Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
80. Mazarin an d’Avaux und Servien Paris 1645 April 15

2

Mazarin an d’Avaux und Servien


3
Paris 1645 April 15

4
Ausfertigung: AE , CP All. 54 fol. 158–161 = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 43
5
fol. 328–330. Kopie: AE , CP All. 51 fol. 144–146. Druck eines Auszuges: Mazarin , Lettres II
6
S. 147–149.

7
Fortsetzung der Verhandlungen mit Vervaux nach Eingang neuer Instruktionen: Bitte um die
8
Protektion Frankreichs für Bayern und Kurköln, Aussetzung der Feindseligkeiten zwischen
9
ihnen und Frankreich, Beibehaltung des Heeres des Kurfürsten von Bayern zum Schutz seiner
10
Lande, Empfehlung der gleichen Protektion für die Kreise Franken, Schwaben und Bayern;
11
Aufgaben Frankreichs: Umfassender Schutz für die Protegierten ohne Beschränkung ihrer
12
Pflichten gegenüber Kaiser und Reich. Antwort: Verweis des Anbringens nach Münster;
13
Absprache mit den Verbündeten vor jeder Maßnahme; Erfodernis einer Sicherheitsleistung
14
durch Bayern; Vergebliches Drängen Vervaux’ auf Entscheidungen in Paris und auf die
15
Erlaubnis des weiteren Aufenthaltes dort. Aufforderung an die Gesandten zur Entscheidungsfin-
16
dung in Absprache mit den Verbündeten und zur Abgabe einer Stellungnahme zu diesem
17
Angebot. Große Vorteile für Frankreich aus diesem Angebot bei entsprechenden Sicherheitslei-
18
stungen (Entwaffnung, Abtretung von Plätzen oder Territorien); möglicher Anschluß des
19
Kurfürsten von Mainz an diese Politik und Wegfall jeglicher Unterstützung für den Kaiser;
20
Erwartung der Zustimmung der Verbündeten zumal angesichts der schwedisch-sächsischen
21
Kontakte; Anweisung zur Bekräftigung der französischen Bündnistreue gegenüber den Schwe-
22
den . Gefahr für die Sicherheit der französischen Gesandten in Rom nach dem Überfall auf den
23
portugiesischen Vertreter. Reise Peñarandas.

24
|:Le père jésuitte confesseur du duc de Bavières:| dont je vous ay escript par
25
ma précédente

42
nr. 75.
|:et qui pour le peu que je l’ay veu m’a semblé assez franc et
26
sincère a receu de nouveaux ordres dudit duc dont il a pris l’occasion de me
27
parler en venant me dire adieu pour son retour que l’on luy avoit prescrit:|
28
ainsi que je vous ay desjà mandé. La substance est que |:le duc de Bavière
29
prie le Roy de recevoir soubz sa protection luy, sa maison et ses Estatz et
30
demande la mesme grâce pour l’électeur de Coloigne son frère et ses
31
Estatz:| à condition que |:ny l’un ny l’autre ne donneront aucune assistance
32
de gens ny d’argent contre cette couronne ny ses alliez:| entre lesquelz |:ne
33
s’exercera aucun acte d’hostilité priant que:| pendant que |:l’on sera dans
34
cette négotiation pour en faire le traitté les armes ne soyent employées à se
35
chocquer et que l’ordre en soit envoyé à monsieur le mareschal de Turenne,
36
supplie que Sa Majesté ne trouve mauvais que le duc de Bavières retienne
37
cependant et:| jusques à la conclusion de la paix |:ses trouppes pour la
38
deffense de ses Estatz et pour n’estre exposé aux volontez de ceux qui
39
voudroient l’y troubler:| s’asseure que le Roy voulant faire la mesme grâce
40
aux cercles de Franconie, Suaube et Bavières:| ilz la recevront à grande
41
faveur. Le tout à condition que |:Sa Majesté protégera lesdits sieurs

[p. 256] [scan. 304]


1
électeurs et cercles envers tous et contre tous, qu’il les maintiendra en
2
toutes leurs dignitez, prééminences, libertez, droitz et privilèges et ne sera
3
desrogé à l’immédiate sujettion qu’ilz ont à l’Empire Romain ny tenus de
4
rien faire contre l’Empereur:| demeurant en son entier |:l’obligation du
5
serment de fidélité qu’ilz luy ont et que:| les conditions susdictes seront en
6
termes exprès insérées dans les |:actes que l’on fera de la protection qu’ilz
7
demandent:|.

8
Voylà la proposition, à laquelle on n’a donné autre response si ce n’est que
9
Sa Majesté feroit sçavoir à ses plénipotentiaires à Munster pour après en
10
avoir communiqué à ses alliez et sceu leur sentiment, résoudre et conclurre
11
eux-mesmes sur les lieux ce qui se pourra faire |:avec les ministres de
12
monsieur le duc de Bavières qui y sont:| cependant on vouloit |:bien luy
13
dire par advance qu’il ne devoit pas espérer aucun ordre à monsieur le
14
mareschal de Turenne semblable à celuy dont il faisoit instance si ce n’est
15
que l’on pust adjuster quelque chose:| de concert avec les plénipotentiaires
16
suédois, cela ne pouvant estre |:prétendu qu’après le traitté arresté, que je
17
voulois bien aussy luy dire en passant que quand les ministres de Suède
18
consentiroient à ce qu’ilz proposent:|, je ne croy pas que |:eux ny nous
19
pussions rien conclurre sans avoir quelque seureté pour l’observation de ce
20
qui sera promis par lesditz sieurs électeurs:|. Quant à |:la promesse de les
21
conserver en ses dignitez:| malaisément la constitution présente des affaires
22
nous permettroit-elle de |:s’engager à rien de positif mais que la conduitte
23
dudit duc correspondant:| en effect |:aux protestations qu’il fait il pourroit
24
espérer d’avoir le Roy favorable en tous ses intérestz ainsy que je luy avois
25
desjà dit.

26
Ledit père n’a rien oublié pour obliger Sa Majesté à prendre icy ses
27
résolutions représentant que:| il estoit quasi de nécessité absolue |:si on
28
vouloit que la chose réussist:| parce que |:la communication qui en sera
29
faitte à noz alliez la rendra bientost publique:| et ainsi |:sans estre asseuré
30
de la protection du Roy:| il se trouveroit que |:le duc de Bavières auroit
31
désobligé sensiblement la maison d’Austriche laquelle ne luy pardonneroit
32
jamais:|. On a néantmoings |:tousjours persisté constamment à luy oster
33
toute espérance qu’il se pust rien faire icy l’asseurant pourtant que vous
34
mesnagerez avec telle adresse et secret cette négotiation avec noz alliez
35
que:| si elle ne peut pour d’autres raisons s’effectuer |:et que son maistre
36
n’en puisse retirer d’avantage il ne luy en arrivera point de préjudice:|. Je
37
n’ay pourtant pas laissé |:passer sans réplique ce qu’il disoit de la maison
38
d’Austriche luy faisant cognestre que leurs affaires estoient réduittes en tel
39
estat qu’ilz ne luy pourroient jamais reprocher d’avoir recouru à la
40
protection de la France:| puisque non seulement |:ilz ne pourroient tirer
41
aucun proffit de sa ruine:|, mais au contraire que |:elle donneroit le dernier
42
coup à l’Empereur.

43
Il a aussy fait de grandes instances pour pouvoir demeurer icy où il est
44
incognu à:| tout le monde |:du moins jusqu’à ce qu’il eust eu nouvelles de

[p. 257] [scan. 305]


1
son maistre sur la première despêche qu’il luy fit à son arrivée offrant
2
mesme de s’esloigner de Paris:| s’il estoit nécessaire pour- |:veu qu’il pust
3
revenir quand:| il faudroit |:mais on luy a tesmoigné jusques au bout que:|
4
absolument |:on vouloit qu’il s’en retournast droit en Bavière sans plus
5
retourner parce qu’on:| n’est pas en résolution de |:continuer aucun traitté
6
hors de Munster et que:| c’est là où tous ceux qui voudront conclurre
7
quelque chose se doibvent addresser |:que pour cela on vous donnoit part
8
de tout ce qu’il avoit et que monsieur le duc de Bavières en faisant de
9
mesme à ses ministres vous pourriez en parler ensemble:| et que vous vous
10
employeriés volontiers pour faire réussir tout ce qui seroit jugé à propos
11
pour le service du Roy dans la satisfaction de ses alliez et en effect ce qui se
12
pourra faire dans ces termes seroit |:icy beaucoup désiré:|. La Reyne se
13
remet donc maintenant sur vous autres Messieurs de résoudre en cela
14
conjoinctement et du consentement des alliez ce que vous estimerés plus
15
expédient pour le service du Roy et advantage de cet Estat, sur quoy elle
16
aura bien agréable que vous luy fassiés sçavoir vos sentimens dès que vous
17
aurés receu cette lettre sans pourtant que cela retarde l’exécution de ce qui
18
sera concerté entre vous et les ministres de Suède.

19
Ceux de Sa Majesté en général sont que |:pourveu que lesditz sieurs
20
électeurs donnassent des seuretez de ce à quoy ilz s’engageroient dont:| il
21
semble que |:les principales pourroient estre ou un désarmement ou la
22
consignation de quelques places importantes ou que ledit sieur duc nous
23
laissast la jouissance d’une partie du pais qu’il tient et qui ne luy appartient
24
pas:| afin qu’en cas de besoing nous |:y puissions faire prendre les quartiers
25
d’hyver à noz troupes durant la guerre:| il seroit extrêmement |:glorieux à
26
cette couronne de voir trois cercles d’Allemagne et deux électeurs auxquelz
27
celuy de Mayence pourroit encores se joindre comme:| on nous dict qu’il y
28
a icy un de ses parens

43
Vgl. nr. 97.
avec charge de faire les mesmes propositions, se
29
jetter tous soubz la protection de la France pendant la minorité du Roy:| et
30
d’ailleurs fort advantageux en ce que |:les armes de l’Empereur seroient
31
diminuées du plus notable secours qu’elles puissent espérer:| et en consé-
32
quence |:que l’Empereur voyant ses affaires:| sans aucune apparence |:de
33
resource seroit forcé pour ne les voir empirer de venir à un bon accommo-
34
dement et d’y contraindre les Espagnolz malgré eux:|. Quant aux senti-
35
mens qu’auront là-dessus nos alliez, on juge icy que |:si les intérestz de la
36
religion ne s’y meslent, que l’aversion qu’ilz peuvent avoir pour le duc de
37
Bavières ne prévaille à toute autre considération:| ilz doibvent |:estre ravis
38
d’avoir une si belle occasion d’affoiblir si notablement les forces ennemies
39
qui:| constamment |:ne seroient plus en estat de pouvoir résister:| et si de la
40
conduicte passée des Suédois on peut tirer un jugement certain pour la
41
présente, quand on considérera tout ce qu’a faict |:depuis peu monsieur
42
Torstenson mesme après les avantages qu’il remporta sur les Impériaux à

[p. 258] [scan. 306]


1
Magdebourg pour porter le duc de Saxe

32
Torstenson bemühte sich seit Ende des Jahres 1644 um ein Abkommen mit Kursachsen ( Helbig
33
S. 268f.); zu seinen Erfolgen vor Magdeburg vgl. S. 13 Anm. 3.
à la mesme chose qu’offrent
2
aujourd’huy volontairement le duc de Bavière et l’eslecteur de Collogne et
3
trois grands cercles d’Allemagne

31
3 il y a] nicht dechiffriert.
il y a:| d’autant plus de lieu de croire que
4
|:ilz en seront bien aises que le seul duc de Bavières est beaucoup plus
5
considérable que celuy de Saxe pour les assistances d’hommes, d’argent et
6
de conseil qu’il peult donner à l’ennemy:|. Cependant à quelque party que
7
lesdictz sieurs plénipotentiaires de Suède inclinent, vous aurés beau champ
8
de leur faire valoir la sincérité inviolable du procéder de la Reyne, qui ne
9
veult pas résoudre sans leur participation et agréement des choses mesme
10
très advantageuses |:à nous et à eux quoyque dans pareil faict jamais nous
11
n’ayons rien sceu de tout ce qu’à faict traitter monsieur Torstenson avec le
12
duc de Saxe:|.

13
Il est superflu de vous représenter de quelle importance est cette affaire,
14
puisque vous verrez bien que |:si cela se peult conclurre avec la satisfaction
15
de noz alliez:| seulement |:nous aurons comme asseuré la paix, mais une
16
paix quasy telle que nous la pouvons souhaitter pour la gloire et pour la
17
seureté:|.

18
Soeben erhalte ich die Nachricht von dem Attentat auf den Residenten
19
Portugals in Rom. Sollte dieses Vergehen nicht geahndet werden, müssen auch
20
wir von nun an selbst dort für die Sicherheit unserer Vertreter sorgen. –
21
Peñaranda übernachtet heute in Bourg-en-Reyne und morgen im Louvre.

Dokumente