Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
76. Lionne an Servien Paris 1645 April 7
Paris 1645 April 7
Ausfertigung: AE , CP All. 51 fol. 100–102’ = Druckvorlage. Kopie AE , CP All. 54 fol.
155–157’, nicht dechiffriert.
Widerrufung der Benennung Saint Romains zum Nachfolger Rortés in Osnabrück auf
Betreiben Lionnes; Suche Lionnes nach einem anderen Nachfolger. Freistellung der Entschei-
dung d’Avaux’ über seine Rückkehr; allgemeine Erwartung seiner Rückreise, Abwarten
d’Avaux’ auf einen guten Vorwand. Zurückhalten eines Schreibens Serviens über protokollari-
sche Fragen durch Lionne, Tadel Mazarins für die Anweisungen Briennes in dieser Angelegen-
heit ; Manipulation eines Schreibens Serviens mit der Bitte um Abberufung durch Lionne.
Mazarins Bitte um Memoranden Serviens zu den politischen Fragen; Postfragen. Privata.
Gutes Einvernehmen Lionnes mit Longueville zum Nutzen Serviens; Rat Mazarins zur
Einräumung des Altesse-Titels für Longueville. Anklage angeblicher Intrigen Lionnes durch
Interessenvertreter d’Avaux’ in Paris.
Je vous renvoye monsieur de Saint Romain |:un peu mortiffié ce me semble
du changement de son voyage d’Oznabrug:| et afin que vous ne soyez pas
en peine |:qui l’a causé:| je vous diray en toute confiance que |:c’est moy qui
y ay donné lieu sur un discours que:| je fis remarquer à Son Eminence que
|:monsieur d’Avaux establissoit ses créatures partout et sy dès lors monsieur
de Rorté ne se fust point trouvé parti il ne seroit peult-estre pas allé en
Suède:|. Son Eminence en fit sçavoir la résolution |:assez aigrement audict
sieur de Saint Romain et comme par mocquerie:| luy disant que |:les
Suédois d’Oznabrug estoient trop meschans:| et qu’il ne vouloit pas |:le
mettre avec eux:|, qu’ilz estoient bien |:plus indociles que ceux de Suède:|.
En effect, Son Eminence |:a appréhendé qu’allant à Oznabrug il ne fist tant
par ses artiffices qu’il vous les remettroit de nouveau sur les bras:| si bien
que c’est en partye |:un mouvement de bonté pour vous et:| il me semble
que vous debvés estre plus aise de |:l’avoir à Munster particulièrement si
monsieur d’Avaux prend résolution:| comme je croy |:de s’en revenir:|.
Ledit sieur de Saint Romain avant que partir |:voyant le vent qui court:| a
parlé à Son Eminence comme il falloit. Il a dict que si monsieur d’Avaux et
vous aviés quelque querelle particulière qu’il seroit un lasche s’il ne se
déclaroit pour luy ayant receu des tesmoignages depuis longtemps de sa
bonne volonté, mais que dans les affaires il estoit subject du Roy et obligé
de prendre tousjours le party de son service ce que l’on cognoistroit
tousjours par toutes ses actions.
Je suis après |:à chercher quelqu’un pour l’employ d’Oznabrug:|, pleust à
Dieu que je le pusse faire |:tomber à monsieur de La Court
envoyeray |:un homme qui ne tenant la chose que de moy sera:| entière-
ment |:a vous et en est desjà cognu. Il s’appelle La Grange-aux-Ormes
négotié longtemps en Allemagne:|.
J’ay esté assez heureux pour |:faire comprendre à Son Eminence qu’il y
auroit de la bassesse à refuser son congé à monsieur d’Avaux:| le deman-
dant si instamment qu’il faict |:et portant toutes choses à l’extrémité affin
de vous chasser, c’est ce qui a faict résouldre que l’on luy escriproit une
lettre du Roy qui luy tesmoigne bien que:| Sa Majesté auroit passionné-
ment désiré que les choses se pussent accommoder entre vous et que vous
continuassiés ensemble vos services |:mais que si cela ne se peult pas et qu’il
persiste à vouloir s’en revenir il le peult faire et sera le très bienvenu :|. Son
Eminence a dict à monsieur de Brienne |:d’adoucir la chose aultant qu’il
pourra, mais je le voy si porté à faire demeurer monsieur d’Avaux que:| je
ne sçay si |:il ne l’advouera point à tel poinct que ce ne soit plus le sens des
supérieurs:|. Je seray icy en grande inquiétude jusques à ce que je sçache |:la
résolution qu’il prendra, ceux qui le cognoissent jugent qu’il s’en revien-
dra :|, Son Eminence le croid, pour moy je le souhaicte et encore que ce soit
|:un ennemy présent que j’auray icy il me fera:| beaucoup moings |:de
peine qu’au lieu où il est:|. Je ne sçaurois assez vous recommander
|:d’empescher qu’aulcun de vostre maison ne se gloriffie et n’insulte aux
siens:| dans cette conjoncture |:car s’il a quelque excuse à prendre pour ne
pas revenir il ne la prendra sans doubte que:| supposant quelque chose de
semblable.
|:J’ay supprimé:| la longue lettre que vous escriviés sur le suject de l’ordre
que vous a envoyé monsieur de Brienne touchant les visites que vous font
les ministres des princes . Je souhaicte bien que |:il ne vienne personne de
vostre part pour cela, car monsieur d’Avaux ne manqueroit pas de crier que
vous vous croyez impeccable et ne voulez pas déférer aux ordres que vous
recevez:|. J’ay cependant parlé là-dessus à Son Eminence laquelle a trouvé
|:estrange la forme de l’ordre de monsieur de Brienne s’il a porté que vous
ne puissiez estre visité après que vous aurez assisté à la visite commune:|,
que l’on a bien dict qu’il ne falloit pas |:pour cela rompre avec personne:|,
mais que si vous pouviés l’estre tousjours avant les Espagnolz séparément,
c’estoit le mieux pour la dignité du Roy. J’en diray un mot à monsieur de
Brienne |:pour le faire mieux explicquer:|. J’ay aussi par l’advis de mon
oncle l’abbé |:effacé quelques motz dans la lettre que vous escriviés à
monsieur de Brienne par lesquelz vous demandiez vostre congé
Servien an Brienne, Münster 1645 März 18 (Ausfertigung: AssNat 274 fol. 360–371; Kopie
AE , CP All. 43 fol. 260–266; Konzept: AE , CP All. 50 fol. 370–383’); in der Ausfertigung
und in der Kopie sind am Ende des Schreibens Teile gestrichen, die im Konzept lauten: et
que la plus grande grâce que je puisse espérer de la Reyne est qu’il luy plaise me retirer
du misérable estat.
bien que cela n’eust pas faict que |:on vous l’eust accordé, mais cela eust mis
en peine Son Eminence qui:| s’est tousjours prévalu dans le monde de cette
raison pour |:faire revenir monsieur d’Avaux qui demandoit son congé et
non pas vous:|.
Son Eminence m’a commandé de vous prier de |:luy mander en particulier
vostre advis sur les affaires d’Allemagne et que:| les dépesches que vous
m’envoyerez |:doresnavant soient soubs la couverture de mon oncle l’ ab-
bé :|.
Privata. J’ay eu l’honneur de voir deux fois monsieur de Longueville et
comme je partis très satisfaict de sa conférence je m’asseure qu’il le
demeura de moy, du moings j’ay sceu qu’il l’avoit ainsi tesmoigné. Je me
prometz que vous l’esprouverés véritable amy |:Monsieur de Brienne l’a
faict souvent parler pour faire demeurer monsieur d’Avaux publiant que
monsieur de Longueville se faira de vous accommoder:|. Monsieur de
Mesme est exécuteur du testament de madame la comtesse et arbitre des
différendz dudict duc avec madame de Carignan
ra :| peut-estre |:pas qu’il ne panche de vostre costé si monsieur d’Avaux
demeure:|. Il s’en va persuadé que |:je puis luy nuire et le servir, ce qui n’est
pas mal:|. Son Eminence m’a chargé de |:vous conseiller de ne point faire
difficulté de luy donner de l’Altesse et d’aller au-devant, monsieur d’Avaux
n’y manquera pas d’abord pour gagner sa bonne volonté. Du reste:| toutes
choses seront esgales et je croy que c’est plustost un honneur pour vous
qu’une diminution d’estre esgal à une personne que l’on traicte d’Altesse. Je
vous conjure pour vostre service mesme de |:n’y apporter point de
difficulté:|.
J’appréhende tousjours que |:les logemens ne vous brouillent:| particulière-
ment si |:madame de Longueville
elle se void moins bien logée que madame Servien
jalousies peuvent produire de mauvais effectz et alors on voudroit |:estre
couché sur le pavé et n’avoir pas une personne de son crédict contraire en
des choses qu’on désire pour mettre à la raison monsieur d’Avaux:|.
Son Eminence a esté très aise de voir par vostre dernier mémoire du 25 e |:les
mescomptes du personnage et qu’il se soit trompé en tous ses prognosticz
sur la proposition:|.
|:Les émissaires de monsieur d’Avaux dont monsieur Silhon
Auvry ne sont pas les moings eschauffez:| quoyque ce dernier par la honte
de l’ingratitude couvre un peu mieux son jeu croyant que je ne m’en
appercoive pas |:publient que l’innocence est opprimée et qu’enfin il a fallu
qu’il succombast à mes artiffices et que les choses venans toutes à moy en
première instance, j’en altère et desguise la vérité aultant qu’il me plaist:|.