Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
69. d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 April 1
Münster 1645 April 1
Ausfertigung: AssNat 274 fol. 400–401’ = Druckvorlage. Duplikat: AE , CP All. 43 fol.
286–288. Kopie: BN F. fr. 17897 fol. 73–74.
Auslieferung der spanischen Vollmacht in der vereinbarten Fassung; Gültigkeit auch für noch
anreisende spanische Gesandte; Niederlage des Kaisers bei Jankau vermutlicher Anlaß zur
Auslieferung; Freigabe der Proposition Ia für die Spanier. Reaktion der kaiserlichen Gesandten
auf die französische Stellungnahme zu ihrer Antwort auf die Proposition Ia: kein weiteres
Drängen auf die Ratifikation durch die französischen Stände; immer noch Ablehnung der
Freilassung des Kurfürsten von Trier wegen angeblicher Zurückstellung dieser Forderung durch
Frankreich.
Comme nous avions achevé nostre despêche messieurs les médiateurs nous
ont apporté le nouveau pouvoir que les plenipotentiaires d’Espagne leur
ont dit ne faire que de leur arriver. Messieurs Saavedra et Brun en ont
chacun un séparé et si conforme au projet qui en fut dressé suivant la
convention du 20 e novembre que nous n’en avons pas seulement pris coppie
parce que nous l’avons desjà et que nous avons eu le bien de vous l’envoier
dès le temps qu’elle a esté minuttée . Nous avons fait cognestre à ces
messieurs que s’estant parlé depuis ladite convention de trois autres
plénipotentiaires dont nous ne voyons point qu’à présent il se face aucune
mention, ce deffaut à qui voudroit y regarder de prez pourroit estre mal
expliqué, mais ils nous ont dit que les susditz sieurs Saavedra et Brun les
ont asseurés que quand ceux-là viendront, dont toutefois ils parlent
aujourd’huy douteusement, ils apporteront aussy chacun le leur en la
mesme forme, de quoy nous nous sommes payez. Ilz nous ont fait
cognestre donner dans nostre sentiment que ce pouvoir doit avoir esté
prest il y a longtemps et que le marquis de Castel Rodrigo l’a tenu à dessein
par devers luy, pour ne le mettre en veue que quand il le jugeroit à propos
et que le mauvais succès des armes de l’Empereur le luy a sans doute fait
sortir des mains. Nous croyons que c’est l’un de ceux dont vous aviés esté
adverti . Ils nous ont demandé sy en suitte de cela nous n’estions pas
contens qu’ils dellivrassent ausdits plénipotentiaires d’Espagne nostre escrit
que nous leur avions laissé cachetté . Nous y avons consenti soubs
condition qu’ils retireront préalablement par devers eux les originaux dudit
pouvoir et qu’ilz nous en donneront la copie signée de leurs mains. Ils sont
allés tout du mesme pas vers eux et dans lundy ou mardy ou peut-estre dès
demain ils reviendront à nous pour ne point laisser refroidir davantage la
négotiation spécialement au regard des Impériaux ausquelz ils ont fait
entendre tout ce que nous leur avions représenté mercredy dernier. Ilz nous
ont par avance fait entendre que ces derniers se départent de cette
prétendue ratification des estatz de France et que l’on se contentera de celle
que l’on a coustume de donner en matière de traittez de paix, mais qu’ils
s’esloignent d’autant plus de la liberté de monsieur l’électeur de Trèves,
qu’ils pensent estre bien advertis que l’on n’a pas intention à la cour que
nous y insistions davantage ny que pour cela soit retardée la négotiation,
qu’ils sont passés en outre si avant que de dire nous pouvoir faire voir une
lettre que l’ambassadeur Savelly
Federigo Hg. von Savelli (gest. 1649), ksl. Botschafter in Rom ( ADB LIII S. 720f. ).
portant que cela luy a esté déclaré et asseuré de bonne part. Nous leur
avons respondu que nous n’avions point besoin de cette preuve, que nous
avons des ordres de la cour plus frais que laditte lettre en conséquence
desquelz nous agissons, qu’on peut bien avoir dit à Savelly que cette
instance ne retardera point la négotiation, mais non pas que nous devions
nous en départir. Que c’est la mesme chose que nous leur déclarasmes en
leur délivrant nostre escrit lequel a esté dressé en conformité du projet qui
nous en [fut] envoyé de la cour, qu’en le leur baillant nous avons bien fait
voir que nous ne retarderions pas pour cela d’entrer en matière et nous
avons adjousté que tout de mesme que l’instance que nous faisons pour la
liberté dudit sieur électeur ne nous a pas retenus de commencer le traitté,
aussy ce que nous avons fait en cela ne doit pas empescher laditte liberté. Sy
lorsqu’ils estoient avec nous, nous eussions eu en main une lettre de
monsieur de Grémonville que l’on deschiffroit en datte du 11 e de mars,
nous leur aurions fait voir les offices qu’il continue envers le pape sur ce
sujet et destruict par là l’advis du comte de Nassau. Nous verrons à leur
retour ce qu’ils nous en diront …