Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
67. Brienne an d’Avaux und Servien Paris 1645 April 1
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Paris 1645 April 1
Ausfertigung: AE , CP All 54 fol. 125–128’ = Druckvorlage. Kopien: AE , CP All. 51 fol.
22–24; AssNat 274 fol. 406–407’. Druck: Nég. secr. II, 2 S. 69–70; Gärtner IV S. 664–670.
Einweisung Longuevilles in die Verhandlungen. Inhalt von nr. 72: Waffenstillstand; Proposi-
tion II; unterschiedliche Ansichten zwischen Frankreich und Schweden über die Mittel zur
Bekämpfung des Hauses Habsburg: Bündnis aller Reichsstände oder gleichwertige Stellung
beider Religionsparteien; Eintreten Frankreichs für die katholischen Religionsbelange. Ausein-
andersetzung mit dem Pariser Parlament, unterschiedliche Funktionen des französischen und
des Londoner Parlaments. Einschränkung der möglichen negativen Wirkung der Rede d’ Estra-
des ’.
Depuis deux jours ma plus grande occupation est de travailler à la dépesche
que monsieur de Saint Romain vous doibt porter, et à faire voir à monsieur
de Longueville l’instruction qui vous doibt estre commune et que vous avez
emportée, et à luy donner quelque cognoissance des dépesches qui vous ont
esté faictes, qui en changent ou expliquent quelque article |:et bien que la
paix enferme avec soy le seul bien que les hommes respirent il ne laisse
d’estre grand pour estre limité à un temps et l’espérance de la voir
continuer augmente la douceur que l’on sent pendant que le premier s’est
coulé:|. Ce que cela emporte vous sera plus esclaircy par la dépesche dudict
sieur de Saint Romain et vous y trouverez tant de raisons solides pour y
réduire ceux qui y perdront autant que nous y gaignerons que je tiens pour
asseuré qu’ilz embrasseront ce moyen pour éviter de tomber en de telz
inconvéniens |:qu’ilz perdent avec l’espérance de la paix celle d’avoir une
trêve. Ce qui sera à bien examiner sera de ne la faire si généralle que les
Indes y soient comprises affin que les Portugais et les Hollandois y
continuans d’y faire la guerre facent consommer aux Espagnolz la meilleure
part des richesses qu’ilz en retirent et qu’ainsy pendant la durée de la trêve
qu’ilz soient empeschez d’amasser des trésors qui leur donneroient l’envie
et le moyen tout ensemble de renouveller la guerre lorsqu’elle seroit
expirée:|. La mesme dépesche vous donne résolution sur les autres affaires
de conséquence dont vous nous aviez escrit et s’explicque nettement de ce
que vous aurez à demander en la proposition que vous estes sur les termes
d’avancer après que vous l’aurez délibérée avec les Suédois, des- |:quelz les
fins sont diverses des nostres non à:| diminuer la trop grande puissance de
la maison d’Austriche, mais des moyens d’y parvenir, affectans de faire le
contrepoidz des affaires |:par esgaller deux religions et nous destacher des
Espagnolz et de leur maison tout autant de princes que nous pourrons les
unir à nous sans distinction de religion qui ne pourrions jamais convenir
d’eslever la protestante à la diminution de la catholique:| laquelle estant la
solide face de cette monarchie sera tousjours deffendue par noz monarques
et la piété de la Reyne pousse et appuye cette saincte résolution laquelle
ayant donné tous les sentimens que la nature luy avoit peu imprimer à
l’advantage de sa maison et au publique conserve tendrement ceux qu’elle
doibt avoir pour nostre sainte foy. Ce n’est pas seullement cette vertu qui
luyt en Sa Majesté.
Die Königin hat der Einmischung des Parlaments in die Regierungsgeschäfte ein
Ende bereitet, indem sie die Rädelsführer hat aus Paris verbannen und den
Präsidenten Barillon hat festnehmen lassen.
Je me suis résolu de vous faire part de toutte cette action, jugeant qu’il y
aura des personnes mal intentionnées et d’autres mal informées qui en
escriront en Allemagne affin que si les médiateurs vous en parlent qui en
auront peu recevoir l’information de voz parties, vous les puissiez esclaircir
de la vérité, que ce qui s’est passé n’est point un mouvement, ny rien qui
soit considérable, et que les parlements de France sont des tribunaux de
juges, et n’ont point de rapport à celuy d’Angleterre que ceux-là n’ont de
puissance que celle que leurs lettres leur donnent, au lieu que celuy de
Londres se tient persuadé que la dignité souveraine réside en leur corpz,
quand il est assemblé et que leur roy est obligé de suivre les mouvemens
qu’ilz luy inspirent.
Je debvois avant que d’entrer en cette matière vous remarquer que l’on n’a
pas approuvé la harangue que fust faicte à Messieurs les Estatz par
monsieur d’Estrades , mais que ne l’ayant entreprise qu’à bonne fin, mesme
conseillé par monsieur le prince d’Orange c’est une action qu’il faut excuser
et non pas condamner, ce qui est d’autant plus aizé que nous n’avons pas
demandé que l’Estat ne fist sa jonction avec la Suède pour mettre à la raison
le roy de Dannemarck, mais seulement que cette nouvelle guerre ne fust
point un obstacle à continuer puissamment celle que nous faisons de
concert commun dont la couronne de Suède ne reçoit pas moins d’avantage
qu’elle en pourra remporter dans le Nort. Mais cela se trouvant |:aussy bien
au long explicqué et mesme par un mémoire à part en la despesche de
monsieur de Saint Romain :| je tiens inutile d’en rien escrire à l’advance
…