Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
42. Ludwig XIV. an d’Avaux und Servien Paris 1645 Februar 18
Paris 1645 Februar 18
Ausfertigung: AE , CP All. 54 fol. 80–81 = Druckvorlage = Beilage zu nr. 41. Kopien: AE , CP
All. 50 fol. 215–215’; AssNat 274 fol. 166–166’. Druck: Nég. secr. II, 2 S. 40; Gärtner IV S.
396–398.
Protokollarische Behandlung der Generalstaaten: Nachgeben in allen ihren Forderungen (erste
Visite, Exzellenz-Titel, Oberhand); Begründung: Gleichstellung mit den durch die kaiserlichen
Zugeständnisse aufgewerteten kurfürstlichen Gesandten; Sicherung der Zusammenarbeit gegen
spanische Spaltungsversuche.
Bien que je diffère de respondre aux poincts principaux de vostre dépesche
qui m’a esté rendue par le sieur de Saint Romain pour en attendre une
seconde et que vous aurez escritte après la retour de celuy de vous qui estoit
allé à Osnabrug
sçavoir mes intentions, je ne lairray pourtant de vous escrire encore celle-cy
par le courrier qui part aujourd’huy. C’est pour vous esclaircir de la
résolution que j’ay prise de favoriser les Sieurs les Estatz généraux des
Provinces-Unies des Pais-Bas jusques à un poinct que leur concédant ce
qu’ilz m’ont demandé avec tant de vives instances, j’ay voulu faire la grâce
entière en me relaschant de certaines choses qu’ils avoient consenties. Et
leur ayant fait sçavoir ce tesmoignage de ma bonne volonté j’ay voulu vous
en advertir affin qu’en tant qu’à vous sera vous l’exécutiez rendant la
première visite à leurs ambassadeurs arrivant à Munster, leur donnant en
tous lieux le titre d’Exellence et la main en voz maisons etc. |:Ce que vous
m’avez escrit n’a pas nuy à me faire prendre cette résolution et je me suis
hasté de la déclarer affin qu’ilz m’en fussent plus obligez et qu’ilz n’en
attribuassent rien à ce qui sera fait par l’Empereur aux électeurs. Qui
considérera que les uns sont sujetz de l’Empire et les autres une république
puissante et florissante, louera autant ma conduitte qu’il blasmera celle de
l’Empereur:|. Enfin je continue l’ouvrage commençé par les roys mon ayeul
et mon père de les eslever à la souveraineté et les esgaller aux plus puissants
princes de l’Europe. Je ne doubte point qu’ils n’en conservent le ressenti-
ment à la gratitude que le bienfaict cause ez âmes généreuses et que la
prudence dont pour l’ordinaire les conseils des républiques se trouvent
remplies ne les lye tousjours de plus en plus à moy, qui par l’advis de la
reyne régente madame ma mère me suis porté à embrasser ce conseil pour
leur faire bien et honneur et pour lever aux ennemis l’espérance de les
séparer de nous |:qu’ilz leur avoient desjà offert la paix et des conditions
très advantageuses pourveu qu’ilz la traittassent en particulier. Mais ayant
sceu qu’ilz n’avoient point voulu y entendre quoyque les Espagnolz se
fussent flattez de cette imagination et que le reffus qu’ilz ont eu d’une grâce
de cette nature les a plus offensez qu’ilz n’eussent peu estre obligez par les
plus essentielz bienfaitz, ceux de cet Estat verront que comme leur foy n’a
sceu estre tentée, la bonne volonté:| que j’ay pour eux n’aura point de
bornes. Je prie Dieu que ce que je fais à leur avantage contribue à la paix et
qu’il …