Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
41. Brienne an d’Avaux und Servien Paris 1645 Februar 18
Paris 1645 Februar 18
Ausfertigung: AE , CP All. 54 fol. 82–89 = Druckvorlage. Kopien: AE , CP All. 50 fol.
216–219; AssNat 274 fol. 167–171. Druck: Nég. secr. II, 2 S. 40–42; Gärtner IV S.
398–407.
Paßfragen. Gestaltung der protokollarischen Zugeständnisse für die Gesandten der Kurfürsten.
Schreiben des Kurfürsten von Bayern; Gründe für Zweifel an seiner Aufrichtigkeit. Verweis für
St. Romain in den Spanischen Niederlanden wegen angeblicher Aufwiegelungsversuche;
künftige Regelung der Reise durch das spanische Hoheitsgebiet. Vertretung Frankreichs bei den
Generalstaaten nach der Rückkehr d’Estrades’; Verweigerung eines Entgegenkommens in der
hessischen Quartierfrage von seiten der Generalstaaten. Anliegen Portugals: Anerkennung des
Ambassadeur-Rangs in Münster; Zulassung des Vertreters in Rom zur päpstlichen Audienz;
gleiche protokollarische Behandlung in Münster durch Chigi wie durch die französischen
Gesandten; französische Empfehlung an Venedig zu gleichem Verhalten. Mögliche Ermächti-
gung der spanischen Gesandten zu Gesprächen mit den Portugiesen durch die erneuerte
Vollmacht; Vertretung der Katalanen durch Frankreich. PS: Postsachen.
Die im PS von nr. 38 angekündigten Maßnahmen sind ausgeführt. Der Paß für
Caretto zur Rückreise aus Spanien ist bewilligt, ich möchte ihn mit Peñaranda
zusammen durch Frankreich geleiten lassen. Der Paß für den Provinzial der
Minoriten zum Generalkonvent nach Toledo wird abgelehnt, weil den Teilneh-
mern aus Frankreich, Katalonien, Portugal und dessen Kolonien auch keine
Sicherheit garantiert wird. Der Paß für Herzog Moritz von Sachsen wird
sicherlich demnächst ausgestellt. Sur le poinct qui concerne le traittement que
vous aurez à faire aux députez de Bavières et des autres électeurs, desjà vous
avez eu les ordres de Sa Majesté |:suivre l’exemple, le prendre en toutes
choses et essayer d’en tirer proffit faisant adroitement comprendre que
quand l’Empereur ne s’y seroit relasché que nous avons résolu de le faire et
par cette conduitte essaier de se concilier l’affection desditz électeurs.
Celuy de Bavierre non content d’avoir chargé ses députez d’instructions
précises pour advancer la paix et de prendre confiance et deppendance de
vous Messieurs en a escrit de deçà
respectueuse et bien expliquant ses intentions qu’il est presque impossible
de doubter que les effetz ne correspondent aux parolles, mais la profession
qu’il a faitte d’estre fort dissimulé et d’estre lié aux Espagnolz donne subjet
de soupçonner que ses escritz et sa conduitte soient concertez avec eux
d’autant plus qu’il a rejetté autrefois les offres et les choses que nous luy
pouvions donner, mais ce que l’ambition n’a sceu remporter sur son esprit
l’amour de ses enfans et de son pais le pourra faire:|. Il vous a tousjours esté
recommandé de le mesnager |:nous et luy avons besoin que ce soit avec
secret:|.
Le zèle dont monsieur de Saint Romain est porté pour les affaires publiques
et la cognoissance qu’il s’en est acquise depuis qu’il y est employé luy firent
oublier passant par Bruxelles le lieu où il estoit et avec la liberté et le
courage d’un vray gentilhomme y fist sonner bien hault l’estat florissant de
noz affaires |:et un Liégeois
dit que si cette campagne leur estoit aussy infortunée que les passées qu’ilz
perdissent une bataille comme ilz firent celle de Rocroy
comme celles qui ont esté conquises |:qu’ilz ne sçauroient que faire et
qu’ilz estoient ruinez à quoy ledit de Sainct Romain aiant dit qu’ilz
devroient suivre le conseil qui leur avoit esté donné par un désintéressé:|
celuy-là en fist advertir Don Castel Roderigo lequel fist faire une vive
remonstrance par le président Roze
satisfist, et cela mesme n’a pas laissé de donner suject audict Don Roderigo,
de faire plaincte de son action l’interprétant à un désir d’exciter un
soublèvement, adjoustant que s’il l’a laissé passer ç’a esté pour lever tout
soubçon qu’il voulust traverser le traitté de paix adjoustant de plus que si
pareille chose arrivoit qu’il ne seroit si modéré et feroit punir celuy, lequel
soubz le bénéfice d’un passeport et des préliminaires traversoit leurs Estatz,
y tiendroit des discours séditieux et si préjudiciables au service du roy son
maistre et que pour éviter ou le mal ou l’inconvénient il avoit résolu
d’ordonner aux gouverneurs des places où les gentilhommes qui seroient
dépeschez soit de vous en France ou de Sa Majesté à Munster, aborderoient
de les faire accompagner d’un soldat de leurs garnisons et qu’on eust à vous
mander de commander à ceux que vous dépescheriez d’aller trouver le
gouverneur de la première place du pays pour leur faire entendre qu’ilz
estoient dépeschez, nous priant aussy de nostre costé de donner de
semblables ordres qui n’avons sceu désapprouver le party. Vous verrez son
intention par le double de la lettre qu’il a escritte à monsieur le nonce qui
sera joincte à celle-cy.
Vous aurez sceu comme Sa Majesté a dépesché monsieur d’Estrades en
Hollande, et sa capacité vous doibt mettre l’esprit en repos de ce qui y est à
faire ne pouvants doubter que tant qu’il y sera qu’il n’y à rien à appréhen-
der , mais lorsqu’il luy sera permis ou commandé de revenir, si monsieur de
La Thuillerie n’est près d’y arriver, on y envoyera quelqu’un pour y
soustenir les affaires.
Die Generalstaaten lehnen weitere Quartiere und Kontributionen für Hessen-
Kassel in Ostfriesland ab. Es ist vielleicht noch möglich, dafür durch Verhand-
lungen einen Aufschub zu erreichen.
Ce seroit ce poinct qui clorroit ma lettre |:si l’ambassadeur de Portugal ne
m’avoit remis un mémoire contenant trois chefz qu’il vous fust escrit de
traitter les ministres de son maistre qui sont à Munster comme ambassa-
deurs , à monsieur de Grémonville de presser le pape d’admettre ceux qui
sont à Rome à son audience
Chiggi leur rende pareille honneur que vous et qu’il soit mandé à Venize
pour exiger du sénat un pareil ordre à monsieur Contarini:|. Au second
poinct, desjà monsieur de Grémonville a eu les commandemens bien précis,
pour faire de vives instances envers le pape |:à l’advantage du roy de
Portugal :| et sans changer les ordres establis et prattiquez par l’Eglize, cela
ne luy sçauroit estre refusé. Mais on a doubté si on debvoit vous mander de
vous conformer aux autres demandes dudict ambassadeur. La raison du
doubte procède |:d’ignorer ce qui est à craindre de par delà et qu’il seroit
fascheux que vous rendissiez des honneurs à des personnes qui seront
peut-estre exposées à ces mauvais traittements que cette prétention pour-
roit attirer, c’est à vous à examiner meurement ce qui est à faire et à leur
estre respondu, pénétrer le sentiment des médiateurs sans vous descouvrir
avec eux:|.
Si la plénipotence envoyée d’Espagne se trouve conforme à la minutte qui
vous en a esté communiquée, ce sera à vous |:à faire valoir ce que vous avez
mandé vouloir induire d’une clause qui parle des alliez et adhérens soubz
lesquelz termes vous avez estimé que les Portugais et Catalans doivent estre
entendus, considérez dis-je si elle suffit pour auctoriser les députez d’ Es-
pagne d’entrer en conférence avec eux et si elle se peut estendre jusques à
ce point de recognestre le roy de Portugal pour avoir droit d’avoir des
députez à l’assemblée. Quant aux Catalans ilz sont sujetz de cette couronne
et c’est à nous à maintenir leur droit par le nostre:|. Jusques à ce que vous
nous ayez respondu sur ce poinct, nous demeurerons en des termes
généraux |:avec l’ambassadeur de Portugal qui se flatte de croire que vous
aurez un ordre précis et déterminé disant que quand bien les ministres de la
casa d’Austria leur refuseroient de semblables honneurs, que cela ne blesse
point la dignité de leur maistre pour ce qu’ilz sont ennemis, mais qu’elle est
ravalée et rendue doubteuse si la France et la Suède ne le leur accorde:|. Je
ne veux point interposer mon jugement sur la matière, je la vous envoye
toutte informe, et je n’ay qu’à vous prier de nous faire promptement
response sur ce fait, adjoustant que vous ne tarderez à la recevoir sur touttes
voz dépesches.
PS: Je vous envoieray par le prochain ordinaire le double de la lettre qui a
esté escritte à monsieur le nonce. Je vous envoye aussy trois lettres du Roy
pour monsieur le mareschal de Thurenne lesquelles vous aurez agréable de
luy faire rendre avec un mémoire des sauvegardes que vous m’avez
demandées que je mettray demain ez mains de monsieur le nonce avec le
dupplicata desdictes lettres pour les envoyer.