Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
34. Servien an Brienne Münster 1645 Februar 4
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Münster 1645 Februar 4
Ausfertigung: AssNat 274 fol. 126–129 = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol 129’: 1645
Februar 15. Konzept: AE , CP All. 50 fol. 181–183. Kopien: AE , CP All. 43 fol. 123–123’; AE ,
CP All. 50 fol. 177–180.
Aufenthalt d’Avaux’ in Osnabrück. Auslieferung der Vollmachten an die Mediatoren; Vorlage
einer neuen Proposition als Vorbedingung der Gegner für den Austausch der Vollmachten.
Peñaranda: falsche Informationen zu seinem Rang; seine bisherige Tätigkeit; seine finanzielle
Ausstattung für die Mission; Widerstand Saavedras gegen seine Berufung. Bitte um Anweisung
für die Visiten; Berechtigung eines jeden Gesandten zum Empfang getrennter Visiten. PS:
Beilage.
Ce ne sera pas aujourd’huy par aulcune mésintelligence qui soit entre
monsieur d’Avaux et moy que j’auray l’honneur de vous escrire seul. Encor
que depuis son départ à Oznabrug où il est à présent
d’Avaux war am 3. Februar frühmorgens von Münster aufgebrochen, wie er Servien in einem
Schreiben vom gleichen Tag aus Lengerich berichtete (Ausfertigung: AE , MD France 2163 nr.
17), und kam am 4. Februar abends in Osnabrück an ( APW II C 1 nr. 285); am 9. Februar
reiste er wieder ab ( APW II A 2 nr. 98).
beaucoup de choses qui méritent de venir à vostre cognoissance, principal-
lement après la longue dépesche que nous vous avons faicte par monsieur
de Saint Romain qui s’en est allé instruict de toutes choses, néantmoins
pour ne laisser pas partir cet ordinaire les mains vuides j’ay estimé devoir
joindre cette lettre à quelques advis qui nous ont esté donnez de fort bon
lieu.
Elle vous asseurera que les plainspouvoirs ont tous esté mis entre les mains
de messieurs les médiateurs dès mercredy premier de ce mois. La patience
qu’ilz ont prise depuis ce temps-là contre leur coustume sans nous faire
aulcune instance, m’a mis en quelque deffiance et de faict, j’ay appris que
nos parties prétendent que l’eschange n’en doibt pas estre faict jusques à ce
que nous ayons donné une nouvelle proposition. Cette condition pour nous
exciter à une chose qu’ilz sçavent peult-estre aussy bien que nous, que nous
avons intention et ordre de faire est adjoustée de si mauvaise grâce, avec sy
peu de fondement et sy hors de propos à une formalité qui n’a rien de
commun avec cela que n’ayans autre but en ce procédé malicieux que de
pouvoir faire croire par nostre propre recognoissance que nous avons eu
tort en la première, elle nous obligeroit peut-estre à retarder la seconde au
lieu de l’avancer sy l’exécution du commandement de Sa Majesté ne nous
oblige d’en user aultrement, nous tascherons néantmoins d’y apporter les
précautions possibles pour faire cognoistre que ce ne sont pas leurs
chicaneries qui ont contribué à l’exécution d’une résolution que Sa Majesté
avoit desjà prise de son mouvement pour faire esclatter le véritable désir
qu’elle a de faciliter la négotiation de la paix.
Les Espagnolz parlent de tout ce qui vient d’eux avec tant d’ostentation
qu’ilz ont voulu faire passer un des plénipotentiaires nouveaux qui doibt
venir icy pour un duc et un grand d’Espagne quoyqu’il ne soit ny l’un ny
l’aultre. Il est bien vray qu’il y a un grand en Espagne de la maison de
Zumgu qui s’appelle duc de Pignerada
estre négotiateur n’est que comte. Il est de la maison de Bracamon, on ne
croid pas qu’il soit de condition plus relevée que le comte Zapata
mort icy. Il est homme de lettres, employé aux affaires, mais qui n’en a pas
eu jusqu’icy en main de fort importantes ny de grande confiance. Il vient
avec la qualité d’ambassadeur extraordinaire à l’Empereur, l’on publie qu’il
doibt faire grande despence et que pour la soustenir on luy a donné vingt
mil escuz d’ameublement et trois mil escuz d’appoinctemens par mois. Je
tiens néantmoins cela sy peu véritable dans la nécessité où est le roy
d’Espagne que je ferois scrupule de vous l’escrire sy je ne l’avois veu dans
les lettres de Madrid, escriptes de fort bonne main.
On nous advertit que monsieur Saavredra n’est pas satisfaict de cet envoy et
qu’il n’a pas peu s’empescher d’en tesmoigner beaucoup de ressentiment.
En effect, un homme qui se vantoit de gouverner le pape et qui se
promettoit d’estre cardinal au sortir d’icy ne peult pas sans regret de la
première place qu’il a tenu jusqu’à présent dans l’ambassade se veoir réduict
à la quatriesme et que ceux qui doibvent estre au-dessus [de] luy ont la
qualité d’ambassadeurs extraordinaires qui ne luy est pas donnée.
Ich erwarte mit Ungeduld Ihre Anweisungen zum Empfang der Visiten. Meines
Erachtens erfordert die Würde der Gesandtschaft, daß wir darauf bestehen, daß
jeder von uns beiden wie bisher visitiert wird. So ist es auch internationaler
Brauch.
Je sçay bien, Monsieur, que vostre ordre porte que le second ambassadeur
sera visité aussy bien que l’autre et que c’est l’intention de la Reyne, mais il
est nécessaire qu’il vous plaise de nous explicquer en cas qu’il soit
incompatible avec celuy de recevoir le premier compliment conjoinctement
lequel des deux vous entendez qui soit exécuté par préférence, car pour
vous en parler franchement le premier qui nous oblige de nous assembler
pour recevoir les premiers honneurs destruit en quelque sorte le second et
va fournir un prétexte à tous les nouveaux ambassadeurs qui sont sur le
poinct de venir icy de laisser en arrière et mespriser un des ambassadeurs de
France. Je ne veux pas croire pourtant que ç’ait esté l’intention de monsieur
d’Avaux en le proposant puisqu’il ne gagne rien dans le mespris qui est faict
de son collègue et qu’au contraire la raison l’oblige de prendre part à toutes
les offences qui luy sont faictes. Néantmoins après vous avoir représenté les
inconvéniens qui arriveront en suite de ceux qui sont desjà arivez, j’obéiray
punctuellement à tout ce qu’il vous plaira nous prescrire. Il semble qu’avant
que de nous engager à faire ou à recevoir aulcune visite la raison vouldroit
qu’on fust asseuré comme les choses doibvent estre faictes de part et
d’aultre, aultrement il est aisé au premier de se tirer hors du pair et de
laisser son compagnon embarassé, ce qui n’est pas raisonnable puisque le
Roy n’a pas moins d’intérest aux actions de l’un que de l’autre.
PS: Verweis auf Beilage 1.