Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
23. Brienne an d’Avaux und Servien Paris 1645 Januar 28
Paris 1645 Januar 28
Ausfertigung: AE , CP All. 54 fol. 55–59’ = Druckvorlage; Eingang: 1645 Februar 5 . Kopien:
AE , CP All. 50 fol. 127–129; AssNat 274 fol. 84–85’. Druck: Nég. secr. II, 2 S. 33–35;
Gärtner IV S. 298–303.
Empfangsbestätigung. Begründung der den kurfürstlichen Gesandten zugestandenen protokolla-
rischen Behandlung: Vorbild im Verhalten des Kaisers; Aufwertung der Kurfürsten in den
Verhandlungen; Darstellung der kaiserlichen Zugeständnisse als Folge entsprechender französi-
scher Bewilligungen. Gleichbehandlung der Gesandten der Generalstaaten und Savoyens mit
denen der Kurfürsten. Spanische Versuche zu Separatverhandlungen mit den Generalstaaten.
Durchreise Peñarandas. Verbot des Aufenthaltes in Paris für den Kardinal de Valençay.
L’accablement où je suis dans l’apréhension, et presque certaine de perdre
ma fille me servira d’excuse en vostre endroict de touts les deffauts que
vous trouverez en cette lettre. Elle me fut commandée jeudy dernier que je
fis lecture à la Reyne de la vostre du 26 e de ce mois , qui après avoir
examiné le contenu en vostre dépesche touchant la réception qui devoit
estre faite aux ambassadeurs et députez de Bavières et des autres électeurs,
on [!] a creu vous devoir mander qu’on ne se peut pas empescher de leur
rendre les mesmes honneurs que ceux qu’ilz recevront des ministres de
l’Empereur, et qu’il nous est mesmes avantageux de contribuer à leur
grandeur, et à relever la condition d’électeur sans qu’on nous puisse accuser
de le faire par trop de facilité, puisque nous y sommes conviez par
l’exemple de l’Empereur, qui est sinon leur souverain, comme il le prétend,
au moins le chef de l’Empire, et avec lequel nous n’avons ny contention ny
compétance pour le rang. On entre dans une seconde considération que
l’Empereur traitant en cette sorte les ambassadeurs desdictz électeurs
authorise les princes estrangers de traiter plus librement avec eux qu’on ne
faisoit du passé et donne lieu à les considérer bien davantage que l’on ne
faisoit pas.
Mais parce qu’on ne se relasche à cela que sur le présuposé qu’on imitera, et
qu’on ne donnera pas l’exemple à d’autres il sera bon que vous aiez
quelqu’un, qui remarque jusques aux moindres circonstances, soit du lieu
auquel lesdictz ambassadeurs seront receuz et conduits, affin de n’en faire
ny plus ny moins, estant probable que bien qu’ilz reçoivent un traitement
tel qu’ilz le demandent il y pourroit avoir quelque différence et à la
réception et à l’accompagnement de celuy que les mesmes de l’Empereur
ont accoustumé de rendre aux ministres du roy catholique et de la
république de Venize. Il seroit très avantageux pour la France si adroite-
ment dans les discours que vous aurez avec les députez desdictz électeurs
vous leur faisiez entendre que la facilité qu’ilz ont rencontrée avec les
ambassadeurs de l’Empereur a esté pour avoir recogneu que vous aviez
intention de leur faire un semblable traitement, d’où vous auriez outre
l’avantage de les gaigner, celuy de leur faire voir, que ce que nous avons
résolu est pour les bien traiter et attirer tousjours de plus en plus en
l’affection de la France, dont le but n’est que leur seule grandeur, de n’avoir
pas suivy ny pris l’exemple, auquel néantmoins vous avez ordre de vous
conformer, et de ce discours sans l’exprimer trop ouvertement vous leur
laisserez concevoir qu’en toutes choses on a intention de les obliger et de
les traiter très favorablement.
Avant que l’on eust sceu ce qui avoit esté délibéré en faveur de ceux-là par
l’Empereur, à l’exemple duquel les Espagnolz et sans doute monsieur le
nunce se voudront régler, Sa Majesté s’estoit déterminée à faire un
traitement très favorable à Messieurs les Estatz, qui ne le peuvent pas avoir
moindre, de manière que si vous donnez la première visite à ceux-là, eux se
trouveront en droict de la prétendre, et c’est l’intention de Sa Majesté de la
leur accorder, et cela mesme nous sera glorieux de relever la condition de
nos alliez autant qu’il paroistra |:de foiblesse aux Impériaux de relever celle
des princes qu’ilz prétendent estre leurs sujetz ce qui sera imputé au
mauvais estat où sont leurs affaires:|. Il seroit partant à désirer que
Messieurs les Estatz tardassent un peu l’envoy de leurs députez, puisque ce
que vous aurez rendu à celuy de Bavières vous serviroit de règle, et aiant
sceu que celuy de cet électeur est desjà bien avancé nous espérons qu’il vous
donnera cet avantage, auquel cas vous serez soigneux d’avertir |:monsieur
d’Estrades:| affin que si vous estes obligez de donner la première visite |:il
la puisse promettre luy prescrivant de le déclarer à monsieur le prince
d’Orange comme accordé tout fraischement pour obliger de plus en plus
Messieurs les Estatz:| et que ne la donnant pas audict député par la raison
de l’exemple il seroit fascheux de l’accorder aux autres, qui doivent estre
satisfaictz de ce qu’ilz auront remporté, et de demander par une visite le
titre d’Excellence et la main chez vous. Ledict sieur d’Estrades devra aussy
recevoir ordre d’assurer ces Messieurs qu’ilz seront encore bien plus
considérez ez choses essentielles qu’ilz ne l’auront pas esté en cela mesme,
que nous n’avons jamais pesé ny discuté que comme un léger incident.
Nous avons escrit audict sieur d’Estrades depuis qu’il est party que nous
prétendions quelque defférence, et que nous ne nous pouvions pas rela-
scher que |:vous ne fussiez receus en un lieu plus bas et accompagnez aussy
plus loin que vous ne leur ferez, mais cela se devra régler par ce que vous
aurez fait audit député de Bavières dont tout sur l’heure vous avertirez
monsieur d’Estrades:| avec lequel vous aurez une fréquente communication
et une entière correspondance, ce que je faisois difficulté d’ajouster, sachant
bien que vostre prudence vous en fera assez comprendre l’importance.
Ce que vous rendrez auxdictz électeurs et estatz sera aussy punctuellement
donné |:à l’ambassadeur de Savoye duquel vous pourrez estre servis en
diverses rencontres d’affaires puisqu’outre que les intérestz de madame de
Savoye sont absolument liez avec les nostres, sa personne particulièrement
nous est très confidente.
L’ambassadeur de Messieurs les Estatz m’a derechef fait entendre que ses
maistres estoient recherchez par leurs ennemis d’assoupir leurs différens en
une assemblée particulière, qu’ilz luy ont respondu que Munster estoit le
lieu où telles affaires devoient estre discutées:| et cela en termes assez
rudes. Il ne sera pas à mon sens hors de propos de le faire sçavoir |:à
messieurs les médiateurs affin de les destromper de la bonne oppinion
qu’ilz ont de la sincérité de noz parties:|.
Il y a huict jours que le pouvoir des députez d’Espagne a esté envoyé ainsy
que je vous l’ay mandé, ce qui m’empeschera de m’arrester davantage sur ce
poinct. Demain l’on fait partir le gentilhomme qui doit aller recevoir le duc
de Pommeranda chargé de son passeport.
Dem Kardinal von Valençay ist der Aufenthalt in Paris untersagt worden.