Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
12. d’Avaux und Servien an Brienne Münster 1645 Januar 14
Münster 1645 Januar 14
Ausfertigung: AssNat 274 fol. 49–50’ = Druckvorlage; Eingang: 1645 Januar 26 . Kopie: AE ,
CP All. 46 fol. 45–46’. Entwurf: AE , CP All. 50 fol. 98–99’. Druck: Nég. secr. II, 2
S. 25–26; Gärtner IV S. 177–181.
Unklarheiten bei der protokollarischen Behandlung der Gesandten der Kurfürsten: kaiserliche
Bewilligung der Gleichbehandlung mit Venedig; Zwang zu gleichen Zugeständnissen. Ausblei-
ben der erneuerten spanischen Vollmacht. Spanische Niederlage. Gesandtschaftsgelder.
Le dernier ordinaire ne nous ayant point apporté de lettres de vostre part,
et n’estant rien arivé de nouveau depuis celle que nous avons eu le bien de
vous escripre par celuy qui partit d’icy il y a huict jours, nous n’avons
présentement qu’à vous advertir de quelques doubtes où nous sommes affin
qu’il vous plaise de nous y faire sçavoir au plus tost les intentions de la
Reyne.
Encor que les électeurs depuis dix ans ayent tousjours faict instance auprez
de l’Empereur pour obtenir que leurs ambassadeurs soient traictez par les
siens comme ceux des testes couronnées, ilz ne l’avoient peu obtenir que
depuis fort peu de temps. Nous avons esté advertis que le comte de Nassau
et son collègue ont receu ordre, quand lesditz ambassadeurs arriveront, de
leur faire les mesmes honneurs qu’à celuy de Venize qui est en effect
semblable à celuy qu’ilz nous ont faict et aux ambassadeurs d’Espagne.
Cela nous met en très grande peine de ce que nous aurons à faire, si nous
suivions l’exemple des commissaires impériaux qui sera sans doubte suivy
par monsieur le nonce, nous voylà réduitz à vivre du pair avec des
ambassadeurs de princes qui sont vassaux de l’Empire et qui ne parlent
jamais ny eux ny leurs maistres que descouvertz devant l’Empereur.
D’ailleurs il ne fault pas doubter que les ambassadeurs de Messieurs les
Estatz et celuy de Savoye ne veuillent tirer en conséquence ce que nous
aurons faict pour ceux des eslecteurs, ce qui va réduire les ambassadeurs de
la première couronne de la chrestienneté à n’avoir plus que la prescéance
par-dessus ceux des plus petitz princes dont il semble qu’il fault désormais
achepter l’amitié aux despens de la dignité du roy. D’aultre costé nous
considérons combien il nous sera difficile de ne faire pas la mesme chose
qui aura esté faitte par ceux qui nous précèdent, et de refuser aux
ambassadeurs des électeurs quoyque vassaux les mesmes honneurs qui leur
auront esté renduz par les ministres de l’Empereur qui est leur souverain
dans un temps auquel le Roy leur offre son amitié, sa protection et son
assistance, et que nous recevons ordre tous les jours de les en asseurer, veu
mesme que la France semble avoir intérest d’eslever ces puissances dans
l’Empire au préjudice de celle de l’Empereur qui ne leur a accordé ce
traictement qu’après un refuz de plusieurs années et y ayant esté forcé par
la nécessité de ses affaires, au lieu que ce que nous ferons pour eux sera
purement volontaire et par conséquent plus obligeant, outre que les
Espagnolz pourroient prendre résolution de leur faire cette faveur pour les
engagner à les visiter les premiers ce qui nous osteroit tout commerce avec
eux. Il nous suffit de vous représenter les inconvénientz de part et d’autre.
C’est au maistre à ordonner et à nous d’obéir. Nous vous supplions
seulement que nous puissions sçavoir au plus tost les intentions de Sa
Majesté parce que nous avons appris de Collogne depuis quelques jours que
les ambassadeurs de Bavière estoient sur le point d’y arriver pour se rendre
icy.
Nous voyons aussy que le terme qui a esté pris pour faire venir les
nouveaux pouvoirs est à la veille d’estre expiré. Les Impériaux ont desjà les
leurs en la forme concertée aussy bien que nous, mais les Espagnolz qui
n’ont pas accoustumé de marcher si rondement en besoigne ne sont pas
prestz de recevoir ceux qu’ilz attendent quoyqu’ilz ayent despesché en
Espagne pour cela il y a prez de deux mois, aussytost que nous serons
arrivez au 20 e de ce mois ilz seront en demeure
croyant pas juste qu’ilz tirent advantage de leur manquement, nous
n’estimons pas que la convention faicte avec eux de traicter cependant que
les nouveaux pouvoirs viendront doibve avoir effect par delà le temps
convenu pour les faire venir, de crainte que nous qui pouvons légitimement
obliger nostre maistre n’ayons le désadvantage de traicter avec des person-
nes qui n’ont pas le mesme pouvoir, ce qui nous a donné le plus de subject
d’entrer en mesfiance, et qu’il est depuis peu arivé à Bruxelles des lettres
d’Espagne fort fresches du 16 e du mois passé qui ne font aulcune mention
de l’expédition des nouveaux pouvoirs.
Aus Brüssel kommt das Gerücht, die Spanier hätten gegen Portugal eine schwere
Niederlage erlitten. – Wir bitten um die Auszahlung der uns seit längerem
bewilligten erhöhten Bezüge.