Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
8. Ludwig XIV. an d’Avaux und Servien Paris 1645 Januar 11
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Paris 1645 Januar 11
Ausfertigung: AE , CP All. 54 fol. 26–26’ = Druckvorlage; Eingang nach Dorsal fol. 27’: 1645
Februar 9
S. 15; Gärtner IV S. 93–94; jeweils datiert auf 9. Januar.
Mission d’Estrades’ in Den Haag: Verhandlungen über die protokollarische Behandlung der
Generalstaaten; Vollmacht zu abgestuften Zugeständnissen bis zu Exzellenz-Titel und Ober-
hand ; keine Bewilligung der ersten Visite.
Envoyant le sieur d’Estrades
affaires, et mesmement celle qui regarde ma cousine la langrave de Hesse
je luy ay donné charge d’aviser aux moyens d’ajuster la prétention des
sieurs les estatz généraux des Provinces-Unies, pour le traittement qui
doibt estre fait à leurs ambassadeurs par ceux de Sa Majesté, soit en leur
faisant comprendre combien ilz y sont peu fondez, ou par quelque autre
voye le finir, l’instruction que je luy en ay baillée va par degrez justiffier
fortement que les choses se prattiquent ainsy que l’on a jugé le debvoir
faire, puisque les premiers ordres donnés à leur avantage ont esté changés,
offrir de les restablir en tous lieux hors à Munster sur les raisons qui vous
sont cognues, ne les y pouvant réduire se relascher au lieu de Munster du
titre et de la main pourveu qu’ils recherchent ces grâces, et que arrivans ils
vous y rendent la première visite dont il seront deschargés aux autres cours
où ils seront traittez selon que l’on a accoutumé avec ceux de Venize. Et
comme je ne puis douter qu’ils n’acceptent un de ces partis, c’est-à-dire le
dernier et qu’ils ne le préfèrent à faire faire la demeure de leurs députez à
Orsoy ou en quelque autre ville proche de Munster ainsy que l’on a cognu
qu’ils en avoient intention, je confie audict sieur d’Estrades cette lettre par
laquelle je vous ordonne de vous y conformer et donner aux ambassadeurs
desdicts Sieurs les Estatz chez vous la main et là et en tous lieux le titre
d’Excellence, soubz cette condition expresse que j’y ay apposée que leurs
ministres se départiront d’une autre première prétention de la visite que je
vous ay réservée, affin que le monde cognust que pour leur donner divers
avantages je laisse pourtant à faire quelque chose de plus que je fais rendre
aux ministres des testes couronnées, ce qui fut prattiqué à Venize au temps
du roy Henry le Grand mon ayeul d’immortelle mémoire a beaucoup
contribué à me faire prendre cette résolution à laquelle la reyne régente
madame ma mère a consenty sur cet exemple, et pour lever aux ennemis
l’espérance de nous diviser à quoy ils travaillent incessamment, mais leur
finesse n’a peu encores surprendre la prudence des alliez, ny faire aucune
impression sur moy qui veux éviter cet escueil si contraire au bien
public …