Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen
2. Mazarin an d’Avaux und Servien Paris 1645 Januar 3
Paris 1645 Januar 3
Ausfertigung: AE , CP All. 54 fol. 6–8’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All. 43 fol. 35–36,
datiert auf 5. Januar: AE , CP All. 50 fol. 27–29.
Schreiben des Grafen Kurz an Noirmoutier; bayerische Friedensbereitschaft. Begünstigung der
Spanier durch Chigi; seine Beweggründe. Spanische Gerüchte über eine Heirat Philipps IV. mit
Mademoiselle. Wartenbergs Instruktion auf Förderung einer Waffenruhe; Zurückhaltung
gegenüber solchen Vorschlägen aus verhandlungstaktischen Gründen. Formulierung der Ange-
bote in Italien und im Reich in der neuen Proposition la. Garantie einer möglichen
Waffenruhe; Vorteil einer Waffenruhe für Bayern im Vergleich zu einem Friedensschluß.
Vous recevrez des mémoires et des despesches si amples par monsieur le
comte de Brienne
qui vous est commise, qu’il me reste peu à y adjouster.
Je vous addresse la copie de la lettre |:que le comte Curtz ministre du duc
de Bavière a escripte depuis peu au marquis de Narmoustier
Maximilian Gf. Kurz (1595–1662), Freiherr von Senftenau, bayerischer Geheimer Rat und
Oberstkämmerer ( ADB XVII S. 428f. ); Louis de La Trémouille (1612–1666), marquis de
Noirmoutier, maréchal de champ ( Mazarin , Lettres I S. 949); die beiden standen seit der
Freilassung Noirmoutiers aus bayerischer Gefangenschaft im Herbst 1644 miteinander in
Briefwechsel ( Schweinesbein S. 185).
prince sage et advisé:| comme vous sçavez |:qui a tousjours accoustumé de
régler sa conduicte selon les conjonctures:|. Vous trouverés le style de sa
lettre bien différend des précédentes |:à quoy les derniers advantages
remportez sur l’armée de Gallas dont il pouvoit avoir la nouvelle le 14 e
décembre qu’il escript auront sans doubte beaucoup contribué
Der kaiserliche Generalleutnant Matthias Gallas (1584–1647; NDB VI S. 46f. ) war seit dem
21. November 1644 von dem schwedischen Feldmarschall Gf. Lennart Torstenson
(1603–1651; SMK VIII S. 19f.) und dem Generalleutnant Hans Christoffer Gf. von
Königsmarck (1600–1663; SMK IV S. 392f.) in Magdeburg eingeschlossen; seine Reiterei
wurde am 3. Dezember zwischen Wittenberg und Jüterbog aufgerieben ( Barthold II S. 499,
503; Ruppert S. 72–74).
confirme tousjours plus dans les sentimens où |:les mémoires du Roy vous
parlent de ce prince et qu’estant mesnagé avec addresse il nous peult servir
d’instrument pour porter l’Empereur à la paix et:| peut-estre |:ensuite les
Espagnolz par la cognoissance du désadvantage qu’ilz auroient de soustenir
seulz le faix de la guerre contre la France.
J’ay quelques advis de Munster et de Rome mesme qui:| donnent grande
occasion de soupçonner que |:monsieur Chisi n’ayt changé de conduicte
pour ce qui nous regarde et se tesmoigne maintenant plus partial des
Espagnolz. Ce seroit un double malheur:| premièrement |:qu’un médiateur
dont la faveur peult porter tant de coup en mille rencontres pour ceux qu’il
veult obliger inclinast au party contraire, et l’aultre qu’il fust à la dévotion
de noz ennemis et que:| cependant |:à la nostre nous traictassions avec luy:|
sur un fondement faulx et directement contraire à la vérité le |:jugeant
homme d’honneur qui a pu et pourra tousjours avec le temps cognoistre
mieux:| la saincteté et la justice des intentions du Roy touchant la paix |:et
ayant d’ailleurs obligation à cette couronne de la façon dont elle a voulu
porter à Rome ses intérestz:|. Il y auroit lieu de |:ne s’attacher pas beaucoup
à ce soupçon:| n’estoit que les raisons contraires ne se trouvent pas moings
fortes. On doibt considérer que |:c’est un prélat qui peult faire sa fortune et
qui suivra toutes les voyes qu’il croira meilleures pour y parvenir:| que
comme |:la plus seure est de se conformer tousjours aux sentimens du
maistre, il en a eu du temps du feu pape de favorables pour la France et
dessein de l’obliger:| sçachant bien que |:le désir pour lors de Sa Saincteté
estoit de veoir l’Espagne abbaissée mais aujourd’huy que le gouvernement
de Rome ayant changé:| il peut présumer que |:le dessein du pape est tout
aultre et que Sa Saincteté vouldroit bien pouvoir contribuer soubz main à
relever cette monarchie de ses disgrâces:|. Il y a grande apparence que
|:pour parvenir aux honneurs où il aspire il se soit attaché et engagé de
servir le party contraire:| ce qui est d’autant plus vraysemblable |:que l’on
n’entend plus que les Espagnolz s’en plaignent ny se mettent en peine de
ruyner son employ:| quoyque nous soyons dans un temps |:où leurs offices
pourroient estre beaucoup efficaces pour cela:|. On peut adjouster à tout ce
que dessus que |:monsieur Chisy est de longue main inthime amy du
cardinal Spansiroli
de le pousser:|, il est certain que |:une seule lettre dudict cardinal Spanziroli
peult avoir faict l’effect de luy faire changer sa conduicte:| du blanc au noir
|:s’il luy a marqué confidemment ce qui pouvoit plaire à Sa Saincteté et
faire bientost sa fortune:|. Il me suffit de vous avoir touché les considéra-
tions de part et d’autre, ce sera maintenant à vous |:en prenant garde de
près à sa manière d’agir:| d’examiner ce qui en est et de recognoistre
bientost par vostre addresse |:pour qui il a plus de partialité:| en sorte que
|:si nous n’en tirons de l’advantage, n’en puissions point recevoir de
préjudice:|.
On me mande de Rome que |:le comte de Siruela
d’avoir nouvelles de Faxardo que quand vous le visitastes sur le compli-
ment de la mort de la reyne d’Espagne
maintenant:| entièrement |:asseurez de la paix par le mariage du roy
d’Espagne avec Mademoiselle :|. Vous recognoistrez bien l’artifice et à
quelle fin il tend.
Nous avons advis que |:l’évesque d’Oznabrug dans l’instruction secrette
qu’il a des électeurs |:a ordre de promouvoir aultant qu’il pourra une
suspension d’armes avec la France sans que les Espagnolz le sçachent et s’ilz
viennent à le prénétrer que:| il ne laisse pas d’y agir de tout son pouvoir. Il
faudra s’il vous plaist recognoistre adroictement |:les sentimens dudict
évesque et qu’il vous parle de cette affaire:|. Il semble qu’il sera bien à
propos de |:s’en monstrer fort esloigné luy alléguant toutes:| les raisons qui
vous en viendront à la pensée |:et luy faisant cognoistre que tout l’avantage
irroit du costé de l’Empereur et des Espagnolz lesquelz par le moyen de
cette trefve auroient temps de reprendre haleine et se préparer à une guerre
plus vigoureuse que celle qu’ilz font:| aujourd’huy |:comme aussy de tramer
avec plus de commodité des divisions en France et:| se prévaloir de
l’occasion de |:quelque changement. L’aversion que nous tesmoignerons de
la sorte pourra estre cappable d’y faire consentir l’Espagne mesme qu’il
appréhende si fort pour ne nous donner pas lieu de gagner en repos le
temps de la majorité du Roy:|…
PS: Il faudra s’il vous plaist examiner meurement et peser jusques aux
moindres paroles des articles de la proposition |:en ce qui regarde nos offres
touchant l’Allemagne et l’Italie:|. Il semble que |:toutes les précautions y
sont si bien prises que sans se départir des termes de ladicte proposition
nous pouvons facilement conserver touts les intérestz que vous sçavez que
le Roy prend en ces deux provinces:|. Néantmoings vous les considérés
encore plus particulièrement afin d’y adjouster ce que vous pourriez croire
estre nécessaire.
Je vous diray aussi que |:nonobstant tous les ordres qu’on vous envoye:| Sa
Majesté se remet à vous gouverner selon les conjunctures |:pouvant ariver
telz accidens en Allemagne à l’advantage de cette couronne qu’il nous fust
aisé d’obtenir des conditions meilleures que celles que nous prétendons à
présent:|.
Je m’asseure qu’il est superflu de vous faire remarquer que |:les mesmes
seuretez que nous debvons désirer pour la paix sont aussy nécessaires pour
la suspention d’armes:| parce que |:aultrement l’Empereur mesme pour se
garentir du mal dont il est menacé dans cette campagne:| après tant de
progrès de nos armes et de celles de nos alliez |:pourroit de concert avec le
roy d’Espagne consentir à ladicte suspension d’armes pour plusieurs années
à condition que chacun demeureroit en pocession de ce qu’il tient sans
pourtant y acquérir plus de droict par le moyen de la trêve avec intention:|
nèantmoings |:de la rompre sur quelque prétexte que:| il ne seroit pas
difficile de faire |:naistre quand il croiroit avec les Espagnolz la conjuncture
de continuer la guerre plus favorable pour lus qu’elle n’est aujourd’huy:|.
J’avois oublié de vous dire qu’une des plus fortes raisons que |:le duc de
Bavière ayt pour la suspension d’armes c’est qu’il demeureroit en pocession
de beaucoup d’Estatz qu’il doubte fort de pouvoir conserver la paix se
concluant:|.
Monsieur le comte de Brienne faisant travailler à chiffrer les autres
dépesches, pour ne la pas surcharger je vous escris tout cecy de mon chef,
ayant cru à propos de l’adjouster aux autres mémoires.
Graf Kurz an Noirmoutier 1644 Dezember 14; Kopie in AE , CP All. 50 fol. 29–30 :
Mitteilung der Freilassung französischer Soldaten aus bayerischer Gefangenschaft. Versicherung
der Dankbarkeit der Reichsstände für das Eintreten Frankreichs für die reichsständischen
Belange. Bayerische Bereitschaft zur Disponierung des Hauses Habsburg zum Ausgleich mit
Frankreich.