Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
304. d’Avaux und Servien an Oxenstierna und Salvius Münster 1644 November 28
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Münster 1644 November 28
Konzept: AE , CP All. 25 fol. 153–154’. Kopien: AE , CP All. 34 fol. 307–308’ = Druck-
vorlage = Beilage 4 zu nr. 311; AE , CP Holl. 25 fol. 323–325’.
Übersendung der Übergangsvereinbarung mit den Kaiserlichen und Spaniern. Vorbereitung der ersten
Proposition. Anfrage zum Verhandlungsmodus. Marschroute Torstensons. Gefangenschaft des kaiser-
lichen Gesandten in Konstantinopel.
Ayant ajusté icy la forme des nouveaux pouvoirs selon la minutte qui fust
donnée à Monsieur Salvius lorsqu’il estoit en cette ville et ayant faict ensuitte
une convention avec noz parties par laquelle nous nous obligeons respecti-
vement de faire venir lesdictz pouvoirs dans deux moys et cependant que
ce qui pourra estre traitté entre nous sera valable en vertu de noz anciens
pouvoirs, nous avons voulu en donner advis à Vos Excellences par ce por-
teur exprès et leur envoyer la coppie de ladicte convention
Es handelt sich um die Übergangsvereinbarung mit den Kaiserlichen und den Spaniern; vgl. [ Beilage 4 zu nr. 301 S. 664. ]
le Baron de Rorté aura l’honneur de leur présenter de nostre part, affin que
Vos Excellences soient informées punctuellement de tout ce qui se passe
et que nous ne soyons pas cause qu’elles diffèrent plus longtemps l’eschange
de leurs pouvoirs avec les commissaires impériaux, sy ce n’est que Vos
Excellences estiment plus à propos de les déposer en main tierce pour estre
eschangéz lorsque la mesme chose se fera icy.
Depuis cet ajustement, Messieurs les Médiateurs nous ayant fait instance
d’entrer en quelque négociation et déclaré que noz parties y estoient dis-
posées de leur costé, nous avons respondu que nous estions obligéz d’en
communiquer auparavant à Vos Excellences et qu’après avoir eu leur con-
sentement duquel nous ne doubtons pas, veu que la chose a esté concertée
icy avec Monsieur Salvius, nous serions prestz d’entendre du nostre ce qu’on
nous voudroit dire et de faire en mesme temps quelque proposition.
Nous avons donc donné parolle à Messieurs les Médiateurs de mettre
dimanche prochain à midy entre leurs mains noz propositions par escript
de part et d’autre, sans que nous nous soyons voulu obliger de nous servir
tousjours d’escriptures pendant le cours du traitté de crainte de faire un
procèz au lieu d’une négociation.
Nous ferons seulement à ce coup la demande qui a esté concertée avec
Monsieur Salvius affin qu’on fasse de nouvelles diligences pour haster la
venue des Princes et Estatz de l’Empereur ou de leurs députéz, en suitte de
quoy nous leur escrirons pour les en presser derechef comme il a esté
convenu
Vgl. [ nr. 303. ]
Cependant, nous attendrons la responce de Vos Excellences pour apprendre
ce qu’elles auront résolu de faire de leur costé, si leur première proposition
se fera bientost, si elles entreront en conférence par l’entremise d’un tiers
ou immédiatement avec leurs parties et si leur négociation sera tousjours
faicte par escript ou de vive voix seulement. Nous demandons cette infor-
mation à Vos Excellences, affin que leur bon exemple nous serve à résoudre
nostre conduite en ce lieu et à sortir de quelques petits doubtes où nous
sommes encore sur la manière de traitter, laquelle il importe de rendre la
plus uniforme qu’on pourra dans les deux assemblées.
Quant à la marche de Monsieur Tortenson
Vgl. [ nr. 299. ]
la question fust plustost délibérée avec Monsieur le Maréchal de Thurenne
qu’avec nous qui n’avons pas la direction des armées. Nous luy en escriprons
diligemment et ne manquerons pas de faire sçavoir sa responce à Vos
Excellences aussytost que nous l’aurons receue. Néantmoins, puisqu’elles
ont désiré de sçavoir noz sentimens, nous estimons si nécessaire pour la
cause commune d’affermir Monsieur le Prince de Transilvanie dans la réso-
lution qu’il a prise, qu’il semble que les desseins qui peuvent faire approcher
de luy l’armée suédoise soient préférables à tous les autres, affin qu’on le
puisse bien engager à ne rien faire cy après que du consentement des deux
Couronnes. Il n’y a que la seulle raison de guerre qui puisse attirer Monsieur
le Maréchal Tortenson d’un autre costé. Mais s’il prend la routte de Moravie
et qu’il y puisse subsister, il peut espérer non seulement d’y agir contre
l’ennemy, mais aussy de conserver un allié très considérable qui peut estre
se voyant plus lontemps abandonné pourroit prendre quelque nouveau
party.
Nous apprenons d’assez bon lieu que l’Ambassadeur impérial est comme
en arrest à Constantinople jusques à ce que l’Empereur ait envoyé au Grand
Seigneur une somme d’argent qu’il prétend luy estre deue en vertu de quel-
ques anciens traittéz. Nous ne sçavons quel jugement faire sur cette demande.
Elle est à la vérité injurieuse à l’Empereur, mais il y a apparence que s’il
donne en cela contentement au Grand Seigneur – comme il y sera peut estre
forcé pour retirer son Ambassadeur –, cela se pourra bien faire à condition
qu’on imposera silence au Prince Rakoki et qu’on luy commandera de quitter
les armes. Nous croyons bien que ses ministres qui sont à la Porte ne s’ en-
dormiront pas pour empescher que le Turc ne se mesle dans les différentz
des Princes chrestiens et pour obtenir s’il est possible qu’il leur laisse dé-
mesler leurs querelles sans en prendre cognoissance, qui est la seule chose
à quoy maintenant nous avons intérest.