Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
260. Brienne an d’Avaux und Servien Fontainebleau 1644 Oktober 1
Fontainebleau 1644 Oktober 1
Ausfertigung: AE , CP All. 28 fol. 118–126 = Druckvorlage. Kopien: AE , CP All. 31
fol. 20–24’; AE , CP All. 34 fol. 5–5’ und 7–8’, unvollständig. Druck: Nég. secr. II, 1
S. 127–129, datiert auf 27. August, Korrektur S. 144; Gärtner III S. 476–486.
Posteingang. Invitationsschreiben. Austausch der Vollmachten in Osnabrück. Übersendung der ge-
wünschten Kopien verschoben. Königliches Schreiben an Torstenson. Verhältnis zu Contarini. Ab-
berufung Chigis zu befürchten. Wahl des neuen Papstes. Geschenk für Torstenson. Aufgabe der
Belagerung von Tarragona; die Folgen. Kriegführung Siebenbürgens. Verlangen des Pfälzers nach
Wiedereinsetzung seiner Beamten; seine Reise nach London. Ernennung Brassets zum Gesandt-
schaftssekretär . Verlauf der Mission La Thuilleries. Dänischer Verzicht auf die Vermittlung.
Rückkehr Rortés nach Osnabrück. Lütticher Gesandtschaft in Paris. Belagerung von Frankenthal.
Am 28. September Eingang der Post vom 17. Die Indisposition Mazarins und die
Abwesenheit Orléans und Condés verschieben die Beschlußfassung. Ilz prendront
part à la joye que vous avez fait avoir à Sa Majesté, luy mandant que les
victoires que son armée a remportées dans l’Empire ont fait changer de
conduicte aux ministres impériaux, et ayants pris et donné communication
des pouvoirs des Suédois et des leurs à Osnabruck, c’est avancer le traitté
général d’un pas, mais certes il est fait de mauvaise grâce.
Le second sera sans doubte de s’assembler avec vous pour convenir du
vostre que nous signerons comme vous l’avez résolu. J’espère que je vous
envoieray à tempz ce que vous m’avez demandé, et si j’eusse esté à Paris
cet ordinaire vous auroit porté les doubles des traittéz faicts pendant la
minorité du feu Roy et de l’ordonnance dont par l’une de mes lettres je
vous ay parlé, qui est quelque chose de plus fort que lesdictz traittéz, puis-
qu ’elle a servy de règle au Royaume et en est devenue une loy municipale
et qui approche de la dignité de la Salique que nous n’avons jamais souffert
d’estre entamée. J’allègue volontiers celle cy, puisqu’aux Estatz de la Ligue
assembléz à Paris elle fust maintenue contre l’injuste prétention de voz
parties. Avant que vostre lettre eust esté receue, Sa Majesté avoit résolu
d’en escrire une à Monsieur Torstenson, et il y a huict jours qu’elle est partie.
Si ma mémoire ne me trompe je vous en ay averty, et je feus un peu de tempz
en peine de quel titre je le debvois traitter. Celuy de cousin me sembloit trop
relevé, n’estant ny Duc ny Grand Maréschal de la Couronne de Suède, et la
fierté de la nation et la gloire du commandement me faisoit appréhender
qu’il se tint offensé de celuy simplement de Monsieur Torstenson, mais
ayant fait faire recherche de l’usage et trouvé que par l’advis de l’un de vous,
Messieurs, celuy de Maréschal y avoit esté ajousté, j’ay suivy l’exemple et
j’ay trouvé qu’il y avoit eu grande raison de l’establir.
|:Il sera de vostre prudence de jetter de profondes racines de confience avec
le Contarini, puisque nous avons tout sujet de craindre que le Pape Innocent
dixiesme appellé Pamphilio
voyer un Légat et de révocquer Chiggi, ayant tousjours eu peu de bonne
vollonté pour la France qui a faict son possible pour l’exclurre et qui y eust
réussy si le Cardinal Anthoine
non seulement n’y eust consenty, mais n’eust faict brigue pour l’eslever:|.
Nous ne nous lairrons pas surprendre, et de bonne heure nous ferons
|:exclusion aux sujetz qui nous seront diffidens:|. Mais quel soing que nous
y apportons, celuy qui sera |:honoré de la légation et les Nunces qui luy
seront donnéz pour assistans inclineront tousjours du costé que le maistre
affectionnera, dont la santé est si vigoureuse que bien:| qu’il ayt atteinct
l’aage de soixante et unze ans, on croit qu’il sera pour vivre une vingtaine
d’années. |:Il n’a point encores esté pris de résolution sur la conduitte qu’il
nous conviendra suivre avec luy, et nous n’avons pas encores eu la relation
du conclave, seulement esté informéz que cinq luy ont faict exclusion, à
sçavoir Lion
Vgl. [ S. 11 Anm. 1. ]
Vgl. [ S. 57 Anm. 1. ]
l’intérest de cette Couronne, les deux autres par le leur:|.
Je m’estois oublié de vous dire vous parlant du Maréschal Torstenson que
Sa Majesté est disposée à luy faire un présent, et qu’elle a jugé qu’il estoit
honeste à elle de l’envoyer et à l’autre de l’accepter. Si elle s’y résoult, il ne
sera pas moindre que ce vous en avez escrit.
Die Belagerung von Tarragona wurde aufgegeben. Kritik an La Mothe. Hohe Ver-
luste ; Verstärkung erfolgt umgehend. Ein Teil der Flotte bleibt über Winter in
Katalonien.
Sans doubte vous aurez esté avertis |:comme le Grand Visir a appuyé le
désir du Prince de Transsylvanie et que:| le Grand Seigneur a fait cognoistre
au Roy de Poulongne qu’il ne doibt point prendre part en la guerre qui se
fait par ce Prince à l’Empereur. Il est à craindre que les présens et le tribut
qu’on envoye ne face changer les affaires à la Porte, à quoy Monsieur de
La Haye essayera de remédier. |:Si celuy que vous envoyez vers ledict Prince
arrive à temps et que l’armée suédoise s’avance tousjours dans l’Empire et
se:| raproche des pais héréditaires, sans doubte il rejettera touttes |:les
propositions de paix qui luy seront offertes:|, et la ruine de l’armée im-
périalle de Hongrie qui luy estoit opposée sera une forte persuasion à son
esgard. Certes, cette diversion bien mesnagée peut apporter de grandz
avantages au public et à la cause commune. Dieu visiblement la protège,
et voz prudences tireront advantage de tous ceux que nous avons remportéz
dans l’Allemagne.
|:Le Prince Palatin , ayant sceu comme tout son pays à la réserve de:|
Frankendal et d’Oppenein estoit dans la subjection de cette Couronne, a
envoyé demander |:qu’il y restablist:| ses officiers et que la justice y fust
administrée en son nom. |:Sur cela il n’a pas peu encores estre pris de
résolution et vous jugez bien d’où ce retardement procède. Pour moy je
tiens qu’il seroit bon d’attendre voz avis, et je prendray cette conduitte:|
que si contre mon sentiment on se haste, je vous en avertiray sur l’heure.
Ma raison n’est pas pour mettre en doubte ce qui est le plus juste et le plus
conforme à noz déclarations et manifestes, mais pour ne rien faire que très
à propos et prenant advantage de ceux que la fortune nous met en main.
Ce Prince est allé et arrivé à Londres à l’insceu de ceux du Parlement, qui
l’ont fait exhorter de repasser en Hollande, et il n’a pas trouvé en eux nulle
disposition à l’eslever ny à le favoriser en ses autres affaires. Militärische Lage
in England unentschieden.
Sa Majesté voyant que par voz dernières dépesches vous ne luy faictes point
sçavoir que vous ayez convenu de secrétaire, se résoult de vous envoyer le
Sieur Brasset; et présentement je luy escris de se préparer à vous aller
trouver. Si l’ordinaire qui doibt arriver dans la sepmaine prochaine ne
m’apporte des lettres qui m’obligent de le contremander, je luy manderay
de partir sans attendre d’autre ordre. On estime que vous en serez bien
servy, ayant beaucoup de suffisance et une fidélité esprouvée qui luy a fait
beaucoup mériter.
Eingang von Briefen La Thuilleries. Elles m’apprennent que la raison et les
remonstrances de la Reyne ont persuadé celle de Suède et les Régents à ce
qui est utile à leur Estat et au public, et |:se plaignant du peu d’accueil qu’il
a eu en Dannemarch, tacitement exalte le bien qu’il a receu en Suède:|. Il a
trouvé le Roy de Dannemarck enflé d’une victoire navalle qu’il s’attribue
dont les ennemis ne conviennent pas, plein d’espérance de chasser le Maré-
schal Horn de son pais et sans crainte de l’armée de Torstenson pour avoir
celle de Galas opposée. Il ajouste qu’il a aussy |:trouvé le Prince de Wirtem-
berg logé dans un cabaret:| et en si petite considération qu’il ne peut
attribuer cela qu’à la hayne que l’Empereur a contre sa Maison, de sorte
que si luy Ambassadeur par ses raisons ne persuade le Roy de Dannemarck
à entendre à une paix et à accepter la médiation de cette Couronne, celle
qu’on luy désire moyenner sera très difficile à conclure. Il n’avoit point
encores eu son audience qui luy estoit assignée pour le cinquiesme. Après
qu’il l’aura eue, il pourra mieux juger de ce qui est à espérer ou à craindre.
Et comme il nous en escrira, il vous en informera aussy, qui mesnageant le
secrétaire dudict Roy pour contribuer à son accommodement avec la Cou-
ronne de Suède qui est absoluement nécessaire au public, peut estre que le
désir de redevenir Médiateur le pourra rendre plus traittable, mais il sera mal
aisé que les Suédois se fient à luy après ce qui s’est passé entre eux.
Par la lettre que ce Roy vous a escritte dont vous m’avez envoyé la coppie,
il est aisé à juger ainsy que vous l’avez fort bien remarqué qu’il a renoncé
à la qualité de médiateur, devenu partie non du traitté général mais d’un
auquel il faut songer, et que luy non plus que la Suède n’ont point prétendu
que leur accommodement fist partie du général.
Cette déclaration si publique contraindra l’Empereur |:ou de convenir de
Venise pour Médiateur à Osnaburg:| comme il l’a consenty pour Munster,
ou à y traitter sans l’entremise d’un tiers. S’il prend le premier party comme
il y a lieu de l’espérer, vostre condition n’aura pas empiré, si de traitter de
ministres à ministres sans l’intervention d’un tiers, la place de Monsieur de
Rorté sera de grande considération, lequel sans doubte sera bientost en estat
de l’aller remplir, y ayant lieu de croire que l’affaire de l’Ostfrize sera ter-
minée au premier jour. Desjà les députéz de Messieurs les Estatz y doibvent
estre, desjà le Comte d’Emden adverty que ces Messieurs et Monsieur le
Prince d’Orange désirent qu’il s’accommode et souffre à Madame la Lan-
grave la jouissance de certains lieux et des contributions qu’elle a accoustumé
de lever sur son pays, desquelles la noblesse et les communes ne se plaignent
point. Il eust esté à désirer que ces Messieurs se feussent un peu plus hastéz,
ilz auroient sauvé la vie à quelques malheureux soldatz qui ont esté tuéz de
part et d’autre, qui auroit peu produire de mauvaises suittes si la présence
dudict de Rorté n’y avoit mis empeschement.
Tout présentement un député de la ville de Liège m’est venu dire que
l’Empereur leur avoit fait demander qu’ilz eussent à contribuer pour la
déffense de l’Empire attaqué par le Ragotsky, qu’ilz luy avoient respondu
que c’estoit une guerre |:dudit Prince à luy Empereur comme Roy de
Hongrie qui ne les regardoit pas et qu’ilz craignoyent qu’y satisfaisant cela
feust interprété à rupture à leur neutralité dont ilz ne se veulent jamais
despartir:|. Erkunden Sie, ob dies der Wahrheit entspricht. Ein anderer beklagte
sich über hessen-kasselsche Angriffe. Gerüchte, Frankenthal werde belagert, wurden
noch nicht bestätigt.