Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
254. Mazarin an d’Avaux und Servien Fontainebleau 1644 September 24

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Mazarin an d’Avaux und Servien


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Fontainebleau 1644 September 24

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Ausfertigung: AE , CP All. 28 fol. 113–114’ = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP
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All. 38 fol. 151–153. Kopie: AE , CP All. 30 fol. 347–348’. Druck: Nég. secr. II, 1
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S. 140f.; Gärtner III S. 460–464.

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Militärische Erfolge. Winterquartiere und Truppenverstärkung. Militärische und innenpolitische
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Auswirkungen der gescheiterten Verhandlungen mit dem Herzog von Lothringen. Verstärkung der
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Armee Turennes durch hessische Truppen. Amico critica monitio.

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Krankheit Mazarins. Je ne veulx pourtant pas laisser partir ce courrier sans
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me resjouir avec vous de ce que les prospéritéz des armes du Roy en Alle-
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magne vous donneront moyen de paroistre au lieu où vous estes avec toute
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une autre contenance, et peut estre obligeront les ennemis à songer cet
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hyver aux moyens d’en arrester les suittes par une bonne paix, puisqu’il
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leur reste si peu d’espérance d’en venir à bout par la voye des armes.

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J’ay tousjours esté si fort dans vos sentimens pour ce qui est de faire nos
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principaulx effortz en Allemaigne qu’encore que je n’aye rien oublié jusqu’icy
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pour cela, je suis résolu d’y redoubler mes soings. Vorsorge für gute Winter-
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quartiere
. Wesentliche Verstärkung der Armee Turennes bis Ende Oktober. Je ne
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vous diray rien de tous nos progrès sur le Rhin et au deçà parce que vous
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les aurez sceu en mesme temps que nous. J’y adjousteray seulement qu’il
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semble que |:le dernier procéder qu’a tenu avec nous Monsieur de Lorraine
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est une marque visible de la protection que Dieu prend de cette Couronne
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aux choses qu’il cognoist n’estre pas de son bien:|, quoyque quelquesfois
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elle le paroissent

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Vgl. dazu [ nr. 208. ]
.

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Il est certain qu’il n’y a jamais |:de bonne excuse à un manquement de
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parolles:|, mais ceux qui sont |:assez meschans pour en commettre ont
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aussy pour:| l’ordinaire |:l’habileté pour ne le faire qu’en des occasions
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d’utilité très considérable:| En celle cy il arrive qu’après que |:Monsieur
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de Lorraine s’est départy de tous les avantages que la France luy faisoit et
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qu’il s’est laissé porter aux flateries des Espagnolz d’aller restablir leurs
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affaires en Flandres par le secours de Gravelines:|, non seulement |:la place
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a esté prise, mais il a encore eu l’affront de voir perdre en sa présence le
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Saz de Gent et:| par une rétribution |:dont son procéder l’a rendu digne,
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on a manqué à la parolle qu’on luy:| avoit donnée |:de la généralité des
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armes en Flandres. Il n’a donc faict:| aucune des choses |:qu’il avoit pré-
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tendu , et nous avons faict toutes celles mesmes ausquelles:| on ne s’attendoit
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pas. |:On l’a chassé de ses quartiers d’hyver et des places qu’il occupoit vers
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le Rhin qui nous avoyent chatouillé[s]. Pour nous relascher en d’autres

[p. 521] [scan. 611]


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points dans son accommodement, nous nous conservions dans la possession
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de la Lorraine:| dont vous cognoissez les conséquences. |:Nous n’avons
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rien de commun avec un Prince en la foy duquel on ne peut jamais s’ asseu-
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rer :|, d’ailleurs si |:disgracié qu’il est capable de communiquer son malheur
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a ceux à qui il est attaché:|, et ce dont je fais encore très grand cas, c’est
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que |:par sa dernière action il a perdu l’appuy des personnes qui pouvoyent
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porter ses intérestz près de la Reyne. Monsieur le Duc d’Orléans estant
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irrité au dernier point contre luy de ce qu’après que sa considération:|
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avoit beaucoup servy à faire |:que le Roy luy accordast tant d’avantages, il a
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mesprisé toutes ses promesses, et marchant du blanc au noir quand il nous
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avoit promis de joindre ses troupes aux nostres, il a pris le chemin du secours
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de Gravelines où la personne de Monsieur le Duc d’Orléans et sa réputation
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estoit si avant engagée, il ne doit donc plus attendre de support:| de ce costé
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là, |:et ce Prince est réduit à ne pouvoir se plaindre que de luy mesme et de
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son peu de conduitte, Dieu l’ayant voulu aveugler:| visiblement |:sans qu’il
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pust avoir de resource à ce malheur, puisqu’il n’a pu proffiter de la plus
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avantageuse occasion qui se pouvoit jamais rencontrer pour luy et pour sa
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Maison:|. Tout le monde a recognu que ce n’estoit pas |:Monsieur le
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Cardinal

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Vgl. dazu [ nr. 255. ]
ny les mauvais traittemens qu’il publioit avoir receus et l’ impossi-
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bilité de se fier en nous, mais que sa mauvaise conduitte et sa légèreté luy
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ont tousjours faict prendre le mauvais party:|. Enfin |:on luy a tesmoigné
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toute bonne intention sans qu’il ayt sçeu s’en prévaloir:|, au contraire, |:ne
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recevant aucun fruit de son infidélité:|, nous avons |:tous les avantages de
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son accommodement sans en souffrir les préjudices:|.

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Vous aurés sçeu la jonction de quelques troupes de Madame la Lantgrave
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à Monsieur le Maréschal de Turenne, mais en si petit nombre qu’il vous
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restera encore belle matière à l’exhorter de les augmenter comme elle en
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aura le moyen maintenant que je tiens l’affaire d’Ostfrise accommodée, afin
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que l’on puisse profficter jusqu’au bout des favorables conjonctures qui se
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présentent dans le retour de Torstenson en Allemaigne, la consternation de
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tous les peuples vers le Rhin et la Moselle et de la foiblesse extrême des
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ennemis.

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Vous aurés sans doubte aussitost que nous un libelle contre vos lettres
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circulaires intitulé Amico critica monitio ad Galliae legatos que l’on faict
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courir par deçà

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Eine Kopie findet sich in AE , CP All. 26 fol. 166–170 zusammen mit einem „Frankfurter
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Brief“, der sich gegen das erste französische Invitationsschreiben richtet. Druck des „Frankfurter
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Briefes“ in Nég. secr. I S. 244–246. Vgl. dazu Auersperg und Krane an Ferdinand III.,
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Osnabrück 1644 Mai 23, Druck: APW [ II A 1 nr. 270 S. 433–435. ]
. Il vous aura esté addressé comme à moy dans un pacquet
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sans autre lettre qui l’accompagnast; c’est un escript dont l’autheur tes-
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moigne plus de venim et de malignité que d’estre bien informé. On ne m’y
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a pas oublié dont je fais gloire, pourveu que les affaires aillent tousjours
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comme elles font.

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