Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
162. Brienne an d’Avaux Paris 1644 Juli 9

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–/ 162 /–

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Brienne an d’Avaux


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Paris 1644 Juli 9

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Kopie: AE , CP All. 33 fol. 96–96’ = Druckvorlage.

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Entscheidungen und Beratungen über einzelne Punkte Ihrer Auseinandersetzung mit Servien.

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Vostre lettre du 24 e du passé

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D’Avaux hatte sich für nr. 137 bedankt; Münster 1644 Juni 24; eigenhändige Ausfertigung:
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AE , MD All. 9 fol. 176.
est trop obligeante pour obmettre d’y faire
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responce, et j’advoue que, bien que je me sois creu au dessus de la flatterie,
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celle que je reçois de vostre part me donne une extrême satisfaction, elle
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naist de l’estime que j’ay de vostre personne et de la connoissance de vostre
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mérite, non d’une vaine présomption dont je suis entièrement guéry. Mais
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c’est beaucoup d’estre loué d’un homme digne de louange. Pour vous faire
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voir que si j’en suis indigne, je ne le suis pas de vostre affection, j’oseray
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vous dire que Monsieur Servien ayant creu qu’il ne falloit point donner de
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tiltre au Roy parlant de luy qui le distingast des autres Roys, croyant que
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sa dignité est tant au dessus de celle des autres qu’il doibt estre connu par
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ce nom, et ayant allégué l’exemple des ministres du Roy d’Espagne, a per-
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suadé la Reyne qu’il seroit bon qu’on les imitast et que parlant de luy en
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lettres latines, il fust traitté de Majesté . Vous jugez bien qu’il n’a pas obmis
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de dire que vous n’avez pas approuvé son sentiment, alléguant pour l’un
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l’usage que vous avez observé et pour l’autre que le terme n’est pas élégant
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et peu cognu de l’antiquité. Mais soit parce que l’Empereur Justinien s’en
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est honnoré et qu’à son imitation force autres Roys l’ont pris et que c’est
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le plus auguste que l’on cognoisse, l’on a encore assenty à son oppinion.
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Cela vous doibt estre escrit par Monsieur de Saint Romain qui se dispose à
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partir, et j’ay creu que je debvois vous en advertir à l’advance afin que vous
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sceussiez aussy tost ce qui auroit esté résolu que Monsieur de Servient,
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auquel Monsieur de Lyonne n’aura manqué de le faire sçavoir, comm’aussy
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qu’il a esté blasmé d’avoir refusé une chaise à bras au Résident de Suède.
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Mais de ne l’avoir pas conduit si loing que vous avez faict, l’on n’a pas jugé
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qu’il eust tort, et en ayant conféré avec ledict Sieur de Saint Romain qui est
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vostre serviteur, j’ay sceu la raison pour laquelle vous l’avez faict que je
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n’oublieray pas de représenter, car cette matière sera encore agittée lorsqu’il
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sera parlé de la despesche dont il doibt estre le porteur. A une assez ample
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de Monsieur Servient il ne sera pas respondu. Il voudroit qu’on esclaircist
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ce qui s’est passé à La Haye, et qu’on l’asseurast qu’on sçaist qu’il n’a
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adjousté ny diminué aucune chose au récit qu’il en a escrit. L’on se con-

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tentera selon mon jugement de dire que l’on sçaist ce qui s’est passé et que
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Sa Majesté est plainement informée de tout

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Vgl. dazu [ nr. 182. ]
. S’il l’interprette à son advan-
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tage , vous aurez la mesme faculté, mais cela doibt estre comme il est au
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dessous de vous. Enfin vous estes regardéz de tout le monde comme une
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personne d’éminente vertu et d’une preudhommie recognue, ainsy il vous
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suffist d’avoir dit une chose pour la faire recevoir. Si vous jugez sans attendre
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nos ordres de vous pouvoir ou debvoir conformer à ce qui est des tiltres,
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cela est en vostre main, mais à vostre secret que je vous aye rien mandé de
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semblable. Ce n’est pas que faisant responce à la lettre de Monsieur de
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Servient je ne luy die que je croy que l’on prendra cette résolution et que je
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n’aye tardé de plus de quinze jours à luy escrire, et sans que je me suis
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souvenu qu’il n’en recevroit pas la première nouvelle par ma lettre je me
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serois abstenu de luy en escrire, qui fais profession ouverte d’estre vostre
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serviteur, et de cette vérité vous en tirerez des preuves touttes les fois que
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vous me despartirez vos commandemens…

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