Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
3. Brienne an d’Avaux und Servien Paris 1644 März 19

14
–/ 3 / [ 21 ]

15

Brienne an d’Avaux und Servien


16
Paris 1644 März 19

17
Ausfertigung: AE , CP Holl. 29 fol. 160–167’ = Druckvorlage. Kopien: AE , CP Holl. 30
18
fol. 421–423; AE , CP All. 32 fol. 61–64’.

19
Eingang Ihres Schreibens vom 6. März am 15. März. Zufriedenheit über den Vertragsabschluß
20
mit den Vereinigten Niederlanden. Anweisung, in Münster die Gesandten der Generalstaaten nur
21
in Gegenwart eines Franzosen mit den Spaniern verhandeln zu lassen. Zurückweisung des Anspruchs
22
der Generalstaaten, ihre Vertreter am Kongreß dem Gesandten von Venedig gleichzustellen.
23
Ablehnung des Projekts der Generalstaaten, in den Allianzvertrag einen Artikel für den Fall
24
aufzunehmen, daß zwischen Frankreich und Spanien der Frieden, zwischen den Generalstaaten und
25
Spanien nur ein Waffenstillstand zustande komme. Unnachgiebigkeit der Generalstaaten in der
26
Religionspolitik. Berechtigte Weigerung der Gesandten, einen weiteren portugiesischen Gesandten
27
aus Den Haag nach Münster mitzunehmen. Drängen auf die Abreise La Thuilleries nach Däne-
28
mark und Schweden; seine Instruktion. Auszahlung von Subsidien an Hessen-Kassel. Gerücht über
29
einen Einfall Rákóczys in Ungarn. Gefahr, daß Torstenson wegen des dänischen Krieges die Kriegs-
30
führung in Deutschland vernachlässigt. Notwendigkeit des Friedens. Hoffnung auf Unterstützung
31
der französischen Interessen durch Contarini als Gegenleistung für die französische Vermittlung
32
beim Frieden in Italien. Abreise der Gesandten aus Den Haag. Wohlwollen der beiden Vermittler
33
in Münster für Frankreich. Ratifikation der Verträge mit den Generalstaaten. Flucht Vendômes.

34
En vous ressouvenant des diverses dépesches qui vous ont esté escrittes
35
pour vous presser de partir de La Haye et de ce que contient la vostre du

[p. 6] [scan. 96]


1
6 e

30
D’Avaux, Servien und La Thuillerie an Brienne, Den Haag 1644 März 6, Ausfertigung:
31
AE , CP All. 32 fol. 9–16.
du présent qui m’a esté rendue le 15 e , vous jugerez qu’elle a esté receue
2
avec satisfaction, car outre qu’elle assuroit que vous estiés en chemin pour
3
vous rendre à Munster, elle estoit accompagnée des deux traittéz

32
Verträge vom 29. Februar und 1. März 1644, Druck: J. Du Mont VI, 1 S. 293–295.
que vous
4
avez jugéz de telle conséquence que pour les conclure vous aviez bien voulu
5
vous arrester audict lieu de La Haye, bien que par divers ordres il vous fust
6
enjoinct d’en partir. Il est arrivé ce que vous debviez attendre de vostre
7
travail, que l’on ne blasme plus vostre retardement et qu’on loue ce que
8
vous avez fait.

9
Sa Majesté s’est donné la patience d’ouyr lire les deux traittéz et ce qui en
10
explicque l’un, comme aussy les raisons que vous avez données sur aucuns
11
des articles du principal

33
Kopie des Vertragstextes mit Kommentar der Gesandten: AE , CP All. 32 fol. 20–24’.
et le papier dont vous avez bruslé l’original

34
Vgl. dazu Einleitung [ S. LIIff. ]
, et
12
après y avoir fait réflection, vostre conduicte a esté approuvée. Ce n’a pas
13
esté sans que l’on soit entré en considération des raisons et des motifz de
14
Messieurs les Estatz d’avoir affecté des termes assez extraordinaires et qui
15
restraignent leur obligation |:à prendre part au traitté avec les seuls Espagnolz,
16
puisqu’ilz sont obligéz de rompre avec l’Empereur

35
Ferdinand III., 1608–1657, Kaiser seit 1637; zur Person vgl. NDB V S. 85f. Artikel 6 und
36
7 des Vertrages verpflichteten die Generalstaaten, nur dann mit dem Kaiser zu brechen, wenn
37
dieser einen noch abzuschließenden Waffenstillstand oder Frieden mit Frankreich brechen würde;
38
vgl. J. Du Mont VI, 1 S. 295.
:| et que l’exemple de
17
leur conduicte qu’ilz ont alléguée pour raison estoit d’autant plus foible
18
qu’un manquement fait n’auctorise point qu’il soit suivy.

19
Deux poinctz restent à vuider, l’un de la sorte dont vous traitterez les
20
Ambassadeurs de Messieurs les Estatz quand ilz seront à Munster, et l’autre
21
ce qu’il faudra faire si nous faisons la paix et eux seulement la trêfve. Au
22
premier j’ay à vous dire que Sa Majesté ne consentira jamais qu’il soit rien
23
fait qui blesse l’auctorité du Roy, et qu’en son bas aage l’on leur accorde
24
ce qu’ilz n’ont sceu obtenir du feu Roy. Ilz reffusent de prendre un lieu tiers
25
pour y faire leur demeure, ilz rejettent toutte médiation et veullent traitter
26
eux mesmes avec les Espagnolz, et le traitté que vous avez signé les y
27
auctorise

39
Artikel 2: Dans le Traité de Paix ou de Treve qui se doit faire conjointement et d’un
40
commun consentement avec l’Espagne, lesdits Seigneurs et Estats démêleront et
41
deffendront leurs Interests de leur propre Chef immediatement: et lesdits Plenipoten-
42
tiaires du Roy, et ceux desdits Seigneurs et Estats s’entr’aideront respectivement et
43
avec même vigueur pour les Interests de la France et des Provinces-Unies. Artikel 3
44
verpflichtete die Vertragspartner zu gemeinsamem Friedensschluß und zu gleichem Verhandlungs-
45
tempo
. Nach Artikel 4 sollten die Spanier auf diese gegenseitige Verpflichtung ausdrücklich hin-
46
gewiesen
werden; vgl. J. Du Mont VI, 1 S. 295.
. Sur cela vous remarquerez qu’ayant allégué une raison bien
28
foible, l’on auroit lieu de prétendre qu’ilz auroient à s’en séparer. Mais pour
29
ne les gesner, l’on prend le party bien entendu qu’ilz n’entreront jamais en

[p. 7] [scan. 97]


1
conférence avec leurs ennemis qu’ilz ne soient assistéz d’un ministre françois,
2
soit d’un Résident ou d’un secrétaire, selon que vous le jugerez plus à propos,
3
et cela est accompagné de tant de raison et de justice qu’il ne peut tomber
4
dans le sens d’aucun de ceux du Conseil de Sa Majesté qu’ilz en facent
5
difficulté, |:laquelle en tout cas seroit levée en leur offrant le réciproque de
6
nostre part. Qu’ilz pensent qu’on se mesfie d’eux, il n’importe pas tant que
7
de sçavoir et cognoistre ce qui se passera entre eux et les Espagnolz, lesquelz
8
leur pourroyent offrir de si grands advantages qu’ilz en seroient tentéz:|.
9
Le remède, nous direz vous, en est en ce que ilz ne sçauroient s’en esjouir
10
que nostre traitté ne soit résolu. Mais pourtant cela peut tousjours produire
11
de très mauvais effectz, |:quand ce ne seroit que de nous précipiter à con-
12
clurre ou, l’assemblée se séparant sans avoir arresté de trêve ou de paix:|,
13
nous demander en la continuation de la guerre des assistances toutes extror-
14
dinaires en nous reprochant que nous les aurions privéz des advantages
15
qui leur avoient esté offertz.

16
Vous pourrez dire que j’ay passé au second poinct sans vous avoir donné
17
de résolution sur le premier, et j’advoue que j’ay insensiblement traitté de
18
quelque chose qui a esgard au second, mais ç’a esté par quelque nécessité
19
et plustost avec affectation que par mesgarde et ayant résolu de rebattre
20
cela mesme quand il en sera tempz. Je continue mon discours sur ce qui est
21
à faire pour contenter Messieurs les Estatz en leur prétention pour le traitte-
22
ment que leurs Ambassadeurs recevront de vous, auxquelz Sa Majesté, ne
23
pouvant accorder ce qu’ilz demandent

41
Die Generalstaaten verlangten, daß ihre Vertreter am Kongreß dem Gesandten Venedigs im
42
Rang gleichzustellen seien.
et pour les raisons qui vous sont
24
bien cognues et pour les conséquences que cela apporteroit, refuse aussy
25
l’expédient duquel vous vous estes laissé entendre

43
Die Generalstaaten hatten erste gegenseitige Visiten vorgeschlagen; die Verhandlungen sollten
44
dann an einem dritten Ort geführt werden.
. Ce n’est pas que l’on
26
ne cognoisse que l’advantage nous en resteroit venant chez l’un de vous
27
précédé par l’autre, mais de prendre une maison pour conférer et qui fust
28
un lieu choisy et arresté pour cela, il s’y trouve des inconvéniens, comme à
29
dire que tous ceux qui leur contestent le rang voudront un aegal traittement.
30
Les Ambassadeurs d’Espagne et de l’Empereur les refuseront à ceux de
31
Savoye et de divers autres Princes, ceux là vous le demanderont, et les
32
refusans vous les offensez et faictes voir que la France donne ce que les
33
autres qu’elle ne reçoit en compétence refusent. Vous me direz que ces
34
raisons vous convainquent, mais non la fermeté des Hollandois, que leur
35
prospérité a de sorte enorgueillis qu’ilz ont peine de recognoistre qu’aucun
36
autre Estat leur puisse estre proposé. La suitte de leur conduicte l’a bien
37
justiffié, et bien qu’ilz recognoissent la différence qu’il y a de leur Estat à
38
cette Courrone, ilz présupposent qu’en traittant avec eux on les a aegalléz.
39
Ce qui est vray quand l’on offense quelque inférieur ne l’est pas quand on
40
traitte avec luy, et vous le leur avez bien nettement fait entendre dont Sa

[p. 8] [scan. 98]


1
Majesté est restée satisfaicte qui, s’estant souvenue que Messieurs les Estatz
2
faisoient deux plainctes, l’une qu’on ne leur offroit la main, l’autre qu’on
3
ne leur donnoit le titre d’Excellence, |:pourroit se relascher au dernier
4
moiennant qu’ilz se désistassent de l’autre, et pour n’offenser Savoye con-
5
sentiroit que son Ambassadeur en fust traitté par vous, Messieurs, à Munster
6
en luy faisant entendre que cela n’auroit point de suitte à Rome où par ceux
7
de France il ne le reçoit pas. Mais c’est un secret duquel il ne faut point
8
s’ouvrir qu’en toute extrémité:| et quand l’on sera asseuré que Messieurs
9
les Estatz l’accepteront et s’en tiendront obligez si ilz députent de deçà pour
10
obtenir ce qu’ilz prétendent. Voilà l’extrémité où l’on se pourra porter, et
11
si ilz s’en adressoient à vous pour vous presser de nouveau, vous avez la
12
liberté de vous estendre jusques là. Rien ne les contente, ilz croyent tout
13
mériter et que leur puissance leur donne subject d’y aspirer, de laquelle
14
ilz ont tant d’ostentation qu’ilz insinuent qu’elle seulle arreste le cours des
15
prospéritéz de la Maison d’Austriche, et que leur alliance est non seulement
16
utile, mais nécessaire aux plus grands Roys du monde.

17
L’on convient bien avec eux d’une partie de la proposition, mais pour l’autre
18
elle est déffectueuse, puisqu’il fault qu’ilz advouent que de leur accroisse-
19
ment ilz en sont redevables à la France, sans l’alliance et la protection de
20
laquelle il seroit impossible qu’ilz peussent se déffendre contre leurs ennemis.
21
Il seroit juste qu’entrants en cette recognoissance, ilz eussent une conduicte
22
plus modérée et qu’ilz ne nous nécessitassent point à leur reprocher noz
23
bienfaictz ny leur foiblesse.

24
Cette considération convient au second poinct comme au premier, et il se
25
peut dire qu’elle y peut estre encores mieux adaptée, car de prétendre que
26
nous debvons espouzer leurs mouvemens et leurs inclinations, sacriffier
27
touttes choses à leurs intérestz, c’est traitter de maistre, non d’allié et
28
d’inférieur. Il est certain qu’il a esté capitulé |:qu’on ne traittera de paix ou
29
de trêve que conjoinctement . Il est juste d’y demeurer, mais d’inférer de
30
là qu’eux ne voullants la paix et y préférans une trêve à longues années,
31
nous debvons renoncer à la paix et nous contenter de la trêve, c’est ce qui
32
n’est point escrit:|. Quand il sera tempz d’approfondir cette question et de
33
justiffier ce que nous aurons fait, nous ne manquerons pas de raisons, et les
34
instances qu’ilz font qu’on s’explicque de ce qu’on fera en ce cas en est
35
une évidente qu’ilz confessent que nous n’y sommes pas tenus. Maintenant
36
il est hors de tempz d’en traitter, les affaires pourront prendre une pente qui
37
esvitera qu’on ne tombe en cette nécessité, et vous sçavez, Messieurs, jus-
38
ques à quel poinct Sa Majesté se pourra porter, puisqu’elle vous a confié le
39
plus secret de son cœur sur cette matière.

40
Sa Majesté a trouvé rude que Messieurs les Estatz ayent si peu considéré
41
ses offices qui tendoient au soulagement des Catholiques

43
Vgl. dazu Einleitung [ S. LVf. ]
et qu’au lieu qu’ilz

[p. 9] [scan. 99]


1
en debvoient espérer du soulagement, cela ayt donné lieu à de nouvelles
2
promulgations contre eux

23
Unmittelbar nach der Audienz faßten die Generalstaaten eine Protestresolution – Druck:
24
L. v. Aitzema V S. 677f. –, die den Franzosen übergeben und in die Provinzen versandt wurde
25
und worin neue Maßnahmen gegen die Katholiken angekündigt wurden.
. Mais l’estat des choses et les règles de la pru-
3
dence prescrivent qu’on dissimule, et d’autant plus que vous mandez qu’ilz
4
n’auront point d’exécution et qu’ilz donnent cela au désir de leurs peuples
5
sans vouloir passer plus outre.

6
Vous avez esté louéz d’avoir refusé de vous charger |:d’un ministre du Roy
7
de Portugal

26
Francisco de Andrade Leitäo, geb. Ende des 16. Jahrhunderts, gest. 1655; vgl. GEPB II S. 547f.,
27
Schreibweise nach GEPB, in der französischen Korrespondenz durchgehend Andrada. Vgl.
28
Andrada an d’Avaux und Servien, Den Haag 1644 März 1, Ausfertigung: AE , CP All. 26
29
fol. 97. Seine Bitte, ihn nach Münster mitzunehmen, lehnte Servien ab, da er dazu keine Order
30
habe; vgl. Servien an Andrada, Den Haag 1644 März 14, Kopie: AE , CP All. 26 fol. 103.
31
Zuvor hatten bereits die Gesandten der Generalstaaten abgelehnt, ihn mitzunehmen, mit der Be-
32
gründung , sie könnten ihn nicht vor Übergriffen von kaiserlicher Seite schützen, da sie keinen
33
Krieg gegen den Kaiser führten; vgl. dazu d’Avaux, Servien und La Thuillerie an Brienne,
34
1644 März 6, Ausfertigung: AE , CP All. 32 fol. 9–16.
:| dont l’esprit et l’éloquence peust satisfaire un chacun, mais
8
peu accompagné d’une vertu essentielle aux ministres d’un Prince dont l’Estat
9
et la grandeur n’est pas encores affermie |:et duquel les Hollandois ne se
10
sont voulus charger:|. Il suffit que vous |:enmeniez un duquel:| vous rendez
11
un bon tesmoignage

35
Luis Pereira de Castro, 1592–1649, Domherr zu Coimbra; über ihn GEPB XXI S. 211.
.

12
Le public se doibt satisfaire de celuy que Sa Majesté donne de désirer la paix
13
par le soing qu’elle veut prendre de la moyenner entre les Couronnes de
14
Dannemarck et de Suède, et sans doubte en vous advanceant au lieu destiné
15
pour le traitté général, vous aurez eu des advis qui vous auront donné lieu
16
de presser Monsieur de La Thuillerie

36
Gaspard Coignet, sieur de La Thuillerie, 1597–1653, 1648 comte de Courson. Er war beauf-
37
tragt , den Frieden zwischen Dänemark und Schweden zu vermitteln. Über ihn s. NBG XI
38
Sp. 74; als Vorname wird auch Matthieu genannt. DBF IX Sp. 146f. mit zum Teil erheblich
39
abweichenden Daten.
. Pour moy, je vous en ay mandé ce
17
que je recueillois des dépesches de Messieurs de Rorté

40
Claude de Salles, baron de Rorté war 1633–1635 französischer Resident bei den Kurfürsten von
41
Sachsen und Brandenburg, 1636–1643 Resident in Hamburg und wurde am 10. Oktober 1643
42
zum Residenten in Osnabrück ernannt, wo er 1645 abgelöst wurde; Daten nach Inventaire
43
sommaire , CP I S. 145f.
, Saint Romain et de
18
Meulles

44
Claude de Meulles du Tartre war ab 1629 Sekretär d’Avaux’ gewesen und wurde Anfang 1644
45
zum französischen Residenten in Hamburg ernannt. Einzelne Daten bei F. Ogier S. 122
46
Anm. 2 und Inventaire sommaire , CP I S. 147. Nach L. Bittner – L. Gross , Reper-
47
torium
I S. 219 1643–1657 Resident in Hamburg.
, mais ne s’explicquant pas assez nettement, j’ay parlé leur langage.
19
Et selon l’ordre que j’avois receu, je vous ay escrit que son partement comme
20
son instruction estoit remis à vostre prudence, et estants sur les lieux, vous
21
voyez clairement ce que la distance nous représente avec de grandes
22
ombres.

[p. 10] [scan. 100]


1
L’on conceoit bien en cette Court l’advantage qu’il y auroit |:de former un
2
corps sur le Rhin pour assister d’un secours extrordinaire d’hommes et
3
d’argent Madame la Landgrave

30
Amalie Elisabeth, Landgräfin von Hessen-Kassel, 1602–1651, Regentin 1637–1650. Vgl.
31
NDB I S. 237 und K. W. Justi , Amalie Elisabeth.
:|, mais elle préférant le dernier au premier,
4
l’on s’est résolu à ce qui vous a esté mandé

32
Brienne an d’Avaux, Servien und La Thuillerie, Paris 1644 März 5, Ausfertigung: AE , CP
33
Holl. 29 fol. 150–154’: Anstelle der von Marsin ausgehobenen Truppen solle die Landgräfin
34
zusätzlich zu den bereits im Februar bewilligten außerordentlichen Subsidien von 50 000 Reichs-
35
talern weitere 20–25 000 Reichstaler erhalten. Zur Bewilligung im Februar Brienne an d’Avaux,
36
Servien und La Thuillerie, Paris 1644 Februar 13, Ausfertigung: AE , CP Holl. 29 fol. 131–
37
135.
, et cela sera payé à jour nommé,
5
si elle s’en tient pour contente et qu’elle juge qu’elle soit en estat de résister
6
aux ennemis et de ne rien craindre.

7
Sur cela l’on attend vostre advis, et l’on ne doubte point que ceux qui
8
s’espendent de l’entrée du Ragotski

38
Georg Rákóczy, 1591–1648, Fürst von Siebenbürgen seit 1630. Über ihn und seine Politik
39
M. Depner passim.
dans la Hongrie ne soi[en]t véritable[s],
9
l’humeur de ce Prince comme son intérest l’y peult avoir engagé. Mais quand
10
bien cela seroit et avec tous les succèz qui peuvent estre immaginéz, il ne
11
faut pas que Monsieur Torstenson

40
Graf Lennart Torstenson, 1603–1651, schwedischer Feldmarschall; SMK VIII S. 19f.
oublie la conqueste de partie de l’ Alle-
12
magne pour s’attacher à celle du Dannemarck, qui recevra ses difficultés et
13
qui ne pourroit estre conservée si l’Empereur avoit du bon et prenoit de
14
grandz advantages; car tout ainsy que la Flandre ne se peut maintenir que
15
par des forces d’Allemagne, celle là pourra malmener les Suédois si une fois
16
elle respire, et il fault la deschirer et la battre jusques au moment que par
17
une paix générale la Chrestienté jouira du repos qu’un chacun cognoist luy
18
estre absoluement nécessaire, |:quoyque disent:| Messieurs |:les Hollandois.
19
Le Sénat de Venise essayera de la moyenner. Ilz doibvent craindre la puis-
20
sance de la Maison d’Austriche et souhaitter que l’Empire soit en estat d’y
21
résister:|. La paix est un moyen asseuré pour cela, et la guerre laisse tout
22
en incertitude, soubmis à ses divers événements qui ne peuvent estre préveus
23
ny empeschéz. Vous verrez par |:la démarche du Plénipotentiaire Contarini
24
les sentimens de la République, et nous sommes trompéz si tenant la balence,
25
il ne penche un peu de nostre costé affin de rendre à cette Courronne ce
26
qu’elle vient de faire en leur faveur en procurant la paix particulière d’Italie

41
Am 31. März 1644 wurde durch französche Vermittlung der Frieden zu Ferrara zwischen dem
42
Papst einerseits und Parma, Modena, Toskana und Venedig andererseits geschlossen; Druck:
43
J. Du Mont VI, 1 S. 296–299.
.
27
Desjà la guerre leur estoit insupportable, et le Pape

44
Urban VIII. (Maffeo Barberini), 1568–1644, Papst seit 1623. Zur Person vgl. LThK X
45
Sp. 547f.
et le Sénat se tiennent
28
obligéz:| à Sa Majesté des soingz qu’elle a pris pour les accorder. Les con-
29
ditions de leur accommodement et des autres Princes sont escrittes et receues.

[p. 11] [scan. 101]


1
L’on dispute sur des motz, mais l’on croit que Monsieur le Cardinal Bicchi

25
Kardinal Alessandro Bichi, 1596–1657, vermittelte im Auftrag Frankreichs. Über ihn vgl.
26
DHGE VIII Sp. 1414f. mit älterer Literatur; zu seinen Beziehungen zu Mazarin G. De-
27
than
, Mazarin et ses amis S. 104–107. Bichi befand sich auf der Reise nach Venedig und Rom,
28
um sich zu versichern, daß der ausgehandelte Vertrag ratifiziert würde; vgl. Lionne an Servien,
29
Paris 1644 März 5, Ausfertigung: AE , CP All. 26 fol. 93–94.

2
qui les a approchéz gaignera sur les plus sages ce que les autres refuseront.
3
Sa conduicte a esté louée, le Pape et le Cardinal Barberin

30
Kardinal Francesco Barberini, 1597–1679, ein Neffe Urbans VIII. und sein Staatssekretär.
31
Über ihn s. DBI VI S. 172–176; LThK I Sp. 1239 mit weiterer Literatur; über seine
32
Beziehungen zu Mazarin G. Dethan , Mazarin et ses amis S. 69–72.
, qui seul a formé
4
cette légère difficulté, conviennent qu’il leur a plus mesnagé qu’ilz n’ espé-
5
roient , les Princes colliguéz et le Duc de Parme

33
Odoardo I. Farnese, 1606–1646, Herzog von Parma und Piacenza seit 1622.
sont contents des conditions
6
arrestées. Ce seroit un accident qui choqueroit les gens de bien que des motz
7
rompissent ce qui est utile à tous, et la prudence de Monsieur le Cardinal
8
Bicchi seroit déceue si cela arrivoit, et l’on peut ce me semble asseurer
9
touttes choses sur sa parole.

10
Celle que vous avez donnée |:au secrétaire de:| Monsieur |:Contarini

34
Vermutlich Domenico Condulmer, der zu dieser Zeit versuchte, in den Vereinigten Niederlanden
35
Schiffe und Truppen anzuwerben; J. J. Poelhekke S. 128; vgl. auch [ nr. 21 S. 40. ]
aura
11
esté suivie:|, à pœine la lettre qu’il aura escritte à son maistre luy aura esté
12
rendue que vous comparoistrez à Munster où voz présences feront cesser le
13
bruict et les plainctes des ministres des Princes de la Maison d’Austriche.
14
Vous y rencontrerez |:Monsieur Chigi

36
Fabio Chigi, 1599–1667, Bischof von Nardo, 1639–1651 päpstlicher Nuntius in Köln, 1644–
37
1649 als Vermittler in Münster. Vgl. LThK I Sp. 318 mit weiterer Literatur; H. Biaudet
38
S. 261. Über seine Tätigkeit in Münster H. Bücker , Der Nuntius Fabio Chigi. Sein Münsterer
39
Diarium und seine von dort ausgeführte Korrespondenz teilweise ediert in V. Kybal – G. Incisa
40
della Rocchetta ; eine Edition des Diariums erscheint demnächst im Rahmen der APW.
auquel vous vous pouvez fier, et ce
15
n’est pas un léger advantage qu’en y abordant, les Médiateurs que vous y
16
rencontrerez soyent disposéz à vous estre favorables:|.

17
J’envoye à Monsieur de La Thuillerie par l’ordinaire qui part cette nuict les
18
ratiffications des deux traittéz. Je me suis hasté de le faire, affin que ce fust
19
par luy qu’elles fussent présentées à Messieurs les Estatz et pour haster par
20
ce moyen les leur[s] et pour leur oster le moyen, avant que le traitté ayt eu
21
sa dernière main, de faire de nouvelles instances sur les deux poinctz auxquelz
22
j’ay respondu. Les concertéz satisfont, nous croyons avoir advantage en
23
tous; car enfin les restrictions apposées sont levées quand Messieurs les
24
Estatz sont obligéz à l’exécution des articles 6, 7 et 10 du traitté de 1635

41
Vertrag vom 8. Februar 1635, Druck: J. Du Mont VI, 1 S. 80–85.

42
Artikel 6: L’armée du Roy estant entrée dans ledit pays (i. e. die Spanischen Niederlande),
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et la rupture faite entre les deux Couronnes comme est dit cy-dessus, elle y demeurera
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jusques a l’expulsion des Espagnols des Pays-Bas, sans que cependant Sa Majesté ny
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lesdits Seigneurs Estats puissent traicter de Trefve ou suspension d’armes, que con-
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jointement et d’un commun consentement, et si ladite paix venoit d’estre faite en la
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façon susdite, et que puis après le Roy d’Espagne, l’Empereur ou quelqu’autre Prince
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de Sa Maison, ou dependant d’icelle, directement ou indirectement attaquent le Roy,
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ou lesdits Seigneurs Estats en ce que presentement ils possedent ou possederont, lors
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que par les conquestes qu’ils auront faites, Sa Majesté et lesdits Seigneurs Estats rom-
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pront conjoinctement avec eux qui attaqueront l’un d’eux, sans pouvoir diviser leurs
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interests, ny faire ensuite aucun Traicté de Paix, Trefve, ou Suspension d’armes, que
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conjoinctement et d’un commun consentement; Ce qu’ils feront pareillement en quel-
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que temps que les Espagnols attaquent cy-après directement ou indirectement les
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Estats et possessions de Sa Majesté ou desdits Seigneurs les Estats: soit qu’il intervienne
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un Traicté de Paix auparavant, soit qu’il n’en intervienne point.

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Artikel 7: Et afin que la jalousie et le desir de poursuivre l’entreprise projettée par le
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present Traicté ne puisse causer du desordre et de la confusion en l’execution d’un si
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bon dessein; Il a esté arresté que les Armées du Roy et desdits Seigneurs Estats estans
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conjoinctes attaqueront premierement deux Places du partage de Sa Majesté, et que
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après cela elles en attaqueront du partage desdits Seigneurs Estats, si ce n’est que les
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Generaux des deux Armées conviennent ensemble par escrit d’en user autrement, bien
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entendu, que si l’on vient conjoinctement ou separement à emporter avec les susdites
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Armées des Places qui soient du partage de Sa Majesté, on les lui rendra tout aussi-tost
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qu’elles seront prises, comme on fera de mesme au regard desdits Seigneurs les Estats
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en cas qu’on vienne conjoinctement ou separement à emporter des Places qui soient de
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leur partage, lesquelles leur seront semblablement rendues aussi-tost qu’elles seront
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prises, et l’entreprise ne pourra cesser, que chacun ne soit en possession de ce qui lui
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doit appartenir par le present Traicté suivant le partage que dessus; Mais si les Chefs des
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Armées estiment puis après par raison de guerre pour le bien commun, qu’il faille
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changer quelque chose en l’ordre pris par resolution commune pour attaquer les Places,
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ils le pourront faire, pourveu qu’au prealable ils en conviennent ensemble par escrit.

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Artikel 10: Si l’Empereur Ferdinand Archiduc d’Austriche ou autre de Sa Maison, ou
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dependant d’elle, ou quelqu’autre Empereur qui peut estre à l’advenir, sur le suject de
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ce present Traicté, ou sous quelqu’autre pretexte que ce puisse estre, vient à attaquer
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les Seigneurs Estats Generaux, Pays, Terres et Places qu’ils tiennent au jour de ce
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present Traicté, en sorte que lesdits Seigneurs Estats Generaux rompissent generale-
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ment et ouvertement avec lesdits Empereur ou autre Prince dependant de la Maison
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d’Austriche, Sa Majesté s’oblige de faire le mesme, et de ne faire puis après aucun
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Traicté de Paix ou Trefves que conjoinctement avec lesdits Seigneurs Estats Generaux
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et de leur consentement; comme en cas pareil, si ledit Empereur Ferdinand ou autre
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Prince dependant de ladite Maison d’Austriche ou quelqu’autre Empereur, qui peut
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estre à l’advenir, sur les sujects que dessus, ou sous quelqu’autre pretexte que ce puisse
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estre, attaquoit directement ou indirectement le Roi, ses Pays, Terres et Places qu’il
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tient au jour de ce present Traicté, en sorte que Sa Majesté rompit generalement ou ouverte-
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ment avec eux, lesdits Seigneurs Estats Generaux s’obligent de faire le mesme, et de ne faire
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puis après aucun Traicté de Paix ny de Trefve que conjoinctement avec Sa Majesté et de son
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consentement.
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[p. 12] [scan. 102]


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Bericht über die Flucht Vendômes in die Schweiz

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César duc de Vendôme, 1594–1665, unehelicher Sohn Heinrichs IV., war während der Regent-
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schaft Maria von Medicis an den Adelsunruhen beteiligt. Sein Sohn, François de Vendôme, duc
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de Beaufort, 1616–1669, war in die Verschwörung des Cinq-Mars verwickelt, floh nach England,
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kehrte 1643 zurück und stand kurze Zeit in hoher Gunst bei der Regentin. Er fiel aber schnell
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in Ungnade und wurde 1643–1649 gefangengesetzt. In diesem Zusammenhang wurde sein Vater
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aus Paris verwiesen; er floh schließlich vor einer gerichtlichen Verfolgung in die Schweiz. Vgl.
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dazu BU XLIII S. 103f.; A. Bazin III S. 238f. und S. 245–251.
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