Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
129. Mazarin an Longueville Paris 1646 Februar 24
Paris 1646 Februar 24
Kopie: AE , CP All. 75 fol. 286–288’ = Druckvorlage. Konzept Lionnes: AE , CP All. 59 fol.
276–277. Druck (Regest): Mazarin , Lettres II S. 723.
Korrespondenz. Spanische Entschlossenheit zur Verständigung um jeden Preis. Condés Wunsch
nach Waffenstillstand mit Spanien. Peñaranda angeblich für direkte Verhandlungen mit den
französischen Gesandten. Hoffnung auf Entgegenkommen der Feinde. Privata. Freude über Ei-
nigkeit und Eifer d’Avaux’ und Serviens.
Dank für Ihre allwöchentlichen Briefe. Sie brauchen mir aber nur in wichtigen
Fällen gesondert zu schreiben
ten etc. auf das, was La Croisette Ihnen wie gewöhnlich berichten wird.
Au reste je vous donne pour certain que le roy d’Espagne est résolu de faire la
paix ou la trêve, générale, ou particulière, aux conditions les moins désavan-
tageuses qu’il poura l’obtenir; mais pourtant de faire tousjours un accommo-
dement à quelque prix que ce puisse estre.
Monsieur le Prince en demeureroit bientost d’accord, puisqu’il persiste à
croire que la meilleure affaire pour nous est de conclure une trêve durant la
minorité, qui seroit au moins de six ans, abandonnant mesme tout à fait le
Portugal, sans qu’il veuille se donner la peine de considérer, qu’en cas de trê-
ve , ce ne seroit rien de l’asseurer pendant la minorité, veu que le plus grand
péril, et le véritable sujet de crainte doit estre plustost quand le Roy en sort,
pour quatre ou cinq années après, ainsy que vous le jugerez bien, et mesme
que pour avoir à retourner en guerre avec les Espagnols dans cinq ou six ans,
ce seroit une grande imprudence d’en sortir, lorsque toutes les apparences
sont de mettre à bout les ennemis, qui par le moyen de cette suspension se
mettroient sans doute en estat de retourner aux armes avec plus de force et de
vigueur que jamais; mais je ne m’apperçois pas que je m’engage sans besoin à
discourir d’une matière qui parle d’elle-mesme, et dont vous, et messieurs vos
collègues connoissez les tenans et aboutissans mieux que personne.
On m’escrit de Bruxelles que Pennarenda avoit dit que s’il y eût pu avoir
moyen de traitter directement avec les plénipotentiaires de France, il espére-
roit beaucoup plus promptement une bonne issue de la négociation qu’il ne
fait, ayant à passer par l’entremise des médiateurs. L’avis vient de fort bonne
part; mais vous aurez moyen, Monsieur de reconnoistre sur les lieux ce qui en
est.
Il me semble qu’on pourra tirer un argument infaillible de l’estat des négocia-
tions que nos ennemis ont tasché d’introduire avec les Suédois, par la
conduite que tiendra avec vous autres Messieurs, Trautmansdorff à son retour
d’Osnabruk, et pour moy je crois que nous aurons à la fin occasion de nous
réjouir, et que ledit Trautmansdorff et les ministres d’Espagne se résoudront à
nous donner pleine satisfaction, puisque l’estat de leurs affaires le requiert,
dans le labyrinthe où ils se trouvent, dans le désespoir où ils sont de les voir
changer à l’avenir, et dans la presse que tous les princes de l’Empire leur font,
et tous les conseils que leurs ministres les plus sensez leur donnent de nous
oster les armes des mains, et à nos alliez, par quelque accord que ce puisse
estre.
Privata: Berücksichtigung einer Empfehlung Longuevilles.
Un article de vostre lettre du 3 e du courant m’a causé une joye que je ne puis
assez vous exprimer, voyant en quels termes vous parlez de l’union de mes-
sieurs vos collègues, et de la vigueur avec laquelle ils vous secondent, disant
qu’il semble que ce que l’on demande pour le Roy doive estre pour eux; plust
à Dieu seulement que tous ceux qui y doivent prendre encore plus d’intérest
tinssent icy le mesme langage …