Acta Pacis Westphalicae II B 4 : Die französischen Korrespondenzen, Band 4: 1646 / Clivia Kelch-Rade und Anuschka Tischer unter Benutzung der Vroarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Michael Rohrschneider
63. d’Avaux an Mazarin Münster 1646 Juli 9

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d’Avaux an Mazarin


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Münster 1646 Juli 9

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Ausfertigung: AE , CP All. 61 fol. 132–135 = Druckvorlage. Eigenhändiges Konzept: AE , CP
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All. 66 fol. 168–170’. Kopie: AE , CP All. 77 fol. 78–80’.

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Unterredung mit den niederländischen Gesandten: spanische Verhandlungsbereitschaft; Diskus-
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sion des letzten französischen Vorschlags. Orbetello. Frankreichfreundliche Haltung Ripperdas
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und Nederhorsts. Spanische Ratifikation. Drängen Seelands auf 9. Artikel. Antiportugiesische
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Einstellung der Generalstaaten. Brézé. Interesse Oxenstiernas an Friedensschluß.

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|:La meilleure chose que je puisse dire pour cette fois à Vostre Eminence est
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que:| les ambassadeurs de Hollande nous ont veu ce matin, et qu’après force
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excuses et justiffications de leur procédé ilz nous ont fait entendre que les
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Espagnolz les ont recherchez de nous faire bientost quelque proposition de
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leur part. En suitte de cela ilz nous ont demandé quelle estoit nostre dernière
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résolution. Nous leur avons releu celle que nous donnasmes aux médiateurs

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Aufzeichnung der frz. Antwort vom 24. April 1646 auf das Angebot der Mediatoren im Auf-
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trag der span. Ges. vom 21. und 23. April 1646, Münster 1646 April 27, Ausf.: Ass. Nat. 275
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fol. 282–285 = Beilage zu APW II B 3 nr. 248.
,
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lorsqu’ilz nous offrirent le Roussillon et ce que nous tenons de l’Artois avec
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Danvilliers et Landrecy. Ilz se promettent de négotier comme il faut, et de
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faire bien voir à tout le monde, comme ilz l’ont encores déclaré aux Espa-
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gnolz depuis deux jours, qu’ilz n’entendent traitter que conjointement avec la
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France, mais ilz ont tous tesmoigné que |:nostre prétention pour le Portugal
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ne pourroit avoir lieu:|.

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Monsieur Pau m’a dit à un coin de la chambre qu’il nous apporteroit cette
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semaine de grandes offres, et à la vérité, Monseigneur, je vous confesse ma
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foiblesse, il m’a surpris de joie et je l’ay baisé. Mais incontinent après je luy ay
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dit d’un visage sérieux que c’est perdre temps, si les Espagnolz s’imaginent
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que la France leur rende rien de ce qu’elle a occupé sur eux, et que mesmes
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à présent il faut compter sur Courtray et sur ce que nous tenons aux costes
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de Sienne. Il m’a respondu net que cela est raisonnable, mais que si l’on
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fait quelque eschange de places, il ne faut pas que nous y regardions de si
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prez.

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Monsieur Knut lisant avec moy la response que nous avons donnée aux mé-
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diateurs (laquelle avoit desjà esté cy-devant communiquée auxditz ambassa-
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deurs de Messieurs les Estatz) il a respondu tout haut que cela pourroit estre
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accepté hormis quatre lignes qu’il a marquées du doigt. C’est où il est dit que
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|:Leurs Majestez consentiront qu’il se fasse aussi une trêve pour le Portugal,
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pourveu que lesdites deux trêves soient de mesme durée que celle dont Mes-
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sieurs les Estats conviendront:|. J’ay répliqué que ces quatre lignes parlent

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aussy de |:la trêve de Cataloigne:|, et que c’est l’interest desditz Sieurs Estatz
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|:qu’elle finisse avec la leur:|. Il a tesmoigné que pour |:la Cataloigne:| il n’y
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auroit pas de difficulté. |:Monsieur Pau n’en a pas tant dit:|, et je suis en
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peine si |:Knut n’avance point quelquefois des choses légèrement:|.

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Tout cela me fait voir que les avis de Vostre Eminence sont certains, et que ce
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nous est icy un merveilleux avantage d’agir sous une direction si esclairée et si
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vigilante.

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|:Messieurs de Niderhorst et de Riperda m’ont tiré à part pour m’asseurer
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que:| la signature des articles est acrochée, |:et que pour eux:| ilz ne les si-
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gneront jamais que de nostre consentement. C’est un grand bien que |:ledit
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sieur de Riperda soit à présent dans de si bons sentimens. Nous n’obmetrons
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rien pour l’y maintenir. Pau et Knut:| ont fort recommandé que cette négo-
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tiation dont les plénipotentiaires d’Espagne les veulent charger se fasse sour-
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dement . Nous en sommes demeurez d’accord, et enfin, Monseigneur, nous
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sommes sortis aujourd’huy fort bons amis.

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Ilz ont dit plusieurs fois que les Espagnolz leur ont offert de les faire juges de
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noz différens, et comme une fois il a esté respondu de nostre part que nous
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estions bien asseurez que quand ilz seroient juges, ilz ne nous osteroient rien
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pour le donner aux Espagnolz, |:Pau:| a reparty avec respect qu’ilz sçavent
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bien leur mesure et qu’ilz ne se mesleront de noz affaires que pour y servir le
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Roy. |:Sur cela j’ay pris ocasion de luy dire et à monsieur Knut que Sa Majes-
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té reconnoistra libéralement ce service, dont le premier est demeuré fort satis-
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fait et m’en a remercié à la façon d’une personne qui accepte:|.

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Si le siège d’Orbitello réussit comme j’espère nous ne manquerons pas d’agir
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ainsy qu’il nous est ordonné et qu’il est très juste, et en mon particulier, Mon-
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seigneur , je travailleray avec plaisir pour conserver cette conqueste.

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Le bon estat où nous sommes à present avec les ambassadeurs de Hollande
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m’empesche de réciter au long à Vostre Eminence toutes les menées des Es-
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pagnols depuis cette huittaine, |:ausquelles les sieurs de Meinervic, Pau et
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Knut ont beaucoup aidé jusques à dire à monsieur de Niderhorst qu’ils vou-
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loient sauver leur teste et à lui faire de telles menaces que je l’ay veu sur le
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point de se rendre:|. Nous l’avons pourtant |:fortifié et le bonheur ayant
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voulu:| que noz dernières plaintes et remonstrances ont touché le cœur |:de
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monsieur de Riperda, il s’est joint audit sieur de Niderhorst et tous deux en-
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semble ont rompu les mesures des autres quoyque leurs anciens et beaucoup
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plus capables d’affaires et plus remuans que ceux-cy:|.

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Comme Brun les pressoit l’autre jour de signer les articles, il leur dit que
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Peñaranda avoit envoyé en Espagne il y a longtemps pour en avoir la ratifica-
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tion . Ilz croyent qu’elle est desjà icy entre les mains des Espagnolz.

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|:L’instance de la province de Zélande touchant le neufviesme article nous est
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aussi venue à propos; nous espérons d’en profiter. J’envoie cy jointe à Vostre
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Eminence une copie de cette instance:|, comme elle a esté portée dans le
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conseil |:des Estats Généraux; je l’ay eue du secrétaire de l’ambassade:|. Il
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paroist clairement par là que |:ladite province a bien meilleure intention que

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son député:| et que bien loin de se séparer de la France elle ne travaille qu’a
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demeurer tousjours unie avec nous.

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Vostre Eminence dit très bien que |:les Hollandois semblent plus animez
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contre le Portugal que le roy d’Espagne mesmes:|. Ilz ruinent entièrement
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cette affaire, et cella a paru encores en nostre conférence d’aujourd’huy.

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Trauer über den Tod Brézés.

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Monsieur Oxenstiern me semble à cette heure fort disposé à la conclusion de
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la paix, et j’espère que |:si les Impériaux et l’électeur de Brandebourg tiennent
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bon, il se relaschera de ses estranges prétentions:|. Il me disoit hier |:dans le
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vin que son père est comme mort:|, et qu’il faut nécessairement qu’il aille en
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Suède. |:Il se promet la charge de chancelier. Nous n’oublierons rien pour
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nous prévaloir de cet intérest qui le presse:|.


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Beilage


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1 Ersuchen der Provinz Seeland bezüglich des 9. Artikels, Kopie [fehlt].

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