Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
42. Longueville an Mazarin Münster 1647 Juli 15
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Münster 1647 Juli 15
Verweis auf nr. 41. Unterredung mit Oxenstierna: dessen Beschwerden und Beteuerungen
seines Wohlwollens; französisch-schwedische Beziehungen. Unbeständigkeit der schwe-
dischen Gesandten.
Les conférences que nous avons eues avec les Médiateurs, les Impériaux et
les Suédois nous ont si continuellement occupez que je suis contraint de
me remettre à nostre dépesche |:tant pour vous informer des sentimens
des plénipotentiaires de Suède sur le subside que de ce qui se passe icy:|.
Je vous diray seulement, Monsieur, que |:monsieur Oxestern m’est venu
voir pour me faire des plaintes des mauvais offices qu’on luy a rendus
auprès de la reyne de Suède et qui luy avoient fait recevoir d’elle une
letre
avoit tousjours pour la France; qu’il me venoit asseurer qu’il y demeure-
roit ferme, mais qu’il ne me pouvoit pas respondre s’il arrivoit quelque
mauvais succez qu’il peut empescher des résolutions précipitées. Je le re-
merciay fort de cette confiance. Je luy fis voir que les intérêtz de la Suède
estoient de demeurer dans l’estroite union avec la France et que le sien de
luy s’y rencontroit aussi; que si ilz changeoient de procédé, c’estoit don-
ner l’avantage à ceux qui l’avoient blasmé, mais que s’il ne s’en départoit
point chacun estant obligé de revenir à sa conduite, ce seroit la justifier et
oster tous moyens à ceux qui luy voudroient nuire:|. Que d’ailleurs |:la
reyne de Suède et l’Estat estoient tellement dans les sentimens de demeu-
rer unis avec Leurs Majestez que tout ce qui seroit conforme à cela ne
pouvoit que luy aquérir honneur et gré:|. Il est certain qu’au commence-
ment |:il tenoit icy avec nous un procéder fort désobligeant et sembloit
vouloir à quelque prix que ce fust achever les affaires, mais depuis ces
visites particulières qu’il m’a faites il a paru n’estre plus si pressé et avoir
plus d’esgard à tout ce que nous luy avons remonstré que monsieur Sal-
vius . Il se voit tant de changement en ces messieurs qu’il est bien difficile
de faire un fondement certain de ce qu’on en doit espérer:|.