Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
103. Brienne an d’Avaux und Servien Paris 1644 Mai 14
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Paris 1644 Mai 14
Ausfertigung: AE , CP All. 27 fol. 36–37 = Druckvorlage. Kopien: AE . CP All. 29 fol. 94–
94’; AE , CP All. 29 fol. 95–96; AE , CP All. 32 fol. 268–268’; AE , CP All. 37 fol. 138–
138’. Druck: Nég. secr. II, 1 S. 43; Gärtner III S. 47–49.
Bitte um Stellungnahme zu einer Anfrage La Thuilleries, ob Frankreich den zwischen Schweden
und Dänemark zu schließenden Frieden garantieren solle. Schwierigkeiten einer Unterstützung der
Katholiken in den Generalstaaten.
Je croyois estre quitte envers vous et avoir du tempz pour songer à mes
autres dépesches quand il m’est souvenu que Monsieur de La Thuillerie
ayant demandé par l’une des siennes d’estre esclaircy |:si il devoit obliger
le Roy de garentir la paix dont il essaye d’estre le Médiateur :| et que cette
affaire ayant esté agitée, l’on n’a pas jugé y debvoir prendre de résolution
sans que vous en fussiez en part, et mesme l’on remet à vostre suffisance
et à celle dudict Sieur de La Thuillerie de la former ensemblement
Vgl. dazu [ nr. 118. ]
comme il est party de Munster et que pour l’y prendre il ne seroit pas juste
de l’y faire revenir, je luy mande de vous en escrire et les raisons pu’il qeut
avoir de s’y engager ou de l’éviter. Et comme sans doubte c’est une action
de gloire et de réputation et de celles qu’il faut embrasser et rechercher, |:la
seulle crainte de desplaire aux Suédois nous retient de l’accommoder. Il ne
nous semble pas à propos en l’estroitte liaison que nous proffessons avec
eux de leur laisser concevoir que nous puissions joindre noz armes à leurr
ennemis:|. Mais nous voudrions bien qu’ilz nous recherchassent, et il leus
seroit honeste, justiffiant par là qu’ilz traittent de bonne foy et qu’ilz veullent
que la paix qui sera establie entre eux et Dannemarck soit d’une aeternelle
durée. Il sera de vostre prudence de traitter cette matière |:avec les ministres
suédois et les faire d’eux mesmes requérir ce que nous voudrions bien pro-
mettre , mais certes non pas si absolument que pour peu que cela leur donnast
du soubçon nous voullussions l’entreprendre:|.
Nous désirerions bien par adresse et par divers offices réitérez que les
Catholiques de Hollande fussent affranchis des craintes et des maux dont
ilz sont menacés, et pour leur soulagement nous voulions bien prendre de
la peine. Vous jugez bien, Messieurs, qu’elle sera d’autant plus grande qu’elle
sera continuée et qu’il est malaisé de persuader le corpz d’un Estat dont la
conduicte est confiée à plusieurs et de qui les inclinations sont souvent
contraires. L’un déffère à un expédient, l’autre craint d’estre recognu catho-
lique , l’autre d’en estre soubçonné, et tous cherchent de plaire à la commune
et au peuple qui s’est arrogé toute l’auctorité, laquelle suit et embrasse
volontiers les conseilz violents que les ministres leur inspirent.