Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
252. Longueville an Mazarin Münster 1647 November 12
Münster 1647 November 12
Eigenhändige Ausfertigung: AE , CP All. 86 fol. 148–149 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP
All. 103 fol. 132–133 (ohne PS).
Bemühungen, den Verrat der Korrespondenz der französischen Gesandten an die Spanier
aufzuklären.
J’ay deschifré moy-mesme le mémoire qu’il vous a pleu de joindre à la
lettre que vous m’avés fait l’honneur de m’escrire. J’ay examiné fort exac-
temant chés moy les choses. L’ordre quy y est estably est, ce me sam-
ble , assés seur. Je n’ay qu’un seul homme
un sy continuel travail qu’il ne sort jamais sy je ne l’envoye chés mes-
sieurs mes collègues et sy il n’est sujet à aucune desbauche. De plus quant
il auroit mauvaise intantion, chascun devant estre soubçonné en telles ren-
contres , il ne pourroit l’exécuter puisqu’aussytost qu’il a les despesches il
n’a le tamps que de les deschifrer et incontinant il me les aporte. Depuis
cella elles ne sont plus du tout entre ses mains. On les porte chés mes-
sieurs d’Avaus et de Servien pour leur faire voir et ils en font prandre
copie. De chés eus elles sont renvoyées au secrétère de l’ambassade , quy
les enferme et en garde la clef jour et nuit.
J’en ay parlé à messieurs d’Avaus et de Servien quy m’ont assuré de pran-
dre grant soin non seullemant pour empescher le mal à l’avenir, mais
aussy pour descouvrir sy il y en a eu.
Quoyque les despesches chés moy ne passent que par les seulles mains du
secrétère de l’ambassade et de son premier commis et que l’un et l’autre
ne fassent jamès de visittes, travaillans sy continuellemant qu’ils n’ont au-
cun loisir, je ne lairay pas de veiller exactemant pour essayer de descou-
vrir s’il s’y commet quelque manquemant.
Pour le reste de ce quy est dans ledit mémoire les dernières despesches
nous ont donné un pouvoir sy ample et nos parties se retiènent de sorte
que pour le présant je n’ay, Monsieur, qu’à vous randre de très humbles
grâces de la confiance qu’il vous plest de me tesmoigner et à vous assurer
tousjours de la continuation de mon très humble service.
[PS] Je n’ay osé, Monsieur, entreprandre de metre du chiffre dans cette
lettre et j’ay sceu que je ferois assés sy je randois mon escriture telle qu’on
la pust lire.