Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
111. Memorandum Serviens für Lionne Münster 1647 August 20
Münster 1647 August 20
Konzept, größtenteils eigenhändig: AE , CP All. 101 fol. 303–308, 309, 310 = Druckvorlage.
Kopie: AE , CP All. 101 fol. 311–319.
Nomis. Militaria. Kritik an Renaudot wegen der Veröffentlichung von Nachrichten über den
Aufstand in Neapel. Intrigen d’Avaux’. Verhältnis Longuevilles zu Mazarin.
Möglicherweise Beteiligung der Schweden an der Meuterei der Weimarer. Neue Aushebun-
gen notwendig. Antwort an Königsmarck bezüglich des Angebots der Meuternden zum Ein-
tritt in seine Dienste. Anwerbung niederländischer Truppen. Vorgehen gegenüber den meu-
ternden Weimarern; Bestrafung Rosens.
Zur vermeintlichen Verhandlungsbereitschaft der Spanier. Versuch der Verhinderung der
Abreise Longuevilles; Geheimhaltung erforderlich. Erläuterung seiner Stellungnahme be-
züglich der Frage des Friedensschlusses im Reich vor dem mit Spanien. Zu den französisch-
schwedischen Beziehungen und zur schwedischen Kriegs- bzw. Friedenswilligkeit; Einfluß
Axel Oxenstiernas. Intrigen d’Avaux’; Kritik an dessen Bemühungen zur Entsendung
d’Herbignys an den kurbayerischen Hof. Medaillen. Anliegen Bruns bezüglich erwarteter
Schrift Saint-Germains.
Nomis ist sehr bestrebt, seine Geneigtheit zu bezeugen; offenbar hat er
Weisung, sich besser als sein Vorgänger zu verhalten.
Sollte sich bewahrheiten, daß die Neapolitaner die Spanier aus Orbetello
verjagt haben, könnte sich Condé dies gegenüber den Neapolitanern sei-
ner Armee zunutze machen.
Je ne sçay comm’il a esté permis au gazettier
Théophraste Renaudot (1586–1653), Arzt, 1618 commissaire général des pauvres du
royaume, Gründer des Bureau d’Adresse (1630), 1646 historiographe du roi, Hrsg. und
wichtigster Journalist der Gazette de France; er wurde im Juli 1649 für seine Verdienste
geadelt (ABF I 884, 49–88; II 546, 274–278; Granges de Surgères IV, 31; Chauchat;
Solomon; Jubert; CIFP 1; Braun, Gazette).
de cette révolte
de France dans les charges que la guerre leur fait souffrir.
Diskreditierung und Intrigen d’Avaux’. Seit kurzem schreibt Madame de
Longueville sehr verächtlich über ihn an ihren Gemahl. D’Avaux bemüht
sich, die Unterstützung Condés zu erlangen, und versucht vergeblich,
Zwietracht zwischen Mazarin und Longueville zu säen. Informierung
Longuevilles über die Intrigen d’Avaux’. Longueville will gute Beziehun-
gen zu Mazarin aufrechterhalten.
L’armée de monsieur de Turenne n’est plus en estat d’exéquuter les des-
seins qui avoient esté proposez. Sa cavalerie mutinée se va joindre à Co-
nisgmarc. Je crains bien que les Suédois n’ayent eu quelque part dans la
première cause de cette mutinerie et qu’ayans appréhendé que nous n’eus-
sions changé de party et pris la protection des catholiques, ilz n’ayent fait
débaucher par cette crainte noz Vamariens; aussy void-on que dans les
conditions qu’ilz ont proposées ilz parlent plus du service de la cause
commune que de celluy du Roy.
Da die Meuterer nicht wieder zum Gehorsam zu bringen sind, kann man
nun darauf hinarbeiten, die verbliebenen Weimarer unter vorteilhafteren
Bedingungen im Dienst des Königs zu halten; neue Aushebungen sind er-
forderlich . La Suède qui est recherchée de l’Empereur et qui peut faire la
paix en deux heures si elle veut, n’a pas laissé de faire passer en Allemagne
six ou sept mille hommes de recrue.
Gegenüber Königsmarck gilt es, das Recht zu wahren, die sich ihm anbie-
tenden Meuterer zurückzufordern oder – falls sie nicht zum Gehorsam zu
bringen sind – dafür zumindest ein gleichstarkes Kavalleriekorps einzufor-
dern.
Unterdessen könnte man mit Ferentz über die Truppen der Generalstaa-
ten verhandeln, die nicht nach Brasilien ziehen wollen, und La Thuillerie
den Stand der Dinge wissen lassen.
Es ist unbedingt erforderlich, das militärische Vorgehen Turennes gegen
die Meuterer öffentlich zu rechtfertigen, um zu vermeiden, die nation al-
lemande zu reizen.
Cependant il n’importe pas moins de faire punir Roze s’il est coulpable de
ce qui a esté fait comme je le croy, et je crains bien que si on découvre la
vérité, on ne treuve que non seulement les Espagnols et Impériaux mais
les Suédois mesme ont eu part à cette malheu[r]euse conspiration qui a
reculé toutes nos affaires.
Les Espagnols témoignent d’estre dans la mesme disposition de traiter,
mais en effet il paroist qu’ils attendent quelque chose autre que la
ve〈nue〉 des Hollandois. S’ils ne sont tout à fait aveuglez de passion et
de leurs imaginations creuses, l’estat de Nap[les] et de Sicil les doit pres-
ser. Nous ne manquons pas de leu〈r〉 faire sentir qu’on pouvoit bientost
entrer d〈ans〉 des engagements qui nous osteroient la liberté que nous
avons en〈core〉.
Nous faisons tout ce qui nous est possible pou〈r〉 empescher le départ de
monsieur de Longueville qui poura caus〈er〉 celluy de monsieur Oxe-
stern pour faire un voyage en Suède, retarder la venue des Hollando〈is〉
et par ce moyen peut-estre rompre toute la négotiation; néantmoins il
paroît résolu de partir en cas que les Espagnols ne se réchauffent cette
sepmaine. Il est très nécessaire de faire escrire de deçà par le nonce de
France et par l’ambassadeur de Venise que le voyage de monsieur de
Longueville n’aportera aucun changement de nostre part à la négotiation
et que ceux qui restent à Munst〈er〉 ont pouvoir absolu de conclure la
paix sans délay. Trautmensdorf a pris soin de publier la mesme chose
quand il est parti d’icy , mais à vous le dire dans le dernier secret, comme
les points se concillient ordinairement plus que les affaires, monsieur de
Longueville fait des discours qu’il reviendra s’il est nécessaire, qu’il faci-
litera les affaires à la cour 〈…〉 qui ne sont pas propres à avancer la né-
gotiation. Je luy ay fait sçavoir franchement qu’à La Haye son respect
m’avoit obligé d’empescher Brun d’y venir
conclurroit avec moy en quatre jours, mais qu’en ce lieu nous ne pour-
rions pas différer un moment de conclurre lorsque l’ocasion s’en présente-
roit pour n’estre pas coulpable envers Dieu et envers l’Estat. Je suplie très
humblement Son Eminence que tout ce que je vous escris de particulier
ne soit cogneu de personne.
Son Eminence a très grande raison de m’avoir escrit que je n’ay touché
cy-devant que la moytié de la question lorsque j’ay combatu le dessein de
faire la paix en Allemagne avant celle d’Espagne, mais je n’ay pas creu
qu’il restast aucune délibération à faire en cas que les Suédois fissent leur
acomodement. Le conseil qu’il faudroit prendre là-dessus seroit de néces-
sité et non plus d’élection. Si j’ay tasché de monstrer que la France ne
peut pas soutenir la guerre d’Alle〈magne〉 sans la diversion des Suédois
et des protestantz, je suis bien contraint d’avouer que s’ils nous quittoient,
nous serions obligé d’y faire la paix aux conditions que l’on voudroit
plustost que d’y demeurer seuls en guerre, et on ne croiroit pas que la
seule diversion des protestant〈s〉 fust bien asseurée si les Suédois n’y
estoient jointz, ceux-là seroient tousjours en dispositi〈on〉 de se réunir
comm’ils ont fait autrefois
Wahrscheinlich Anspielung auf den PF (s. [nr. 56 Anm. 6] ).
mesme à nos despens. Quand je voy la Suède éloign〈ée〉 des pensées de
paix, j’en suis ravi croyant qu’il nous vaut beaucoup mieux avoir à acqué-
rir leur facilité pour la paix que leur fidélité pour la continuation de la
guerre, mais il se faudra bien garder désormais de faire la faute qu’on a
faite cy-devant en faisant passer toutes les affaires d’autruy avant celles du
Roy. On s’est mis mal avec tout le monde à Osnabruc pour acquérir la
seule vanité de pacifique et de zélé pour la foy, on a menacé les pro-
testants de se déclarer contre eux, les Suédois de n’agir plus en Allemagne
et de ne leur donner plus d’argent et après avoir fait de bons services aux
Impériaux, ils se sont mocqués de nous et ont fait des difficultés sur des
pointz accordés dans la satisfaction du Roy, ayant voulu se prévaloir du
mescontentement que pour l’amour d’eux nous avions donné à nos amys
pour les porter à un acomodement particulier.
La guerre d’Allemagne n’est pas si désagréable ny si désavantageuse aux
Suédois qu’ilz la veuillent finir par une 〈infinité〉 si ce n’est qu’une
grande crainte ou un grand dépist les y précipitast. Le dépist pouroit nais-
tre si nous refusions des subsides et si nous n’avions plus d’armée en
Allemagne, la crainte s’ilz avoient le moindre ombrage que nous fussions
d’humeur de prendre la protection des catholiques contre les protestants,
de faire un traité secret avec Bavière pour cet effet ou bien seulement de
former un tiers parti dans l’Allemagne, mais en continuant d’agir syncère-
ment avec eux selon le traité d’alliance
Gemeint ist der frz.-schwed. Allianzvertrag vom 30. Juni 1641 (s. [nr. 22 Anm. 15] ).
jamais une défection entière; à la vér〈ité〉 ils sont plus fins que nous
dans leur conduit〈te〉 et sçavent mieux choisir les moyens de se prévaloir
des occasions pour parvenir à leurs fins. D’ailleurs je croy qu’il faut un
peu mieux mesnager le chancelier Oxestern qu’on n’a fait jusqu’à présent.
Il nous a paru qu’il est tousjours demeuré maistre des affaires. La reyne
est pleine de bonnes vol〈ontez〉, mais nous n’avons pas veu jusqu’icy
qu’elle ayt eu le principal pouv〈oir〉 dans les résolutions. J’expose tous
ces mauvais raisonements à la censure de Son Eminence.
Je ne sçay quelle grande finesse tient monsieur d’Avaux à f〈aire〉 porter
par les siens toutes les résolutions qui sont prises icy. Il est continuelle-
ment en l’affaire pour cela, sans doute pour faire croire que c’est luy qui
en est l’âme et le directeur. Il a pris des peynes incroyables pour faire
envoyer le jeune d’Erbigny son nepveu en Bavière. Quand il ne s’agit
que d’un voyage, l’on n’est pas obligé de s’y opposer et puis il faudroit
former trop de contestati〈ons〉, mais je suis bien trumpé si l’intention
secrète de monsieur d’Avaux n’est d’establir ce comenceau [!] en la rési-
dence de Bavière comme si cela nous apartenoit. J’ay fort bien cogneu
qu’il ne l’a tant affecté que pour engager Son Eminence à n’y en envoyer
point d’autre sans vouloir considérer que la bienséance ne devoit pas per-
mettre d’employer auprès d’un prince si consumé un jeune homme pour
y faire son aprentissage dans des conjonctures délicates et importantes où
son aage, son peu d’expérience et la commission qu’il n’aura que de nous
le fairont très peu considéré. Il n’y a point de lieu ce me semble où Son
Eminence ayt besoin d’une personne habile et dépendante d’elle comm’en
Bavière, et l’on pourroit répondre à monsieur d’Avaux s’il demande cet
employ pour son nepveu qu’un autre y a desjà esté destiné par la Reyne.
On a fait courre icy des médailles
femme qui représente la France et tient un aigle soubz l’un de ses piedz
et soubz l’aultre un lyon, qu’on dit représenter la Hollande dont on veut
donner ombrage à Messieurs les Estats. Cela court par toute l’assemblée,
et il seroit bon de sçavoir d’où elles viennent pour désabuser le monde,
car on a voulu dire que c’est une monnoye nouvelle qui doit estre exposée
par toute la France.
Vous verrez un effect de l’effronterie espagnolle par la prière que Brun m’a
faict faire par le résident de Florence . Il a eu advis que Saint-Germain
préparoit une sanglante response
crainte qu’il a que cela ne luy fasse préjudice luy a donné l’asseurance de
recourir à moy pour faire en sorte auprès de Son Eminence que cette pièce
ne paroisse pas. Vous croyez bien qu’après les choses qui se sont passées
entre nous je n’aurois pas subjet de m’employer pour cela. Néantmoins
j’estime qu’il n’y aura point de mal que je luy puisse faire veoir par une
response de Son Eminence non pas une promesse de faire supprimer ce
livre, mais seulement quelque chose qui luy donne espérance de l’arrester,
affin de s’en prévaloir dans la négotiation où peult-estre cet office l’obli-
gera à tenir une conduicte plus favorable.