Acta Pacis Westphalicae I 1 : Instruktionen, Band 1: Frankreich - Schweden - Kaiser / Fritz Dickmann, Kriemhild Goronzy, Emil Schieche, Hans Wagner und Ernst Manfred Wermter
Conditions ausquelles le Roy veut consentir à la Paix, qu’il a fait escrire luy
mesme par M r de Noyers, en présence de M rs le Chancelier
et Surintendant
Comme il pleut au Roy de résoudre de luy mesme la guerre, lors qu’il fut
question de la faire, et en dresser un mémoire fort bien raisonné ;
Estant nécessaire de laisser M r le Cardinal Mazarini pleinement instruict
de ce qu’il aura à faire
quand il faudra, Sa Majesté aura agréable de faire sçavoir Sa Volonté sur
certaines difficultéz qui ne peuvent estre résolues que par elle.
Les Impériaux et Espagnolz demanderont que le Roy quitte Cazal,
Pignerol, et tout ce qu’il tient en Italie.
Le Roy voulant rendre les places qui ont esté prises dans le Piedmont
depuis la mort du Duc de Savoie , pourveu que les Espagnolz
facent le mesme, ne peut ny ne doit entendre à se départir de Cazal
et de Pignerol, ladite place appartenant à Sa Majesté.
Ilz demanderont qu’il quitte Brizac et toutes les places qui sont mainte-
nant en Alsace et en Alemagne sous son obéissance.
Cela dépendra des avantages que l’on fera dans la Paix au Roy, ou
de ceux qu’il aura, quand on fera la Paix.
Ilz demanderont qu’on restitue absolument la Lorraine.
La Lorraine estant légitimement acquise à Sa Majesté par les armes
et par Traitéz, il n’y a pas d’apparence de penser à la restituer.
Ilz demanderont qu’on rende Arras et toutes les places conquises sur
eux en Artois, Henault, Cambrésis, Luxembourg, et Comté de Bourgoigne.
Lesdites places appartenant à la France comme les autres provinces
du Royaume, il n’y a pas – d’aparence de penser à les demander.
Cependant, le Roy ayant receu contentement en toutes les autres
prétentions qu’a Sa Majesté en faisant la Paix, Elle consentira
volontiers à la reddition des places de la Bassée [!], Casteau Cambrésis,
la Bassée [!] et Danvilliers, Landréchy.
Ilz demanderont qu’on rende tout ce qu’on tient dans le Roussillon, et
que la donation que les Catalans ont faite de leur sujection au Roy soit
déclarée nule, et qu’ilz soient remis sous la domination d’Espagne comme
ilz estoient auparavant.
Le Roy ne peut consentir à cette demande ny pour le Roussillon
ny pour la Catalogne.
Ilz demanderont que le Portugal soit absolument abandonné.
Comme le Roy n’est point obligé à la protection du Portugal par
aucun Traité, Sa Majesté veut demeurer libre de l’assister.
Ilz demanderont qu’à l’avenir le Roy renonce à l’alliance des Suédois et
de tous autres Princes d’Alemagne qui ont fait la guerre avec luy.
Une telle proposition estant contre l’honneur de Sa Majesté, il n’y a
pas d’apparence d’y entendre, et c’est chose honteuse de la proposer.
Ilz demanderont qu’il en fasse autant à l’esgard des Holandois.
Idem.
Il plaira au Roy faire sçavoir ses pensées sur ces sujects et avoir esgard en
ses résolutions à l’avenir comme au présent, considérant bien quelles
seuretéz il veut demander pour se garentir de la coustume qu’ont les
Espagnolz de n’observer point les Traitéz qu’ilz font, mais de les rompre
aussytost qu’ilz le peuvent faire avec avantage.
Les responces mises au marge sont selon mon intention.
Fait à Paris le 2. e Janvier 1642
Signé Louis
Sa Majesté ne trouvera pas estrange, si ces affaires sont remises à son seul
avis, puis qu’elles sont de beaucoup plus grande importance que celles qui
se passèrent en Piedmont du temps de Henry Second et de Henry 3. me,
èsquelles le Roy scella de sa propre main ses volontéz au reffus du Chance-
lier de Birague qui estoit lors, nonobstant quoy M r de Nevers ne voulut pas
les exécuter, ny mesme le Maréchal de Bourdillon, qu’après avoir fait
diverses remonstrances au contraire
Es bandelt sich um zwei verschiedene Vorgänge: Im Jahre 1562 trat Karl IX. (nicht Heinrich
II.) verschiedene bisher von Frankreich besetzte piemontesische Plätze an Emanuel Philibert
von Savoyen ab. Der Marschall Bourdillon und der Kardinal und spätere Kanzler René de
Birague, französische Statthalter in Piemont, erhoben ernste Gegenvorstellungen; der Marschall
weigerte sich sogar eine Zeitlang, aus Turin abzuziehen. Im Jahre 1574 ließ sich Heinrich III.
zur Auslieferung der Festung Pinerolo an Savoyen bereden. Diesmal erhob Louis de Gonzague,
Herzog von Nevers und französischer Gouverneur in Piemont, heftigen Widerspruch, den er
sogar bei dem Parlament von Grenoble zu Protokoll gab. Vgl. Richelieu, Mémoires, VIII
S. 200f., ferner J. de Cassan II S. 54ff., der den Sachverhalt genau darstellt, und das im
März 1637 abgefaßte Gutachten Theodor Godefroys über Pinerolo bei Dupuy S. 583, das wahr-
scheinlich die Quelle für diese Sätze Richelieus gewesen ist.