Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach

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Le |:libelle intitullé: «Le Caquet françois» n’a point encor esté veu icy:|; nous
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essayerons d’en |:avoir un exemplaire:| afin d’en mander nostre sentiment et
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de voir |:s’il y aura lieu d’y faire une bonne response:| au cas que les |:affai-
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res qui commencent à s’eschauffer puissent donner le temps à l’un de nous
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d’y travailler:|.

[p. 754] [scan. 84]


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Nous avions eu quelque advis de |:monsieur de Grémonville:| touchant ce
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qu’il a mandé à monsieur le cardinal Mazarini, mais non pas sy particulier

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Vgl. [nr. 209] .
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Nous trouvons qu’il n’est pas sans fondement. Nous ne sçavons pas sy |:le
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désir de paix faict agir monsieur Contarini de la sorte ou si c’est mauvaise
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volonté. Quoy qu’il en soit, nous y prendrons garde de près:|, et nos dépes-
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ches précédentes auront faict voir que |:nous ne traictons avec luy qu’avec
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circonspection. Nous le mesnageons un peu à cette heure à cause que le
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comte de Transmandorf a quelque croyance en luy, sans nous lier néantmoins
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de telle sorte aux médiateurs que quand nous trouvons quelque autre voye
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pour avancer noz affaires, nous ne nous en servions volontiers:|. Et de vray il
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nous paroist que |:les offices et l’entremise de Bavières est plus effective que
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la leur, en quoy il y a encor cet advantage que les ministres de ce prince ne
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considèrent point les Espagnolz:|.

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Il |:est certain que le comte de Transmandorf a eu quelque espérance du costé
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de Suède et il a paru aussi que le baron Oxenstiern et monsieur Salvius en
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attendoient quelque response, mais depuis qu’ilz l’ont receue:| ils ont agy de
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telle sorte que |:ledit comte ayant cessé d’espérer, s’est avancé avec nous:|.

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La |:confusion qui a esté jusques icy dans les Provinces-Unies et le peu de
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disposition que les Espagnolz ont tesmoigné à l’eschange:| nous ont faict
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croire que non seulement il |:eust esté inutille d’en introduire quelque négo-
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tiation avec les depputtez de Messieurs les Estatz:|, mais que cela eût |:peu
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apporter un nouveau préjudice:|, tout nostre soing ayant esté de |:leur faire
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congnoistre qu’il ne nous en avoit jamais esté parlé de la part des Espa-
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gnolz:|.

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Aussytost que les |:médiateurs nous auront faict quelque offre considérable
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de la part des Espagnolz:| nous ne manquerons pas |:d’exécuter l’ordre qui
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nous est donné par le mémoire:|. Mais puisque on |:ne nous prescrit point le
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temps:|, nous croyons bien que Leurs Majestez auront agréable que |:nous
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choisissions la conjoncture la plus favorable qu’il se pourra pour en tirer uti-
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lité:|. Auquel cas nous ne manquerons pas de |:faire bien entendre aux mé-
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diateurs que c’est tout ce à quoy on se peut porter du costé de la France pour
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facilliter la paix:|.

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Nous avons eu le bonheur de nous servir en parlant aux médiateurs des mesmes
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raisons qui sont contenues au mémoire |:touchant la lettre escritte en Espagne
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par monsieur le nonce Bagni, et ilz n’ont peu s’en desmêler:|, nous ayans dict
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eux-mesmes que |:la lettre dudit sieur nonce portoit de faire à la France des
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propositions semblables à celles qui se faisoient à Messieurs les Estatz:|, ce qui
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ne se pouvoit pas entendre |:d’un compliment inutille ou artificieux:|. Ce que
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nous en avons escrit à la cour n’a pas esté avec opinion que |:l’esclat que les
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Espagnolz en veullent faire importe au service du Roy:|; mais il nous a paru
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qu’ils |:croyoient faire préjudice audit sieur nonce, le croyans affectionné à la
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France, de quoy nous avons jugé à propos qu’il fust adverti:|.

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