Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register

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Gassion hatte mir bereits dasselbe Memorandum

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Beilage 1 zu nr. 204.
zukommen lassen, das
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Sie mir als Beilage zu Ihrem Brief vom 1.

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Nr. 204 stammt nicht vom 1., sondern vom 2. April 1647.
dieses Monats schickten; er
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meldete anschließend, daß er mit 6000 Infanteristen und 3000 Reitern ei-
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nen Posten an der Schelde erobern könne. Rantzau ist davon in Kenntnis
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gesetzt und reist morgen nach Dünkirchen zurück.

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Ich bin mit Ihrem Verhalten gegenüber dem Prinzen von Oranien sehr
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zufrieden; sein militärischer Plan ist kühn, aber da er uns viel nützen
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kann, sollten wir ihm nichts in den Weg stellen.

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Ce qui me donne quelque peine est que |:Messieurs les Estatz qui ont
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desjà tant de propension à croire que nous voulions tout brouiller ne
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manqueront pas de se persuader que nous avons desbauché monsieur le
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prince d’Orange pour l’engager à ce dessein:| quoyque |:ce soit luy-mesme
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qui nous en presse:|, et j’appréhende surtout que |:cela n’attire quelque
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chose contre luy, dans ses commencemens, dont il reçoive du préjudice:|.
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Il sera bon de |:le luy représenter et luy tesmoigner nos craintes affin qu’il
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cognoisse de quel pied:| Leurs Majestez |:marchent en ce qui le regarde,
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puisqu’elles préfèrent ses intérestz aux leurs propres et ne se soucieroient
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pas de remporter des avantages qui puissent luy faire tort.

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Le remède en quelque façon pour empescher qu’on ne croye que nous
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ayo〈ns〉 agy de concert et que la France ayt sceu son dessein, seroit de
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publier aussytost que:| l’ordinaire |:qui porte ce〈tte〉 despesche sera arivé
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à La Haye, que:| l’on a résolu icy de commencer 〈à〉 agir le |:premier jour
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de may, qui est le temps:|, comm〈e〉 vous verrés cy-après, |:que l’on peult
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faire quelque chose, et on pourra adjouster que:| Leurs Majestez ont dé-
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signé le mesme jour pour part〈ir〉 et aller sur la frontière donner chaleur
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aux actions de la campagne, s〈y les〉 Espagnolz entre cy et là ne veulent
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pas consentir au peu qui reste de n〈oz〉 prétentions, ce qui véritablement
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paroistroit ridicule, après avoir donn〈é les〉 mains à tous les poinctz les
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plus importans, si on ne voyoit qu’ilz espèr〈ent〉 tousjours de nous divi-
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ser de nos alliez, et que cela fera changer la face 〈des〉 affaires à leur
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advantage.

[p. 1046] [scan. 226]


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Vous pouvés |:donc asseurer monsieur le prince d’Orange que le premier
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jour de may infailliblement monsieur le mareschal de Gassion fera une
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diversion plus considérable qu’il ne l’avoit promise affin qu’il prenne là-
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dessus ses mesures, et que ce sera en un endroict esloigné de la mer, affin
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de diviser davantage les forces des ennemis:|.

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Es ist uns nicht möglich, unsere Truppen, wie der Prinz von Oranien
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wünscht, schon am 21. April ins Feld zu führen. Falls es für den Erfolg
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seiner Unternehmung unbedingt notwendig sein sollte, daß sie vor dem
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1. Mai ausrücken, benachrichtigen Sie Gassion und Rantzau, und diese
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werden alles Mögliche tun, den Feldzugsbeginn auf den 25. April vor-
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zuziehen; senden sie in diesem Fall Ihre Nachricht in doppelter Ausferti-
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gung auf dem Land- und Wasserwege, und geben Sie auch andernfalls
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beiden Nachricht!

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J’ay appris par vostre mesme lettre les diligences que font nos amys pour
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|:disposer les six provinces à faire quelque effort extra:|ordinaire |:pour
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mettre l’armée en campagne encore que la Hollande persistast à ne vou-
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loir rien faire de son costé:|, et que sur cela |:vous aviez dict confidemment
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à monsieur le prince d’Orange que pour l’obliger:| en cette rencontre, Sa
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Majesté se porteroit de bon cœur non seulement à |:continuer le subside,
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mais à l’augmenter pourveu qu’on pust espérer quelque fruict de l’armée
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qui seroit mise en campagne:|.

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Sur quoy je vous metz en considération que |:la Hollande n’y concourant
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pas:|, il est infaillible que |:tout le subside que nous donnerions ne sçauroit
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produire aucun effect considérable puisque les six provinces ensemble
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ne contribuent:| ordinairement |:que le tiers de ce que faict la Hollande
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seule:|.

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De plus, il seroit à craindre extrêmement que |:la Hollande, puissante
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comme elle est, picquée au vif, ne prist des résolutions qui pourroient
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nous estre plus préjudiciables que l’advantage que nous no〈us〉 en pro-
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mettons ne peult estre grande:|.

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En tout cas, il semble qu’il vaudroit mieux que |:nous despensassions
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nous-me〈smes〉 nostre argent:|, estant sans doute que |:nous tirerons
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plus 〈de〉 proffit d’employer les quinze cens mil livres du subside ordi-
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naire et extraordinaire à de nouvelles levées qu’à les donner pour une
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foible diversion:|.

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Et tant s’en faut que |:monsieur le prince d’Orange doive souhaitter qu’il
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a plustost intérest 〈de〉 n’aller point en campagne que d’y estre foible:|,
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parce qu〈e〉 |:tout le monde n’auroit pas le discernement d’attribuer à son
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peu de forc〈es〉 de n’avoir rien faict de considérable:|, et ce fut à peu
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pr〈ès la〉 raison qui me fit dire l’autre jour à |:son escuyer en passant
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que son m〈aistre〉 devoit se consoler aysément en cas que la paix se fist
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parce qu’il ne sçauroit faire:| à beaucoup près, |:dans la continuati〈on de〉
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la guerre, tout ce dont le monde le croid capable, ny correspondre 〈à la〉
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grande estime que l’on a de luy:|.

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1
Vous verrés par le mémoire du Roy

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Nr. 217.
que Sa Majesté vous confirme |:les
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f〈acultés〉 qu’elle vous avoit desjà donné sy amples pour résouldre le poinct
3
de la garentie, que:| vous pouvés librement |:pratiquer tou〈s les〉 expédiens
4
que vous jugerez à propos pour guérir les méfiances qu’ont Messieurs les
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Estatz que nous les voulions engager légèrement dans de nouvelles guerres:|,
6
dans l’asseurance que tout ce que vous ferés là-dess〈us〉 sera approuvé.

7
Si jamais vous rencontrés Goring le père

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George Goring sen. (s. Anm. 6 zu nr. 62).
, qu’on dict qui doibt re-
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tourn〈er〉 bientost à La Haye, vous aurés beau champ de luy faire des
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reproc〈hes〉 qu’après les advances qu’il avoit faictes icy, et les sentimens
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qu’il 〈a〉 tesmoignés de n’avoir autre inclination qu’à servir utilement le
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roy son maistre

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Kg. Karl I. von England (s. Anm. 7 zu nr. 50).
, il se soit si fort attaché au party de ceux qui font tout ce
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qu’ilz peuvent contre luy. Mais à dire le vray, nous n’avons pas faict
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grande perte en cette maison, et c’est une marque du malheur des Espa-
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gnolz, que quand une fois entre cent ilz ont sur nous quelque advantage,
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il est tousjours de nulle considération.

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Il faut |:pourtant prendre garde à ce qu’on escript d’Anvers qu’il y passoit
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tous les jours des Angloys et des Escossois qui avoient suivy le filz

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George Goring jun. (s. Anm. 23 zu nr. 83).
du-
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dict Goring, à quoy:| il faut essayer de |:remédier, et monsieur le prince
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d’Orange qui y a tant d’intérest ne refusera pas d’y employer son autho-
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rité:| quand mesme il seroit vray, |:comme ledict Goring se vante et que:|
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je ne veux pas croire, que |:madame la princesse d’Orange le favorise
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soubz main en cela:|.

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Vous pouvés dire, si vous le jugés à propos, à |:Sa[i]nt-Ybal:| que la con-
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duicte qu’il a tenue avec vous, et les services qu’il a essayé de rendre |:par
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le moyen de ses amis:|, feront songer icy à une chose où peut-estre on
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n’eust pas pensé sans cela. J’entendz parler de |:la liberté de son cousin

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Montrésor (s. Anm. 5 zu nr. 27).
:|.
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Ce n’est pourtant pas une chose résolue, mais je prétendz de luy rendre
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office près de Sa Majesté.

29
Si |:le traicté de la campagne se faict, puisqu’on peult soulager Messieurs
30
les Estatz de la grande despense qu’ilz ont faicte jusques à présent pour
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tenir leur armée de trente-deux gallions à la mer:|, il semble que |:le moins
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qu’ilz puissent faire pour nous, ce sera de nous en donner huict ou dix
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pour la mer Méditerranée et en tenir aultant dans l’Océan:|. Et mesme
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on pourroit |:à la fin se passer de ceux-cy, promettant pourtant, sy nous
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faisions quelque project du costé de la mer, de faire tout ce qu’ilz pour-
36
roie〈nt〉 pour nous assister:|.

37
Je réplique ce que je vous ay desjà mandé

44
Vgl. nr. 154.
, que je désire, comme vous
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p〈ouvés〉 juger, avec passion vostre prompt retour à Munster. Mais d’un

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1
autre co〈sté〉, il est certain que |:

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1 nous] nicht dechiffriert.
nous ne devons rien attendre du traicté
2
de la campagn〈e〉 s’il n’est faict avant que vous quittiez La Haye:|, et
3
vo〈us en〉 sçavés la conséquence. Nous pressons monsieur de La Thuil-
4
lerye de partir, m〈ais je〉 ne croy pas que nous puissions en venir à bout
5
avant les festes

41
Ostern fiel 1647 auf den 21. April.
.

6
Je fais tant de cas de l’advis que vous verrés dans le mémoire du Roy
7
d’aujourd’huy |:de ce qu’a dict Philipes Le Roy à Bruxelles:|, q〈ue je〉
8
juge que cela vous pourroit bien donner lieu de |:retourner à Munster
9
p〈ortant〉 avec vous la décision de tout:|, comme il arriveroit infaillible-
10
me〈nt〉 si |:vous persuadez Messieurs les Estatz de la justice de nos pré-
11
tentions qui reste〈nt〉 à adjuster et que vous puissiez les engager à décla-
12
rer aux Espag〈nolz〉 que s’ilz n’y donnent les mains, ilz mettront leur
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armée en campagne et agiront contre eux aussy vigou〈reusement〉 que
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jamais pour les y obliger:|.

15
Je suis adverty que les Espagnolz songent à |:desbaucher l’esprit de l’élec-
16
teur de 〈Brandebourg〉:| et à essayer de |:former une union avec luy, Mes-
17
sieurs les Estatz, le roy de Danne〈mark〉 et avec quelques villes impé-
18
rialles; Castel-Rodrigue en a parlé desjà à l’ambassadeur de Danne〈mark〉

42
Vgl. nr. 218 mit Anm. 10.

19
à son passage à Bruxelles:|. Ilz prétendent |:se servir de madame la
20
princesse 〈d’Orange〉 pour engager Brandebourg:|, et peut-estre que |:le
21
voyage que Goring le 〈père〉 doibt faire à La Haye:| pourroit bien |:estre
22
pour ce subjet aultant qu〈e pour〉 desbaucher le plus qu’il pourra d’An-
23
glois et d’Escossois:|. Je vous prie d’y avoir l’œil de près, et de faire ce qui
24
dépe〈ndra〉 de vos soings pour rompre leurs mesures; en quoy |:je croy
25
que monsieur le prince 〈Guillaume le〉 sçachant et ayant des intérestz
26
tous contraires, vous secondera fort volontiers de tout son pouvoir:|.

27
Je reçois aussi advis de bon lieu que |:la pensée des ministres d’Espagne,
28
et:| particulièrement |:de Castel-Rodrigue et de Pineranda, est s’ilz peu-
29
vent venir à bout de séparer Messieurs les Estatz de la France, de conti-
30
nuer la guerre avec nous et de tout hazarder, et la principale raison qu’ilz
31
en ont c’est qu’aussy bien par le traicté que nous ferions, ilz n’auroient
32
pas le repos dont ilz ont besoin, la France se réservant la liberté d’assister
33
le roy de Portugal, et ilz n’auroient faict que transférer le siège de la
34
guerre dans l’Espagne mesme:|. Cet advis mérite grande réflexion.

35
Il me semble de vous avoir escrit autresfois de |:faire une trêve dans les
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Pays-Bas jusqu’à la paix

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Mazarin hatte Servien in nr. 97 um eine Stellungnahme gebeten.
:|. Je vous prie d’y songer de nouveau. Car je ne
37
trouverois pas que dans l’estat présent des affaires |:que nous ne sommes
38
pas asseurez que Messieurs les Estatz mettent en campagne ny mesme des
39
aultres résolutions qu’ilz peuvent prendre à nostre préjudice, il nous fust

[p. 1049] [scan. 229]


1
dés:|advantageux |:de faire cette trêve pour quelque temps, puisqu’aussy
2
bien ne pouvons-nous pas espérer de faire seulz de grands progrès:|, et
3
comme |:les ennemis n’ozeroient retirer leurs troupes des Pays-Bas pour
4
s’en servir ailleurs de crainte que nous ne rompissions après la trêve:|, il
5
est certain que |:rien ne seroit plus capable de porter à un dernier déses-
6
poir les peuples de Flandres se voyant manger jusqu’aux oz par des trou-
7
pes inutiles et qui sont en sy grand nombre pour l’estendue du pays qu’il
8
ne seroit pas longtemps sans estre réduict aux dernières extrémitez, et
9
nous pourrions:| cependant |:faire de grands progrès ou en Cathalogne
10
ou en Italie, employant l’armée de monsieur de Turenne et ce que nous
11
aurions pu tirer de celles de Flandres, laissant nos postes suffisamment
12
garniz:|. Je 〈n’ay〉 point escrit ce desseing à personne, mais je seray bien
13
aise d’avoir vostre ad〈vis〉 et mesme que vous examiniés la matière, |:afin
14
d’y estre préparé en ca〈s〉 que Messieurs les Estatz fissent quelque pro-
15
position semblable dans le dessein qu’ilz peuvent avoir de ne mettre point
16
en campagne affin de nous empescher de faire des progrès dans les Pays-
17
Bas, et que les Espagnolz ne pussent tourner de nouveau leurs armes con-
18
tre eux:|, comme il pourroit arriver si |:nous y recevions quelque es〈chec〉
19
y soustenant la guerre seulz:|.

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