Acta Pacis Westphalicae II B 5,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 5, 2. Teil: 1647 / Guido Braun unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und Achim Tröster, unter Mithilfe von Antje Oschmann am Register
Nous avons appris par vostre dépesche du
31 11 e ] so korrekt die ursprüngliche Fassung des Konzepts, die aber fälschlich in 12 e geändert
wurde; die gleiche fehlerhafte Datierung wurde auch in die Ausfertigung übernommen;
van Prinsterer hingegen hat die korrekte Datierung 11 e [NB: Das falsche Datum
wurde von Lionne wahrscheinlich aus dem – fälschlich auf den 12. März 1647 datierten
– Duplikat von nr. 173 übernommen, das Mazarin erhalten hatte].
estoit réduit monsieur le prince d’Orange, et depuis par Bruxelles l’advis
de sa mort. Nous sommes asseurés que |:vous n’aurez obmis aucune dili-
gence pour servir utilement, aultant qu’il aura dépendu de vous, monsieur
le prince Guillaume, affin qu’il n’ayt pas seulement les charges de feu son
père mais toute la mesme authorité et sans limitation:|. Nous devons |:cela
à l’affection qu’il tesmoigne pour cette couronne, à la mémoire du père
qui a eu tant de passion et d’attachement à la France tout le temps que:| la
vigueur de son esprit |:l’a empesché de se laisser gouverner par sa femme,
et nous le devons:| enfin |:à nostre propre intérest:|, parce que |:le maintien
et l’accroissement du crédit de ce prince ne:| peut estre que |:de grand
advantage à cet Estat; mais:| il faudra pourtant |:n’agir en cela qu’avec
grande circonspection et de concert avec luy, de crainte qu’en voulant
luy acquérir quelques créatures, nous ne luy en fassions manquer d’un
aultre costé un plus grand nombre:|.
Leurs Majestez luy dépescheront un gentilhomme exprès et à madame la
princesse, pour se condouloir de cette perte. Monsieur dépeschera aussi, et
moy en mon particulier. Cependant je vous prie de |:l’asseurer qu’il n’a
point au monde un serviteur plus acquis et plus passionné que je le suis
pour sa gloire et pour tous ses advantages:|. Vous pourrés mesme |:luy faire
remarquer que les mauvais offices qu’on m’a faictz près de monsieur son
père sur la fin de ses jours, n’ont esté appuyez que sur la jalousie qu’on luy
donnoit que je fisse traicter avec son filz par d’Estrades et que je songeasse
aux moyens de le relever et de luy faire gaigner de la réputation.
Madame la princesse d’Orange:| a trouvé sans y penser un moyen de
|:faire pleurer la mort de son mary à ceux qui ont esté ses ennemis mortelz
pendant sa vie; ce n’est pas par mouvement de tendresse mais parce qu’ilz
voyent bien que cette perte:|, dans la conjoncture présente, |:peult leur
couster cher:|.
On ne vous dira rien touchant |:vostre conduicte avec ladicte dame et le
personnage que vous devez jouer entre elle et le filz:|. Il faut s’en remettre
entièrement à vostre prudence, parce qu’estant sur les lieux, vous co-
gnoistrés beaucou〈p〉 mieux la méthode qu’il faudra tenir pour mieux
faire le service du Roy. Nou〈s〉 voyons bien que |:l’intelligence sera mé-
diocre et que ladicte princesse, estant altièr〈e〉 et ambitieuse au poinct
qu’elle l’est, mettra tout en œuvre pour conserver du crédit et pour avoir
part au gouvernement, à quoy:| il est certain que |:le filz s’opposera de
toute sa force et:|, à ce que je puis juger |:d’icy, avec succès:|. C’est pour-
quoy, |:en cas de division, il n’y aura pas à hésiter à s’attacher au filz:| pour
cent raisons, |:mais en 〈la〉 forme seulement qu’il treuvera bon de n’irriter
pas contre luy ceux qui:| tesmoignent d’ailleurs présentement peu d’incli-
nation pour cette couronne.
Je n’ay rien à vous mander sur la dépesche qu’on void que vous avés faicte
à messieurs vos collègues du 11 e , si ce n’est pour louer le soing que vous
prenés de leur faire sçavoir tous vos sentimens, qui sont véritablement
dignes de vostre prudence. Souvenés-vous seulement, s’il vous plaist, de
ce que je vous ay desjà escrit , de |:publier que nous serons raviz de tous
les avantages de la maison palatine et que nous nous porterons:| tousjours
|:plus en sa faveur que pour le duc de Bavières, mais que la nécessité de
nous servir de nos troupes pour nostre propre défense:|, particulièrement
dans le doute où nous sommes que |:Messieurs les Estatz ne mettent point
en campagne, nous oblige à ne pas continuer la guerre en Allemagne sur le
plus ou le moins des prétentions de ladicte maison palatine:|.
Vous avés fort bien faict de |:différer à presser Messieurs les Estatz sur
diverses choses:|, pour les raisons que vous marqués, particulièrement
|:estant sur le poinct d’avoir response touchant la garentie que vous pour-
suivez, dans laquelle:| je vous réplique que vous pouvés agir en plaine li-
berté, et avec asseurance que |:personne ne sçait qu’on vous ayt donné
aucun pouvoir de consentir à des restrictions:|.
Quant à ce qui regarde |:la campagne, vous aurez:| maintenant |:un bon
soliciteur en monsieur le prince d’Orange:| d’aujourd’huy, et peut-estre
|:meilleur qu’il ne seroit à désirer, car:| enfin Leurs Majestez |:vouldroient
la paix à de bonnes conditions, mais:| on juge bien que |:il n’y en sçauroit
avoir qui la puisse faire souhaiter audict prince avant qu’il ayt eu moyen
d’establir son crédit dans les Provinces-Unies et sa gloire dans le monde
par quelque action esclattante et digne de luy et de sa naissance:|. Enfin,
sur ce poinct, je n’ay rien à vous adjouster. Vous sçavés qu’on vous a
donné tout pouvoir, |:soit pour les places qu’il fauldra attacquer, soit
pour les subsides:|, et tout ce que vous ferés sera approuvé.
Je vous envoye la copie de ce que monsieur d’Avaux mande sur les défec-
tuositez qu’il a remarquées du project de traicté qu’ont délivré les Espa-
gnolz , afin qu’y adjoustant celles que vous aurés faictes de vostre costé,
vous puissiés faire voir clairement à Messieurs les Estatz si les Espagnolz
ont une véritable envie de la paix avec nous, quand sur le poinct de la
conclurre, ilz présentent un traicté si informe, si obscur et si captieux.
On ne croid pas que Messieurs les Estatz voulussent conseiller le Roy de
passer si légèrement sur tant d’articles de la dernière importance, après les
prudentes précautions que lesdits Sieurs Estatz ont prises avec beaucoup
de raison d’expliquer si au long et si nettement toutes choses dans les
articles que leurs députez ont signés avec les Espagnolz , qu’ilz puissent
se garentir en tout temps des malices et des interprétations équivoques
desdits Espagnolz.
Jamais rien n’a faict plus d’impression sur mon esprit |:au subjet du sieur
de Sainct-Yba〈l〉:|, que ce que vous me mandés |:de luy, mais:| vous sça-
vés qu’il faut |:beaucoup de miracles pour la canonisation d’un sainct:|,
outre que ce n’est pas assez |:d’estre disposé à obliger messieurs de sa
secte, sy ce n’est par de certains biais qu’ilz affectent, et:| dont on ne peut
convenir par d’autres raisons plus puissantes. Néantmoings je feray grand
cas de tout ce que vous m’en manderez.
J’ay receu une lettre de Bruxelles qui chante à nostre esgard vos louanges
de belle façon. Elle vous traicte de diable, qui remue ciel et terre; que vous
avés rendu Brun plus obscurcy que son nom; que vous suscitez les prédi-
cans, incitez la populace, respandés de l’argent pour faire boire les uns et
les autres; enfin que vous troublés l’ordre de toutes choses pour empes-
cher que le traicté ne s’achève.
Je vous félicite de ce panégirique que nos ennemys font de vous, et je
prens occasion de |:vous faire faire réflection qu’il ne seroit:| peut-estre
|:pas mal à propos de respandre quelques sommes d’argent aux prédicans
qu’on peult acquérir à peu de fraiz, et dont l’utilité:| peut e〈stre〉 |:grande.
Il y a:| tousjours |:à Amsterdam quelque ministre qui a la vogue par-des-
sus les aultres, et:| ce seroit un bon coup si on pouvo〈it〉 |:le gaigner et ses
semblables, pour les faire prescher qu’il fault bien prier Dieu pour se ga-
rentir des ruses des Espagnolz qui veulent obliger les Provinces-Unies
d’abbandonner leurs bons amis et alliez:|. Il me semble que |:cela pourroit
produire un aussy bon effect qu’aucune aultre diligence que nous puis-
sions faire.
Le grand nombre de députez que chaque province envoye:| faict pour
nous, parce qu’il |:sera moins facile aux Espagnolz de les corrompre avec
leu〈r〉 argent qui n’y pourra suffire:|, estant certain que |:les instances de
Philipes Le Roy n’ont pu tirer des ministres d’Espagne que vingt mil es-
cuz en tout:|.
Je voy par vostre lettre que |:vous vous pressiez pour retourner à Mun-
ster:|, suivant la prière que je vous en ay faicte. Mais cela doit s’entendre
tousjours en cas que |:vous ne jugiez pas vostre séjour à La Haye plus
nécessaire ou plus utile au service:|, d’autant plus que je suis un peu plus
en repos, sçachant que |:monsieur d’Avaux a pris le project d’Espagne
comme il devoit:|, qui estoit principalement ce qui me faisoit peine.
Vous ne sçauriés croire à beaucoup près |:quelle lettre monsieur de Lon-
gueville a escripte à monsieur de Brienne pour justifier la délivrance des
articles
je luy faictz , dont je vous envoyeray copie par l’ordinaire prochain:|. Je
n’ay pu m’empescher de |:luy faire cognoistre qu’il s’est trompé en cin-
quante endroictz:|.
Monsieur le Prince a pris ce soir le dernier congé de la Reyne, et part
demain au poinct du jour, et se rendra par Dijon à Barcelonne au plus
tard le dixiesme du mois prochain.
Je suis ravy de sçavoir |:les bonnes intentions qu’a monsieur le prince
Guillaume pour le sieur de Niderhost, et de s’en servir au lieu de Knuyt:|.
Cela doit faire tirer un jugement favorable de |:la conduitte qu’il veult
tenir. Ame qui vive
déclarée. Ledict prince a grande aversion pour Knuyt. Il le menacea cet
esté à l’armée de le maltraicter, et luy dist qu’il luy respondroit quelque
jour de la réputation de son père qu’il luy faisoit perdre:|.
La protection de la France, et toutes les choses qui vont ensuite, ne man-
queront jamais à monsieur de Niderhost, soit pour sa personne, soit pour
sa famille. Il faut l’en asseurer continuellement de bonne sorte, |:en atten-
dant qu’il veuille en recevoir des preuves effectives:|. Cependant, si les
Espagnolz, par vengeance, estoient assez injustes pour luy tirer un cheveu
de travers, ilz commenceroient une mauvaise escarmouche pour Pau et
pour Knuyt. La postérité fera quelque jour la différence qui se doit de
Niderhost, menacé par les Espagnolz, et de Pau et Knuyt, loués par eux.
Hofangelegenheiten: Bildung des Hofstaates von Monsieur.
Je ne croyois pas avoir des nepveux si grandz que ceux qu’on me donne
en Holande. Je pensois n’en avoir qu’un seul au monde, aagé de neuf ans
Sehr wahrscheinlich gemeint: der Lieblingsneffe Mazarins, Paolo (gen. Paoluccio) Mancini
(als Geburtsdatum wurde bislang 1636 oder 1637 vermutet, nach obiger Stelle muß aber
1637 oder 1638 angenommen werden; gest. 1652), Sohn von Mazarins Schwester Girolama
(Geronima) (1614–1656) und Michele Lorenzo barone Mancini (gest. 1650); Paolo wurde
im September 1647 von Mazarin als Spielkamerad Ludwigs XIV. an den frz. Hof geholt
und kurz vor seinem Tode der Favorit des Kg.s; er wurde wie ein Pz. von Geblüt im Je-
suiten-Kolleg von Clermont erzogen, schlug die militärische Laufbahn ein und fiel 1652 im
Kampf gegen die Frondeure; auf dem Totenbett wurde er zum capitaine des chevau-légers
ernannt ( Pernot, 151f., 302f.; Combescot, 27ff., 52–56). Befremdlich ist jedoch, daß aus
ders. Ehe noch zwei weitere, vor 1647 geb. Söhne hervorgingen: Filippo und Alfonso ( ebd.,
Genealogie nach 423); Mazarin hatte also mehrere Neffen. – Filippo Mancini (1641–1707)
kam im Juni 1652 nach Frk., wurde wie sein älterer Bruder im Jesuiten-Kolleg von Cler-
mont erzogen und übernahm bei der Krönung Ludwigs XIV. 1654 die Aufgaben, die ei-
gentlich dem ersten Pz.en von Geblüt oblagen; er wurde spätestens 1657 capitaine d’une
compagnie de mousquetaires gris, fiel jedoch wegen Ausschweifungen in der Fastenzeit
1659 in Ungnade und wurde in Breisach inhaftiert; zuvor, 1658, war er als frz. Botschafter
nach London entsandt worden; er wurde später duc de Nevers und heiratete 1669 Diane de
Thianges, eine Nichte der Madame de Montespan ( ebd., passim; die wichtigsten Seiten
sind: 63, 96f., 99f., 140, 166ff., 175, 180, 224, 244, 252f., 255f., 261f., 266, 277–285, 303–306,
309f., 313f., 355f., 414). – Alfonso Mancini (1644–1658), den Mazarin 1655 oder 1656 nach
Frk. holte; er wurde zum neuen Lieblingsneffen Mazarins, der ihn auf dem Jesuiten-Kolleg
von Clermont erziehen ließ; Alfonso starb dort jedoch bei einem Unfall ( ebd., 63, 144). –
Moréri nennt noch einen vierten männlichen Sproß aus dieser Ehe, einen Abbé Mancini
(gest. 1654); da die von ihm berichteten Umstände seines Todes genau denen des Todes
Alfonsos 1658 entsprechen, irrt Moréri wahrscheinlich hier und hat aus der Person Alfon-
sos zwei Biographien gemacht ( ebd. V, 80) (vgl. zu den drei gesicherten Neffen Mazarins
auch Dethan, Mazarin, 346 Anm. 41 und Index, 399; Goubert, 483f.).
|:Monsieur de Brienne a esté chargé de parler à l’ambassadeur de Mes-
sieurs les Estatz en conformité 〈de〉:| ce que contient vostre dernier mé-
moire particulier du 11 e.