Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
298. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Amiens 1646 Juni 1
Amiens 1646 Juni 1
Kopien: AE , CP All 76 fol. 516–518 = Druckvorlage; AE , CP All. 66 fol. 2–3’; Ass. Nat.
272 fol. 289–291, datiert: 1646 Juni 2. Druck: Mém. et Nég. III S. 3–7; Nég. secr. III
S. 209–210.
Ankunft Hérons mit nr. 290. Lob der Verhandlungen der Gesandten mit den Mediatoren. Aus-
sicht auf Gewährung Breisachs. Vertragsprojekt des Kaisers für Schweden. Bemühungen, um die
Generalstaaten vom Abschluß mit Spanien abzuhalten. Befriedigung über die positive Erklärung
der holländischen Gesandten. Belagerung Léridas. Aufgewecktheit des jungen Königs. Suche nach
einem Botschafter für England. Nachrichten aus Italien. Hoffnungen in Brüssel.
Ankunft Hérons gestern nachmittag um zwei Uhr mit nr. 290. Da wir gerade
erst nr. 296 mit Saladin abgeschickt haben, hätte ich Ihnen sonst mit dieser Post
nicht geschrieben. Nr. 290 erfordert reifliche Überlegung und entsprechend etwas
Zeit. Aprez avoir leu vostre dépesche je puis m’avancer de vous dire selon le
peu de cognoissance que j’ay des affaires que Sa Majesté restera très satisfaite
de la manière dont vous avez négotié avec les médiateurs. Leur cholère ne se
peut excuser, ny leur précipitation de sçavoir ce que vous voudrez faire pen-
dant qu’ilz ne vous assurent de rien de ce qu’il faut que vous remportiez, et je
ne sçay avec quel front ilz ont ozé vous faire une proposition en diminuant de
beaucoup celle du jour précédent. Quand ilz auront médité sur ce que vous
leur avez dit ilz feront un dernier effort sur le Trautmandorf lequel ou nous
sommes trompez ne résistera pas davantage à consentir à ce qui luy a esté
demandé. Il est vray qu’il ne se devoit relascher que par des degrez, et il les a
descenduz les uns aprez les autres, et estant au-dessoubz du dernier sans avoir
mesnagé aucune chose à l’advantage de son maistre, touché du solide qu’il luy
peut procurer, il s’explicquera nettement de ce dont il a charge et craindra
moins de desplaire aux Espagnolz qu’il ne fesoit du vivant de l’Impératrice.
Pendant le temps qu’ilz s’avantageoient du pouvoir qu’ilz avoient sur elle ilz
n’avoient sceu gaigner que du temps, et l’Empereur n’avoit sceu se porter à
une révocation absolue de ses ordres. Maintenant il sera moins retenu et en
pressera sans doutte l’exécution. Si quelque chose est pour l’en retenir, ce sera
le doute où il est que les Suédois ne se contenteront pas de ce qu’il leur vou-
droit accorder. Le traitté qu’il leur fait proposer me semble très esloigné de
leur sens. Pour empescher que Messieurs les Estatz n’acceptent celuy qui leur
est offert de la part de leur ennemy nous n’avons obmis aucune diligence à
faire, soit en les advertissant du danger auquel ilz s’exposent qu’en les trait-
tant très favorablement en tous leurs intérestz. Le traitté fait à Paris avec leur
ambassadeur avoit desjà esté ratiffié quand il y a eu ordre d’expédier la ratif-
fication du dernier fait à La Haye, et l’on a desjà pourveu à faire aquitter la
somme convenue, afin qu’ilz se diligentent de mettre en campagne. Il est vray
que l’argent n’a pas esté payé à monsieur Hoeufft et qu’on a jugé plus à pro-
pos de le faire remettre à Amsterdam et tirer des lettres de change sur cette
place soubz le nom de monsieur de La Tuillerie, lequel ayant en main de
quoy garentir sa parolle y trouvera aussy de quoy les presser d’exécuter la
leur. Il luy a esté mandé ainsy que vous aurez veu par le dupplicata de sa
dépesche , ce qu’il doit avancer affin de tenir un chacun en règle, et celle que
vous proposez est sy judicieuse qu’elle sera embrassée, je ne dis pas sur l’ exé-
cution d’une entreprise plustost que d’une autre, cela n’ayant pas encores esté
résolu, mais d’employer les mesmes raisons pour faire espouser les nostres à
ceux qu’on voudroit corrompre par de grandes offres, qui peuvent avec hon-
neur et réputation accepter les nostres et qui ne sçauroient escouter la moin-
dre ouverture de la part de l’ennemy sans se couvrir de honte.
Et je tiens que nous avons du temps puisque les députez de Messieurs les
Estatz se sont laissez vaincre à voz prières de faire une déclaration positive
aux Espagnolz de ne point conclurre leur traitté que conjoinctement avec la
France. Moy qui ay tousjours cru qu’ilz n’estoient pas capables de la dernière
infidélité me tiens persuadé qu’ilz exécuteront de bonne foy ce qu’ilz vous
ont promis, et j’advoue que j’ay autant esté satisfait de vostre dépesche quand
j’ay trouvé cet endroit que j’estois abatu lisant ce qui le précède.
Harcourt steht vor Lérida und bereitet dessen Belagerung vor. Chabot
einem der ersten Angriffe gefallen. Je ne doibs obmettre de vous mander que le
Roy ayant sceu que l’Impératrice estoit décédée, il s’avançast de dire qu’il
donnoit un serviteur à Mademoiselle, il se rend tousjours de plus en plus joly,
raysonnable et tesmoigne beaucoup de naturel. Der Hof ist mit der Suche nach
einem geeigneten Botschafter für England beschäftigt. Ich erwarte neue Nachrich-
ten aus Rom und von der Belagerung Orbetellos. Gerücht von einem Aufstand in
Neapel. Je me suis oublié de vous dire qu’à Bruxelles, il passe pour estably que
la paix des Provinces est conclue et que sur le présupposé qu’il ne sera rien
entrepriz sur celles de la domination d’Espagne l’on a tiré les garnisons, tant
de cavalerie que d’infanterie, de Gueldres, Rurmonde et Venlo, au moins la
meilleure partie, et le mesme courrier Héron a passé proche des lieux où ilz
estoient logez. C’est le rapport qu’il nous en a fait.