Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
Eingang von nr. 279 in Montdidier, Verweis auf nr. 296. Le secret que vous
exigez de nous sera facile, peu de personnes ont présentement cognoissance
de voz dépesches. Il est vray que s’il est pénétré que l’on fust pour se relascher
de Brisack, ce seroit s’en exclurre et peult-estre mesme de ce qu’on vouldroit
bien donner pour nous y convier, qui ne pouvons qu’approuver les grandes
considérations qui vous portent de le dissuader. Sy l’ambassadeur de Venize
eust esté de ce voyage, et qu’il me fust venu parler de cette affaire je la luy
aurois rendue impossible, et luy aurois faict souvenir qu’à diverses fois il a
asseuré qu’il feroit partie de nostre rescompence et qu’il ne l’a pas jugé trop
forte quand il a sceu de quoy on se pouvoit contenter, craignant seulement
que l’insister sur Philisbourg pourroit arrester la conclusion du traicté. N’es-
toit que vostre retenue me deffend de vous louer, vous escrivant je ne m’ou-
blierois pas de vous dire qu’il ne reste rien à souhaitter à vostre conduicte
puisque sans que les Suédois se puissent plaindre vous avez faict cognoistre
aux députez des princes les grands avantages qu’on cedde à ceux-là et quelles
en pourront estre les suites qui ne se peuvent garentir qu’en rendant la France
non seullement intéressée dans les affaires de l’Empire, mais puissante en Al-
lemagne. Sy elle acceptoit l’Alsace en souveraineté, qu’elle n’eust rien qui luy
donnast droict de suffrage ez diètes, les protestans en auroient de se formali-
ser sy on s’intéressoit dans les affaires des catholiques, lesquelz de beaucoup
affoibliz et par la puissance des aultres qui est accrue et par ce qu’ilz courent
fortune de perdre auroient grande peine de leur résister, il resteroit, et je m’es-
tonne que les Impériaux ne s’en soient pas apperceuz, de nouveaux subjetz de
débat entre la couronne et l’Empire, celuy-là se réservant la souveraineté sur
les estatz médiatz qui sont enclavez dans l’Alsace à la souveraineté desquelz il
fauldroit qu’ilz renonçassent, sy la France acceptoit celle du pays, qu’on ne
luy offre que pour se départir de quelques aultres advantages où souvent l’en-
treprise des officiers, le débat des confins seroit subjet de noyse. Par vostre
prudence vous proffiterez de toutes ces considérations, et mesnagerez à la
gloire de Sa Majesté ce traicté général duquel la conduicte et le soin vous est
laissé. Il m’a semblé que les lettres de monsieur Chanut m’insinuent que la
reyne de Suède est plus modérée que ses députez, estime se devoir contenter
de moins qu’eux, et qu’elle veult la paix aultant que les aultres en peuvent
estre esloignez, qui prétexteront et cacheront leurs desseins du voille de sa
grandeur et de son intérest, mais c’est une princesse pleine de lumières et de
cognoissances qui veult régner sans s’abbandonner aux advis de ceux qui l’ap-
prochent qu’aultant qu’ilz luy en feront cognoistre l’utile; ainsy y a-t-il lieu
d’espérer que les excessives demandes de ceux-là se modéreront et qu’elles ne
seront obstacle à la paix sy nécessaire à un chacun. Sy ce qui m’est mandé de
monsieur de Bilderbeck par sa lettre du 22 e de ce mois est véritable que l’Im-
pératrice et la fille dont elle estoit enceinte soient mortes après que celle-cy
eût eu le baptesme, le comte de Trautmandorff sera garenty de l’appréhention
qu’il avoit de ses mauvais offices et sera plus hardy sinon à promettre au
moins à conseiller à son maistre de nous abbandonner Brisac. Je ne doubte
point que de luy et dudict sieur Chanut vous n’ayez eu les mesmes advis que
moy qui sur celuy dudict Bilderbeck n’ay pas jugé devoir dire à la Reyne la
mort de l’Impératrice. Il pourroit estre qu’un accident de sa couche l’auroit
faict croire et que la force de sa nature l’auroit surmonté, ainsy je n’ay pas
voulu affliger Sa Majesté sans qu’il y eust un juste subjet de le faire.
Croyez-moy, Sa Majesté sent et souffre avec peine la manière d’agir de Mes-
sieurs les Estatz et de leurs députez, pour ne laisser pénétrer son mesconten-
tement, elle a voulu et pour leur lever tout prétexte de différer d’exécuter ce
qu’ilz ont promis que le dernier traicté passé à La Haye fust ratiffié; mais sy
ces messieurs manquent après cela à satisfaire aux conditions, elle aura peine à
se contenir. Elle ne sçait comment comprendre quell’est la fin de leurs dépu-
tez de vous refuser le double de la proposition qu’ilz ont donnée aux Espa-
gnolz lesquelz ne la tiendront pas secrette s’ilz ne sont asseurez que les Hol-
landois veullent manquer envers nous à leurs obligations. Nous sommes per-
suadez, et ce n’est pas sans fondement, que les médiateurs inclinent absolu-
ment du party d’Espagne. Cela nous met en inquiétude, et elle seroit plus
grande sy nous n’estions asseurez que par l’authorité et le crédit que vous
vous estes acquis sur les députez des princes vous empescherez qu’ilz ne s’en
prévallent, que leur mauvaise disposition n’empeschera pas que vous ne
concluyez la paix de l’Empire. Quant à celle d’entre les couronnes, grâces à
Dieu nos affaires sont en estat que l’on a à nous rechercher et qu’elle deppend
de nous, ainsy ce qu’ilz pourront concerter ensemble ne nous fera pas grand
mal, et quand on viendroit à une rupture de traicté ce ne sera pas sur leur dire
que le public blasmera les parties, mais sur la cognoissance des difficultez ou
facilitez qu’elles auront apportées aux affaires. Auf Lord Digbys
Ihre Majestät sich in einem Brief an Graf Ormond und die Katholiken für die
Interessen des englischen Königs ausgesprochen. Wir sind bereit, einen Botschafter
nach England zu entsenden. – Für die Jahreszeit ist es hier viel zu heiß.
Ein Kurier aus Wien hat auf dem Weg nach Spanien hier Station gemacht und die
Nachricht vom Tod der Kaiserin bestätigt. Trauer der Königin. Wir verhalten
uns wie in allen vergleichbaren Trauerfällen seit der Kriegserklärung.
Monsieur de Caumartin
villes protestantes de députer à Oznabrug à l’effect de s’opposer à la satisfac-
tion demandée par la France, mais il me semble que comme il’z n’ont point
de meilleurs amis que cette couronne qu’ilz n’en doivent pas appréhender le
voysinage. Vous y ferez telle refflection qu’il convient.
PS: Je viens d’apprendre que la Reyne ne se résouldra point de prendre le
deuil que l’Empereur n’ayt envoyé pour luy faire part de sa perte.