Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
Je n’ay point receu le bien de vos lettres cette semaine, parce, je m’asseure que
Saladin qui n’estoit party qu’un jour avant l’ordinaire, me les avoit rendues
[Nrs. 198] und [207] .
Vous verrez ce qui est contenu dans le mémoire du Roy , et le sieur de Pré-
fontaine partira dans deux jours sans faute. Cependant je me contenteray seu-
lement de vous dire que la mesme personne de Vienne
S. [nr. 32 Anm. 5] .
la négociation de Rosenhan avec les Espagnols, me mande la confirmation
des avis de monsieur de Bavière, et que nous avons encore d’autres endroits,
de la résolution qu’a pris l’Empereur de nous satisfaire, et qu’il en a envoyé
tous les ordres à Trautmansdorff. Ce qu’il y adjouste de plus particulier est
que ledit Trautmansdorff ira par degrez, et qu’il doit insister extrêmement à
la démolition de Brisack; mais que ne pouvant venir à bout de l’obtenir, il
passera outre et accordera ce que nous prétendons, pourveu que la paix s’en
ensuive, reconnoissant qu’il est impossible de soustenir plus longtemps la
guerre sans courre grand risque de perdre tout absolument; d’autant plus qu’il
commence à y avoir en l’armée de l’archiduc Léopold (qui a esté un des prin-
cipaux conseillers de son frère pour le porter à faire envoyer cet ordre à ses
ministres) des mutineries qui achèveroient de tout ruiner si elles avoient
suitte.
Il me mande en outre que si les Espagnols ne se résolvent de nous donner
bientost satisfaction, les nécessitez de l’Empereur, et les instances pressantes
de Bavière ne permettront pas que l’on retarde un seul moment la conclusion
de la paix à leur esgard, et qu’il ne se peut rien adjouster à la vigueur, et à la
résolution avec laquelle agit le duc de Bavière pour la satisfaction de la
France, protestant qu’il n’est plus temps de hésiter, qu’il faut contenter les
deux couronnes, et que Trautmansdorff ne l’exécutant pas promptement à
Munster, il sera contraint à prendre le party par le moyen duquel il croira
pouvoir mettre ses affaires à couvert.
Je vous diray aussy que l’on me mande d’Espagne qu’ils sont en grande peine
de voir que nous n’offrions encore quoy que ce soit pour le Portugal, et que
pour peu de jour que nous leur donnassions d’y rentrer, ou à présent, ou dans
quelque temps, qu’asseurément ils faciliteroient dans le reste toutes nos satis-
factions; vous userez, Monsieur, s’il vous plaist de cet avis avec messieurs vos
collègues ainsy que vous jugerez plus à propos.
Je finis en vous confirmant en particulier ce que vous verrez dans la dépesche
du Roy, que Sa Majesté se remet sur vous autres Messieurs, touchant nostre
satisfaction dans l’Empire; vous y pouvez agir sans aucun scrupule imagina-
ble, pouvant vous asseurer que tout ce que vous et messieurs vos collègues
ferez, soit pour vous relascher, ou pour tenir bon, ou pour changer quelque
chose sera entièrement approuvé par la Reyne, et par le conseil, où il n’y a
personne qui ne soit très persuadé qu’en tout ce qui regarde le service du Roy,
vous faites tousjours le mieux qu’il se peut.
Vielen Dank, daß Sie an meinen Vorteil gedacht haben
librement, que ces choses-là ne me touchent qu’en tant que l’on peut en pren-
dre le prétexte pour procurer quelque avantage au service du Roy; du reste
j’aurois grande répugnance de donner les mains à quelque chose de semblable
qui auroit esté traitté dans l’assemblée, parce que bien qu’effectivement le
principal motif eût esté le service de Sa Majesté, les malins et les critiques qui
censurent les meilleures actions pourroient s’en servir pour faire croire au
monde que j’eusse contribué à faire relascher des intérests de Sa Majesté pour
avancer les miens particuliers. Im übrigen verweise ich Sie auf Préfontaine, der
hoffentlich noch vor diesem Brief bei Ihnen sein wird.