Acta Pacis Westphalicae II B 3,2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 2. Teil: 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach
228. Memorandum Serviens für Lionne Münster 1646 April 14/19
Münster 1646 April 14/19
Konzept, überwiegend eigenhändig: AE , CP All. 76 fol. 171–180’ = Druckvorlage. Dorsal fol.
183’: 3. Memorandum vom 14. April 1646, befördert am 19. April durch Montigny.
Gutachten zu den kaiserlichen Bedingungen: Verzicht auf den Breisgau. Verzicht auf die Wald-
städte , deren Überlassung möglichst an Bayern oder an Pfälzer Nebenlinie. Schleifung von Ben-
feld . Freie Passage durch Zabern. Verwahrung von Philippsburg. Pensionszahlungen für die Erz-
herzöge von Tirol. Höhe der Entschädigungssumme. Bitte um ausreichende Weisungen und Voll-
machten . Gerücht schwedisch-kaiserlicher Einigung. Beteiligung an den Reichskontributionen.
Türkenhilfe, möglichst in Form von Truppen. Gutachten zu den kaiserlichen Angeboten: Aner-
kennung der kaiserlichen Lehnshoheit für die abgetretenen Gebiete. Form der Investitur. Ver-
gleichsbeispiele : Mailand, Neapel, Pommern. Militärische Hoffnungen der Spanier; Rat zu de-
fensiver Kriegführung. Bitte um Verleihung der Grafschaft Ferrette. Erläuterung des Vorschlags
in nr. 227. Günstige Perspektiven für den Flandernfeldzug im Fall von Frieden oder Waffenstill-
stand im Reich. Eingang von nr. 204. Privata. Hinweis auf Beilage. Sinneswandel d’Avaux’.
Separatbillet: Privata.
Cette dépesche estant la plus importante que nous ayons encor faite, puisque
la réponse que nous en attendons doit estre décisive pour la paix de l’Empyre,
je prends la liberté d’envoyer mes sentiments sur tout ce qui me vient en la
pensée, estant bien marry que la brièveté du temps et le nombre des affaires
me force de le faire avec tant de confusion.
Je ne doute point qu’on ne treuve tant d’avantage à asseurer au Roy les deux
Alsaces, Brisac et le Suntgau par le traité de paix qu’on ne nous donne pou-
voir de quitter le Brisgau qui est deçà le Rhin, que nous ne tenons pas et que
nous n’avons mis dans nostre demande que pour la grossir, n’en ayant point
eu de charge.
Les villes forestières pourroient estre plus nécessaires tant pour conserver une
plus longue et seure communication avec la Suisse que pour estre asseuré dans
toute la main droite allant de France au Rhin qu’on ne pourra jamais envoyer
d’armée d’Allemagne contre nous par ce costé-là.
Si en les abandonnant nous pouvons obtenir que le duc de Bavière les ayt en
déduction de ce qui luy est deu ou bien un prince de la maison palatine, on
pourra convenir par un traité secret avec celluy qui en sera maistre qu’il ne
pourra donner passage aux forces qui seroient envoyées contre la France. Si
on pouvoit mesnager qu’elles demeurassent au prince Edouart qui est marié
en France et catholique, on mettroit à couvert l’intérest de la religion aussy
bien que celluy d’Estat et on pourroit l’obliger à payer aux autres cadets du
prince palatin
l’ordinaire dans les grandes maisons d’Allemagne. Ledit prince palatin par ce
moyen estant déchargé du partage de tous ses frères suporteroit plus douce-
ment la perte du Haut-Palatinat lequel avec le pays sur l’Ens peut suffisem-
ment récompenser les archiducs de Tirol et Bavière. Toutes ces conditions
seront très bonnes à mesnager, mais elles ne méritent pas selon mon advis de
rompre une paix dans laquelle nous treuvons d’ailleurs si avantageusement le
compte du Roy.
Pour Benfeld, cette place apartenant à l’évesque de Strasbourg et les Suédois
ayant jusqu’icy témoigné si peu d’inclination d’en traiter avec nous, tout ce
que nous pouvons praetendre de plus favorable est que les fortifications en
soient rasées, si ce n’est qu’il y eust espérance de faire tumber à Son Eminence
l’évesché de Strasbourg, auquel cas il faudra soigneusement conserver cette
place en l’estat qu’ell’est.
Quant à Saverne, il eust esté bon de le garder si on eust peu parce que c’est un
des plus commodes passages pour aller de France en l’Allemagne. Mais y en
ayant trois autres assez commodes, à sçavoir celluy de Tane par le Suntgau,
celluy de Sainte-Marie-aux-Mines et celluy de Ribaviler
fortifications estant rasées et la ville demeurant en neutralité avec obligation
de donner libre passage aux troupes du Roy on n’a pas besoin de davantage
puisque 〈la ville〉 apartenant à l’Eglise on ne peut pas en acquérir la proprié-
té . On n’a besoin que du passage qui nous demeurera. En quittant la ville en
l’estat qu’on la mettra, elle ne sçauroit nuire et on y épargnera la dépense
d’une garnison.
Il se treuvera plus de difficulté sur Philisbourg. De le garder, il sera comme
impossible veu que les médiateurs et les parties disent qu’on s’est laissé enten-
dre à la cour de ne le désirer pas et que Bavière a donné la mesme asseurance
en vertu des lettres qui luy ont esté escrites par monsieur le nunce Bagni. De
consentir au rasement, l’électeur de Trèves aura peyne de l’apreuver et s’ of-
fensera peut-estre qu’on dispose de cette sorte d’une place qu’il nous a consi-
gnée et qu’il a fait bastir. La religion catholique y perdra beaucoup, cette for-
teresse luy servant d’appuy dans tout son voysinage. De la rendre à l’électeur
en l’estat qu’ell’est, estant impossible qu’il y entretienne à ses despens une
garnison suffisante, il sera malaisé d’éviter qu’elle ne retumbe en la disposi-
tion de l’Empereur, et quand l’électeur seroit assez ferme et soigneux pour
l’empescher pendant sa vye, son successeur qui n’aura peut-estre pas les mes-
mes inclinations que luy ne pourra ou ne voudra pas s’en deffendre. Il faudra
faire toute sorte d’efforts pour la conserver en dépost pour dix ans, ce qui
auroit deux fins, l’une d’avoir cette seurté pendant que la guerre du Turc four-
nira le praetexte à l’Empereur de demeurer armé; l’autre qu’y ayant aparcnce
que c’est tout le temps que l’électeur de Trèves peut vivre, il sera plus facile et
plus honorable après sa mort de consentir à la démolition. Je croy pourtant
qu’à toute extrémité, si l’on ne peut rien obtenir de tout cela, que la restitu-
tion de cette place ne doit pas rompre le traité de paix.
La récompense des archiducs par une pension annuelle pourra estre diminuée
à proportion de ce que le revenu de nostre acquisition sera diminué par le
délaissement du Brisgau et des villes forestières, mais selon mon foyble senti-
ment il est plus avantageux au Roy d’en donner que de n’en donner pas. Il me
semble que pour venir à bout des choses grandes où il est bon d’estre ferme, il
est utile de se rendre facile et acomodant aux petites.
en forme de pension annuelle, mais on nous a asseuré qu’ilz ne s’en contente-
ront pas et que cette forme de dédomagement ne sera pas suffisante pour
obtenir leur consentement et leur renonciation. Il y en a beaucoup qui
croyent qu’un million d’or payable en 3 années ne seroit pas mal employé
pour l’obtenir. L’acquisition de Pinerol n’en a pas esté moins estimée pour
avoir cousté au Roy cinq cens mil escuz, celle de Clairmont
8 cens mille sy les premiers traictez faictz avec le duc Charles eussent esté
exécutez. Il me semble que sur ce pied Brisac, les deux Alsaces et le Sungau
n’ont point de prix, non seulement pour ce que ces belles provinces vallent en
bonté et en fertilité, mais pour les grands avantages qu’elles acquièrent au
Roy, qui sont sy grandz qu’on ne les peult presques pas tous exprimer à la
fois. Sy un million d’or, voire mesme deux payables tant aux archiducz qu’à
l’Empereur, oultre l’Alsace nous asseurent aussy de Lorraine et des 3 éveschez
en la forme qu’on le peult désirer, j’estime que Son Eminence n’y devra point
avoir de regret pour avoir sy avant estendu les limites du royaume et sy bien
asseuré ses conquestes. La postérité admirera un sy notable aggrandissement
de la France, et ne considérera pas sy pour le faire on aura donné de l’argent
ou non. Les Bavarois nous disoient l’autre jour que l’on peult asseurer cette
grande acquisition et contenter chacun en y employant seulement les subsides
d’une année ou de deux qu’on donnoit aux alliez et qu’on espargnera en fai-
sant la paix. Ce n’est pas qu’il ne soit à propos de nous commander bien
expressément (et pour cause) de mesnager la bource du Roy, mais je n’estime
pas que sur le plus ou sur le moins il faille rompre.
Son Eminence considérera s’il luy plaist tant sur l’article précédent que sur
tous les autres que contient cette despesche, que lorsque nous recevrons la
responce qui nous y sera faicte, les Suédois seront peult-estre d’accord avec
les Impériaux pour leur satisfaction, et que pour cette considération il im-
porte extrêmement que nous ayons des pouvoirs un peu amples et des résolu-
tions deffinitives, affin que les intérestz du Roy ne demeurent pas en arrière
ny en suspens lorsque ceux de noz alliez seront terminez, desjà il court icy
des bruictz que l’affaire des Suédois est accommodée, et la nouvelle en vint
hyer au soir.
L’obligation de contribuer aux charges de l’Empyre ne peut estre refusée. Il
n’y aura pas lieu de s’en plaindre pourveu qu’on ne soit obligé que de donner
autant qu’un électeur et que ce soit pour tous les Estats relevants de l’Empyre
qui demeureront au Roy par le traité de paix, en quoy la partie de la Lorraine
que Sa Majesté tient se treuvera comprise et outre cela les trois éveschés en cas
que l’on n’en puisse pas obtenir la souveraineté avec l’Alsace. Ces sortes de
contributions qui doivent passer par la résolution des Estats de l’Empyre ne
sont jamais excessives et nos roys auront bien de quoy empescher qu’on ne les
traite plus mal que les autres princes d’Allemagne, outre qu’elles nous donne-
ront lieu d’asseurer la séance et le suffrage dans les diètes, les impositions ne
pouvant estre ordonnées que du consentement des princes intéressés.
Je treuve plus de difficulté à l’assistance particulière d’argent qu’on demande
outre cela pour la guerre praesente du Turc. Premièrement il ne paroist pas
encor certainement que le Grand Seigneur soit résolu de rompre ouvertement
avec l’Empereur. Il seroit fascheux que sur une simple apréhension on fust
obligé de fournir à la dépense que l’Empereur doit suporter pour la garde de
ses places et la deffense de ses frontières. Supposé que l’on veuille donner ce
secours en argent, il faudra que ce soit après la déclaration d’une guerre ou-
verte de la part du Grand Seigneur et que les Estats de l’Empereur auront esté
attaqués autrement que par des simples courses qui ne peuvent pas passer
pour rupture de la paix par les traités faits entre l’Empyre et la Porte.
Quoyque cette difficulté soit considérable, ce n’est pas la plus grande. J’en
treuve beaucoup plus à prometre le secours en argent parce que comme j’ay
desjà marqué autrefois la principale seurté de ce traité devoit estre le désarme-
ment de l’Empereur. Si au lieu de liscentier ses troupes la guerre du Turc luy
fournist un praetexte de les augmenter, il pourra réunir et attirer à son service
toutes les forces d’Allemagne qui sont aujourd’huy sur pied de quelque party
quelles soient et nous batre un jour de nos propres armes s’il garde quelque
dessein caché comm’il pourroit avoir en faisant une paix désavantageuse et
forcée comme celle-cy, la prudence veut tousjours qu’on s’en deffie ayant af-
faire à des princes qui se gouvernent la pluspart du temps par le conseil d’ Es-
pagne . Il faudra donc faire tout nostre possible pour donner ledit secours en
hommes payés par le Roy et conduits par un général dépendant de Sa Majes-
té , puisqu’aussy bien on ne sçauroit que faire des étrangers qui sont au service
de Sa Majesté et qu’il faut par ce moyen (en cas que la couronne de Suède
donne la mesme assistance de son costé) empescher que tous les gents de
guerre ne passent au service de l’Empereur ou bien du roy d’Espagne, ce qui
seroit encor plus à craindre, car il faut considérer que l’armée de France, l’ ar-
mée suédoise, celles de Bavière et de Madame la Lantgrave seront réduites par
la paix à chercher maistre, estant toutes composées de vieux soldats qui n’ont
point d’autre mestier que la guerre. Cela mérite bien qu’on y fasse réflexion
sérieusement.
Voylà ce que j’estime à propos de considérer sur les choses que les Impériaux
désirent de nous en laissant Brisac et les Estats situés au-delà du Rhin. Voicy
ce qu’on peut dire sur les conditions de ceux qu’ils acordent.
Ils praetendent que le Roy relèvera ledit pays de l’Empereur comme faisoient
les archiducs, à quoy il n’y peut pas avoir de difficulté puisque la demande de
le posséder en toute souveraineté choqueroit tout l’Empyre et le réuniroit
contre la France. Nos roys n’ont pas fait autrefois scrupule d’en relever l’Estat
de Milan ny le royaume de Naples du Saint-Siège, et il seroit à désirer qu’on
fust obligé de recognoistre l’Empereur pour plus grand nombre d’Estats. Ils
veullent que l’investiture soit donnée seulement pour les descendants masles
du feu roy Louis XIII, ce qui ne s’estendroient[!] qu’au roy après régnant et à
monsieur son frère lesquels ne laissant point d’enfants masles les pays com-
pris en l’investiture retourneroient aux archiducz. Ils souhaiteroient mesme
que lesdits archiducs comme apellés au deffaut d’enfants masles fussent nom-
més dans l’investiture, comm’il se pratique quelquefois en Allemagne lorsque
deux maisons ont convenu ensemble de succéder l’une à l’autre.
Mais il faut absoluement rejeter cette clause et faire toute sorte d’efforts pour
obtenir l’investiture en faveur du roy après régnant et pour les agnats du feu
roy Louis XIII et leurs descendants masles, ce qui s’estendra à monsieur le
duc d’Orléans et aux siens, et à défaut d’estre masles à leurs héritiers et suc-
cesseurs en la couronne de France. J’estime qu’on pourroit bien obtenir que
les filles fussent apellées par l’investiture, mais il seroit praejudiciable en cas
qu’on puisse faire nommer les successeurs en la couronne. Peut-estre s’y ren-
contrera -t-il grande difficulté, la chose n’ayant pas beaucoup d’exemples. La
forme d’investiture la plus avantageuse pour l’Estat [de] Milan fust celle qui
est contenue au traité de Haguenau de l’année 1505
S. [ nr. 64 Anm. 10 ] .
par le traité de Cambray de 1508 et par l’investiture mesme qui fust acordée
l’année suivante où il n’est parlé ny des filles ny des héritiers autres que des
enfants masles. Le traité de Haguenau parle bien des filles et à leur deffaut des
autres héritiers, mais non pas des successeurs à la couronne, lesquels au
contraire en furent exclus par la nomination des filles qui n’y succèdent ja-
mais . Il faudroit voir l’investiture de l’Estat de Milan acordée par Charles
Quint au roy Philipe II, son fils, en l’année 1546
Elle pourra reigler en quelque sorte nostre praetention sur ce point, car si elle
apelle tous les descendants de Philippe II et ses successeurs en la couronne
d’Espagne, nous aurons droit d’y insister et de ne nous en relascher pas. Mais
si les successeurs en ladite couronne n’y sont point apellés, nous ne serons pas
si bien fundés de le praetendre pour les successeurs du Roy, si ce n’est que
l’estat praesent des affaires de l’Empereur le force de passer par-dessus les
formes, s’agissant d’un pays qu’il ne tient plus et qui luy a esté osté par les
armes, ce qui ne se rencontroit pas en l’affaire de Milan où l’empereur Char-
les Quint estoit obligé de ne contrevenir pas aux formes de l’Empyre pour
favoriser son fils à cause qu’il disposoit d’un Estat qui apartenoit légitime-
ment aux enfants du roy François I er et qu’il faisoit cette injustice contre la
promesse qu’il avoit faite deux ans auparavant par le traité de Crépy d’en
donner l’investiture au second fils dudit roy François
Im Vertrag von Crépy 1544 (s. [ nr. 166 Anm. 14 ] ) wurde die Heirat Karls (1522–1545, 1540
Hg. von Orléans; Isenburg NF II T 25), des zweiten Sohns Franz’ I., mit einer habsburgi-
schen Pz.essin vereinbart, wobei Karl entweder die Niederlande oder Mailand erhalten sollte.
Die Entscheidung für die Abtretung Mailands fällte Ks. Karl V. Anfang 1545. Dazu kam es
jedoch nicht, da der Hg. von Orléans vor der Eheschließung starb ( Chabod ).
Trautmesndorf [!] m’a dit que l’investiture de Milan n’est donnée qu’aux per-
sonnes qui descendent de Philippe II et non point aux roys d’Espagne, néant-
moins Sandoval
par son testament que cest Estat seroit tousjours possédé par ses successeurs
en la couronne d’Espagne. Je ne sçay pas s’il pust imposer cette loy au prae-
judice des conditions de l’investiture ou bien si considérant que les filles selon
la coustume d’Espagne succèdent au royaume aussy bien que les masles, il
crust que les mesmes filles estant par l’investiture apellées à la succession de
Milan, il pouvoit ordonner que le royaume d’Espagne et l’Estat de Milan fus-
sent tousjours à un mesme.
Quant au royaume de Naples, quoyque nous n’ayons point icy l’investiture,
on tient pour asseuré qu’ell’est pour les successeurs au royaume d’Espagne
comme ell’avoit esté autrefois donnée à Charles VIII
Karl VIII. (1470–1498), 1483 Kg. von Frk Nach dem Tod Ferdinands von Neapel
(1423–1494, Kg. 1458; DHE II S. 84f) verlangte Karl die Investitur von Papst Alexander
VI. (1430–1503, Papst 1492; LThK I Sp. 317f), der sie jedoch Ferdinands Sohn Alfons von
Aragón (1448–1495, Kg. 1494; DHE I S. 152) erteilte. 1495 gelang Karl die Eroberung
Neapels; er konnte seinen Besitz jedoch nicht behaupten ( DBF VIII Sp. 530–534; H. Lutz
S. 864f).
Ludwig XII. setzte die Italienpolitik Karls VIII. fort. 1501 eroberte er Neapel; der letzte Kg.
von Neapel Fadrique (1452–1504, Kg. 1496; DHE II S. 1) kapitulierte und trat seine Rechte
an Ludwig XII. ab. Dieser mußte jedoch nach einer Niederlage gegen die Spanier im Vertrag
von Blois vom 12. X. 1505 (Druck: Du Mont IV, 1 S. 72–74) auf seinen Besitz in Neapel
verzichten ( H. Lutz S. 866f).
faveur de leurs successeurs roys de France.
Mais quand ces deux exemples se treuveroient contraires à nostre praetention,
nous pourrons avoir celluy des Suédois qui ne se contenteront pas que la
Poméranie soit donnée à la reyne de Suède et à ses descendants, veu l’ inten-
tion secrète qu’a le conseil de Suède qu’elle ne se marie point. Ils voudront
sans doute qu’elle soit unie à la couronne de Suède et disent desjà que pour
faire de grandes guerres comme celle-cy il n’est pas nécessaire de s’asubjétir à
toutes les anciennes formes ny de se reigler par les opinions des jurisconsul-
tes . Ils conduisent si bien leurs affaires que nous n’aurons qu’à les imiter et en
attendant de sçavoir ce qu’ils fairont persister tousjours à demander l’Alsace
pour les successeurs à la couronne, à condition de prendre nouvelle investi-
ture à chaque mutation de roy de France ou d’empereur. Autrement il arrive-
roit que nous donnerions une somme d’argent considérable pour acquérir un
pays qui courroit fortune de retourner à l’Empereur et peut-estre dans peu de
temps, si selon l’offre des commissaires impériaux il n’y avoit que le Roy et
Monsieur d’apellés par l’investiture. Ce point est le plus important de tous, et
s’il y avoit impossibilité de l’obtenir pour nos roys il faudroit au moins que
tous les princes du sang de France fussent compris dans l’investiture et qu’en
cas qu’il y eust un jour réversion de ce fief à l’Empyre ou en la maison des
archiducs, il faudroit nécessairement qu’on s’obligeast de rendre l’argent qui
aura esté donné.
Les Espagnolz font semblant de vouloir tenter la fortune de la guerre encor
cette campagne. Ilz font estat que l’armée du duc Charles sera en campagne
avant celle du Roy pour tascher de nous prévenir, et chercher l’occasion de
venir à une bataille laquelle, disent-ils, changera la face des affaires sy elle leur
est favorable. Mais s’ilz la perdent, il fauldra nécessairement qu’ilz facent
comme les Impériaux et qu’ilz s’accommodent à tout ce que voudront les
François. Ilz pourroient bien fonder ce dessein sur l’espérance qu’ilz ont que
les Hollandois ne mettront point leur armée en campagne. Les députez de
Messieurs les Estatz qui sont icy nous donnent de bonnes parolles sur ce sub-
jet , mais il me semble que la saison s’avance bien sans que les effectz parois-
sent . Quoy qui en réussisse, je vous conjure de représenter à Son Eminence
combien il est nécessaire de ne rien hasarder cette année en aucun lieu. Nous
sommes sur le point de cueillir les fruictz de tous nos travaux pourveu que
nous n’employons que la patience et la fermeté. Sy tous noz généraux d’armée
n’emportent ces ordres bien exactement, et une résolution formée de les exé-
cuter , nous courrons fortune de perdre tout en un instant.
Zur Begründung meines Grafentitels wäre ich Mazarin sehr dankbar, wenn er
mir zur Verleihung der Grafschaft Ferrette im Elsaß verhelfen wollte. Oxen-
stierna und Salvius haben sehr schöne Schenkungen in Pommern erhalten. Der
bisherige Besitzer
man braucht das Land ja nicht mit Häretikern und Ausländern zu bevölkern.
Da nr. 228 eigentlich mit voriger Post hätte abgehen sollen, sind viele Punkte
inzwischen in nr. 226 behandelt, allerdings nicht so ausführlich.
Sy Son Eminence approuve la proposition que nous luy avons faicte par un
billet séparé , il me semble que la résolution du conseil devroit estre affin
qu’elle soit plus aprochante de la raison, que Sa Majesté se disposera de don-
ner de l’argent aux archiducz pourveu qu’elle ne rende point les villes fores-
tières ny le Brisgau; mais qu’en faisant cette restitution elle n’est pas résolue
de donner de l’argent et que ladicte restitution doibt servir d’une suffisante
rescompence pour les obliger à donner leur consentement pour ce qui demeu-
rera au Roy. Cela nous donnera peult-estre moyen de mesnager quelques-
unes des villes forestières; car sy nous pouvions conserver Reinfeld et Lauf-
fembourg qui sont delà le Rhin, ce seroit un grand avantage pour le reste de
l’acquisition.
Sy la paix est conclue dans l’Empire ou que la suspension d’armes y soit faicte
pour le reste de la campagne, je ne voy pas comment les Espagnolz pourront
parer le coup impréveu que leur pourra donner l’armée de monsieur de Tu-
renne . En cas de paix on pourroit encor y joindre la plus grande partie des
troupes de Madame la Lantgrave qui sont les meilleures de l’Allemagne, et
peult-estre aussy de celles des Suédois, pourveu qu’on pust faire quelque ef-
fort pour les avoir quand ce ne seroit que pour empescher qu’elles ne passent
au service des ennemis. Cela réussissant, il n’y a point de doubte que la Flan-
dre ne fust perdue cette campagne quelque foible résolution que prennent les
Hollandois.
Eingang von nr. 204. Freude über die guten Nachrichten von Lionnes Familie.
Antwort mit nächster Post.
Je vous envoye un extraict des deux plus favorables clauses que j’aye treuvées
dans les investitures des empereurs affin qu’on s’en puisse servir dans les
délibérations qui seront faictes sur ce subjet. Il est bien vray que celles de
Naples comme il a esté dict ont esté encor plus advantageuses, ayans esté
accordées aux roys Charles VIII et Louis XII tant pour eux que pour leurs
successeurs à la couronne.
qu’on nous offre ce qu’il a creu autrefois que nous ne debvions pas seulement
praetendre. Il voudroit bien ne nous avoir jamais dit que nous voulions rendre
la paix impossible lorsque nous soutenions qu’il falloit avoir l’Alsace et qu’il
croyoit qu’on se devoit contenter des trois éveschés, qui estoit une offre qu’on
ne devoit pas mespriser. Il souhaiteroit bien aussy n’avoir point dit à Son
Eminence lorsqu’il partist de Paris (comm’il nous l’a confessé icy) que les
instructions qu’on luy donnoit n’estoient pas celles qui fairoient la paix,
croyant que les conditions en estoient trop hautes. A praesent qu’il void que
nous sommes sur le point de passer beaucoup au delà, il fait le ferme et le
courageux, et je ne doute point qu’il n’escrive de mesme, comme s’il n’avoit
jamais esté d’advis contraire. Je suis ravi de le voir de cette humeur parce qu’il
en arrive du bien au service du roy et que souvent sa timidité nous a fait peyne
comme je l’ay mandé en ce temps-là.
Separatbillet: Privata.