Acta Pacis Westphalicae II B 3,1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 3, 1. Teil: 1645 - 1646 / Elke Jarnut und Rita Bohlen unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy, mit einer Einleitung und einem Anhang von Franz Bosbach

26
Celuy que j’avois envoyé à |:Osnabruk est de retour

38
Stenglin; s. [nr. 68 Anm. 1] .
:|, quoy que |:monsieur
27
de La Barde et luy ayent pu faire, les ambassadeurs de Suède ne nous ont

[p. 284] [scan. 366]


1
donné aucune satisfaction des plainctes que nous leur avions faict faire:|, tant
2
pour ce qui est de |:faire assister monsieur de La Barde à leurs conférences
3
avec les Impériaux que pour les éveschez:|. Les |:recherches que leur font les
4
Impériaux et ce qu’ilz cognoissent que les estatz protestans de l’Empire leur
5
sont attachez par l’intérest de religion aydent beaucoup à leur faire tenir ce
6
procéder:|.

7
|:Argumente der Schweden; ihr Wunsch nach Anwesenheit Rosenhanes bei den
8
Besprechungen der Mediatoren mit den Kaiserlichen:|. Tout cela |:ne dépend
9
pas de nous, les médiateurs n’estans pas pour consentir d’avoir un tesmoing
10
présent quand ilz parleront aux Impériaux, et encore ne disent pas cela par
11
proposition de peur d’estre pris au mot. Monsieur de Rosenham me viendra
12
apporter leur response

42
Zu der angekündigten Unterredung Longuevilles mit Rosenhane s. [nr. 90 Anm. 1] .
, nous verrons ce qu’il dira, et s’il proposera quelque
13
chose de recevable, jusques-là nous ne prendrons pas de résolution que de
14
leur monstrer de la fermeté, de ne les pas soupçonner et en tout cas de ne les
15
pas craindre:|.

16
Il y auroit |:un expédient de traicter immédiatement avec les partyes. Mais ilz
17
y trouveroient des difficultez parce que durant les conférences ilz ne vou-
18
droient pas que les médiateurs pussent parler à part aux partyes ny après les
19
aller trouver que monsieur de Rosenham n’y fust:| et ainsi ce qu’on auroit
20
|:cherché d’accommodement ne le produiroit pas et offenseroit les média-
21
teurs:|.

22
Quand |:Rosenham me parlera, je tireray de luy un esclaircissement entier:|
23
que je ne manqueray pas de vous faire sçavoir aussitost. Présentement |:mon-
24
sieur Oxenstiern est le plus contraire et monsieur Salvius monstre plus de
25
facilité. Ilz protestent:| tousjours |:de vouloir demeurer fidelles et que tout
26
cecy n’est que pour poinctille d’honneur pour leur reyne et leur royaume:|.

27
Il est à considérer que |:ceste poinctille ne leur est née qu’au mesme temps
28
que Trautmansdorf les a flattez et qu’il leur a faict voir qu’il ne recherchoit
29
qu’eux, n’osant mesme agir:| en aucune façon |:avec les estatz de l’Empire à
30
Osnabruk de peur de choquer les Suédois, leur ayant dict qu’il voyoit bien
31
que lesdicts estatz dépendoient:| absoluement |:d’eux:|.

32
Ce qui fait que |:les Impériaux s’addressent à eux plustost qu’à nous, c’est
33
qu’ilz craignent plus la France que la Suède:| et d’ailleurs |:leur satisfaction
34
ne consiste en rien qui touche les intérestz de la maison d’Austriche:|. Car
35
pour la |:Silésie, ilz ne s’y arresteront pas:|. Ainsi ilz voyent qu’ilz |:les peu-
36
vent payer de l’autruy, au lieu que l’Alsace que nous demandons est leur bien
37
et que ce que nous prétendons hors de l’Empire appartient au roy d’Espagne.
38
Isola me disoit l’autre jour que nous devions demander au lieu de l’Alsace ce
39
que nous offrions de rendre:|.

40
On nous a dit que |:les Suédois ont jalousie de nostre satisfaction, qu’ilz la
41
publient partout trop grande, et mesme aux Impériaux:|.

[p. 285] [scan. 367]


1
Je vous puis asseurer que nous |:apportons toute la fermeté possible, et que
2
les médiateurs en sont estonnez:|. Je croy que |:ilz ne sont pas ignorans de
3
tout ce qui se faict avec les Suédois, qui est:| principalement |:fomenté par
4
les Espagnolz qui travaillent de tous costez pour descrier nos demandes et en
5
donner jalousie:|. Vous jugerez bien Monsieur que |:toutes ces choses nous
6
pourront obliger à chercher les moyens les plus plausibles pour avoir ce que
7
l’on désire:|, et j’oze vous dire que je ne penserois pas qu’il y eust beaucoup à
8
|:marchander de donner aux archiducz d’Inspruk une somme qui pust esgaler
9
le revenu qu’ilz tiroient de l’Alsace, la chose ne pouvant aller guières plus de
10
cinquante mil escus ou deux cens mil livres par an:|. Je n’ay jamais pensé de
11
|:proposer une somme une fois payée:| parce que cela |:iroit trop haut si on
12
vouloit la rendre tant soit peu proportionnée:|.

13
Vous verrez Monsieur |:ce qu’on a faict avec Bavière

33
S. nr. 78.
, nous nous aydons de
14
tous costez, et n’oublions rien de:| tout ce que nous croyons |:qui peut ser-
15
vir:|. Selon que nous |:aura parlé monsieur de Rosenham nous pourrons es-
16
crire en Suède; delà on verra plus clair aux intentions, la brutalité de monsieur
17
Oxenstiern estant telle qu’elle

32
17 le porte] in der Chiffre steht: seule le peut porter
le porte à des choses qui ne se feroient jamais
18
par un autre qu’à mauvaise intention:|.

19
Bitte um Ihre Anweisungen, wie wir uns in diesen Angelegenheiten verhalten
20
sollen.

Dokumente