Acta Pacis Westphalicae II B 2 : Die französischen Korrespondenzen, Band 2: 1645 / Franz Bosbach unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter Mithilfe von Rita Bohlen

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Je commenceray ma lettre par le poinct que je la devrois finir sy je voulois
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suivre l’ordre estably en la vostre du 7 e de ce mois qui me fut rendue le 19 e
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parce que ç’a esté le poinct qui a donné plus de satisfaction à Sa Majesté
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ayant appris la bonne résolution que vous avez prise de vivre en union et sy
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estroitte intelligence que la paix et le bien de son service en seront
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advancez, et elle croid que les playes de la première désunion seront
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consolidées jusques à un tel poinct que les marques et le souvenir mesme en
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seront effacez, ce que Sa Majesté augure de voz protestations et bien plus
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de vostre sagesse.

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Sa Majesté avoue avec vous que celle de monsieur de Saint Chamond
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s’estoit esvanouie lorsqu’il fist des instances à descouvert en faveur de
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monsieur Chiggi, et adjouste par souhaict que c’eust esté en cette seulle
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occasion qu’il se fust oublié, car sa dernière faulte luy a attiré son
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indignation en ensuite le chastiment dont par mes précédentes vous avez
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esté informez.

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Ce que vous avez mandé sur le subjet de la négotiation de monsieur de
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Brégi est arivé tout à propos puisqu’on délibéroit de le renvoyer en Pologne

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1
non pas pour nous faire apercevoir que c’ettoit une matière très délicate que
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de songer à faire une liaison avec le roy et la républicque de Pologne, et
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s’affermir par un mariage, mais pour nous confirmer en l’oppinion que nous
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avions conceue qu’il falloit donner part des propositions qui nous estoient
5
faictes aux Suédois affin d’un costé de prendre leurs sentimens et de l’aultre
6
leur lever le soupçon qu’ilz en pourroient concevoir, et cela par vostre
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entremise, en laquelle pensée nous persistons, et faisant partir ledict sieur
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de Brégy au premier jour il aura ordre d’aller vous treuver et lors il sera plus
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de saison que pour le présent de discuter ce qui sera de faire. A l’avance
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néantmoins je vous diray que cette alliance dont on a parlé sera plustost
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pour confirmer celle qui doibt durer pendant la trêve entre la Pologne et la
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Suède, et un moyen pour en procurer la continuation que non de nous
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séparer d’avec ceux-cy trop enseignez par l’expérience du passé qu’il y a
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plus d’asseurance à prendre en la foy et en l’amitié d’un ancien amy qu’en
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celle d’un nouveau et que la prudence enseigne deux choses, l’une de se
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l’attirer pour le faire perdre à nostre ennemy, et l’autre de ne se fier
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entièrement à luy qu’après qu’il a confirmé ses protestations par des effectz
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solides et telz qu’ilz lèvent tout subjet de soupçon mesme aux plus
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scrupuleux. Qui parle d’un mariage d’une princesse françoise exclud celuy
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de la reyne de Suède auquel ledict roy convient bien qu’il ne sera pas admis
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et dont il déclare ne demeurer pas offencé du refus.

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Quant à l’alliance avec le Dannemarck, après que la paix aura esté conclue
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entre le roy et la couronne de Suède on convient de cette vérité qui pourra
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estre utille au public et à cette mesme couronne qu’il faut toutesfois
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mesnager en sorte qu’il ne luy reste aulcun soupçon que nous puissions ny
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voullions espouser d’autres intérestz que les leurs. Mais comme vous le
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recognoissez l’affaire est remise à une sy bonne main qu’on peult vivre en
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asseurance qu’il ne nous engagera pas que fort à propos, ayant balancé
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ce qui est à craindre ou à espérer et mesnagé le consentement de ceux
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qu’on considère sy avant de ne voulloir rien entreprendre qui puisse leur
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desplaire.

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Au subjet des lettres que vous avez à escripre on s’asseure qu’elles seront
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très mesurées et qu’elles seront en des termes sy circonspectz que conviant
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des princes à venir ou à députer aux assemblées, elles ne donneront pas
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subjet à l’Empereur ny à d’autres princes de s’en plaindre.

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Ce qui a esté faict ou mesnagé pour l’archevesque de Trèves, vous en aurez
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esté informez, et on perciste à vous prescrire de suivre voz instructions, et
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ce qui vous a esté escript sur son subjet, es Sa Majesté pour consoler cet
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électeur luy a escript et mis la lettre

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Eine Kopie dieses Schreibens ist wahrscheinlich der in AE , CP Trèves 2 fol. 320–320’
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aufbewahrte und lediglich auf 1644 datierte Brief der Kgin. an den Kf.
ez mains de monsieur le nonce qui a
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promis de la luy faire rendre en ses propres, par l’entremise de celuy qui
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réside à Vienne.

[p. 67] [scan. 115]


1
Sy l’on considère ce que doibvent faire les princes et estatz de l’Empire et
2
que quelques-uns d’entre eux ont desjà entrepris, on ne sçauroit mettre en
3
doubte qu’ilz n’arrivent à foule à Munster ou à Oznabrug, l’exemple de
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partie du collège électoral représenté par l’évesque prince d’Oznabrug sera
5
suivi par les autres qui y seront représentez par le marquis de Brandebourg
6
et les députez de monsieur de Bavières estans desjà à Collogne selon les avis
7
qui nous en sont donnez contribueront au mesme exemple comme envers
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plusieurs la députation des ducz de Mekelbourg et Bronsvick dont vous
9
nous avez escript et des villes de Hambourg, Bresme et Lubeck.

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Il me semble qu’il ne sera pas hors de propos que je vous di[s]e avant que
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passer plus oultre que c’est à tort qu’on nous soupçonne de voulloir faire
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traicter ailleurs qu’à l’assemblée de la paix, et que nous avons contribué
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pour en faire faire l’ouverture. Le choix des personnes qui ont à y
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comparoistre, nous doibt et peult entièrement justiffier que sy l’on prend
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d’autres pensées de nostre conduicte, au moins qu’on espargne nostre
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prudence qui se treuveroit bien condemnée sy pour une espérance sans
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aulcun fondement nous voullions donner subjet à noz alliez de faire un
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traicté séparé et ayant rompu de cette sorte avec eux nous exposer seulz à
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une nouvelle guerre que nous avons à appréhender soit par la hayne que
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nous portent noz ennemis, que pour le peu de compte qu’ilz font de leur
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foy qu’ilz sacriffient pour l’ordinaire à leurs moindres intérestz, et l’avenir
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nous justiffiera de ces soupçons et de la loyaulté avec laquelle nous
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agissons. Vous avez à imprimer cette vérité fortement aux médiateurs et
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leur faire comprendre que noz alliez sont d’un naturel lent et deffiant et
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que nous avons bien de la peine à porter les uns comme à dire les estatz à
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traicter, et à faire acheminer avec la diligence qui seroit requise les autres
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que mille raisons vrayes ou apparentes retiennent et qui estans persuadez
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de nostre bonne foy prennent plus de loisir pour examiner leurs affaires,
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persuadez de cette vérité que nous ne traicterons pas sans eux et au moins
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sans les avoir avertiz que leur demeure leur seroit imputée à blasme, et
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qu’ayant esté de leur consentement pris un lieu pour agir et avancer la paix
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qu’il y a nécessité de déterminer d’un temps. Tous les soins que vous avez
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pris depuis que vous estes de par delà sont aultant de tesmoins de voz
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bonnes intentions, et il ne vous a pas fallu moins d’addresse que la vostre
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pour gagner sur les Suédois ce que vous avez faict dont certes les
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médiateurs devoient vous remercier et non pas s’emporter dans des plaintes
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peu fondées et dans des discours ausquelz vostre modération vous a
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empeschez de respondre. Il seroit pourtant très dangereux qu’ilz prissent
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coustume de s’emporter et oublier leur fonction qui est de compatir aux
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nécessitez et aux règles que les affaires prescrivent, bien juger de l’intention
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de ceux avec lesquelz ilz ont à agir sans se laisser prévenir par les autres.
42
L’esprit de monsieur Contarini paroist plain de chaleur, et pour estre né
43
dans une ville libre

44
Venedig.
il devroit se souvenir de la prudence et de la lenteur

[p. 68] [scan. 116]


1
avec laquelle les affaires y sont traictées, que souvent pour trop garder et
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l’affecter ilz perdent de bonnes occasions pour leur propre avantage. On est
3
d’advis que vous luy faciez sentir quand l’occasion s’en offrira que vous
4
n’estes pas sans ressentiment et qu’il doibt garder mesure agissant avec
5
vous et quand monsieur le nonce prendra part à la remonstrance, il ne sera
6
que bon puisque par un sillence affecté il laisse entendre que l’autre
7
n’avance rien que de son consentement. Ce que le mesme Contarini vous a
8
dict au subjet de Dom Miguel Salamanca nous a doublement surpris. Il
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veult que l’on permette le passage à un homme qui nous a imposez et qu’on
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pourroit prendre droict sur sa mauvaise conduicte de l’arrester en passant
11
s’il en donnoit subjet. S’il avoit considéré ces deux propositions il auroit
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veu que sy elles ne se contrarient, que difficilement on les peult adjuster,
13
non que le prince ne soit en droict de faire chastier celuy lequel abusant de
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la grâce qui luy a esté faicte l’emporte à des choses mauvaises, mais par la
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grande difficulté qu’il y a de l’en convaincre, et qu’il reste tousjours dans
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l’oppinion du public quelques preuves qu’on produise que le prince ne
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manque pas de gens qui déposent selon qu’il luy plaist. Quant à nous avoir
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imposé à la preuve claire et première qui a deu estre prise de son séjour à
19
Bruxelles, celle que je vas adjouster est encores plus précise, que le roy
20
catholicque pressé de renvoyer les pouvoirs que celuy-là devoit aller quérir,
21
et de déclarer quelz sont et seront ses plénipotentiaires, a joinct à Saavedra
22
et Brun les ducz de Medina de las Torres

37
Ramiro Núñez de Guzmán (um 1600–1668), duque de Medina de la Torres; 1638–1643
38
Vizekönig von Neapel ( DHE II S. 297f.; Stradling) .
, de Pignoranda

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Bei Peñaranda liegt eine Verwechslung vor: Für die Führung der spanischen Gesandtschaft
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war nicht der Herzog Francisco de Zúñiga (gest. 1662), III duque de Peñaranda und VIII
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conde de Miranda ( Zedler LXIV Sp. 358) vorgesehen, sondern der Graf Gaspar de
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Bracamonte y Guzmán (gest. 1676), conde de Peñaranda ( DHE S. 574–576).
et l’évesque de
23
Bolduc

43
Joseph de Bergaigne OFM (1588–1647), 1641 Bf. von ’s-Hertogenbosch, erwählter Bf. von
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Cambrai ( Incisa I S. 299).
sans y avoir faict mention dudict sieur Miguel. C’est de monsieur le
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nonce et de monsieur l’ambassadeur de Venize que j’ay sceu que les
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pouvoirs qui au demeurant sont conformes à la minute qui en est restée ez
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mains des médiateurs, estoient arrivez en cette ville, et qu’en iceux ledict
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sieur Miguel n’y est point nommé. Il me reste pourtant un léger soupçon
28
qu’il y a eu quelque chose de changé sur ce que ledict sieur ambassadeur
29
s’en est eschappé protestant néantmoins que le double desdictz pouvoirs
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n’a point esté veu ny en Espagne ny par eulx, et sur ce qu’il s’apperceut que
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cela m’avoit surpris il dist et s’explicqua qu’il concevoit cela sur l’augmen-
32
tation faicte desdictz députez. Sans doubte la clause qu’en l’absence de tous,
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trois ou quatre pourront traicter y sera énoncée puisque les advis de Madrid
34
portent que ledict de Medina doibt aller à Rome en qualité d’ambassadeur
35
extraordinaire où les Espagnolz auroient essiemment affecté de retomber
36
dans la mesme faulte pour alonger l’ouverture du traicté, ce qui est opposé

[p. 69] [scan. 117]


1
et contraire à la démonstration publique qu’ilz font en Espagne de songer
2
et de voulloir tout de bon avancer la paix qu’ilz recognoissent leur estre
3
absolument nécessaire.

4
Quand il s’agira de la traicter, il sera de vostre prudence de ne point avancer
5
de propositions que vous n’en soyez convenu avec les Suédois, soit pour les
6
obliger à une réciproque defférence que pour ne leur donner nul subjet de
7
meffiance dont vous les recognoistrez rempliz, et soit la difficulté qu’ilz
8
apportent à consentir que l’Empire soit remis en l’estat qu’il estoit en l’an
9
1625 ou que nous-mesmes ayans des raisons qui y répugnent nous entrons
10
dans leur sentiment et il fault qu’ilz y prévoyent de grands inconvéniens
11
puisqu’ilz ne sont point arestez par le contenu en l’un des articles du traicté
12
de Vismar dont vous m’avez envoyé l’extraict. Mais sur ce particulier
13
m’estant ouvert avec vous Messieurs, il y a quelque temps, et qu’à ma
14
despesche se treuvoit joint un mémoire, contenant noz raisons et les
15
propositions que vous aviez à faire, je ne puis ny ne doibs davantage
16
m’estendre sur ce subjet.

17
Bien vous dirai-je que Sa Majesté estime le docteur Jozeph Fontanella
18
jusques à un point que le jugeant seul capable de donner les impressions
19
qu’il convient aux Catelans, elle se prive de son service en un lieu pour
20
croire d’en tirer de plus grands ailleurs, et passant par cette cour il
21
recognoistra et la nécessité de la chose et l’estime que l’on y a de luy.

22
Et puisque l’article de ma dépesche l’a satisfaict, je suis très aise qu’il vous
23
ayt plu luy en bailler l’extraict, car sy j’ay rencontré son sentiment j’ay bien
24
exécuté celuy de Sa Majesté qui m’a commandé de prendre occasion de
25
veoir l’ambassadeur de Portugal et luy faire comprendre que Sa Majesté
26
juge qu’il importe au bien du service du roy son maistre que Dom Francisco
27
de Castro

42
Der Name des portugiesischen Gesandten war Luis Pereira de Castro (vgl. nr. 7); der hier
43
genannte Vorname Francisco beruht wohl auf einem Irrtum Briennes.
demeure auprès de vous et je ne m’ouvriray pas du désir que
28
vous auriez qu’Andrada soit plustost envoyé à Oznabrug s’il ne m’en donne
29
subjet, me contentant de luy insinuer que la présence de l’un y est
30
absolument nécessaire affin qu’il demeure au choix de son maistre envoy-
31
ant un autre ambassadeur à Oznabrug de laisser lesdictz de Castro et
32
Andrada à Munster, faisant pourtant bien entendre que se contentant
33
d’estre servy des aux assemblées il convient que ledict Castro demeure à
34
Munster.

35
Cet ambassadeur m’a faict ressouvenir que l’avois oublié de vous dire qu’il
36
m’a aussy esté commandé d’aller treuver celuy de Messieurs les Estatz pour
37
luy faire reproche de la liberté qu’il se donne de juger de noz intentions, et
38
bien que cela ayt servy pour destromper messieurs les médiateurs de
39
l’oppinion en laquelle ilz pouvoient estre entrez que nous songions à
40
traicter la paix ailleurs et par d’autres voyes que par leur médiation, sy
41
est-ce qu’un tel discours pourroit tousjours nuire pouvant estre soupçonné

[p. 70] [scan. 118]


1
qu’il ne l’auroit avancé sans l’avoir pénétré ou entendu d’aulcun des
2
ministres de Sa Majesté qui veult la paix et qui conseille aux maistres dudict
3
ambassadeur de l’embrasser, que sy le bien de leur Estat ne le peult
4
compatir et qu’ilz ayment mieux une trêve à longues années [elle] ne les
5
empeschera pas de l’obtenir allant tousjours son chemin pour ce qui la
6
regarde, et vous sçavez quelle instance ilz vous ont faict faire et à nous pour
7
renoncer à une paix et nous contenter de faire une trefve ou soubz le nom
8
de paix une trefve seulement à quoy nous avons résisté. Sy Dieu donne
9
bénédiction à noz désirs et à vostre travail, la chrestienté en jouira d’une
10
ferme et stable et sera redebvable au feu roy de la conservation de sa liberté
11
et à Sa Majesté du bien et du repos et des avantages qui se savourent
12
pendant la paix à laquelle Sa Majesté tend comme à son souverain bien
13
possédant celuy de veoir le Roy s’eslever et croistre en toute sorte de vertu
14
devanceant la portée de son aage et la Majesté qui releust en luy donne à ses
15
subjetz de grandes espérances de son règne.

16
J’ay receu une lettre de monsieur de Croissy escripte de Danzic dattée du
17
mois dernier lequel me donne à entendre qu’ayant passé par la cour de
18
l’esletteur de Brandebourg où il a esté accueilly avec des démonstrations
19
d’une affection extraordinaire, il avoit treuvé ce prince remply d’un doubte
20
que la neutrallité accordée par Sa Majesté au duc de Neubourg des terres
21
qu’il possède de la succession de Julliers

37
Brandenburg befürchtete durch das französische Verhalten eine Anerkennung der pfalz-
38
neuburgischen Ansprüche in der jülich-klevischen Sukzessionsfrage. Diese war rechtlich noch
39
nicht entschieden; auf Grund des nur als Provisorium gedachten Xantener Vertrages von
40
1614 verwaltete Brandenburg das Herzogtum Kleve, die Grafschaften Mark und Ravensberg
41
und zunächst auch die Herrschaft Ravenstein, Pfalz-Neuburg die Herzogtümer Jülich und
42
Berg, wozu durch den Düsseldorfer Provisionalvertrag von 1629 noch Ravenstein und Teile
43
von Ravensberg gekommen waren ( Opgenoorth S. 64–70).
luy peult apporter du préjudice,
22
fortiffié de cette aultre crainte que sa partie ayant pris qualité des Estatz de
23
cette succession ce soit un préjugé à son désavantage, sur ce point ledit sieur
24
luy a fort bien respondu, en l’asseurant que Sa Majesté ne feroit rien contre
25
ses droictz, et que les qualitez prises ou obmises ne causent accroissement
26
ou diminution de droict, ce qu’il a appuyé de plusieurs exemples. Je croy
27
qu’il sera bien à propos que vous en parliez avec ses ministres et que vous
28
leur faciez entendre qu’à vostre solicitation cette neutralité a esté accordée
29
ou plustost une sauvegarde pour exempter de logement et courses de gens
30
de guerre ce que possède ledit duc de cette succession, que Sa Majesté
31
désirera estre adjugée à celuy auquel elle appartiendra de droict, et comme
32
ç’a esté les armes de son père qui les en mirent esgallement en pocession
33
qu’elle les employera tousjours volontiers pour la leur maintenir sy eux par
34
leurs services et par se joindre au bon party se rendent dignes de son
35
affection et de sa protection, que ledit eslecteur doibt vivre en asseurance
36
qu’il ne sera rien faict par Sa Majesté à son préjudice et que s’il se souvenoit

[p. 71] [scan. 119]


1
de ce qu’il vous a faict dire, et de ce que vous luy avez respondu qu’il auroit
2
son esprit en repos.

3
PS

34
Das PS fehlt in der Druckvorlage, ist aber erhalten in der Kopie in AssNat 274 fol. 64.
: Hinweis auf nr. 18.

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