Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
Wir hoffen, Sie sind befriedigt über unseren Gehorsam. Sie haben erreicht, daß hes-
sische Truppen zur Verstärkung Enghiens entsandt wurden. Verwirrung der Kaiser-
lichen durch die Einnahme von Philippsburg.
Vostre Eminence verra dans la lettre que nous avons l’honneur d’escrire
à la Reyne que noz parties font quelque semblant de vouloir entrer en
négotiation. Nous n’avons garde de manquer à bien exécuter les ordres qui
nous ont esté envoyéz en tesmoignant toute sorte de facilité de nostre costé.
Mais s’ilz persistent à désirer que l’on change les formes antiennes du
Royaume pour l’inscription et la signature de nostre nouveau pouvoir où
ilz voudroyent que le nom et le sein de la Reyne fust mis en la place de celuy
du Roy, nous croyons, Monseigneur, que Vostre Eminence en cognoist
trop bien la conséquence et que les coustumes et les loix du Royaume y
résistans, il seroit impossible de se relascher sur cet article, veu mesme que
dans les Parlemens où il faudra sans doute que le traitté qui sera faict pré-
sentement soit enregistré comme celuy de Vervins
Vgl. [S. 80 Anm. 2.]
l’ont esté, on feroit certainement difficulté au moindre changement qui
pourroit estre apporté à cette formalité, et ce ne seroit peut estre pas sans
blasmer ceux qui y auroyent consenty. Nous avons estimé plus à propos de
représenter cet inconvénient en particulier à Vostre Eminence comme ses
très humbles serviteurs que d’en parler dans la lettre de la Reyne qui sera
leue publicquement. Il semble qu’il est bien plus juste de convaincre noz
parties de raisons et par l’exemple de ce qui a esté faict en semblables occa-
sions que de céder à une demande qu’ilz font injustement. C’est pourquoy
nous demandons à Monsieur le Comte de Brienne la coppie authenticque
de quelques traittéz qui ont esté faictz pendant la minorité du feu Roy et
pendant celle de quelques uns de ses prédécesseurs. En les leur faisant voir,
ou il faudra qu’ilz se rendent ou qu’ilz ayent quelque mauvaise intention en
s’attachans à une demande laquelle ilz sçavent qu’on ne leur peut pas
accorder. Nous pouvons asseurer Vostre Eminence que nous avons ren-
voyé en la dernière conférence Monsieur le Nunce pleinement persuadé de
noz raisons sur ce sujet.
On commence à nous faire parler |:pour les levées d’estrangers et si l’armée
du Roy prend ses quartiers d’hyver de deçà le Rhin. Comme nous n’en
doubtons point, il ne sera pas malaisé d’en faire dans la Franconie:|. Nous
supplions très humblement Vostre Eminence de nous faire sçavoir les inten-
tions de la Reyne sur ce sujet et ce que nous aurons à respondre à ceux qui
s’en adresseront à nous.
Vostre Eminence verra aussy dans le mémoire cy joint une proposition qui
nous a esté faitte par un homme que nous voyons générallement estimé de
tout le monde et qui a grande experiénce pour l’exécution des choses qu’il
propose
que la France ne seroit pas disposée d’y entendre, |:l’autheur est résolu de
s’addresser aux Suédois:| et mesme nous a tesmoigné qu’il en a desjà esté
recherché par eux, ce qui nous faict croire qu’il importe sans perte de temps
de serrer le marché avec luy. Il y aura du temps de penser aux moyens et
aux conditions, puisque ce n’est qu’un ouvrage de l’hyver prochain.
Nous ne pouvons finir cette lettre, Monseigneur, sans faire souvenir Vostre
Eminence des pensions des ministres de Madame la Landgrave. Oultre
qu’elles sont fort modérées, ce sont tous gens de mérite, affectionnez au
service du Roy et qui en ont besoin.
Nous joignons icy, Monseigneur, une coppie de la lettre que nous avons
eu ordre de faire pour accompagner celle du Roy aux Princes et Estatz de
l’Empire. Ce qu’il y a de meilleur a esté tiré du mémoire que vous avez pris
la peine de dresser , et si elle produit quelque bon effet comme il y a lieu
d’espérer, il sera deu à Vostre Eminence.