Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy

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Par la lettre que Monsieur Servien m’a escrite en datte du 11 e du courant
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receue le 22 e, j’apprendz qu’il espère que ce sera la dernière qu’il m’adressera
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sans estre signée que de luy, et il m’exhorte que la response soit à vous deux.
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Je satisfais volontiers à son désir, et il me semble d’autant plus juste que de
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vostre union dépend le progrèz de la négotiation et qu’il importe beaucoup
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au service de Sa Majesté que les estrangers sachent qu’elle est si establie
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entre vous que rien ne la peut altérer et que pour estre quelque fois d’advis
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différent, cela ne fait autre chose que de donner plus de lumière pour mieux
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prendre voz résolutions.

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Par la mesme il nous est mandé que vous allez travailler |:à la despesche de
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Monsieur de Croissy, et vous avez bien prudemment considéré tous:| les
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maux qu’a produict la nouvelle guerre d’entre la Suède et le Dannemarck
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et le long tempz qui s’est escoulé depuis que les ministres de la Couronne
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de Suède ont eu traitté avec le Prince de Transilvanie, lequel assisté comme
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on luy avoit promis, eust peu faire un notable progrèz sur l’ennemy commun
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et le réduire à condescendre à des conditions justes. Certes, le grand advan-
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tage que les Suédois ont consceu de cette diversion et l’envie de se venger
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des tortz qu’ilz disent leur avoir esté faicts par leur ennemy particulier les a
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portéz à l’attaquer. Mais s’ilz eussent considéré qu’en s’esloignant des

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frontières et des pays du plus puissant ilz luy donnoient moyen d’opprimer
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l’autre et l’affranchissoient des jalousies qu’il en avoit, sans doubte ilz eussent
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suivy un meilleur conseil. Que nous soyons pleinement justiffiéz qu’il n’y
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a point de nostre faute, cela nous satisfait mais ne guérist pas le mal qu’il en
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faut appréhender. |:Par la ruine de ce Prince ou par son accommodement
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l’Empereur s’accroistra de puissance, l’ayant non seulement humilié mais
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s’estant mis hors des appréhensions que son esprit turbulent luy donnoit
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par la cognoissance qu’il aura prise de son impuissance et que donnant de
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l’argent à Constantinople il ne doit rien craindre du costé de la Hongrie.
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S’il y a encores quelque chose à faire de son costé, on ne doute point que
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Monsieur de Croissy ne le mesnage et que s’acheminant devers luy si l’on
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apprend qu’il soit accommodé, qu’il ne rebrousse son chemin selon les
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instructions que vous luy en aurez donnéez, car il seroit hors de temps de le
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faire rechercher et hors de raison de luy donner de l’argent, ayant juré et
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accepté les conditions de paix qui luy auront esté concédées. Et quand il
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faudroit essayer de le rembarquer, il seroit plus honneste de l’en faire
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rechercher par ceux qui ont desjà négotié avec luy que par un ministre de
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Sa Majesté:|, laquelle entre pour ce regard en vostre sens et ne se peut
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départir des premières considérations qui l’ont obligée de marcher fort
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retenue en cette affaire. |:Quand aux lettres de change:| dont la vostre fait
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mention, desjà elles ont esté expédiées et envoyées à Monsieur Des Hameaux
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avec divers ordres, ainsy que mes précédentes vous auront informé de ne
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faire |:délivrer l’argent à Venise ou de tirer lettres sur Constantinople:|
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qu’il ne soit asseuré ou par vous, ou par autre voye |:que le Rakotzi continue
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sa pente et est embarqué en la guerre, mesme qu’il est en action:|, et soit
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par le ministre de la République qui est à Vienne

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Giovanni Giustiniani.
ou par homme qu’il
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peult dépescher jusques à Canise

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Canisia ist die lateinische Bezeichnung für Österreich-Ungarn bzw. Kroatien und Slowenien.
, il pourra s’esclaircir de ce qui se passe
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dans la Hongrie. Vous pouvez donner assurance que les lettres ont esté
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envoyées, l’on peut |:faire estat du payement:| et quand une fois on aura
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pris ordre du lieu où il devra estre fait, |:l’acquittement s’en fera à jour
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nommé:|. Mais je me crains bien que nous n’en serons point en peine |:et
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que ledit Prince soit accommodé:|, ces raisons en sont si nettement expli-
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quées en vostre dépesche qu’il y a lieu |:de tout craindre:| et de n’en plus
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parler.

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Je ne vous feray point souvenir que ledict Sieur de Croisy ne doibt aller
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en Poulongne qu’au refus que pourroit faire d’y aller Monsieur de Brégy,
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parce que je vous ay envoyé des dépesches pour estre délivrées à celuy cy,
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et le tempz que vous aurez mis à travailler à l’instruction du premier aura
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servy à faire arriver les dernières, lesquelles vous ayant esclaircy des inten-
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tions de Sa Majesté, vous les aurez sans doubte suivies

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Vermutlich ist [nr. 123] gemeint.
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La plaincte que les ministres impériaux font de la lettre circulaire que vous
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avez escrite nous a fait de la peine. Je n’y ay pas remarqué que le terme qui
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les choque y fust énoncé ny n’ay pas veu la traduction qui en a esté faicte,
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mais j’ay ordre de faire faire recherche des exemplaires et du traducteur, et
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ne l’ayant rendu fidèllement il sera chastié, et de cela je vous rendray compte
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d’aujourd’huy en huict jours. Ce qui me travaille c’est que vous ne vous en
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estes pas excuséz, et ainsy il est à craindre que si dans l’original |:le mot de
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tiran:| n’est exprimé, il y a des termes aequipotens et qu’on a peu mettre
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en françois soubz celuy là. Il est certain et je l’apprendz de divers endroictz
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que la lettre en sa forme et en sa matière les blesse, mais elle a produict un
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bon effect, et cela nous doit suffir, qui serions bien faschéz que sur quelque
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terme ilz insidentassent comme vous voyez qu’ilz affectent de faire, et vous
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avez si bien respondu aux Médiateurs qu’ilz ont tout subject de recognoistre
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la netteté de vostre procédé et que celuy des ministres de l’Empereur sent
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bien plus celuy d’un bareau que d’une assemblée aussy notable et convoquée
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pour de si grandes affaires comme est celle de Munster. Vous avez en main
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de quoy les satisfaire, c’est à eux à se déclarer. Et le Résident de Suède

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Rosenhane.

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seroit peu versé dans les affaires du monde s’il n’avoit cognu que les Impé-
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riaux ont changé de résolution sur l’occasion de leur nouvelle guerre et
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qu’ilz essayent de colorer leur procédé, ayants quelque honte de leur infi-
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délité et de leur mauvaise humeur et une joye extrordinaire de la rupture
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entre les deux Couronnes.

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Il pourra estre que les Ambassadeurs de l’Empereur se mesconteront et que
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le Roy de Dannemarck songera à ses affaires, les règlera et terminera sans
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attendre l’issue de vostre assemblée et que bien que le Holstein soit membre
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de l’Empire, il ne lairra faisant la paix avec les Suédois, de régler les intérestz
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de ce Duché et de s’asseurer qu’il ne pourra estre envahy, et sans doubte les
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Sénateurs du Royaume porteront empeschement que ce qui regarde le
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Royaume ne soit traitté à Osnabrug et aymeront mieux en un lieu tiers
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s’assembler avec ceux de Suède. C’est où Monsieur de La Thuillerie pourra
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donner des marques de sa suffisance et faire recevoir à cette Couronne la
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gloire d’en avoir paciffié deux alliées. Je doubte que le Roy de Dannemarck
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accepte la médiation de Messieurs les Estatz, ilz font accompagner les navires
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de leurs marchandz d’une flotte et semblent voulloir s’ouvrir le passage du
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Zont

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Sund.
et nécessiter le Roy de Dannemarck de modérer les imposts qu’il y
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lève. Ainsy le faix de la négotiation si elle prend trait tombe sur Monsieur
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de La Thuillerie, lequel devra bien prendre garde en quel terme sera conclu
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l’article du commerce, affin que si l’on règle et modère les imposts pour les
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Suédois et Hollandois, les François reçoivent un pareil traittement. Faisant
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response à l’une de ses lettres en datte du 4 e de ce mois

Nicht ermittelt.
, je luy en toucheray
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un mot et l’informeray des sujectz de cette guerre selon que les Suédois les

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publient dont, Messieurs, je ne vous escriray pas, parce que leur Ambassa-
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deur et Monsieur de Cérisantes vous en auront informéz. Celuy cy ne veut
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pas estre présenté par l’Ambassadeur Grotius, lequel a pris une audience et
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donné des lettres de créance qui l’autorisent pour faire sçavoir les mouve-
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ments des Conseilz de la Reyne et des Régens de Suède et de laisser entendre
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que l’autre vient pour raconter ce dont il a esté tesmoing sans charge aucune
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de traitter, et ledict de Cérisantes au contraire de donne pour un envoyé
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confident; quand il aura présenté ses lettres et esté admis à l’audience de
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Sa Majesté, je vous feray part de ce qu’il nous aura dit.

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Quand bien l’accommodement se feroit entre le Roy de Dannemarck et la
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Reyne de Suède, je doubte que celle cy veuille l’autre pour Médiateur, et il
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sera force à l’Empereur d’accepter Venize à Osnabrug aussy bien qu’à
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Munster, et il n’y a pas d’apparence que d’un ennemy depuis peu réconcilié
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l’on en veuille faire en quelque sorte l’arbitre de sa fortune.

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Wir hoffen auf baldigen Erfolg der Belagerung von Gravelines. Enghiens Armee ist
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in gutem Zustand; Turenne bedrängt die Bayern. Unsere Armee in Katalonien wurde
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nach der Niederlage, deren Bedeutung die Spanier übertreiben, verstärkt. Der Prinz
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von Oranien ist in Flandern einmarschiert, wir sind über seine weiteren Pläne nicht
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unterrichtet. Je ne doubte point que le secrétaire Brasset ne vous donne
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compte de ce qui se passe en ses quartiers, auquel vous pourrez adresser
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voz ordres pour tout ce que vous jugerez debvoir faire part à Messieurs les
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Estatz, et s’il y avoit nécessité de recourir à Monsieur le Prince d’Orange,
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vous pourrez vous adresser à Monsieur d’Estrades

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Godefroi Louis d’Estrades, 1607–1686, 1653 comte; zu seiner Mission in den Vereinigten Nie-
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derlanden, de facto als Resident bei der Armee des Prinzen von Oranien, vom Mai bis zum Oktober
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1644 vgl. A. Waddington, La république II S. 69–78. Zur Person NBG XVI S. 569f. und
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A. de Saint Léger – L. Lemaire (Hgg.), Correspondance authentique I S. I–XIII.
. Je luy escris qu’il ayt à
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s’y conformer comme à ceux qu’il recevroit de la Cour.

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L’on nous mande que Don Castel Rodriguo est arrivé à Namur. |:Sa pré-
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sence pourra apporter un changement aux affaires de Flandres et peut estre
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où vous estes. Je croy qu’il est le vray Plénipotentiaire et qui a le secret de
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la paix:|, vous ou nous en serons bientost esclaircis.

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