Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy

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Gemäß nr. 70 habe ich am Freitag

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29. April 1644.
mit Oxenstierna konferiert und alle von Ihnen
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angeführten Argumente vorgetragen, um die Zusammenkunft zu beschleunigen. Er
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setzte seine Antwort aus, bis er wisse, ob Sie mit Iburg als Konferenzort einverstanden
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seien. Vorgestern legte ich ihm gemäß nr. 71 Ihre Meinung dar; Vinnenberg lehnte
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er ab. Gestern abend 6 Uhr teilte er mir nach Beratungen mit Salvius und Rosenhane
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mit, er lehne Vinnenberg ab, schlage zwei verschiedene Wohnorte vor und verzichte
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nur dann auf die erste Visite, wenn die Konferenzen an einem Ort stattfänden, an dem
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die Schweden als erste eingetroffen seien

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Grundsätzlich galt: Der im Rang tiefer Stehende stattet dem Ranghöheren die erste Visite ab.
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Beim Zusammentreffen zweier ranggleicher Gesandter erweist der zuerst eingetroffene Gesandte dem
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anderen die Ehre.
. Auf Iburg besteht er wohl, weil der Ort
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schwedisch besetzt ist.

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La communication que je leur

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Den Schweden.
ay faite de vostre part des plains pouvoirs
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impérial et espagnols leur a esté très agréable, et ledit Sieur Baron, sur le
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désir que je luy ay dict que vous aviez d’en sçavoir leur sentiment, m’a dict
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que n’entendant point bien l’Espagnol non plus que Monsieur Salvius, il ne
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pouvoit bien comprendre celluy du Roy d’Espaigne. Mais néantmoins il
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jugeoit bien qu’il y avoit de grands déffauts et particulièrement en ce que
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les commissaires qui sont à Munster n’ayans que des pouvoirs séparéz et
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qui se rapportent à d’autres Plénipotentiaires qui ne sont point nomméz ny
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régléz, il y auroit peu d’apparence de traiter sur iceux avec ce que mesme il
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n’est point exprimé avec qui le Roy d’Espaigne veult faire la paix, se con-
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tentant de dire qu’il les envoye traiter de la paix généralle. Quant au plain
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pouvoir impérial, il le trouve en assés bonne forme et croit que l’on pourroit
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traitter librement sur icelluy, et mesme Monsieur Salvius dict que celluy
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qu’ilz ont de la Reyne de Suède est à peu prèz conceu en mesmes termes.

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Du reste, Messeigneurs, après avoir fait entendre ausdits Ambassadeurs
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suédois le procédé que vous avez tenu et que vous tenez encores à l’esgard
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du reffus qui leur a esté fait par le Comte d’Auersberg pour la susdite com-
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munication, je veois qu’ils ont toutes satisfactions de vous et du conseil
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que vous observez dans les affaires. Ils reconnoissent bien qu’il y a quelque
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menée danoise et que le Sieur Langermain peut bien traverser la négociation
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comme il le semble, parce que Monsieur Cantarini vous a allégué pour une
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des causes du reffus que ledit Comte a fait, d’accorder à cet esgard la mesme
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chose qui s’est observée à Munster. Mais Monsieur Salvius nie fermement
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qu’il ayt jamais parlé comme on luy veut faire acroire, et ledit Baron fait
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le mesme, disans qu’ils se condampneroient eux mesmes et se mettroient dans
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le tort, car ayans prèz d’eux tous les pouvoirs et les instructions nécessaires
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pour traitter de la paix, il y auroit peu d’aparence qu’ils eussent fait entendre
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qu’ils attendoient de nouveaux ordres de Suède pour en venir là; que si cella
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avoit esté, ils se seroient bien gardéz d’avoir demandé au Comte d’Auersberg
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communication de ses pouvoirs et de luy avoir offert celluy qu’ils ont de la
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Reyne. Ils avouent que toutes ses menées ne sont que des artifices du party con-
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traire et que par là ils ne cherchent que le moien de désunir les deux Coronnes.
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Mais ils protestent fort que rien n’est capable de les en faire venir là, et qu’ils me
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communiqueront fidèllement et sincèrement tout ce qui se passera par deçà et
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n’advanceront point d’un pas sans vostre agréation. Ils reconnoissent aussy
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que vous avez très prudemment procédéz, tant pour le bien des affaires
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communes que pour l’intérest particulier de la Suède, d’avoir fait connoistre
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tant à Monsieur le Nonce qu’à Monsieur Cantarini la résolution où vous
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estiez de ne point passer outre en négociation avec les Impériaux et Espa-
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gnols pour remédier aux déffauts et difficultéz qui se rencontrent dans leurs
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pouvoirs, jusques à ce que le Comte d’Auersberg ayt fait la mesme commu-
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nication par deçà qui s’est fait[e] à Munster et vous convient de maintenir
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vostre résolution dans les mesmes termes. Outre cella lesditz Ambassadeurs
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m’ont fait connoistre que la résolution estoit de ne plus presser ledit Comte
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sur la susdite communication jusques à ce que cella vienne de luy mesme,
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car après avoir eu de luy la responce que je vous manday l’autre jour qu’il
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leur avoit faite , croyant que celluy qui l’avoit apportée eust mal entendu,
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ils renvoièrent, néantmoins après me l’avoir communiqué, vers ledit Comte
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pour le mesme sujet le secrétaire Melonius qui rapporta que ledit Comte
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d’Auersberg s’estonnoit extrêmement que Messieurs les Ambassadeurs sué-
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dois prissent en mauvaise part le deslay qu’il avoit demandé pour la venue
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des despêches qu’il attend sur ce subjet de la Cour de Vienne, qu’il estoit
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bien vray que sur le changement arrivé par la retraicte des Ambassadeurs
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danois ausquels s’adressoient quelques lettres de créance qu’ils avoient pour
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donner commencement ausditz traitéz, il estoit obligé de demander nou-

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veaux ordres et qu’il les attendoit journellement, et que pour cinq ou six jours
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ou plus ou moins qu’il les pourroit recevoir il ne pouvoit croire que lesditz
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Ambassadeurs suédois se voulussent formaliser ny impatienter pour un si
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petit deslay, que luy mesme, s’il arrivoit ausditz Suédois quelque chose de
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pareil, ne le prendroit point en mauvaise part et que les commissaires
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impériaux qui sont à Munster, ayans tout aussy bien trouvé quelque chose
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à redire à vos plains pouvoirs, que celluy qu’il attendoit de l’Empereur seroit
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icy avant que lesditz défauts puissent avoir esté corrigéz en France. Or,
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comme lesditz Ambassadeurs suédois ont confronté ceste responce avec celle
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que je leur ay dit que Monsieur Contarini vous avoit faite de la part du
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Comte de Nassau, ils disent qu’il est aysé de reconnoistre que les ennemis
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veullent tascher d’obliger l’un ou l’autre des partys de traicter séparément
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en advanceant les affaires en un endroit et les reculant en un autre. Et pour
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toutes les choses susdites et pour conférer avec vous de ce qui leur est venu
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de Suède et de beaucoup d’autres poinctz, ils jugent que l’entreveue est
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extrêmement nécessaire, sur quoy je leur ay fait connoistre que si cella se
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différoit, ils en estoient eux mesmes en coulpe par les changemens et diffi-
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cultéz qu’ils apportoient à la conclusion de cet[te] affaire. Et véritablement,
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en cella leur procédé est estrange et tel que je ne vous en sçaurois rapporter
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les particularitéz. Mais ils rejettent toutes choses sur l’ordre exprès qu’ils
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ont de la Suède de ne rien faire au préjudice de ce qu’elle prétend luy estre
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deub.

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Il reste maintenant, Messeigneurs, à vous faire sçavoir un autre poinct dont
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lesditz Ambassadeurs m’ont particullièrement convié de vous escrire qui
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regarde le Ragozzy. Ils disent que ce Prince sur la parolle qui luy a esté
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donnée par Monsieur Tortenson s’estoit déclaré franchement contre l’Empe-
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reur sans avoir attandu que la France ny la Suède luy ayent donnéz aucunes
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asseurances par escrit de ce qu’il a prétendu, et ayant desjà occupé beaucoup
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de places qui apartiennent à l’Empereur et faisant par ce moien une puissante
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diversion advantageuses à l’un et à l’autre des Coronnes, il ne seroit point
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raisonnable de l’abandonner ny de manquer à ce qui luy a esté promis. Que
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ledit Prince ayant despuis peu envoyé un exprès vers Monsieur Torstenson
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pour luy demander le payement de la moitié du subside qui luy a esté accordé
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et ainsy qu’il l’a tousjours prétendu lorsqu’il se mettroit en campaigne, et la
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somme de trente six mill Richedales qu’il dit avoir employé pour obtenir de
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la Porte le consentement de la desclaration de la guerre qu’il fait à l’Empereur,
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il estoit absoluement nécessaire que les deux Coronnes advisassent à ce
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poinct, et que si la France vouloit de son costé fournir sa part, que Monsieur
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Salvius feroit en sorte que celle de la Coronne de Suède seroit promptement
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deslivrée. Et comme lesditz Ambassadeurs craignent qu’à faute de ce faire
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ledit Ragotzy ne prenne occasion de s’accommoder avec l’Empereur et qu’il
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y a du danger à ce retardement, ils souhaitteroient fort, Messeigneurs, que
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vous donnassiez promptement ordre à cella et que cependant vous fassiez
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une despesche bien sérieuse audict Ragotzy pour l’exhorter de tenir bon et

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luy donner asseurance que la France satisfera à ce qui luy a esté promis,
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disans que pour leur esgard ils feront en sorte qu’on luy pourra joindre les
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trois mil hommes qu’il prétend soubz un bon chef et par la voye que je
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vous manday par ma dernière . Quoyque j’aye fait cognoistre ausditz Am-
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bassadeurs que cette affaire se dissemuleroit [!] mieux à vostre entreveue,
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ils disent néantmoins qu’elle requiert une prompte résolution et que surtout
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ledit Prince soit au plustost satisfait de la somme qu’il prétend. Il seroit
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aussy à propos que le plustost que faire se pourroit vous en déterminiez
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quelque chose.

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Je tascheray, Messeigneurs, de tirer coppie des plains pouvoirs de ces Mes-
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sieurs icy. Mais comme le Comte d’Auersberg leur a voulu persuader qu’il
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y avoit de manque dans les vostres, ils se sont curieusement informéz de
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moy si les commissaires impériaux y avoient treuvé à redire, et par là je
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veois qu’ils pourroient aussy désirer quelque communication des vostres
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et voudroient avec cella que ceux d’Espagne pussent estre mis en un langage
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qu’ils entendissent.

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Du surplus, Messeigneurs, lesditz Ambassadeurs m’ont prié de vous faire
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sçavoir qu’ils ont receu ordre exprès de Suède d’asseurer les ministres de
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France de la fermetté dont leur Reyne veut observer leurs traictéz et qu’elle
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ne veult se relascher en quoy que se soit du dessein pris pour le bien de la
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cause commune, encores bien qu’elle ayt entrepris une nouvelle guerre
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contre le Dannemarc, que ladite Reyne au reste a fait une despesche qu’elle
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a addressée par mer à son Ambassadeur à Paris

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Grotius.
avec lettres pour Leurs
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Majestéz, Monseigneur le Duc d’Orléans, Monsieur le Prince

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Henri II de Borbon, Prince de Condé, 1588–1646, Mitglied des von Ludwig XIII. geplanten
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Regentschaftsrats, Vater des Herzogs von Enghien; vgl. NBG XI Sp. 401f.
et Monsieur
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le Cardinal Mazarin pour leur faire connoistre les causes qui l’ont portée à
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attaquer le Roy de Dannemarc comme elle fait, et qu’on en aura bientost
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les coppies par un courrier qui a pris le destour par la Findlande

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Finnland.
. Au reste,
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on mande de Suède que Monsieur Horn fait tout ce qu’il veut dans le
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Schonen

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Südspitze des heutigen Schweden, 1644 noch dänisch.
, qu’il y a pris Elsimbourg

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Hälsingborg, Festung an der Westküste von Schonen.
, Londen

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Lund, im Südwesten von Schonen.
et Lanckron

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Landskrona, an der Westküste von Schonen.
et qu’il a
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assiégé Malinuy

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Malmö, an der Südwestküste von Schonen.
et Christienstat

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Kristianstad, Stadt im Osten von Schonen.
qu’on tient estre rendus, la flotte aussy
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se prépare puissamment.

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J’ay envoyé, Messeigneurs, un exprèz pour vous faire tenir ceste despêche,
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d’autant qu’elle n’avoit peu estre preste pour le despart de la poste. Cepen-
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dant je me promès que vous me ferez l’honneur de me faire sçavoir vostre

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entreveue cy dessus spéciffiée se faisant, si vous trouverez agréable que je
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m’y treuve, car ces Messieurs icy mèneront Monsieur Rosenhan avec eux.
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J’attandray sur toutes choses l’honneur de vos commandemens vous asseu-
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rant, quoyque j’aye un peu tardé à vous rendre responce, qu’il n’y est allé
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de ma faute, mais bien de ce que ces Messieurs icy ne m’ont point plustost
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fait sçavoir leur résolution.

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PS: J’oubliois, Messeigneurs, de vous dire que Messieurs les Suédois disent
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pour asseuré qu’il se doit faire une assemblée de quelques sénateurs de
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Suède et Dannemarc sur les confins des Royaumes pour travailler à l’acom-
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modement de leurs différends.

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