Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
117. Brienne an d’Avaux und Servien Paris 1644 Mai 28
Paris 1644 Mai 28
Ausfertigung: AE , CP All. 27 fol. 101–105 = Druckvorlage. Kopien: AE , CP All. 29
fol. 128–130; AE , CP All. 32 fol. 329–330’; AE , CP All. 37 fol. 176–177. Druck: Nég.
secr. II, 1 S. 198f.; Gärtner III S. 104–109.
Verweis auf nr. 118. Hoffnung auf Unterstützung der französischen Interessen durch Contarini.
Kurialienzugeständnis der Königin an die Gesandten der Generalstaaten, die nach Dänemark reisen.
Handhabung der Kurialien in Münster wie in Rom. Weisung, darauf zu bestehen, daß die Spanier
in ihrer Vollmacht den Titel „Ambassadeur“ erhalten. Behinderung der Mission La Thuilleries
durch die Kaiserlichen. Erstes Reiseziel La Thuilleries Dänemark. Annahme der französischen
Vermittlung durch den König von Dänemark. Bestehen auf der Behandlung der Pfalzfrage in
Münster. Ablehnung eines Gesuchs des Pfalzgrafen, der in unserer Armee dienen wollte, sowie der
Forderung seines Residenten, ihm den Titel Kurfürst zu geben. Abhängigkeit des französischen
Engagements für die Pfalz von der Politik Bayerns. Unvernunft der schwedischen Gesandten. An-
weisung , an den Großkanzler von Polen zu schreiben. Subsidien für Hessen-Kassel. PS: Nachricht
aus Katalonien in nr. 118.
La lettre que la Reyne vous escrit faisant response à la vostre du 13 e de ce
mois est si ample qu’avec raison je me pourrois dispenser de l’accompagner
d’une des miennes particulières. Mais outre que par respect je ne le dois
pas faire, celle que vous m’avez adressée m’oblige à avoir un autre sentiment.
|:Celuy que vous avez de vous rendre le Sieur Contarini favorable est loué
et l’on se promet qu’il servira cette Couronne avec adresse, vigueur et
affection:|. Ce qui a esté résolu en faveur des Ambassadeurs de Messieurs
les Estatz allants en Dannemarck est bien quelque chose dont ilz prendront
plus de droict que ce qui a esté consenty en faveur de celuy de Venize, mais
l’on prétend que cela mesme servira à les rendre plus modéréz en leurs
demandes et que vous en tirerez avantage. Il est clair que se relaschants de
celuy qu’ilz affectent à Munster l’on passe condamnation en touts autres
lieux, et ce n’est pas une pratticque nouvelle que selon les lieux où l’on est
l’on traite différemment avec les ministres des Princes. Au moins les Espa-
gnolz sont en cette possession et il est bien juste que la France la prenne,
et d’autant plus qu’elle se relasche à l’avantage de ceux qu’elle veut assujectir
à cette règle. L’on n’a pas jugé à propos que je fisse sçavoir ce qui a esté
commandé à Monsieur de La Thuilerie au secrétaire Brasset
ment à vous, affin que le faisant entendre aux Ambassadeurs et commissaires
de Messieurs les Estatz vous eussiez plus de moyen de les persuader qu’il
n’est pas juste qu’ilz imposent de loy à la France, mais qu’ilz reçoivent
agréablement ce qu’elle fait à leur avantage. Il seroit inutile d’alléguer les
exemples qui authorisent ce que l’on consent, puisqu’ilz sont sans nombre
et qu’en cette Cour touts les Ambassadeurs qui y résident donnent le titre
et la main à celuy de Savoye et qu’à Rome celuy d’Espagne les luy desnie,
et cela se fonde sur ce que l’ambassade de Rome a quelque prérogative qui ne
se trouve pas aux autres. Celle qui s’exerce à Munster, à l’occasion du suject
pour lequel on y est et du nombre de Princes et d’Ambassadeurs qui s’y
doivent rencontrer, est eslevée à cette mesme dignité, et c’est la raison pour
laquelle on y veut establir les règles qui s’observent à la Cour du Pape.
J’aprens qu’en Holande l’on n’a pas creu que la qualité de Plenipotentiaire
fust au dessoubz de celle d’Ambassadeur et il est bon de persuader ce senti-
ment , affin que ce qui vous a esté cédé par les Espagnolz puisse estre allégué
et tiré à avantage. Mais il sera bon de insister qu’elle soit insérée au pouvoir
qui leur sera envoyé et je ne croy pas qu’ilz en facent difficulté, ou nous
aurons bien préjugé de leurs intentions, que s’ilz déclarent l’avoir fait avec
concert et par dessein, ilz entreront dans un labirint d’affaires qu’ilz auront
peine à démesler, puisque l’Ambassadeur de Venize ne leur voudra pas
céder, lequel les aiant traitéz comme Ambassadeurs de Roy et mesnagé avec
eux la sorte dont vous aviez à estre receuz vous a conviez à en faire autant.
Et il eust esté impossible de l’esviter, puisque leur qualité vous estoit
incogneue jusques au jour qu’ilz vous ont exibé leurs pouvoirs et qu’il estoit
probable que celle d’Ambassadeur estoit joincte à celle de Plénipotentiaire.
Je ne vous mande pas cela pour vous dire que nous aions creu que vous
eussiez fait faute traitant avec eux comme vous avez fait; car bien esloigné
de cette pensée on loue l’adresse avec laquelle vous avez mesnagé les
avantages que vous avez euz et la vigueur avec laquelle vous les avez
soustenuz. Il m’a semblé relisant vostre lettre que Monsieur Contarini ne
déffend pas bien son procéder, et la distinction qu’il apporte et qu’il donne
pour raison me semble foible. Il faut songer au remède et c’est vostre
intention.
Les Impériaux n’auroient pas bonne grâce de vouloir faire entreprendre
sur la personne de Monsieur de La Thuilerie. Il sera glorieux aux Couronnes
alliées que leurs ministres se facilitent le passage avec des forces au travers
des troupes de l’ennemy, que s’il excuse cette conduite il a désir d’empescher
que les Couronnes de Suède et Dannemark ne se rejoignent. Il déclare qu’il
voudroit bien que la guerre se rendist immortelle et qu’il ne consent que
l’on traite de la paix que pour manquer de moyens de continuer la guerre.
L’on sçait qu’il y avoit un autre chemin que ledict Sieur de La Thuilerie
pouvoit prendre, mais comme vous le remarquez prudemment il eust peu
donner du dégoust aux Suédois, et l’on aura pas peu fait si on leur fait
comprendre qu’après que l’on a conféré avec leurs ministres, il est juste que
Monsieur l’Ambassadeur aille en Dannemarck plustost qu’en Suède. Par la
lettre de Monsieur de Meules en datte du 10 e de ce mois receue au mesme
jour que la vostre du 13 e , j’aprens que ledict Roy de Dannemarck a bien
agréable nostre interposition
Bereits am 22. April hatte Brasset aus Den Haag den französischen Gesandten berichtet (Kopie:
AE , CP Holl. 30 fol. 548–549), der dänische Resident habe sich geäußert, die französische
Vermittlung sei seinem König willkommen; La Thuillerie solle sich aber bemühen, vor den Ge-
sandten der Generalstaaten anzukommen.
le théâtre de la guerre ou pour n’avoir sceu obtenir de l’Empereur d’estre
secouru qu’à des conditions très rudes, il préfèrera la paix à la durée de la
guerre laquelle luy causeroit une entière ruyne, car amis comme ennemis ne
laissent pas d’apporter la désolation dans les Estatz.
Vous jugez bien, Messieurs, qu’il importe de beaucoup que l’on attire toutes
les affaires qui ont connexité ou déppendance à la paix en la ville de Munster,
et nous sommes de mesme avis et qu’il fault surtout que celle du Palatinat
s’y traite. C’est aux parties intéressées à le poursuivre et à nous à les appuyer,
et les raisons que vous en donnez sont si concluantes qu’elles forcent à y
acquiescer. Le Prince Palatin a escrit à la Reyne qu’il désireroit de venir
servir en l’une de ses armées pour luy tesmoigner son affection. Il luy a esté
respondu fort civilement en esloignant la chose, la prétextant mesme de ses
avantages. Son Résident demandoit la qualité d’Electeur en la suscription
de la lettre, on la luy a refusée. |:Mais si le Duc de Bavières continue à se
rendre peu favorable aux intérestz de la France:|, il nous |:forcera à appuyer
ceux du Prince Palatin comme les nostres
In diesem Sinne ist bereits Sektion XVI der französischen Hauptinstruktion abgefaßt; vgl. APW
[ I, 1 S. 109f. ]
Je vous plains d’avoir à contester avec des gens aussy peu |:raisonnables
que sont les Suédois:|, mais c’est une charge de celle que vous exercez.
L’on désire qu’en commun vous escriviez par Monsieur de Croisic au
Grand Chancelier de Poulongne ou au moins vous, Monsieur le Comte
d’Avaux, pour |:le confirmer de plus en plus aux bonnes affections qu’il
tesmoigne pour la France:|. Dans la dépesche que j’envoye audict Sieur de
Croisic il y en a une de Sa Majesté audict Grand Chancelier. Puisque vous
jugez que l’argent qui a esté donné à Madame la Langrave est bien employé,
ce nous est suject de grande consolation. Dieu veuille que ses troupes facent
quelque chose de bon.
PS: L’on a par mesgarde inséré dans la lettre de la Reyne la nouvelle de
Catalongne qui devoit estre mise en celle cy.
1 fol. 82–98: Ausfertigung von nr. 118.
2 fol. 108: Ludwig XIV. an d’Avaux und Servien, Paris 1644 Mai 29, Ausfertigung: Weisung,
den portugiesischen Gesandten in Den Haag, der nach Münster kommen möchte, nach Möglichkeit zu
unterstützen
Vgl. dazu [ nr. 118. ]
3 fol. 109: Königin Anne an d’Avaux und Servien, Paris 1644 Mai 28, Ausfertigung: Weisung,
den portugiesischen Gesandten, der sich noch in Den Haag befindet, im selben Maße zu unterstützen
wie denjenigen, der mit Ihnen gereist war, und zwar im Rahmen Ihrer Instruktion
Vgl. dazu [ nr. 118 ] sowie [ S. 9 Anm. 2 und 3. ]