Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
261. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens [für Ludwig XIV.] Münster 1647 November 18
[244] / 261/–
Münster 1647 November 18
Ausfertigung: Ass.Nat. 278 fol. 386–396; Eingang laut Dorsalvermerk der Beilagen, fol. 397’
und fol. 408’: 1647 November 27 = Druckvorlage. Duplikat [für Mazarin]: AE , CP All. 86
fol. 160–169. Kopie: AE , CP All. 103 fol. 193–201. Druck: NS IV, 186–189.
Verlauf der französisch-kaiserlichen Verhandlungen: Verweis auf die Beilagen; Verhand-
lungstaktik bezüglich der kaiserlichen Führung des Titels [xxx]"Landgraf im Elsaß" und der Zah-
lungsverpflichtungen Frankreichs an die Tiroler Erzherzöge. Abreise Volmars nach Osna-
brück. Reaktionen der Schweden und Peñarandas auf die Fortschritte in den französisch-kai-
serlichen Verhandlungen. Verbleibende Streitfragen: Lothringen und Assistenz des Kaisers
für Spanien.
Französisch-spanische Verhandlungen: Abschluß weiterer 23 Artikel; offene Fragen: Verfah-
ren bezüglich der dépendances der Eroberungen; Befestigungen in Katalonien; italienische
Angelegenheiten; Lütticher befestigte Plätze; Casale; Lothringen. Hoffnung auf Regelung
möglichst vieler Punkte vor der Ankunft der niederländischen Gesandten. Bedeutung Kor-
trijks und der umliegenden befestigten Plätze; Tauschprojekte; Avesnes-le-Comte.
Verhandlungen La Courts mit den Schweden über die Vorgehensweise gegenüber Kurbay-
ern. Bedrängte Lage Hessen-Kassels.
Umfang der Abtretung der französischen Eroberungen in Katalonien und Flandern. Restitu-
tion italienischer Plätze. Lob der veranlaßten Rüstungen. Zum Vorschlag eines Schieds-
spruchs in den französisch-spanischen Verhandlungen. Vorgehensweise gegenüber den nie-
derländischen Gesandten. Auswirkungen der niederländisch-spanischen Verhandlungen und
der Ereignisse in Neapel auf die Verhandlungsbereitschaft der Spanier.
PS: Beilage 8; Fortgang der Friedensverhandlungen ungewiß.
Sy Leurs Majestez ont eu agréable l’assurance que nous leur avons cy-de-
vant donnée que la paix ne se faisant point, il sera connu de tout le monde
que la seulle opiniastreté des ennemys l’aura empeschée, elles auront en-
cor plus de satisfaction ayans veu ceste dépesche.
Il leur a esté rendu compte par la précédente de l’estat où se retrouvoient
icy les affaires avec les Impériaux. Nous les avons depuis tellement pres-
sé[s] que la satisfaction de la France a esté arrestée pour une seconde fois.
L’on est aussy convenu de la forme des cessions et renontiations qui doi-
vent estre faictes par l’Empereur et les princes de sa maison tant à l’esgard
des trois éveschez de Metz, Thoul et Verdun que des deux Alsaces, du
Suntgaw et de la place de Brisach, ce que l’on verra par la copie cy-joincte
de tous les actes qui ont esté signés par les secrétaires des deux ambassa-
des
Boulanger und Geych. – Matthias Geych (Lebensdaten konnten nicht ermittelt werden),
Sekretär Nassaus sowie ksl. Gesandtschaftssekretär in Münster vor der Ankunft Trautt-
mansdorffs auf dem WFK und nach dessen Abreise, später Agent Nassaus in Wien ( APW
II A 2 [nr. 50 Anm. 2] ; Bosbach, Kosten, 34, 90).
Quand nous avons voulu obliger l’Empereur à quitter le titre de landgra-
ve, ses plénipotentiaires ont dict qu’ils n’en avoient pas le pouvoir ny les
ordres. |:Il eust esté fascheux de perdre par cet incident l’occasion d’ache-
ver une si grande affaire et de passer outre sans y pourvoir. C’eust esté
laisser un moyen aux princes de la maison d’Austriche de renouveller un
jour leur prétention sur cette province. Pour sortir de cet embarras il est
arrivé heureusement que:| l’on nous a demandé expli〈cation〉 sur la
somme qui doit estré paiée aux archiducs du Tyrol. Le docteur Volmar
qui est particulièrement attaché au service de ceste maison a désiré qu’il
fust dict expressément que deux livres et demie tournois vaudroient une
risdalle. |:C’est le prix ordinaire qu’on donne aux risdalles par toute l’Al-
lemagne et le Roy estant obligé de faire le payement dans Basle ou
Francfort, l’on ne pouvoit disputer avec justice sur cette prétention.
Nous l’avons néantmoins faict valloir comme si Sa Majesté eust faict perte
en cella et nous sommes servis de cette demande pour lever la difficulté
qui estoit sur le tiltre de landgrave d’Alsace:|, ayans faict de part et d’autre
des escritz séparés dont la copie sera avec ce mémoire. Ils sont en italien,
parce qu’ils ont esté dressés par les Médiateurs qui les gardent comme ils
font le reste de ce dont on est demeuré d’accord.
Il a fallu perdre sy peu de temps en toutte ceste négotiation qu’elle n’a pas
esté sytost conclue que le docteur Volmar est party de Munster
aller traicter avec les Suédois. |:Ce n’a pas esté sans jalousie que messieurs
Oxenstiern et Salvius ont sceu que l’on achevoit icy avec nous:|. Ils n’ont
pas cessé de |:presser les Impériaux d’aller vers eux en leur faisant dire
soubz main qu’ilz estoient très bien disposez à conclurre:|. Mais il s’est
rencontré que |:l’Empereur n’a pas à O[s]nabrug une personne propre à
conduire une affaire de cette importance:| et qu’il a fallu que le comte de
Lambergh soit venu exprè〈s〉 en ceste ville pour emmener avec luy Vol-
mar à Osnabrugh où l’on traicte présentement.
D’un autre costé les Espagnols voyoient bien mal volontiers que l’on tra-
vaillât sy avant avec nous, et n’ont pas manqué d’y apporter de la traverse
autant qu’ils ont pu. Le comte de Penaranda néantmoins pour rendre son
procédé en quelque façon excusable et couvrir sa mauvaise intention a
voulu faire croire qu’il n’estoit pas fasché que le traicté de l’Empire
s’avançast, mais ou qu’il falloit faire les deux ensemble, ou du moins laisser
noz intérestz dans l’Empire les derniers à résoudre, afin que cela nous
rendît plus faciles tant dans les difficultés qui restoient de ce costé-là,
que dans celles que nous avons encor à démesler avec eux. Il n’a pu sy
bien feindre que l’on n’aye visiblement reconnu que nostre ajustement
avec les Impériaux luy desplaisoit, ce qui a donné suject à un député ale-
man que l’on a tousjours tenu affectionné aux Espagnols de dire qu’il se
voyoit à ceste heure clairement qu’ils retardent la paix de l’Empire. Mais les
obstacles qu’ils y ont formé, ont esté surmontez |:par la fermeté des Média-
teurs qui y ont agi vigoureusement:|. Il est vray que les Impériaux ayans
esté conviez de se trouver avec nous chés Monsieur le Nonce pour signer
nostre convention, s’en sont excusés, et n’ont osé le faire pour ne désobli-
ger pas entièrement les plénipotentiaires d’Espagne.
Toutte l’assemblée a eu grande joie de ce qui s’est faict, et le véritable et
sincère désir que Leurs Majestés ont d’avancer la paix s’y connoît tous les
jours de plus en plus.
Il ne reste donc rien à décider à l’esgard de la France dans les affaires de
l’Empire que la déclaration touchant le duc Charles, et celle qui se doit faire
sur l’assistance que l’Empereur prétend pouvoir donner comme archiduc
au roy d’Espagne. Nous espérons que ces deux poinctz se termineront soit
que le traicté d’Espagne se conclue ou non, chacun reconnessan〈t〉 que la
France se met entièrement à la raison, et noz amis nous faisans espérer que
la paix de l’Empire ne sera pas retardée pour des intérestz estrangers.
Nous avons encor faict signer ceste sepmaine vingt-trois articles du traicté
d’Espagne. Le 18 qui avoit esté remis jusqu’icy est accordé, et le 25 aussy.
Tout est d’accord jusqu’au 48 excepté le 22 e qui regarde les conquestes
sur les dépendances desquelles les plénipotentiaires d’Espagne ne se sont
point encor expliquez, le 26 touchant les fortifications en Catalogne |:où
ilz tesmoignent très grande fermeté:|, le 35 qui regarde quelques affaires
d’Italie |:que nous sommes résoluz de quitter suivant l’ordre qui nous en a
esté donné
places du Liège
Gemeint sind die Städte Charlemont, Mariembourg und Philippeville, die Mitte des 16.
Jh.s von Ks. Karl V. bzw. seiner Schwester Ehg.in Maria von Österreich (1505–1558) als
brabantische Exklaven auf dem Territorium des Hst.s Lüttich errichtet worden waren. Un-
terstützt durch die frz. Ges. , forderten Stadt und Diözese Lüttich auf dem WFK vom span.
Kg. als Hg. von Brabant eine Kompensation für die drei Städte oder deren Restitution
( Daris, 11; Tischer, Diplomatie, 388f; APW [II B 4 nr. 266 Anm. 8] ; APW [II B 5/1 nr. 41 Anm. 10] ). – Charlemont, von Ks. Karl V. 1555 als brabantische Exklave auf dem Ter-
ritorium des Hst.s Lüttich erbaute Stadt und Festung an der Maas, an der Grenze zum
Hgt. Luxemburg gelegen ( Zedler V, 2018f). – Mariembourg (ehemals dt. Marienburg
und frz. Mariemont oder Marienbourg), befestigte Stadt südlich von Philippeville, 1542
als brabantische Exklave auf dem Territorium des Hst.s Lüttich von Ehg.in Maria von
Österreich erbaut ( ebd. XIX, 1537f). – Philippeville/Philippstadt, befestigte Stadt westlich
von Dinant, 1555 als brabantische Exklave auf dem Territorium des Hst.s Lüttich von
Ehg.in Maria von Österreich erbaut ( ebd. XXVII, 1938).
36 regarde Cazal sur lequel on ne dispute plus que le terme de 30 années,
et le 41 doit régler l’affaire de Lorraine. |:Nostre dessein est de travailler
dès demain à l’adjustement des autres:| articles |:et d’en arrester le plus que
nous pourrons avant le retour des ambassadeurs de Messieurs les Estatz
en cette ville:|, estimans qu’ilz auront moins de |:subject de se précipiter
dans la conclusion de leurs affaires quant ilz verront qu’il y aura si peu de
poinctz en différend aux nostres:| et qu’il sera plus facile d’y |:prendre
expédient soit en remettant partie desdictz poinctz à l’arbitrage de mon-
sieur le prince d’Orange ou trouvant quelque autre moyen pour en sor-
tir:|.
Il est bien vray que Courtray est une place de très grande importance aux
Espagnols, et qui estant munie et fortifiée comme Leurs Majestés ont vo-
lonté de faire, peut beaucoup incommoder l’ennemy. Il est vray aussy que
ce qui en dépend est comme un petit Estat, et que plusieurs princes sou-
verains n’ont pas plus d’éstendue, |:mais personne n’en cognoist mieux la
valeur que noz parties:|. Et peut-estre est-ce une des raisons pour lesquel-
les |:ilz se logent à Thielt, à Arlebeck:| et aux lieux qui en dépendent, et
qui en font les membres principaux, |:outre Menene qu’ilz occuppent:|. Et
comme il est malaisé de |:les chasser de ces postes-là, il demeurera peu de
chose au Roy avec les murailles de ladicte ville s’il faut venir à un eschan-
ge:|, de quoy il ne nous a point encor esté parlé sinon par les Holandois,
qui en font mention assez souvent, et semblent |:regarder avec quelque
jalousie l’establissement que l’on prend si avant dans la Flandre. L’on ne
pourra pas en tirer l’avantage que l’on auroit eu si le Roy estoit en pos-
session de toute la chastellenie:|.
Nous avons icy des avis que les Flamands n’espérans plus de retirer ceste
place par la guerre, de quoy l’Archiduc les avoit longtemps entretenu
pour tirer de l’argent d’eux, |:pensent à l’avoir dans la paix:|. Et comme
le peuple donne avec liberté son jugement sur touttes choses, ils disent
que l’on |:pourra laisser Aire et Saint-Omer au Roy en rendant Courtray
et La Bassée, de laquelle en ce cas l’on pourroit démolir les fortiffica-
tions:|. Nous ferons la guerre à l’œil |:et attendrons ce qui nous sera pro-
posé lorsque l’on traictera de l’article des conquestes:|. Quant à Avennes,
ayans veu dans un petit livret imprimé tout ce en quoy consiste la comté
d’Artois et Avennes y estant marqué comme lieu principal et l’un des
neuf bailliages qui la composent, nous avons eu quelque opinion que
c’estoit la ville que l’on escrit estre dans le Hainaut.
Monsieur de La Cour s’est heureusement servy, et avec grande addresse
de l’extraict de la dépesche du premier de ce mois
Nr. 231; vgl. auch [nr. 254 Anm. 2] .
envoyé, ayans sy bien faict voir aux plénipotentiaires de Suède les raisons
|:qu’a la France de ne se déclarer pas si promptement contre monsieur de
Bavières qu’enfin ilz y ont acquiescé:| et monsieur Salvius a dict luy-
mesme qu’il estoit tout à faict de nostre sentiment en cela, de quoy ledit
sieur de La Cour rendra compte plus au long
Vgl. das Memorandum La Courts über seine Verhandlungen mit den schwed. Ges. , [Os-
nabrück] 1647 November 19 (s. [nr. 254 Anm. 2] ).
ment que le soing que nous avons pris pour |:faire toucher à ces messieurs
soixante et dix mil risdalles:| et d’envoyer pour cet effect un homme ex-
près à Amstredam a beaucoup servy à bien disposer leurs espritz. |:Ma-
dame la Landgrave presse monsieur de Turenne d’agir par diversion:| et
en faict une instance bien plus grande que les Suédois, aussy est-elle plus
exposée aux enemis qui gastent son pays. Elle deman〈de〉 encor le paie-
ment du subside. A la vérité ce n’est pas sans qu’elle en aye besoing et s’il
plaît à la Royne de commander que l’on fasse quelque effort pour elle en
ceste occasion, cela viendra très à propos.
Puisqu’il est |:juste d’establir en Catalogne pour les limites de ce qui doit
demeurer au Roy la mesme règle que l’on suivra en Flandres en la réten-
tion des conquestes:|, c’est-à-dire que celuy |:qui aura le lieu principal
possède aussy les dépendances, il sera malaisé d’obtenir que le lieu fortif-
fié borne les confins:|. Et l’on ne |:peut éviter que noz parties n’ayent en
cella un grand avantage:|, d’autant que les lieux qu’ils |:occuppent dans la
Flandre quoyque dépendans d’autres sont establis de longue main et sont
membres principaux qui ont plusieurs dépendances soubz eux, mais les
postes que l’on a fortiffiez dans la Catalogne:| ne sont peut-estre que des
lieux propres à l’effect pour lequel on s’en est servy, qui est pour empes-
cher les courses des places voisines, estant à coire que |:rien ne dépend de
ces fortz-là:| que ce qui est, comme l’on dict, à la portée de la coulevrine
Aussy il |:ne sera pas possible d’adjuster deux règles de cette nature que
l’on n’en reçoive quelque préjudice:|. Mais il nous semble que comme il
faudra prendre party, et se |:résoudre de perdre quelque chose en l’une ou
en l’autre province:|, l’on doit avoir encor plus d’esgard à |:se bien establir
dans la Catalogne que dans le Païs-Bas quoyque ce que l’on retiendra
dans ce dernier soit à perpétuité et que le tiltre de la possession en Cata-
logne ne soit pas si avantageux:|.
L’on a très bien jugé dans le Conseil que |:les ostages que l’on sera obligé
de donner:| par l’article 40 du traicté serviront pour |:assurer les alliez de
la France de la restitution des places occuppées par les Espagnolz:|, qui
sans cela eussent pu s’y rendre difficiles. Mais quoy que l’on aye faict
pour la considération desdicts alliés, |:ilz ont peine à se contenter de ce
que les garnisons du Roy doivent demeurer encor pendant un an dans
leurs places:|. Nous estimons que ce |:n’est pas un petit avantage à Sa Ma-
jesté:| qui tient par ce moien le |:gage en main pour asseurer au moins
durant ce temps l’observation du traicté. Les ministres de Savoye :| nous
en ont fort pressé icy et en général et en particulier pour |:avancer ladicte
restitution:|, mais nous leur en avons |:osté toute espérance comme une
chose arrestée à laquelle on ne peut plus toucher:|.
Le soing que Leurs Majestés prennent de faire travailler aux recrues, et de
se mettre de bonne heure en estat de faire craindre leurs ennemis, nous
donne grande cœur et beaucoup d’espérance d’avancer la négotiation,
n’y ayant rien, comme nous l’avons souvent escrit, qui soit plus utile à la
paix que d’estre bien préparé à la guerre.
Sur l’avis que Leurs Majestés ont agréable de nous demander touchant
|:l’expédient qui a esté proposé à monsieur de La Thuillerie et la conduitte
qui se doit tenir avec les Estatz:|, il nous semble que l’on ne |:doibt mettre
à l’arbitrage d’autruy que ce qui ne se pourra adjuster et lorsqu’on ne
verra pas le moyen d’en sortir par une autre voye:|. Cepend〈ant〉 nous
estimons à propos de |:pousser tousjours les affaires:| le plus qu’il se pour-
ra, puisqu’il se verra par ceste dépesche que l’on |:marche quoyque lente-
ment et qu’enfin il y a espérance que l’on tombera d’accord quasi sur tous
les poinctz:|; partie de ceux qui demeureront indécis ne se |:
par un tiers comme l’affaire de Lorraine et le certifficat touchant le Por-
tugal , le jugement desquelz les Espagnolz ne veullent point soumettre à
un arbitrage:|. Pour les autres il sera assés à temps de |:convenir de cet
expédient quant tous les ambassadeurs de Messieurs les Estatz seront de
retour, et quant à la façon de vivre avec lesdictz ambassadeurs:| nous leur
tesmoignons icy que Leurs Majestés ont grand désir de la paix, mais que
c’est leur bonté, générosité et mouvement particulier qui les y porte, et
nulle autre considération. On leur représente souvent le devoir des allian-
ces, et à quoy l’honneur les oblige, sans user d’aucunes menaces, ny
aussy d’aucune recherche qui tienne de la bassesse, leur laissant seulement
à penser, et à former leurs conjectures de ce que la France pourroit faire
s’ils venoient à un entier manquement. On leur faict connestre que
comme l’on souhai〈te〉 de vivre en union et bonne correspondance avec
eux, la Fra〈nce〉 quand elle seroit privée de leurs secours, a des forces et
des moyens assés pour subsister par elle-mesme et tirer raison de ses en-
nemys, ce que nous disons avec des termes |:doux et modérez, ne laissans
pas néantmoins de nous bien faire entendre:|. Nous croyons avoir rencon-
tré par ceste conduite un |:millieu entre les deux opinions, ou de se remet-
tre à eux de tous les différendz ou de leur parler avec hauteur et sans
tesmoigner estre en soing des résolutions qu’ilz peuvent prendre:|. Sy
ceste conduite que nous avons cru la plus utile agrée à Leurs Majestés,
nous la continuerons; sy elles jugent que nous en devions prendre une
autre, nous obéyrons ponctuellement à ce qui nous sera ordonné.
Nous rendons très humbles grâces à Leurs Majestés des nouvelles de Na-
ples. La conduite des ministres d’Espagne a esté telle depuis trois mois
que nous avons suject d’en faire ce jugement, que s’ilz |:se résolvent enfin
à traicter avec nous, deux choses principallement les y auront portez, ou
la cognoissance qu’ilz ont de ne pouvoir induire Messieurs les Estatz à
faire un manquement entier à la France ou la crainte que la continuation
de la guerre ne
[PS] En fermant ce pacquet nous venons de recevoir une lettre de Ma-
dame la Landgrave qui est sy pressante que pour fai〈re〉 mieux connestre
son désir et le besoing qu’elle a d’estre assistée nous avons cru devoir
envoyer cela mesme qu’elle nous escrit. Les choses peuvent icy recevoir
en un moment une bien différente face, puisque l’on |:y peut conclurre le
traicté:|, mais il pourroit aussy arriver |:tel changement que les
ne voudroient point de paix et seroient violentez par les Espagnolz à ne la
faire pas:|. C’est pourquoy nous estimerions à propos attendant qu’il y
aye plus de seureté que |:l’on mist l’armée de monsieur de Turenne en
estat de tenir en crainte les ennemis et donner cœur aux alliez:|.
1 Ass.Nat. 278 fol. 398–403’: Punctum satisfactionis coronæ Galliæ inserendum de verbo
ad verbum tractatui universali pacis Germanicæ absque ulla facultate addendi, demendi
mutandive, Münster 1647 November 11, Kopie (lat.) der von Boulanger unterzeichneten
Ausfertigung. – Weitere Kopien: AE , CP All. 86 fol. 116–121’; Ass.Nat. 268 fol. 31–38’;
Entwurf, mit späteren eigenhändigen Korrekturen d’Avaux’: AE , MD All. 9 fol.
262–267’, 268
S. [nr. 250 Anm. 11] .
Der Druck bei Meiern ( Meiern V, hier 165f ) enthält außerdem den frz. Entwurf eines
Art.s betr. das Verbot ksl. Assistenz für den Hg. von Lothringen und den span. Kg. (s. nr.
250 Beilage 1), der in der am 11./14. November 1647 vereinbarten Fassung des punctum
satisfactionis nicht enthalten ist.
Der Text folgt der von Salvius am 14./24. August 1648 in Abschrift übersandten, von
Boulanger unterzeichneten Ausf.; er enthält außerdem ( ST VI.1, hier 248f) den frz. Ent-
wurf eines Art.s betr. das Verbot ksl. Assistenz für den Hg. von Lothringen und den span.
Kg. (s. nr. 250 Beilage 1), der in der am 11./14. November 1647 vereinbarten Fassung des
punctum satisfactionis nicht enthalten ist.
(it. ÜS). – Kopie der von Geych unterzeichneten Ausfertigung: AE , Traités multilaté-
raux .
2 Ass.Nat. 278 fol. 404–408: Vereinbarung über die Zessionsurkunde von Kaiser und Reich
für Moyenvic, Pinerolo, Breisach, die elsässischen Abtretungen, den Sundgau und die Ab-
tretung der Drei Bistümer, Münster 1647 November 11, Kopie (lat.; s.d.). – Weitere Ko-
pien : AE , CP Autriche 16 fol. 501–503’ (s.d.); Ass.Nat. 268 fol. 27–30. Kopie der von
Geych unterzeichneten Ausfertigung: AE , Traités multilatéraux . Druck der von Geych
unterzeichneten Ausfertigung: Meiern V, 166ff.
3 Ass.Nat. 278 fol. 360–362: Vereinbarung über die Zessionsurkunde der Erzherzöge von
Österreich für das Elsaß, Münster 1647 November 11, Kopie (lat.; s.d.) der von Boulanger
unterzeichneten Ausfertigung. – Weitere Kopien (s.d.): AE , CP All. 90 fol. 94–95; AE , CP
Autriche 16 fol. 507–509; Ass.Nat. 268 fol. 40–42’. – Kopien der von Geych unterzeich-
neten Ausfertigung: AE , CP All. 90 fol. 46–49 ; AE , CP Autriche 16 fol. 504–505 (s.d.);
AE , Traités multilatéraux .
4 Ass.Nat. 278 fol. 397: Französische Erklärung betreffend die kaiserliche Führung des Ti-
tels Landgravius Alsatiae, Münster 1647 November 11, Kopie (it.; s.l. s.d.). – Weitere Ko-
pien : AE , CP All. 65 fol. 391 ; AE , CP All. 86 fol. 175; AE , CP All. 90 fol. 52; ebd. fol.
53–53’ ; Ass.Nat. 268 fol. 25. Druck: Siri X, 1651 (datiert 1647 November) und 1653 .
5 Artikel 23–24, 27–34, 37–40 und 42–48 des französisch-spanischen Friedensvertrags,
[Münster 1647 November 16]
1647 November)
In Ass.Nat. 268 fol. 67–84 (Kopie (frz.; s.l. s.d.) der Art. 1–21, 23–25, 27–34, 37–40, 42–48)
und in den Godefroy-Papieren finden sich zudem Zusammenstellungen der bis dato ver-
handelten Art. des frz.-span. Friedensvertrags, wobei jedoch in den Godefroy-Papieren
frz. Artikelentwürfe und vereinbarte Art. nicht unterschieden werden: Project du traicté
de paix entre les couronnes de France et d’Espagne à Munster le 27 septembre et 14 no-
vembre 1647 (Kopie Doulceurs (frz.), mit abweichender Artikelzählung 1–47 sowie eigh.
Korrekturen und Marginalien Godefroys: IF, CG 87 fol. 305–330’. – Articles du project
du traicté de paix entre les rois de France & d’Espagne depuis le 23 jusques au 48 comme
ils ont réformez & portez chez Messieurs les Médiateurs à Munster l’an 1647 le 14 no-
vembre (Kopie Doulceurs (frz.): AN, K 1336 nº 58). – La suite du project du traicté de
paix entre les rois de France et d’Espagne depuis l’article 23 jusques à 48 comme ils ont
esté délivrez aux Médiateurs l’an 1647 le 14 novembre (Kopie Doulceurs (frz.), mit eigh.
Korrektur und Marginalie Godefroys: ebd. nº 59).
6 Ass.Nat. 278 fol. 409–410: Artikel 18 des französisch-spanischen Friedensvertrags, [Mün-
ster 1647 November 16]
207–207’ (datiert 1647 November); AN, K 1336 nº 57 (von der Hand Doulceurs, mit
eigenhändigen Korrekturen Godefroys) .