Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
218. Brienne an Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1647 Oktober 26
Paris 1647 Oktober 26
Kopien: AE , CP All. 89 fol. 402–402’ = Druckvorlage; Ass.Nat. 273 fol. 500 (mit teilweise
abweichender Reihenfolge der Absätze, datiert 1647 Oktober 25).
Verweis auf nr. 219. Zu den Sondierungen Herzog Karls von Lothringen; Unterredung mit
Nani über die Frage der lothringischen Restitution. Beilage; Hoffnung auf Zufriedenheit der
Schweden. Zur Zahlung französischer Subsidien für Schweden.
Comme vous l’apprendrez du mémoire du Roy , il a esté fait réflexion sur
chacun des pointz contenus au vostre du 14 e , et il faut avouer que les
difficultez qui peuvent empescher la conclusion du traitté de la paix gé-
nérale se multiplient. Estant allé donner part à Son Altesse Royale que la
goutte tient au lit, de ce qui est porté en vostre despêche, il me dit que le
moine dont vous faittes mention luy avoit fait quelque ouverture de la
part du duc Charles et qu’il devoit encores l’ouïr une fois. Mais à son sens
ce n’est pas assés de retirer ses trouppes des Païs-Bas pendant l’hiver pour
qu’on puisse prendre une entière asseurance en luy. Si l’envie de se faire
roy le pouvoit porter en Italie, nous serions pour l’aider, bien que vous
aiez prudemment marqué que ses prétentions sur les deux Sicilles n’ont
jamais passé pour justes en ce roiaume qui a des prétentions anciennes et
modernes
que je vous die que l’ambassadeur de Venise m’a fait entendre que les
Espagnolz ne sont pas dans la pensée d’obtenir pour luy la restitution
entière de ses Estatz, mais de s’en contenter d’une légère portion. Je luy
dis qu’il avoit tant démérité et que Sa Majesté les possédoit à tant et de si
justes titres que je ne pouvois pas escouter ce qu’il me disoit, et que pour
avoir rencontré en Leurs Majestez plus de bonté qu’il n’en devoit attendre
il ne falloit pas conclurre qu’elles fussent tousjours en la disposition qui
avoit paru et que d’avoir rejetté ses grâces c’estoit assez pour n’en pouvoir
plus espérer. J’ay jugé vous devoir faire le récit de ce que j’ay recueilli.
Je vous envoie coppie du traitté qui a esté signé par monsieur de Lionne et
moy avec les députez des évesques de Franconie , vers lesquelz j’envoie
un secrétaire
qu’ont fait lesditz députez de s’engager ainsy que je vous l’ay mandé à
se contenter de quelque chose moins que ce qui estoit porté par leurs
ordres. S’ilz le confirment ainsy que nous avons sujet de l’espérer, estant
rendu public, les Suédois auront sujet d’en demeurer satisfaitz puisqu’on
a en tout autant d’esgard qu’ilz le pouvoient désirer à leurs intérestz et
nous nous sommes bien souvenus monsieur de Lionne et moy de ce que
vous aviez mandé sur ce sujet en l’une de voz despêches .
L’absence de Monsieur le Surintendant a empesché qu’on n’ait pris réso-
lution de faire avancer le terme du subside de Suède, dont le paiement
eschet dans la fin du mois de décembre, ny de faire remettre quelque
somme notable, affin qu’au besoin vous vous en puissiez servir, mais il
fut dit qu’il estoit nécessaire et qu’il luy en faudra parler dez qu’il se sera
rendu en cette ville, et je ne m’en oublieray pas.