Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
215. Longueville an Mazarin Münster 1647 Oktober 22

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Longueville an Mazarin


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Münster 1647 Oktober 22

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Ausfertigung: AE , CP All. 85 fol. 353–355’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 102 fol.
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357–360’.

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Vorgehensweise gegenüber Salvius. Ziele seines Aufenthalts in Münster: französische Sub-
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sidien ; Reise Volmars und der Gesandten der katholischen Reichsstände nach Osnabrück.
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Bedeutung Kurbayerns für die Friedensverhandlungen Frankreichs mit dem Kaiser. Unter-
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redung mit Ernst: Verweis auf nr. 214. Zufriedenheit über die Unterredungen mit den nie-
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derländischen Gesandten; Ungewißheit über ihre zukünftige Haltung. Zur Haltung Wil-
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helms II. von Oranien. Pamphlet Bruns. Verhandlungsführung der Spanier. Befürchtungen
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der Mediatoren infolge des militärischen Vorgehens Frankreichs in Italien. Keine Aussicht
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auf Verhandlungsergebnisse vor der Rückkehr der niederländischen Gesandten.

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PS: Zur Wahl des Kurfürsten von Mainz Verweis auf nr. 214.

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La dépesche que nous avons receue

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Nr. 198.
est arrivée fort à propos. |:Monsieur
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Salvius estant icy:| nous avons suyvant ce qui nous estoit ordonné |: ras-
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seuré :| autant qu’il estoit possible |:ses craintes, luy faisant sçavoir l’ordre
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qui estoit envoyé à monsieur de Turenne de retourner, toutes choses ces-
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santes , en Allemagne et qu’on n’obmettroit rien pour fortiffier son armée,
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et au mesme temps nous l’avons porté à ne retarder pas la paix si les Im-
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périaux y marchent de bon pied.

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Le voyage de monsieur Salvius a esté pour diverses fins, l’une de presser
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pour l’augmentation du subside, dont je luy ay osté toute espérance, et à
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ce deffaut de faire advancer promptement au moins cent mil risdalles sur
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celuy de l’hyver dont nous luy avons dit que nous avions faict sçavoir à
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Leurs Majestez les instances qu’ilz en avoient faictes.

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L’autre pour induire Volmar et les catholiques d’aller à Osnabruk, ce que
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ledict Volmar luy a promis dès qu’il aura les ordres qu’il attend de la cour

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de l’Empereur, ce sera lors que nous aurons bien besoing d’avoir les yeux
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ouvertz si Volmar destiné pour cette assemblée part sans rien faire avec
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nous:|.

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Nous |:nous servirons des Médiateurs et du député de Bavière pour faire
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s’il est possible qu’il commence par nous. Mais je ne le croy pas, tant de
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tous costez les Impériaux et Espagnolz prennent pour but de destacher
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nos alliez et nous laisser en arrière, et je croy que monsieur de Bavière
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est le fondement le plus certain que nous ayons pour nous faire trouver
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nostre place dans le traicté de l’Empire:|. Nostre dépesche

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Nr. 214.
explique si
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particulièrement la conférence que nous avons eue avec |:son député:|
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que je n’y useray pas icy de redites.

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Pour |:le traicté d’Espagne la conférence que nous avons eue avec les dé-
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putez de Messieurs les Estatz sur le départ de Pau, Knut et Klant ne pou-
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voit estre meilleure, je les ay veus encore à part:| et me suis servy de tout
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ce que nous avions concerté messieurs mes collègues et moy. |:Les dis-
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cours qu’ilz nous ont tenus sont bons, et ceux aussi qu’ensuite ilz ont
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eus avec les plénipotentiaires d’Espagne. Mais je doute fort quelz seront
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leurs effectz dès qu’ilz auront faict passer dans leurs provinces l’article de
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la mairye de Bos-le-Duc:| et ainsi, Monsieur, que je vous l’ay escrit dès le
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commencement

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Vgl. nr. 154.
|:j’attens à faire jugement d’eux quand leurs affaires se-
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ront terminées. Ma crainte croist encore sur ce qu’il vous plaist de me
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mander de monsieur le prince d’Orange:|. J’ay oppinion que |:madame sa
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mère ne seroit pas assez puissante pour l’emporter si les Espagnolz n’y
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aydoient par leurs promesses. A un esprit plus meur et plus solide que le
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sien toutes ces choses ne feroient que l’affermir à ce qui seul peut luy
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donner une subsistance asseurée et de l’authorité. Mais à luy qui n’a au-
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cune application aux affaires:| il y a apparence qu’il |:ne pourra estre des-
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trompé que lorsqu’ayant fait le premier pas en faveur des Espagnolz, il
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les verra diminuer de jour en jour avec luy de conditions puisque selon
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la disposition où sont présentement les provinces, ilz jugeront bien que
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tous les pas qu’il pourroit faire après en arrière seroient inutiles pour luy
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et pour la France:|.

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J’ay veu le libelle de Brun, qui est meschant et indigne d’un homme en la
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condition où il se trouve. |:Je croy qu’il s’en peut tirer de l’advantage vers
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les Portugais, leur faisant voir par la bouche de nos ennemis ce qui se fait
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pour eux et aux Suédois comme l’Espagne les traicte:|. Tout ce qu’il dit est
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autant de louanges qu’il donne à vostre conduitte, n’y ayant rien qui
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doive vous tant faire révérer des François, que de vous voir hay de ses
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plus grands et irréconciliables ennemys. Je m’asseure que la Royne y
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aura bien pu connoistre que si le respect les empesche de parler, la haine
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contre elle n’est pas moins forte.

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Et à vous dire nos sentiments, nous ne sçavons pas sur quoy les Espa-
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gnolz se fondent, mais jugeant sur le procéder qu’ilz tiennent, nous ne
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pouvons douter que leur intention ne soit de retarder le traicté, si quelque
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considération les retient de le rompre. Je ne sçay si |:leurs cabales en Por-
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tugal ou Cattalogne en sont cause, ou pour faire conclurre le traicté de
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Messieurs les Estatz avant celuy de la France:|.

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Nous travaillons avec d’autant plus d’application que la négotiation de
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tous costez se rend difficile, n’y ayant jour que les Espagnolz ne sèment
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de faux bruits pour faire croire que nous sommes les seuls qui retardons la
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paix. |:Les Suédois et les Holandois croyent aussi recevoir de l’advantage
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de laisser imprimer cette croyance. Nous n’obmettons rien pour l’oster.
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Les Médiateurs jusqu’icy nous y ont aydé, mais depuis la crainte qu’ilz
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ont des progrez d’Italie, nous ne les avons pas si favorables:|. Néantmoins
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|:si cette entreprise réussit, l’effect servira bien plus que la jalousie des
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Médiateurs ne pourra nuire. Nous avons advis que les Espagnolz se ser-
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viront de cela pour retarder le traicté avec nous, disant qu’il leur faut de
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nouveaux ordres d’Espagne, afin d’essayer de faire achever cependant ce-
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luy des Provinces-Unyes:|.

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C’est, Monsieur, ce que je vous puis dire de ceste négociation, et que jus-
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ques au retour des |:députez de Messieurs les Estatz il n’y a rien à espérer
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de solide au traicté d’Espagne ny à celuy de l’Empire jusques à ce qu’ilz
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ayent faict avec les Suédois et protestans. Quoyque cette opinion soit as-
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sez bien fondée, nous travaillerons comme si nous avions sujet de croire
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qu’on voulust commencer par nous:|. Je vous rendray compte de ce qui se
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fera.

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[PS] Nous vous informons par nostre dépesche de ce que nous avons fait
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pour |:l’élection de l’électeur de Mayence:|, ce qui m’empesche de vous en
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rien dire icy.

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