Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
214. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Ludwig XIV Münster 1647 Oktober 21
Münster 1647 Oktober 21
Duplikat [für Mazarin]: AE , CP All. 85 fol. 340–352’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All.
102 fol. 350–355. Druck: NS IV, 172–175.
Versicherung der französischen Bündnistreue gegenüber den niederländischen Gesandten.
Abreise niederländischer Gesandter. Darlegung des Standes der französisch-spanischen Ver-
handlungen gegenüber den niederländischen Gesandten; strittige Punkte: Assistenz für Por-
tugal, Lothringen, Umfang der Abtretung der französischen Eroberungen, Casale, Befesti-
gungen in Katalonien; Versicherung des französischen Friedenswillens; Ungewißheit über die
Haltung der niederländischen Gesandten.
Verhandlungen mit Salvius: Subsidienfrage; Beilage 1; seine ablehnende Haltung in der
Frage einer schriftlichen Erklärung der Kronen über ihre Verhandlungswilligkeit und ihre
Absichten
Unterredung mit Ernst: Betonung der Vorteile für Kurbayern bei einem Friedensschluß und
der Gefahren im Falle einer Fortsetzung des Krieges; Ernsts Versicherung des kurbayerischen
Friedenswillens und der Absicht zur Aufrechterhaltung der vereinbarten Satisfaktions-
bestimmungen.
Zufriedenheit Salvius’ über die Verhandlungen mit Ernst und die erfolgte Weisung an Tu-
renne. Abreise Salvius’ aus Münster. Gegenüber Ernst Herausstellung der Vorteile, zunächst
einen Vertragsabschluß mit Frankreich zu bewerkstelligen. Krebs. Gronsfeld.
Mangelnde Friedensbereitschaft der Spanier; spanische Verhandlungsführung. Lens. Keine
Fortschritte in den Verhandlungen mit Spanien: Befestigungen in Katalonien, Vertrag von
Cherasco, Casale, Beilage 2. Zur Wahl des neuen Kurfürsten von Mainz.
Lorsque les vingt premiers articles ont esté arrestés
Am 27. September 1647 (vgl. [nr. 178 Anm. 1] ).
propos d’y insérer aucune déclaration à l’esgard de Messieurs les Estatz,
d’autant que leurs ambassadeurs n’aians pas seulement respondu à l’offre
que nous leur en avions faitte et leurs affaires estans quasy toutes résolues,
il eût esté malséant d’en rien mettre par escrit parmi des articles de peu de
conséquence, et c’eust esté en quelque façon nous exposer au mespris de
nos amis et de nos ennemis. Mais avant que nous eussions receu la despê-
che du 11 e de ce mois il s’est présenté une occasion fort propre de réitérer
la mesme offre. Car lesditz ambassadeurs aians résolu de députer trois
d’entre eux pour rendre compte à leurs supérieurs de leur négotiation,
sont venus nous communiquer cette résolution et prendre en mesme
temps congé de nous. Entre autres discours que nous leur tinsmes, leurs
députés furent priez d’asseurer de nostre part Messieurs les Estatz que la
France observeroit exactement toutes les obligations de son alliance, et ne
conclurroit point son traitté que conjointement avec le leur, ce qui fut fait
en sorte qu’ils parurent en estre fort contens et nous en remercièrent. Et
affin de rendre la chose publique et que personne dans les Provinces ne la
pust ignorer, nous avons escrit à monsieur de La Thuillerie
l’assemblée de Messieurs les Estatz la mesme déclaration que nous avons
faitte icy, et de demander qu’elle fust mise et insérée dans leurs registres, à
ce que tout l’Estat connust combien religieusement la France s’aquitte de
ce à quoy elle est obligée.
Ceux d’entre les susditz ambassadeurs qui ont pris cette commission sont
les sieurs Pau, Knut et Klant, outre lesquels les sieurs de Menerwich et de
Ripperda sont allés en leurs maisons pour leurs affaires particulières et ne
reste à Munster que les sieurs de Mathenes, de Niderhost et Donia; ilz ont
dit en partant qu’ilz seroient bientost de retour.
Et quoyque nous |:sçachions bien que ce voyage se faict contre l’ordre de
leurs instructions, nous n’avons pas cru pourtant nous y devoir opposer
parce qu’en effect il eust esté inutile et qu’en tesmoignant crainte et mes-
fiance de ceux qui sont députez, nous les eussions encore rendus plus con-
traires:|.
Nous les priasmes de faire raport véritable à leurs supérieurs de l’estat de
nostre négotiation avec les Espagnolz. On leur fit voir que ce qui se fait
n’est qu’une pure illusion du costé de nos parties, qu’ilz avoient signé
vingt articles et tesmoignoient estre disposés d’en arrester encores un
plus grand nombre, mais que tous estoient de nulle conséquence, et qu’ilz
les signoient seulement pour faire connoistre au monde qu’ilz vouloient la
paix quoyqu’ils eussent une autre intention; qu’ils remettoient à la fin du
traitté les articles plus importans et qui pouvoient leur donner prétexte et
facilité de rompre, aux autres ils persistoient dans les premières difficultés,
ou disoient qu’ils avoient escrit à Bruxelles et attendoient response. Et sur
cella nous leur fismes voir en détail quels estoient ces pointz principaux,
comme la certification pour le Portugal, l’affaire de Lorraine, celle des
conquestes qu’ilz ont tousjours accordées et sur lesquelles l’on n’a pu
jusques icy les faire expliquer, le point de Casal auquel ilz ont si peu
d’intérest, celuy des fortiffications en Catalogne. Et sur chacun en par-
ticulier nous leur fismes comprendre nos raisons, lesquelles il n’est pas
besoin de répéter icy, puisque c’est de la cour qu’elles nous ont esté en-
voiées.
Pour conclusion on les asseura que la France vouloit sincèrement la paix,
qu’elle ne cherche rien davantage en traittant que de la rendre seure et
durable; que nous avons ordre de nous porter à tout ce qui peut maintenir
les choses en l’estat où elles se trouveront quand le traitté sera exécuté, et
en un mot que nous |:ne demandions leur assistance:| que sur le fonde-
ment que nous |:avions un véritable désir de paix et que nous nous por-
tions aux choses raisonnables:|.
Il nous parut alors que toutes ces remonstrances faisoient quelque impres-
sion sur leur esprit, mais si |:elle sera de durée et s’ilz réduiront en actes
les asseurances qu’ilz nous:| donneront de leur union, c’est ce que nous ne
pouvons juger avec certitude et que la seule expérience peut vérifier.
Il a esté rendu compte par nostre dernière despêche de la première con-
férence que nous avons icy eue avec monsieur Salvius. Il est desjà re-
tourné à Osnaburg
quasy qu’une confirmation de nos premiers discours. Il a fort insisté
sur l’augmentation du subside. Nous avons estimé ne luy en devoir lais-
ser aucune espérance de crainte qu’elle ne fust après interprétée pour une
promesse, et que n’estant pas suivie de l’effet, cella ne pust causer de la
plainte et du dégoust. Il a demandé qu’au moins il fust fait avance du
terme qui escherra à la fin de l’année. Nous avons respondu que nous
en avions escrit favorablement à la cour. Il nous a pressé de luy faire dès
à présent toucher une partie dudit terme sur nostre crédit. Nous nous en
sommes deffendus et dit que cella n’estoit pas en nostre pouvoir. Enfin il
a désiré pour traitter plus facilement avec les marchands d’Hambourg
sur les avances qui luy sont nécessaires, que nous luy donnassions asseu-
rance par escrit du paiement dudit subside; d’autant, dit-il, que les mar-
chands croient que la paix se faisant le subside ne sera pas paié et qu’ils
ne veulent pas s’engager à fournir leur argent pour la couronne de Suède
s’ils ne voient quelque chose du costé de la France qui les asseure du
remboursement. Il a esté jugé qu’après |:luy avoir refusé tout ce que
dessus, il luy falloit donner ce contentement-là:|. Et pour cet effet nous
luy avons fait une lettre de la teneur que l’on verra par la copie cy-join-
te, à ce que la faisant voir aux marchands ils entrent plus facilement en
traitté avec luy. Nous supplions très humblement Sa Majesté d’agréer ce
que nous avons fait en cella, et qu’il luy plaise commander qu’il soit
pourveu en son temps au paiement du terme qui eschet à la fin de cette
année, et mesme s’il se peut d’en faire avancer une partie dont nous
connoissons que messieurs les Suédois se tiendront fort obligés, ce
moien estant |:sans doute le plus efficace de tous pour les tenir dans le
devoir, et leur union n’est pas utile seulement, mais tout à fait nécessai-
re:| dans la conjoncture présente.
Le reste de nostre entretien avec ledit sieur Salvius a esté qu’il se |:faut
préparer puissament à la guerre, et chercher en mesme temps tous les
moyens:| qui peuvent produire la paix. Mais quand nous luy avons pro-
posé de |:concerter ensemble un escrit par lequel les couronnes fissent
cognoistre à tout le monde leur bonne disposition et se déclarassent en
dernier mot de ce à quoy elles se peuvent résoudre:|, il n’y a pas eu moien
de l’y faire consentir, aiant dit qu’il faloit au moins auparavant qu’on
|:leur eust faict une offre sur le faict de leur milice, et pour les autres dif-
férendz qu’ilz ne devoient faire aucun relaschement puisque regardans les
estatz de l’Empire ilz remettroient à eux de s’en accomoder:| ensemble, et
quelques raisons dont on se soit servi pour luy persuader de |:faire avec
nous cet escrit:|, l’on n’a pu tirer autre chose de luy sinon qu’il en com-
muniqueroit avec son collègue.
On luy a demandé de quelle façon il estimoit que nous devions |:icy nous
conduire avec le député de Bavière:|, et s’il ne jugeoit pas à propos que
|:nous luy fissions sçavoir les bonnes intentions des couronnes afin qu’il
pust en asseurer son maistre:|, ce que ledit sieur Salvius a tesmoigné fort
approuver et mesmes de le désirer.
Pour cet effet nous avons envoié prier ledit député de nous voir aians
choisi le jour mesme que l’ordinaire part de cette ville pour Munich
qu’aiant |:la mémoire fraische de ce que nous avions à luy dire il en fist sa
relation plus exacte, et qu’il n’eust pas le temps en conférant avec d’autres
d’y rien altérer et de se laisser prévenir par quelque mauvais office:|, ce
qui n’arrive que trop souvent dans un lieu où il y a tant de personnes
toutes portées de différens intérestz.
Nous dismes donc au sieur Hernest, c’est le nom dudit député, qu’enco-
res que monsieur Salvius fust venu à Munster avec beaucoup de feu et de
cholère et qu’il ne parlast au commencement que de guerre et de vengean-
ce, nous |:avions faict en sorte néantmoins que si l’intention de monsieur
de Bavière estoit telle qu’il l’avoit mandée à la cour, et que luy-mesme
nous l’avoit cy-devant
faire bientost la paix dans l’Empire:|, d’autant que nous y avions entière-
ment |:disposé nos alliez, pourveu que l’on ne change rien en ce qui a esté
accordé aux couronnes:|. Qu’en vain l’on essaieroit de vouloir diminuer
leur satisfaction; qu’elles ont assés de forces non seulement pour se con-
server les choses promises, mais pour en acquérir encores d’autres. Que
Leurs Majestés avoient envoié ordre à monsieur le mareschal de Turenne
de repasser le Rhin, et qu’on alloit fortifier l’armée qu’il commande plus
qu’elle ne l’a jamais esté. Qu’on ne pouvoit abandonner les alliez ny souf-
frir que rien de ce qui a esté accordé fust révoqué en doute. Que nous ne
pouvions assés nous estonner de la résolution prise par ledit sieur élec-
teur. Que la paix establissoit sa dignité, luy donnoit de nouveaux Estatz
et asseuroit de tout point sa grandeur et sa maison, la guerre au contraire
mettoit ces choses en péril évident; |:si la maison d’Austriche avoit advan-
tage, que personne ne sçavoit mieux que ledit sieur électeur ce qu’il en
doit espérer:|; que si la bonne fortune persiste dans le parti qui jusques
icy a esté victorieux, que ne doit-il attendre d’un ennemy offensé? Qu’en
tout événement le seul profit de la guerre |:seroit pour les Espagnolz,
parce que la France fera en ce cas des effortz extraordinaires en Alle-
magne, et se tiendra plustost ailleurs sur la deffensive:|. S’il ne voioit point
que la cour de Madrid faisoit agir l’Empereur selon sa passion et son in-
térest et que le dessein |:estoit de perpétuer la guerre, afin qu’arrivant la
mort dudit sieur électeur que l’on souhaicte et que l’on se figure estre
prochaine, la maison d’Austriche se pust rendre maistresse des Estatz de
Bavière, et disposer de ses enfans et de son armée:|? Qu’il pouvoit obvier à
tant d’inconvéniens en faisant la paix, et que |:la paix estoit facile puisque
les couronnes y estoient très bien disposées si l’Empereur y estoit aussi
disposé de son costé:|, à quoy nous estimions que rien ne le pouvoit tant
porter que |:les offices pressans dudit sieur électeur:|. Qu’à la vérité le plus
court chemin et le plus asseuré moien eust esté de demeurer dans l’obser-
vation du traitté d’Ulm, mais qu’après avoir fait cette faute |:ledit sieur
électeur devoit au moings travailler à y apporter promptement du remè-
de:|.
Ledit député respondit que son maistre ne souhaittoit rien tant qu’une
prompte conclusion du traitté; qu’il n’entendoit pas qu’il fût rien changé
ny diminué en ce qui avoit esté promis aux couronnes; qu’il avoit |:un
respect particulier pour celle de France qu’il regardoit comme son princi-
pal appuy:|, et qu’il emploieroit tout ce que Dieu luy avoit donné de for-
ces pour maintenir et faire observer ce qui a esté arresté à son esgard.
Nous sçavons que ledit sieur Hernest n’a pas seulement tesmoigné bonne
volonté par les responses qu’il nous a faites, mais que dans l’assemblée des
estatz de l’Empire, lorsque l’on y a fait des propositions qui alloient à
destruire ou changer ce qui a esté cy-devant accordé, il a dit hautement
qu’il avoit des ordres de son maistre tout contraires aux délibérations que
l’on y introduisoit. Et sur ce que nous luy fismes plainte que |:l’évesque
d’Osnabruk, qui est de la maison dudit sieur électeur, est le plus eschauffé
à mettre ces poinctz-là en question:| parmi lesdits estatz, il a respondu
sans hésiter que son |:maistre improuvoit la conduite dudit sieur évesque,
et qu’il le luy avoit dict de sa part:| jusques à luy déclarer qu’il |:joindra ses
forces comme feroient aussi plusieurs princes d’Allemagne contre ceux
qui ne voudroient pas la paix aux conditions qui ont esté arrestées:|.
Il nous promit de rendre compte bien exact de tout ce que dessus, et nous
adjoustasmes |:comme par confiance
qu’audit sieur électeur, que ne se changeant rien en ce qui a esté cy-devant
arresté pour la satisfaction de la France, et le poinct de la Lorraine exclus
sur lequel on ne peut jamais admettre aucun tempérament, Leurs Majes-
tez recevroient bien volontiers le conseil de monsieur l’électeur sur ce
qui reste en différend et se porteront à ce qui sera jugé par luy raisonna-
ble:|.
Quand nous avons fait raport à monsieur Salvius de ce qui avoit esté |:né-
gotié avec ledit député et de ses responses, il a paru fort content:|. Il a dit
aussy avec satisfaction avoir avis de l’ordre qui a esté donné et envoié de
la cour à monsieur de Turenne, et qu’en cella et en toutes autres choses
qu’il avoit désiré de nous il ne pouvoit que se louer beaucoup des résolu-
tions que l’on a prises.
Il est ensuitte parti de Munster |:tesmoignant bonne volonté de finir les
affaires:|, et l’on tient que le |:docteur Volmar et la pluspart des députez
catholiques de l’Empire doivent aller bientost à Osnabruk:| pour con-
clurre avec les Suédois. Nous avons dit au |:député de Bavière qu’il seroit
plus utile à la religion catholique et à la prompte conclusion de toutes
choses si l’on achevoit premièrement avec nous:|. Nous sommes bien ré-
solus aussy de |:tenter par l’entremise des Médiateurs s’il y auroit lieu de
le faire:|. Mais pour dire le vray nous en avons |:peu d’espérance et n’ose-
rions quasi agir en cela que par des offices secretz, de crainte que les Im-
périaux ne s’en servent pour nous brouiller avec nos alliez, et pour les
mettre en jalousie et meffiance avec nous:|, de quoy ilz ne sont que trop
susceptibles.
L’on ne pouvoit |:engager de meilleure façon le sieur Krebz à servir Leurs
Majestez:| que celle qui est portée dans le mémoire, puisque ce qui |:luy a
esté promis aura effect selon le service qu’il rendra:|, mais nous avons icy
divers avis que |:le comte de Gronsfelt n’est point party de la cour avec
satisfaction, et qu’il a tesmoigné depuis son retour estre tout à faict par-
tisan de l’Empereur, soit:| qu’il soit tel en vérité, ou qu’il soit obligé de le
tesmoigner en l’estat présent des affaires.
L’avis donné à Sa Majesté que |:les Espagnolz songent à rompre la paix le
jour mesme qu’on la signera:| n’est que trop avéré icy par la conduitte des
plénipotentiaires de cette couronne. Mais nous ne juge〈o〉ns pas qu’il
puisse estre |:utile de le dire aux Médiateurs:|, estant certain que pourveu
qu’ilz puissent |:mener le traicté à sa perfection, et qu’il subsiste autant de
temps qu’il faudra pour en faire un autre entre le Turc et la république de
Venise:|, nous n’estimons pas que d’ailleurs ils se soucient beaucoup |:de
ce qui en arrivera:|.
L’on n’a pas perdu une seule occasion de dire que la |:lenteur des ministres
d’Espagne leur pourroit causer du préjudice et qu’en quelque lieu que les
armes de Sa Majesté remportassent advantage on ne le quitteroit jamais:|.
Cella néantmoins n’a pas servi à les rendre plus soigneux et plus diligens.
Ils s’efforcent tousjours de persuader que nous ne voulons pas la paix, et
disent que pour l’empescher l’on fait de nouvelles entreprises. Nous com-
mençons à connoistre que |:les Médiateurs prennent quelque intérest à ce
qui se passe en Italie, et tesmoignent en estre faschez:|, mais cette considé-
ration ne doit pas prévaloir sur celle que |:l’on a d’affoiblir d’autant l’enne-
my, et de le porter à une plus prompte conclusion de la paix:|.
Nous tenons |:la prise de Lens advantageuse:| quoyqu’il ait icy couru
quelque bruit qu’on vouloit razer cette place. Mais estant le |:siège d’un
des bailliages de l’Artois, la conservation en sera fort utile:|, d’autant qu’il
y aura |:peine à se maintenir dans les lieux abandonnez et plus encore dans
leurs dépendances:|, veu que l’on nous dispute opiniastrement |:Arleu et
Lécluse
Lion-le-Saunier dans la Franche-Comté, et que les Médiateurs et autres
ne nous donnent pas raison en cela:|.
Ce que nous avons fait avec les Espagnolz pendant cette semaine ne mé-
rite quasy pas que nous en donnions advis. Nous avons mis ès mains des
Médiateurs jusques au 48 e article du projet inclusivement
S. [nr. 203 Anm. 8] .
en ont fait la traduction en leur langue qui nous a esté communiquée
Vgl. den span. Entwurf der Art. 23–24, 26–34, 37–39, 42–48 des frz.-span. Friedensver-
trags , [praes. Münster 1647 Oktober 17] (Kopie (span.; s.l. s.d.), ohne Art.zählung: AE ,
CP All. 89 fol. 443–447’); vgl. APW III C 1/1, 368 (1647 X 17). – Vgl. ferner den Escrit
des plénipotentiaires d’Espagne touchant des places et la ligue en Italie et la place de
Casal, praes. Münster 1647 Oktober 13 (Kopie (span.; s.l. s.d.): AE , CP All. 89 fol. 448–
448’; Druck (span.): CDI 84, 6f).
aux choses respectives tout est d’accord, aux importantes tout en difficul-
té. Ilz obmettent des clauses entières et mesme des articles. Ils ne veulent
pas qu’il soit permis de fortifier en Catalogne durant la trêve. Sur le point
du traitté de Querasque ils ont osté la clause qui permet à l’un des deux
rois de secourir le prince qui sera troublé sans qu’il soit permis à l’autre
de s’engager au parti contraire. Pour le fait de Casal
Vgl. den span. Entwurf des Art.s 36 (betr. Casale) des frz.-span. Friedensvertrags, [den frz.
Ges. durch die Mediatoren praes. Münster 1647 Oktober 15] (Kopie (span.; s.l. s.d.): AE ,
CP All. 89 fol. 448’–449; Datierung laut dem den Mediatoren übergebenen span. Exem-
plar Chig. lat. Q III 57, hier Dorsalvermerk, fol. [239’]).
premier mot, et nous pour y donner facilité avons réformé l’article en un
endroit dont l’on verra cy-joint le changement qui y a esté fait, |:ayant
escrit en mesme temps à madame la duchesse de Mantoue
S. [nr. 202 Anm. 4] .
supplier d’envoyer ordre à son député conforme à l’intention de Leurs
Majestez:|.
Lob Vautortes und Courvals. Es ist wichtig, daß die Wahl des neuen
Mainzer Kurfürsten in Mainz und nicht an einem anderen Ort erfolgt.
Eine Kandidatur Reiffenbergs
und Courval angewiesen, sich für die Wahl des Fürstbischofs von Würz-
burg einzusetzen und hierfür bis zu 100.000 Livres zu verwenden. Wir
wirken dahingehend, daß der Kurfürst von Trier eine dem Fürstbischof
von Würzburg gewogene Haltung einnimmt; zugleich lassen wir dem
Fürstbischof unsere Vorgehensweise mitteilen.