Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
214. Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Ludwig XIV Münster 1647 Oktober 21

21
[198] / 214/ [231]

22

Memorandum Longuevilles, d’Avaux’ und Serviens für Ludwig XIV.


23
Münster 1647 Oktober 21

24
Duplikat [für Mazarin]: AE , CP All. 85 fol. 340–352’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All.
25
102 fol. 350–355. Druck: NS IV, 172–175.

[p. 612] [scan. 724]


1
Versicherung der französischen Bündnistreue gegenüber den niederländischen Gesandten.
2
Abreise niederländischer Gesandter. Darlegung des Standes der französisch-spanischen Ver-
3
handlungen gegenüber den niederländischen Gesandten; strittige Punkte: Assistenz für Por-
4
tugal, Lothringen, Umfang der Abtretung der französischen Eroberungen, Casale, Befesti-
5
gungen in Katalonien; Versicherung des französischen Friedenswillens; Ungewißheit über die
6
Haltung der niederländischen Gesandten.

7
Verhandlungen mit Salvius: Subsidienfrage; Beilage 1; seine ablehnende Haltung in der
8
Frage einer schriftlichen Erklärung der Kronen über ihre Verhandlungswilligkeit und ihre
9
Absichten

10
Unterredung mit Ernst: Betonung der Vorteile für Kurbayern bei einem Friedensschluß und
11
der Gefahren im Falle einer Fortsetzung des Krieges; Ernsts Versicherung des kurbayerischen
12
Friedenswillens und der Absicht zur Aufrechterhaltung der vereinbarten Satisfaktions-
13
bestimmungen.

14
Zufriedenheit Salvius’ über die Verhandlungen mit Ernst und die erfolgte Weisung an Tu-
15
renne. Abreise Salvius’ aus Münster. Gegenüber Ernst Herausstellung der Vorteile, zunächst
16
einen Vertragsabschluß mit Frankreich zu bewerkstelligen. Krebs. Gronsfeld.

17
Mangelnde Friedensbereitschaft der Spanier; spanische Verhandlungsführung. Lens. Keine
18
Fortschritte in den Verhandlungen mit Spanien: Befestigungen in Katalonien, Vertrag von
19
Cherasco, Casale, Beilage 2. Zur Wahl des neuen Kurfürsten von Mainz.

20
Lorsque les vingt premiers articles ont esté arrestés

45
Am 27. September 1647 (vgl. [nr. 178 Anm. 1] ).
, il ne fut pas jugé à
21
propos d’y insérer aucune déclaration à l’esgard de Messieurs les Estatz,
22
d’autant que leurs ambassadeurs n’aians pas seulement respondu à l’offre
23
que nous leur en avions faitte et leurs affaires estans quasy toutes résolues,
24
il eût esté malséant d’en rien mettre par escrit parmi des articles de peu de
25
conséquence, et c’eust esté en quelque façon nous exposer au mespris de
26
nos amis et de nos ennemis. Mais avant que nous eussions receu la despê-
27
che du 11 e de ce mois il s’est présenté une occasion fort propre de réitérer
28
la mesme offre. Car lesditz ambassadeurs aians résolu de députer trois
29
d’entre eux pour rendre compte à leurs supérieurs de leur négotiation,
30
sont venus nous communiquer cette résolution et prendre en mesme
31
temps congé de nous. Entre autres discours que nous leur tinsmes, leurs
32
députés furent priez d’asseurer de nostre part Messieurs les Estatz que la
33
France observeroit exactement toutes les obligations de son alliance, et ne
34
conclurroit point son traitté que conjointement avec le leur, ce qui fut fait
35
en sorte qu’ils parurent en estre fort contens et nous en remercièrent. Et
36
affin de rendre la chose publique et que personne dans les Provinces ne la
37
pust ignorer, nous avons escrit à monsieur de La Thuillerie

46
Longueville, d’Avaux und Servien an [La Thuillerie], Münster 1647 Oktober 15 (spätere
47
Kopie: BME, F10 p. 693–699; Eingang laut Vermerk, p. 693: Den Haag 1647 Oktober 18).
de faire dans
38
l’assemblée de Messieurs les Estatz la mesme déclaration que nous avons
39
faitte icy, et de demander qu’elle fust mise et insérée dans leurs registres, à
40
ce que tout l’Estat connust combien religieusement la France s’aquitte de
41
ce à quoy elle est obligée.

42
Ceux d’entre les susditz ambassadeurs qui ont pris cette commission sont
43
les sieurs Pau, Knut et Klant, outre lesquels les sieurs de Menerwich et de
44
Ripperda sont allés en leurs maisons pour leurs affaires particulières et ne

[p. 613] [scan. 725]


1
reste à Munster que les sieurs de Mathenes, de Niderhost et Donia; ilz ont
2
dit en partant

40
Am 16. Oktober 1647 reisten Pauw, Knuyt, Clant und Meinerswijk aus Münster ab; vgl.
41
Longueville, d’Avaux und Servien an [La Thuillerie], Münster 1647 Oktober 18 (spätere
42
Kopie: BME, F10 p. 701–708; Eingang laut Vermerk, p. 701: Den Haag 1647 Oktober 21);
43
vgl. ferner APW II A 6 nr. 255.
qu’ilz seroient bientost de retour.

3
Et quoyque nous |:sçachions bien que ce voyage se faict contre l’ordre de
4
leurs instructions, nous n’avons pas cru pourtant nous y devoir opposer
5
parce qu’en effect il eust esté inutile et qu’en tesmoignant crainte et mes-
6
fiance de ceux qui sont députez, nous les eussions encore rendus plus con-
7
traires:|.

8
Nous les priasmes de faire raport véritable à leurs supérieurs de l’estat de
9
nostre négotiation avec les Espagnolz. On leur fit voir que ce qui se fait
10
n’est qu’une pure illusion du costé de nos parties,

39
10–11 qu’ilz avoient signé vingt articles] ergänzt aus der Kopie; fehlt in der Druckvorlage.
qu’ilz avoient signé
11
vingt articles et tesmoignoient estre disposés d’en arrester encores un
12
plus grand nombre, mais que tous estoient de nulle conséquence, et qu’ilz
13
les signoient seulement pour faire connoistre au monde qu’ilz vouloient la
14
paix quoyqu’ils eussent une autre intention; qu’ils remettoient à la fin du
15
traitté les articles plus importans et qui pouvoient leur donner prétexte et
16
facilité de rompre, aux autres ils persistoient dans les premières difficultés,
17
ou disoient qu’ils avoient escrit à Bruxelles et attendoient response. Et sur
18
cella nous leur fismes voir en détail quels estoient ces pointz principaux,
19
comme la certification pour le Portugal, l’affaire de Lorraine, celle des
20
conquestes qu’ilz ont tousjours accordées et sur lesquelles l’on n’a pu
21
jusques icy les faire expliquer, le point de Casal auquel ilz ont si peu
22
d’intérest, celuy des fortiffications en Catalogne. Et sur chacun en par-
23
ticulier nous leur fismes comprendre nos raisons, lesquelles il n’est pas
24
besoin de répéter icy, puisque c’est de la cour qu’elles nous ont esté en-
25
voiées.

26
Pour conclusion on les asseura que la France vouloit sincèrement la paix,
27
qu’elle ne cherche rien davantage en traittant que de la rendre seure et
28
durable; que nous avons ordre de nous porter à tout ce qui peut maintenir
29
les choses en l’estat où elles se trouveront quand le traitté sera exécuté, et
30
en un mot que nous |:ne demandions leur assistance:| que sur le fonde-
31
ment que nous |:avions un véritable désir de paix et que nous nous por-
32
tions aux choses raisonnables:|.

33
Il nous parut alors que toutes ces remonstrances faisoient quelque impres-
34
sion sur leur esprit, mais si |:elle sera de durée et s’ilz réduiront en actes
35
les asseurances qu’ilz nous:| donneront de leur union, c’est ce que nous ne
36
pouvons juger avec certitude et que la seule expérience peut vérifier.

37
Il a esté rendu compte par nostre dernière despêche

44
Nr. 203.
de la première con-
38
férence que nous avons icy eue avec monsieur Salvius. Il est desjà re-

[p. 614] [scan. 726]


1
tourné à Osnaburg

41
Salvius hielt sich seit dem 21. Oktober 1647 wieder in Osnabrück auf ( APW II C 4/1 nr.
42
24, hier 36 Z. 13).
. Ce que nous avons dit depuis avec luy

43
Vgl. APW II C 4/1 nr.n 17, 24, 25, 26 und 28.
n’a esté
2
quasy qu’une confirmation de nos premiers discours. Il a fort insisté
3
sur l’augmentation du subside. Nous avons estimé ne luy en devoir lais-
4
ser aucune espérance de crainte qu’elle ne fust après interprétée pour une
5
promesse, et que n’estant pas suivie de l’effet, cella ne pust causer de la
6
plainte et du dégoust. Il a demandé qu’au moins il fust fait avance du
7
terme qui escherra à la fin de l’année. Nous avons respondu que nous
8
en avions escrit favorablement à la cour. Il nous a pressé de luy faire dès
9
à présent toucher une partie dudit terme sur nostre crédit. Nous nous en
10
sommes deffendus et dit que cella n’estoit pas en nostre pouvoir. Enfin il
11
a désiré pour traitter plus facilement avec les marchands d’Hambourg
12
sur les avances qui luy sont nécessaires, que nous luy donnassions asseu-
13
rance par escrit du paiement dudit subside; d’autant, dit-il, que les mar-
14
chands croient que la paix se faisant le subside ne sera pas paié et qu’ils
15
ne veulent pas s’engager à fournir leur argent pour la couronne de Suède
16
s’ils ne voient quelque chose du costé de la France qui les asseure du
17
remboursement. Il a esté jugé qu’après |:luy avoir refusé tout ce que
18

40
18 là] nicht dechiffriert.
dessus, il luy falloit donner ce contentement-là:|. Et pour cet effet nous
19
luy avons fait une lettre de la teneur que l’on verra par la copie cy-join-
20
te, à ce que la faisant voir aux marchands ils entrent plus facilement en
21
traitté avec luy. Nous supplions très humblement Sa Majesté d’agréer ce
22
que nous avons fait en cella, et qu’il luy plaise commander qu’il soit
23
pourveu en son temps au paiement du terme qui eschet à la fin de cette
24
année, et mesme s’il se peut d’en faire avancer une partie dont nous
25
connoissons que messieurs les Suédois se tiendront fort obligés, ce
26
moien estant |:sans doute le plus efficace de tous pour les tenir dans le
27
devoir, et leur union n’est pas utile seulement, mais tout à fait nécessai-
28
re:| dans la conjoncture présente.

29
Le reste de nostre entretien avec ledit sieur Salvius a esté qu’il se |:faut
30
préparer puissament à la guerre, et chercher en mesme temps tous les
31
moyens:| qui peuvent produire la paix. Mais quand nous luy avons pro-
32
posé de |:concerter ensemble un escrit par lequel les couronnes fissent
33
cognoistre à tout le monde leur bonne disposition et se déclarassent en
34
dernier mot de ce à quoy elles se peuvent résoudre:|, il n’y a pas eu moien
35
de l’y faire consentir, aiant dit qu’il faloit au moins auparavant qu’on
36
|:leur eust faict une offre sur le faict de leur milice, et pour les autres dif-
37
férendz qu’ilz ne devoient faire aucun relaschement puisque regardans les
38
estatz de l’Empire ilz remettroient à eux de s’en accomoder:| ensemble, et
39
quelques raisons dont on se soit servi pour luy persuader de |:faire avec

[p. 615] [scan. 727]


1
nous cet escrit:|, l’on n’a pu tirer autre chose de luy sinon qu’il en com-
2
muniqueroit avec son collègue.

3
On luy a demandé de quelle façon il estimoit que nous devions |:icy nous
4
conduire avec le député de Bavière:|, et s’il ne jugeoit pas à propos que
5
|:nous luy fissions sçavoir les bonnes intentions des couronnes afin qu’il
6
pust en asseurer son maistre:|, ce que ledit sieur Salvius a tesmoigné fort
7
approuver et mesmes de le désirer.

8
Pour cet effet nous avons envoié prier ledit député de nous voir aians
9
choisi le jour mesme que l’ordinaire part

40
9 de cette ville] ergänzt aus der Kopie; fehlt in der Druckvorlage.
de cette ville pour Munich

43
Gemeint ist der 17. Oktober 1647 (vgl. Ernst an Volmar, [Münster] 1647 Oktober 18;
44
APW II A 6 nr. 257 Beilage 2).
, affin
10
qu’aiant |:la mémoire fraische de ce que nous avions à luy dire il en fist sa
11
relation plus exacte, et qu’il n’eust pas le temps en conférant avec d’autres
12
d’y rien altérer et de se laisser prévenir par quelque mauvais office:|, ce
13
qui n’arrive que trop souvent dans un lieu où il y a tant de personnes
14
toutes portées de différens intérestz.

15
Nous dismes donc au sieur Hernest, c’est le nom dudit député, qu’enco-
16
res que monsieur Salvius fust venu à Munster avec beaucoup de feu et de
17
cholère et qu’il ne parlast au commencement que de guerre et de vengean-
18
ce, nous |:avions faict en sorte néantmoins que si l’intention de monsieur
19
de Bavière estoit telle qu’il l’avoit mandée à la cour, et que luy-mesme
20
nous l’avoit cy-devant

41
20 représentée] laut chiffriertem Text der Druckvorlage; im Klartext unvollständig dechif-
42
friert
: représenté
représentée, il y avoit encore espérance de pouvoir
21
faire bientost la paix dans l’Empire:|, d’autant que nous y avions entière-
22
ment |:disposé nos alliez, pourveu que l’on ne change rien en ce qui a esté
23
accordé aux couronnes:|. Qu’en vain l’on essaieroit de vouloir diminuer
24
leur satisfaction; qu’elles ont assés de forces non seulement pour se con-
25
server les choses promises, mais pour en acquérir encores d’autres. Que
26
Leurs Majestés avoient envoié ordre à monsieur le mareschal de Turenne
27
de repasser le Rhin, et qu’on alloit fortifier l’armée qu’il commande plus
28
qu’elle ne l’a jamais esté. Qu’on ne pouvoit abandonner les alliez ny souf-
29
frir que rien de ce qui a esté accordé fust révoqué en doute. Que nous ne
30
pouvions assés nous estonner de la résolution prise par ledit sieur élec-
31
teur. Que la paix establissoit sa dignité, luy donnoit de nouveaux Estatz
32
et asseuroit de tout point sa grandeur et sa maison, la guerre au contraire
33
mettoit ces choses en péril évident; |:si la maison d’Austriche avoit advan-
34
tage, que personne ne sçavoit mieux que ledit sieur électeur ce qu’il en
35
doit espérer:|; que si la bonne fortune persiste dans le parti qui jusques
36
icy a esté victorieux, que ne doit-il attendre d’un ennemy offensé? Qu’en
37
tout événement le seul profit de la guerre |:seroit pour les Espagnolz,
38
parce que la France fera en ce cas des effortz extraordinaires en Alle-
39
magne, et se tiendra plustost ailleurs sur la deffensive:|. S’il ne voioit point

[p. 616] [scan. 728]


1
que la cour de Madrid faisoit agir l’Empereur selon sa passion et son in-
2
térest et que le dessein |:estoit de perpétuer la guerre, afin qu’arrivant la
3
mort dudit sieur électeur que l’on souhaicte et que l’on se figure estre
4
prochaine, la maison d’Austriche se pust rendre maistresse des Estatz de
5
Bavière, et disposer de ses enfans et de son armée:|? Qu’il pouvoit obvier à
6
tant d’inconvéniens en faisant la paix, et que |:la paix estoit facile puisque
7
les couronnes y estoient très bien disposées si l’Empereur y estoit aussi
8
disposé de son costé:|, à quoy nous estimions que rien ne le pouvoit tant
9
porter que |:les offices pressans dudit sieur électeur:|. Qu’à la vérité le plus
10
court chemin et le plus asseuré moien eust esté de demeurer dans l’obser-
11
vation du traitté d’Ulm, mais qu’après avoir fait cette faute |:ledit sieur
12
électeur devoit au moings travailler à y apporter promptement du remè-
13
de:|.

14
Ledit député respondit que son maistre ne souhaittoit rien tant qu’une
15
prompte conclusion du traitté; qu’il n’entendoit pas qu’il fût rien changé
16
ny diminué en ce qui avoit esté promis aux couronnes; qu’il avoit |:un
17
respect particulier pour celle de France qu’il regardoit comme son princi-
18
pal appuy:|, et qu’il emploieroit tout ce que Dieu luy avoit donné de for-
19
ces pour maintenir et faire observer ce qui a esté arresté à son esgard.

20
Nous sçavons que ledit sieur Hernest n’a pas seulement tesmoigné bonne
21
volonté par les responses qu’il nous a faites, mais que dans l’assemblée des
22
estatz de l’Empire, lorsque l’on y a fait des propositions qui alloient à
23
destruire ou changer ce qui a esté cy-devant accordé, il a dit hautement
24
qu’il avoit des ordres de son maistre tout contraires aux délibérations que
25
l’on y introduisoit. Et sur ce que nous luy fismes plainte que |:l’évesque
26
d’Osnabruk, qui est de la maison dudit sieur électeur, est le plus eschauffé
27
à mettre ces poinctz-là en question:| parmi lesdits estatz, il a respondu
28
sans hésiter que son |:maistre improuvoit la conduite dudit sieur évesque,
29
et qu’il le luy avoit dict de sa part:| jusques à luy déclarer qu’il |:joindra ses
30
forces comme feroient aussi plusieurs princes d’Allemagne contre ceux
31
qui ne voudroient pas la paix aux conditions qui ont esté arrestées:|.

32
Il nous promit de rendre compte bien exact de tout ce que dessus, et nous
33
adjoustasmes |:comme par confiance

42
33 et le] et ergänzt aus der Kopie; fehlt im Klartext der unvollständig chiffrierten Druck-
43
vorlage.
et le prians de ne le faire sçavoir
34
qu’audit sieur électeur, que ne se changeant rien en ce qui a esté cy-devant
35
arresté pour la satisfaction de la France, et le poinct de la Lorraine exclus
36
sur lequel on ne peut jamais admettre aucun tempérament, Leurs Majes-
37
tez recevroient bien volontiers le conseil de monsieur l’électeur sur ce
38
qui reste en différend et se porteront à ce qui sera jugé par luy raisonna-
39
ble:|.

40
Quand nous avons fait raport à monsieur Salvius de ce qui avoit esté |:né-
41
gotié avec ledit député et de ses responses, il a paru fort content:|. Il a dit

[p. 617] [scan. 729]


1
aussy avec satisfaction avoir avis de l’ordre qui a esté donné et envoié de
2
la cour à monsieur de Turenne, et qu’en cella et en toutes autres choses
3
qu’il avoit désiré de nous il ne pouvoit que se louer beaucoup des résolu-
4
tions que l’on a prises.

5
Il est ensuitte parti de Munster |:tesmoignant bonne volonté de finir les
6
affaires:|, et l’on tient que le |:docteur Volmar et la pluspart des députez
7
catholiques de l’Empire doivent aller bientost à Osnabruk:| pour con-
8
clurre avec les Suédois. Nous avons dit au |:député de Bavière qu’il seroit
9
plus utile à la religion catholique et à la prompte conclusion de toutes
10
choses si l’on achevoit premièrement avec nous:|. Nous sommes bien ré-
11
solus aussy de |:tenter par l’entremise des Médiateurs s’il y auroit lieu de
12
le faire:|. Mais pour dire le vray nous en avons |:peu d’espérance et n’ose-
13
rions quasi agir en cela que par des offices secretz, de crainte que les Im-
14
périaux ne s’en servent pour nous brouiller avec nos alliez, et pour les
15
mettre en jalousie et meffiance avec nous:|, de quoy ilz ne sont que trop
16
susceptibles.

17
L’on ne pouvoit |:engager de meilleure façon le sieur Krebz à servir Leurs
18
Majestez:| que celle qui est portée dans le mémoire, puisque ce qui |:luy a
19
esté promis aura effect selon le service qu’il rendra:|, mais nous avons icy
20
divers avis que |:le comte de Gronsfelt n’est point party de la cour avec
21
satisfaction, et qu’il a tesmoigné depuis son retour estre tout à faict par-
22
tisan de l’Empereur, soit:| qu’il soit tel en vérité, ou qu’il soit obligé de le
23
tesmoigner en l’estat présent des affaires.

24
L’avis donné à Sa Majesté que |:les Espagnolz songent à rompre la paix le
25
jour mesme qu’on la signera:| n’est que trop avéré icy par la conduitte des
26
plénipotentiaires de cette couronne. Mais nous ne juge〈o〉ns pas qu’il
27
puisse estre |:utile de le dire aux Médiateurs:|, estant certain que pourveu
28
qu’ilz puissent |:mener le traicté à sa perfection, et qu’il subsiste autant de
29
temps qu’il faudra pour en faire un autre entre le Turc et la république de
30
Venise:|, nous n’estimons pas que d’ailleurs ils se soucient beaucoup |:de
31
ce qui

42
31 en] nicht dechiffriert.
en arrivera:|.

32
L’on n’a pas perdu une seule occasion de dire que la |:lenteur des ministres
33
d’Espagne leur pourroit causer du préjudice et qu’en quelque lieu que les
34
armes de Sa Majesté remportassent advantage on ne le quitteroit jamais:|.
35
Cella néantmoins n’a pas servi à les rendre plus soigneux et plus diligens.
36
Ils s’efforcent tousjours de persuader que nous ne voulons pas la paix, et
37
disent que pour l’empescher l’on fait de nouvelles entreprises. Nous com-
38
mençons à connoistre que |:les Médiateurs prennent quelque intérest à ce
39
qui se passe

43
39 en] nicht dechiffriert.
en Italie, et tesmoignent en estre faschez:|, mais cette considé-
40
ration ne doit pas prévaloir sur celle que |:l’on a d’affoiblir d’autant l’enne-
41
my, et de le porter à une plus prompte conclusion de la paix:|.

[p. 618] [scan. 730]


1
Nous tenons |:la prise de Lens advantageuse:| quoyqu’il ait icy couru
2
quelque bruit qu’on vouloit razer cette place. Mais estant le |:siège d’un
3
des bailliages de l’Artois, la conservation en sera fort utile:|, d’autant qu’il
4
y aura |:peine à se maintenir dans les lieux abandonnez et plus encore dans
5
leurs dépendances:|, veu que l’on nous dispute opiniastrement |:Arleu et
6
Lécluse

30
Arleux und Lécluse, befestigte Plätze in der Gft. Artois (vgl. die Liste der frz. besetzten
31
Plätze in den Span. Ndl.n; APW II B 4 nr. 222 Beilage 1).
:|, comme nous l’avons desjà fait sçavoir

32
Gemeint ist vermutlich nr. 203.
, et encores |:Poligny et
7
Lion-le-Saunier dans la Franche-Comté, et que les Médiateurs et autres
8
ne nous donnent pas raison en cela:|.

9
Ce que nous avons fait avec les Espagnolz pendant cette semaine ne mé-
10
rite quasy pas que nous en donnions advis. Nous avons mis ès mains des
11
Médiateurs jusques au 48 e

29
11 article] laut Kopie statt articles in der Druckvorlage.
article du projet inclusivement , les Espagnolz
12
en ont fait la traduction en leur langue qui nous a esté communiquée

34
Vgl. den span. Entwurf der Art. 23–24, 26–34, 37–39, 42–48 des frz.-span. Friedensver-
35
trags
, [praes. Münster 1647 Oktober 17] (Kopie (span.; s.l. s.d.), ohne Art.zählung: AE ,
36
CP All. 89 fol. 443–447’); vgl. APW III C 1/1, 368 (1647 X 17). – Vgl. ferner den Escrit
37
des plénipotentiaires d’Espagne touchant des places et la ligue en Italie et la place de
38
Casal, praes. Münster 1647 Oktober 13 (Kopie (span.; s.l. s.d.): AE , CP All. 89 fol. 448–
39
448’; Druck (span.): CDI 84, 6f).
;
13
aux choses respectives tout est d’accord, aux importantes tout en difficul-
14
té. Ilz obmettent des clauses entières et mesme des articles. Ils ne veulent
15
pas qu’il soit permis de fortifier en Catalogne durant la trêve. Sur le point
16
du traitté de Querasque ils ont osté la clause qui permet à l’un des deux
17
rois de secourir le prince qui sera troublé sans qu’il soit permis à l’autre
18
de s’engager au parti contraire. Pour le fait de Casal

40
Vgl. den span. Entwurf des Art.s 36 (betr. Casale) des frz.-span. Friedensvertrags, [den frz.
41
Ges. durch die Mediatoren praes. Münster 1647 Oktober 15] (Kopie (span.; s.l. s.d.): AE ,
42
CP All. 89 fol. 448’–449; Datierung laut dem den Mediatoren übergebenen span. Exem-
43
plar Chig. lat. Q III 57, hier Dorsalvermerk, fol. [239’]).
ils persistent à leur
19
premier mot, et nous pour y donner facilité avons réformé l’article en un
20
endroit dont l’on verra cy-joint le changement qui y a esté fait, |:ayant
21
escrit en mesme temps à madame la duchesse de Mantoue pour la
22
supplier d’envoyer ordre à son député conforme à l’intention de Leurs
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Majestez:|.

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Lob Vautortes und Courvals. Es ist wichtig, daß die Wahl des neuen
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Mainzer Kurfürsten in Mainz und nicht an einem anderen Ort erfolgt.
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Eine Kandidatur Reiffenbergs

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Philipp Ludwig von Reiffenberg (gest. 1686), seit 1642 Mainzer Domkapitular; er war ein
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Parteigänger Frk.s ( DBA I 1012, 427; II 1054, 332f; Wild, Reiffenberg).
ist aussichtslos. Wir haben daher Vautorte
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und Courval angewiesen, sich für die Wahl des Fürstbischofs von Würz-
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burg einzusetzen und hierfür bis zu 100.000 Livres zu verwenden. Wir

[p. 619] [scan. 731]


1
wirken dahingehend, daß der Kurfürst von Trier eine dem Fürstbischof
2
von Würzburg gewogene Haltung einnimmt; zugleich lassen wir dem
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Fürstbischof unsere Vorgehensweise mitteilen.


4
Beilagen 1 – 2 zu nr. 214


5
1 Longueville, d’Avaux und Servien an Salvius, [Münster] 1647 Oktober 19. – Kopien: AE ,
6
CP All. 85 fol. 333; AE , CP All. 102 fol. 333–333’.

7
2 Auszugskopie von nr. 202 Beilage 1 (fehlt). – Auszugskopie (frz.; s.l. s.d.), nicht zeitgenös-
8
sisch
: AE , CP All. 97 fol. 78–78’. Druck (it. ÜS; s.l. s.d.): Siri X, 1543.

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