Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
205. Longueville an Mazarin Münster 1647 Oktober 15
Münster 1647 Oktober 15
Ausfertigung: AE , CP All. 85 fol. 322–324 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 102 fol.
281–284.
Aufkündigung der Neutralität durch den Kurfürsten von Bayern wider seine eigenen Inter-
essen. Unterredung mit Salvius: Verweis auf nr. 203; noch kein gesichertes Urteil möglich.
Warten auf militärische Nachrichten aus Italien. Wille der Generalstaaten zum Separatfrie-
den mit Spanien. Keine ernsthafte Verständigungsbereitschaft Spaniens gegenüber Frank-
reich. Neapel: Absichten des Herzogs von Guise; Verwicklung Herzog Karls von Lothringen
wünschenswert. Zu den Nachrichten über einen möglichen Thronverzicht des Königs von
Portugal. Zur französischen Assistenz für Portugal. Salamanca. Lothringen. Umfang der Ab-
tretung der Eroberungen Frankreichs. Krankheit Monsieurs. Militaria. Tod Gassions.
Je suis entièrement dans les sentimens contenus au mémoire du Roy tou-
chant |:la rupture de monsieur de Bavière, et ne comprens pas comme il a
pris cette résolution, qui est si contraire à ses intérestz, et qui produit des
effectz si opposez à ses intentions:|.
Nous avons veu monsieur Salvius qui est icy depuis hyer . Nous rendons
compte par nostre dépesche des discours que nous avons eus ensemble,
|:mais pour y asseoir un jugement certain il est besoing de s’expliquer
davantage avec luy et de cognoistre s’il sera dans les mesmes sentimens
après les conférences qu’il aura eues avec Volmar. C’est ce qui m’empes-
che présentement de vous en rendre un compte plus exact:|.
J’ay grande impatience de sçavoir les succès des armées d’Italie; ilz ayde-
ront bien à faire la paix s’ilz donnent appréhention de quelque conqueste
considérable.
|:Monsieur de La Thuillerye nous mande
les Provinces ont d’achever leur traicté à quelque prix que ce soit luy fait
craindre qu’ilz ne le concluent sans la France, nonobstant toutes les pro-
testations qu’ilz luy renouvellent tous les jours du contraire. Nous avons
icy la mesme appréhension, voyans tous leurs poinctz adjustez, et que les
difficultez qui restent consistent en la seule expression, et non en l’essence
de la chose, dans laquelle Messieurs les Estatz ont un plain et entier con-
tentement:|.
Pour nostre négociation on y advance tousjours quelque chose, mais je
n’en espère pas beaucoup, puisqu’il se void clairement que les Espagnolz
gardent pour la fin des moyens infaillibles de pouvoir rompre. Cependant
ilz se servent de tout ce qui peut allonger et font leur possible pour em-
pescher qu’on ne croye que ce soit leur intention.
|:Monsieur de Guise monstre sa générosité à entrer dans toutes les pro-
positions qui luy sont faictes dans les affaires de Naples, jugeant bien que
ce n’est pas à luy d’en considérer la solidité ny l’événement. Je voudrois
qu’il fust aussi aisé de faire prendre à monsieur de Lorraine de pareilz
desseings pour la couronne de Sicile, voyant si peu de moyens de rentrer
en ce qu’il a perdu:|.
C’est une chose bien fascheuse que |:le roy de Portugal prenne les pensées
qu’il vous plaist me mander, estant impossible qu’elles n’en donnent bien
d’autres à ses sujetz. Nous rasseurons les ambassadeurs qu’il a icy qui ont
esté espouvantez dans la proposition du nombre d’hommes que Leurs
Majestez ont voulu s’obliger de leur donner. Nous leur avons expliqué
qu’on s’obligeoit tousjours au moins qu’on pouvoit, mais que le Roy ne
s’engageroit pas à les assister, et n’en auroit pas voulu faire une condition
capable de rompre le traicté, s’il n’avoit intention de la rendre proportion-
née au besoing. Cela les a satisfaictz et nous les avons priés de faire
conoistre à leur maistre comme pour le faict du Portugal la France avoit
arresté jusqu’icy le traicté et que cela seul le rendoit non seulement incer-
tain, mais en ostoit presque toutes espérances:|.
Pour ce qu’il vous plaist me mander de Don Miquel de Salamanca, je ne
puis assez m’estonner qu’après tant de preuves que les Espagnolz ont eues
que tous ces mauvais moyens ne leur servent de rien, ilz veuillent les ha-
zarder et faire connoistre par là à la France qu’en traictant la paix ilz ne
l’ont pas dans le cœur. Non seulement la bonté de la Royne vers mon-
sieur du Fargis est louable, estant une personne pleine de bonne intention
et de sincérité, mais elle est judicieuse, parce que cela eust pu faire croire à
ces gens-là qu’on craint de tels discours. A la vérité si on eust pu arrester
Salamanca, je croy qu’il eust esté fort à propos, pour ne leur donner pas
l’asseurance passant soubz la bonne foy de tenter de pareilles choses.
Nous parlerons aux Médiateurs conformément à ce que vous avez agréa-
ble de me mander |:touchant la Lorraine et les conquestz en quelque lieu
qu’elles se fassent; leurs discours nous ont monstré qu’ilz l’entendent se-
lon le sentiment de la cour et d’ailleurs nostre article l’explique fort net-
tement:|.
Beunruhigung über die Krankheit Monsieurs. – Von den Spaniern ver-
breitete militärische Nachrichten aus Flandern. Bedauern des Todes Gas-
sions.