Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
182. d’Avaux an Mazarin Münster 1647 Oktober 1
Münster 1647 Oktober 1
Ausfertigung: AE , CP All. 85 fol. 259–262 = Druckvorlage. Eigenhändiges Konzept: AE ,
CP All. 89 fol. 299–300’. Kopie: AE , CP All. 102 fol. 180–182.
Niederländisch-spanische Verhandlungen: Meierei von ’s-Hertogenbosch; Beilage; unter-
schiedliche Meinungen innerhalb der niederländischen Gesandtschaft. Französisch-spanische
Verhandlungen: Umfang der Abtretungen an Frankreich. Beilage. Bereitstellung der Mittel
zur Kriegführung erforderlich. Haltung des Kurfürsten von Bayern. Keine Übersendung der
Beilage nach Den Haag.
L’escrit cy-joint me fut hier communiqué à onze heures du soir d’autant
que |:le porteur qui est le secrétaire de monsieur Niderhorst craignoit
d’estre veu:|. Je n’ay que le temps de l’envoier à Vostre Eminence, et de
luy donner avis que |:monsieur Brun déclara hier nettement aux ambassa-
deurs de Messieurs les Estatz que le roy d’Espagne n’accordera jamais la
souveraineté spirituelle sur la merrie de Bois-le-Duc:|.
Au sortir de la conférence |:qui finit à cinq heures lesditz ambassadeurs
consultèrent ensemble jusques à huit. Il y eut grande diversité d’avis. Pau,
Knut et quelques autres opinèrent à se relascher, Matenes opina fortement
au contraire et fut soustenu par Niderhorst et Riperda. Enfin les premiers
proposèrent de députer quelques-uns d’entre eux pour aller rendre
compte à Messieurs les Estatz des difficultez qui se trouvent en cette af-
faire :|. A cet |:avis Meinerswick, Pau, Knut, Donia et Klant, à l’autre Ma-
tenes , Niderhorst et Riperda.
Quoyque Pau eust la pluralité des voix, il ne peut néantmoins faire con-
clurre d’autant que l’opinion du moindre nombre est appuiée de l’ordre
donné absolument par toutes les provinces. L’affaire fut remise à une plus
ample délibération.
Le dessein de Pau et Knut est de se faire depputer affin qu’estans à La
Haye ilz puissent agir en sorte:| qu’on se relasche de cette prétention, et
il paroist icy par toute leur conduitte qu’ils sont |:entrez en quelque en-
gagement sur ce sujet avec les plénipotentiaires d’Espagne:|.
Cette affaire est de conséquence, |:car s’ilz vont à La Haye:|, voillà le
traitté de paix retardé pour longtemps, veu mesmes que |:le peuple et les
ministres s’opposeront hautement à leur dessein et feront du bruit dans
les provinces:|.
Les Espagnolz prétendront sans doute d’estre canonisés pour la fermeté
qu’ils apportent où il s’agit de la religion après avoir accordé toutes les
autres choses à Messieurs les Estatz, mais ils font voir en mesme temps
qu’ils préfèrent la véritable aversion qu’ils ont pour la France au respect
qu’ils rendent apparemment à la religion puisque |:monsieur Niderhost
leur a dit luy-mesmes qu’en faisant le traitté avec nous à conditions rai-
sonnables il agiroit de concert avec Pau et Knut pour leur faire avoir con-
tentement . Il a promis la mesme chose à Pau:| qui y a pris goust, mais
Penneranda ne peut se vaincre à l’esgard de la France, et tout ce qu’il
nous propose par les Médiateurs est encores bien loin de compte.
Il veut restraindre les conquestes au territoire des villes et places occup-
pées par les armes du Roy, et c’est pour cette raison que j’ay tiré quelques
lignes en la 3 et 6 me page de l’escrit , n’y aiant nulle apparence que par un
mesme traitté de paix et sur de mesmes différens les Espagnolz vueillent
[!] establir d’autres loix pour la France que pour ses alliés.
Le 3 e article dudit escrit fait aussy pour nous. Et quant aux deux derniers ils
sont à la vérité couchés en meilleurs termes que par cy-devant
Gemeint ist wahrscheinlich die ndl. Proposition zu den ndl.-span. Verhandlungen, Münster
1647 September 12 (s. [ nr. 153 Anm. 3 ] ).
qu ’hier l’on en fut venu là avec Brun, j’ay sceu que les ambassadeurs de
Messieurs les Estatz parlèrent bien froidement des intérestz de la France:|.
Parmi tant d’incertitudes du succès de cette négotiation d’Espagne, et en
l’estat présent des affaires d’Allemagne, qui ne promettent rien moins que
la paix, il semble, Monseigneur, qu’il n’y a point d’autre seureté que de
travailler puissamment aux moiens de soustenir la guerre; quoyqu’à la vé-
rité quand je considère l’aage et les intérestz de monsieur le duc de Baviè-
res , j’ay peine à comprendre qu’il se soit rengagé comme il a fait sans en
avoir veu une p[r]ompte et asseurée issue, qui ne sçauroit estre telle que
par la conclusion du traitté de l’Empire.
|:L’escrit cy-joint ne sera point envoyé à La Haye par les ambassadeurs de
Messieurs les Estatz, qui se contentèrent de nous en faire lecture avans-
hier . C’est pourquoy monsieur de Niderhorst recommande instamment
qu’il ne soit pas veu:|.
1 AE , CP All. 85 fol. 236–241: Replik der niederländischen Gesandten auf die spanische
Responsion vom 22. September 1647
Vgl. die span. Responsion auf die ndl. Proposition vom 12. September 1647, Münster 1647
September 22 (Kopie (frz.): AE , CP All. 89 fol. 236–239. Druck: Aitzema , Vreede- Han-
deling , 401–404 (frz.); Aitzema , Vreede-Handeling (1653), 240ff (ndl.); Aitzema , Historia
Pacis, 589ff (lat. ÜS); (span.) CDI 83, 497–500).
Kopien (frz.): AE , CP All. 89 fol. 418–423
zema , Vreede-Handeling, 404–412 (ndl.); Aitzema , Vreede-Handeling (1653), 242–246
(ndl.); Aitzema , Historia Pacis, 592–596 (lat. ÜS); Siri X, 966–972 (it. ÜS); CDI 83,
515–522 (span. ÜS).