Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
167. Longueville an Mazarin Münster 1647 September 23
Münster 1647 September 23
Ausfertigung: AE , CP All. 85 fol. 218–219’ = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 102 fol.
151–152’.
Bemühungen Contarinis zur Verhinderung eines niederländisch-spanischen Separatvertrags.
Französisch-spanische Verhandlungen: 20 Artikel vereinbart; spanische Verhandlungsver-
zögerung . Fehlender kaiserlicher Friedenswille und kaiserliche Verhandlungstaktik gegen-
über den Reichsständen, Schweden und Frankreich. Schwedischer Friedenswille. Neigung
der katholischen Reichsstände zur Parteinahme für den Kaiser, nicht jedoch der protestanti-
schen Reichsstände. Haltung der Kurfürsten von Sachsen und Brandenburg. Große Bedeu-
tung der zukünftigen Haltung des Kurfürsten von Bayern. Komplimente; Hoffnung auf
Frieden oder auf eine erfolgreiche Fortsetzung des Krieges.
Je vous ay desjà fait sçavoir combien |:monsieur Contarini travailloit au-
près des Holandois pour les dissuader d’un traicté particulier, comme il y
recognoist le préjudice de la République, il n’oublie rien ny pour l’ empes-
cher ny pour porter les Espagnolz d’avancer avec nous:|.
Nous envoyons les vingt articles qui sont comme adjustez
de passer aux autres les Espagnolz se sont advisez après les avoir arrestez
avec nous en françois de dire qu’ilz les veullent mettre en espagnol. |:Tout
cela va à gaigner temps. Les Holandois croyent aussi bien que nous que
ilz attendent des ordres d’Espagne:|.
Nous avons fort exactement considéré le contenu du mémoire du Roy et
tout ce qui y est si prudemment remarqué dont nous nous servirons dans le
temps où nous en aurons le moyen, estant certain que |:dans celuy-cy il ne
se void aucune disposition aux Impériaux de travailler à la paix, ilz laissent
au contraire contester aux estatz de l’Empire catholiques pour les gaigner
beaucoup de choses que Trautmensdorf avoit accordées aux Suédois et aux
protestans, et pour nous ilz mettent encore en contestation les fiefz dans
l’estendue des diocèses, la protection des dix villes impériales, le droict de
l’évesque de Strasbourg sur le landgraviat de la Basse-Alsace
Das Hst. Straßburg war die wichtigste territoriale Herrschaft im Unterelsaß; der Fbf.
führte den Titel eines Lgf.en des Unterelsaß und besaß damit das Recht der Belehnung
von Vasallen, die mit ehedem landgräflichem Gut ausgestattet waren, sowie seit 1530 das
Recht der Einberufung und Leitung der unterelsässischen Landtage ( Overmann , 88f, 108–
111; Repgen , Zusammenhang, 645; Tischer , Diplomatie, 205; vgl. ferner Meiern IV,
718–723 ). Fbf. von Straßburg war zum damaligen Zeitpunkt Ehg. Leopold Wilhelm (s.
[ nr. 22 Anm. 21 ] ).
de l’Empereur au roy d’Espagne et mesme au duc Charles. Les Impériaux
font mettre ces choses en délibération dans les estatz de l’Empire pour en
augmenter les difficultez, et toutes les facilitez que nous apporterions pré-
sentement ne produiroient que de nouvelles prétentions contre nous.
Les Suédois semblent par ce qu’ilz ont dict à monsieur Servien bien dis-
posez à la paix, et recognoissent tous les accidens contenus au mémoire
de sorte que les Impériaux seulz en sont crus esloignez:|.
Nous apportons tous nos soings pour faire voir les bonnes intentions de
la France et que le retardement de la paix de l’Empire ne peut estre im-
puté qu’aux Espagnolz.
|:Les catholiques à la vérité ont disposition à se joindre à l’Empereur.
Mais pour les protestans il n’en paroist aucune. Les électeurs de Saxe et
de Brandebourg pourroient y estre portez parce qu’ilz souffrent de la
Suède. Mais l’un et l’autre craindront de l’offenser voyans la France dans
les mesmes intérestz.
Ce que fera le duc de Bavière donnera un grand coup. C’est ce qui retient
les Impériaux de parler, et qui est aussi fort considéré des Espagnolz. S’il
se déclare pour l’Empereur, les places et pays que le Roy possède dans
l’Empire et le besoing de maintenir les Suédois nécessiteront d’envoyer
une armée en Allemagne sans quoy la paix ne s’y peut pas espérer.
Si les Impériaux sont une fois hors de cette espérance, j’estime qu’alors on
pourra faire le traicté de l’Empire, les craintes estans partagées entre les
Impériaux et les Suédois. Mais quand l’un d’eux void apparence d’avoir le
dessus, les uns et les autres se mettent hors de toutes conditions raison-
nables :|.
J’ay grande joye de ce que le bon estat où vous avez mis les affaires
donne juste sujet d’en espérer la paix ou une heureuse continuation de
guerre. Nous n’obmettrons rien de deçà pour suyvre ce qui nous est
ordonné et pour travailler en l’un et en l’autre traicté selon les ordres
que nous recevons, ce me sera une sattisfaction extresme si ce peut estre
utilement […].