Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
159. La Court an Longueville, d’Avaux und Servien [Osnabrück] 1647 September [19]
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[Osnabrück] 1647 September [19]
Kopie: AE , CP All. 89 fol. 170–172 = Druckvorlage.
Zu den Beratungen der protestantischen Reichsstände bezüglich der Drei Bistümer vom 17.
August und 18. September 1647. Beilage [1]; Unbeständigkeit der reichsständischen Resolu-
tionen . Beilage 2. Unterredung mit Salvius bezüglich einer möglichen Reise Volmars nach
Osnabrück. Schwedisch-kurbayerische Beziehungen.
Il auroit esté à souhaitter que j’eusse esté plus tost adverty de la commu-
nication qui a esté faitte icy aux estatz de l’Empire de la question qui
regarde les fiefs qui se treuvent dans les Trois-Eveschez
Vgl. [ nr. 133 Anm. 14 ] und [ nr. 156 Anm. 9 ] .
apporter quelque remède et faire mes remonstrances du préjudice que
cette résolution pourroit apporter à la cause publicque et du tort qu’ilz
faisoient à Leurs Majestez de ne considérer pas la justice de leur cause
dans une affaire qui avoit esté volontairement cédée par l’Empereur.
Mais la délibération a esté du 8 e aoust
Gemeint ist vermutlich der 17. August 1647; vgl. [ nr. 133 Anm. 14 ] .
vien , lequel n’en a point esté adverty non plus que moy, quoiqu’il ayt veu
quelques députez et parlé avec eux de cette mesm〈e〉 afaire, qui n’ont osé
se descouvrir pour éviter le reproche que mérite cette mescognoissance et
[je] ne veois pas aujourd’huy que les simples plaintes soient capables
d’empescher qu’ils ne donnent leur résolution dernière. Je n’ay pas laissé
de les veoir pour leur remonstrer que c’est peu se souvenir des obligations
passées du restablissement de leur liberté et de leur religion dont ils estoient
redevables aux armes seules et despenses extraordinaires qui avoient
esté employées pour leur manutention par la France, que de favoriser la
cause des ennemis dans la première occasion et de donner un advis con-
traire aux intentions du Roy dans une affaire qui avoit esté accordée par
l’Empereur qui sans réserve avoit cédé au Roy tous les droits qu’il pour-
roit prétendre dans les Trois-Eveschés; que les fiefs qu’ils désiroient
exepter estans dans ces enclaves que l’on avoit juste sujet de se plaindre
qu’ils fussent exemptz soubz prétexte que ce sont fiefs immédiatz qui dé-
pendent de l’Empire, comme sy on prétendoit rendre leur condition plus
mauvaise pour relever de la couronne de France, qui leur promettroit de
jouir des mesmes droitz et des mesmes privilèges dans leurs terres et leur
donneroit une protection beaucoup plus solide et plus efficace qu’ils
n’avoient eue jusques icy de l’Empereur, qui les avoit voulu ruiner et faire
perdre tous les privilèges dont ils avoient jouy.
Ils me respondirent qu’ils eussent souhaitté que cet affaire n’eût point esté
mise en délibération, mais qu’y estant ils n’avoient pu donner d’autre sen-
timent , qu’il falloit entérer les restes de leur liberté avec quelque honneur
et qu’estans pour les estatz de l’Empire ils ne pouvoient sans abandonner
leur propre consience donner un consentement contr’eux. Je ne vous dits
point les raisons qu’ilz allèguent sur le fond de l’affaire, d’autant que je ne
doute point qu’ils ne vous en ayent entre〈te〉nu, qui sont touttes justes et
grandes, et seroient véritables, s’il estoit question de conserver l’Empire
dans sa première vigueur et liberté; sy les formes n’avoient pas esté violées
dans les choses beaucoup plus sacrées, soit pour contenter la couronne de
Suède ou un autre prince particulier; si l’on n’avoit pas sécularisé des ar-
cheveschez , donné aux protestans des éveschez qui estoient catholiques,
bref si pour favoriser la maison d’Austriche et l’Empereur l’on n’avoit pas
rendu un royaume héréditaire qui avoit esté jusqu’icy électif et sy touttes
ces choses extraordinaires contre la justice et la raison n’avoien〈t〉 esté
accordées pour le bien et l’amour de la paix.
Sy Vostre Altesse et Voz Excellences désirent, je leurs envoyeray des ex-
traitz de touttes leurs raisons desquelles on pourroit composer un volume.
Présentement je leur envoye un extrait fait à la haste, des choses sur les-
quelles ils délibérèrent hyer où vous verrez que ceux de Mayence, qui ont
la direction et proposent tout ce que bon leur semble, avoient adj ousté la
délibération du 27 e
tée . Pour les deux autres
Gemeint sind die Zessionsbestimmungen hinsichtlich der reichsständischen Lehen im Be-
zirk der Drei Bistümer (vgl. auch [ nr. 1 Anm. 17 ] ) und die Beschwerde der Dekapolis über
die elsässischen Zessionsbestimmungen (vgl. auch [ nr. 89 Anm. 3 ] ).
cette délibération dernière n’ayant esté que pour la forme. Vostre Altesse et
Voz Excellences m’ordonneront ce qu’elles désirent que je fasse ensuitte.
Pour moy vous me permettrez de vous dire que je ne fais pas grand
compte des résolutions des estatz de l’Empire, que l’on fait changer tous
les jours et si leur consentement est nécessaire pour ces deux articles,
j’estime qu’ils n’y tiendront point quand il n’y aura que cella qui puisse
retarder la paix. Je vous suplie seulement de croire que je n’ay rien oublié
et que je porteray les intérests de Leurs Majestez avec la vigueur et la
fermeté nécessaire. J’attendray vos ordres.
Je vous envoye aussi un extrait de ce qui s’est passé dans la retraitte de
l’armée de Suède, qui fait espérer par ce bon commancement que le ma-
reschal Vrangel pourroit joindre son secours sans perte.
J’ay veu monsieur Salvius qui ne pense plus faire venir icy monsieur Vol-
mar et m’a dit les mesmes choses que vous m’avés fait l’honneur de me
mander qu’il ne viendra point qu’il n’ayt receu les derniers ordres du
comte de Trautmansdorff.
Pour monsieur de Bavières touttes leurs deffiances ont cessé, ayant appris
ce qu’il a fait pour la subsistence de leur armée et j’ai veu une lettre de
monsieur Vrangel qui tesmoigne luy avoir obligation et recommande à
messieurs les ambassadeurs de Suède les intérestz de ce prince, si bien
qu’il sera aysé d’obtenir d’eux ce qu’il voudra.
2 Bericht von der Armee Wrangels, Auszug (fehlt).