Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
137. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville, d’Avaux und Servien Paris 1647 September 6
Paris 1647 September 6
Kopien: AE , CP All. 89 fol. 87–90’ = Druckvorlage; AE , CP All. 102 fol. 60–62; Ass.Nat.
273 fol. 452–454’. Konzept: AE , CP All. 85 fol. 154–156.
Freude über die positiven Auswirkungen der verkündeten Abreise absichten Longuevilles;
Hoffnung auf größere spanische Verhandlungsbereitschaft und niederländische Unterstüt-
zung. Klage über fehlendes militärisches Engagement der Generalstaaten in diesem Jahr.
Schwedische Friedensbereitschaft; Aussicht auf moderatere Forderungen bezüglich der
schwedischen Militärsatisfaktion und auf einen baldigen Friedensschluß. Militaria. Entschei-
dung des Kurfürsten von Köln zur Aufkündigung des Ulmer Waffenstillstands; diesbezügli-
che Stellungnahme Krebs’. Übersendung der Wechselbriefe zur Zahlung der französischen
Subsidien an Schweden. Prinz Eduard von Bragança. Militaria aus Flandern und Katalo-
nien. Lage in Neapel.
La dernière despêche de Messieurs les Plénipotentiaires qui est du 26 e du
passé n’est qu’une response à celle du Roy du 16 e et ainsi elle ne fournit
pas matière d’y faire grande réplique.
On a esté bien aise d’apprendre que la déclaration du départ de monsieur
le duc de Longueville ait réveillé les Espagnolz de leur assoupissement. Ils
auront sans doute jugé de là que nous ne sommes pas si pressés et n’avons
pas tant de besoin de la paix qu’ils se l’estoient persuadés, et particulière-
ment Penneranda plus par son humeur mélancolique que par aucune
bonne raison, il s’estoit fait grand seigneur en son païs à peu de frais bas-
tissant de beaux chasteaux en Espagne , mais comme ils n’estoient sous-
tenus d’aucun fondement solide, il n’a fallu qu’un petit souffle de vent
pour les mettre à terre, et peut-estre qu’il aura maintenant la bonté de
s’abaisser jusques à daigner traitter avec cette couronne.
On s’est aussy resjoui extrêmement d’apprendre le soin où se sont mis
Messieurs les Estatz sur la nouvelle du départ dudit sieur duc de Longue-
ville, aiant envoié ordre à ce que mande le sieur de La Thuillerie
magistratz de Wesel et de Dordrec de le supplier et conjurer de leur
part de rebrousser chemin pour aller essaier de mettre la dernière main à
la paix. C’est une marque que le corps de l’Estat au moins a envie de faire
son devoir et qu’il y a lieu de s’en promettre quelque chose de bon si les
ministres dont ils se servent pour l’assemblée veullent aller droit et leur
rendre compte fidèlement de quel pied chacun marchera pour l’avance-
ment de la paix.
On estime qu’il y aura moien de les rendre plus traittables et leurs supé-
rieurs aussy à présent qu’ilz auront veu que pour avoir cessé de nous as-
sister dans la guerre les Espagnolz ne nous ont pas englouti. On ne veut
pas croire leur république capable d’une ingratitude si monstrueuse que
de joindre jamais ses armes à l’Espagne contre la France, mais hors de
cette déclaration dernière ilz ont fait cette année tout ce qui se pouvoit
de pis contre nous, car ils ne se sont pas contentés de ne mettre point en
campagne, mais ils en ont donné aux ennemis de telles asseurances qu’ilz
ont tiré presque jusqu’au dernier homme de toutes les places des Païs-Bas
qui ne nous sont pas frontières, la plus importante et la mieux garnie de
toutes celles-là n’aiant pas aujourd’huy trente hommes de garnison.
On apprend de Suède que la reine persiste tousjours à vouloir la paix et
que tous ses ministres tesmoignent à l’envy l’un de l’autre la désirer, au-
cun ne voulant attirer sur soy le blasme et la haine du retardement, en-
suitte de quoy on nous asseure qu’ilz apporteront une modération nota-
ble à la prétention qu’ilz avoient mise en avant pour la satisfaction de la
milice, de sorte qu’il y a grande apparence que la paix de l’Empire pourra
bientost se conclurre, et on croit mesmes qu’elle ira bien viste quelque
aversion qu’y eussent les plénipotentiaires de Suède pour peu qu’ils voient
que le traitté d’Espagne s’avance et qu’il peût estre achevé avant l’autre.
Wir sind sehr darauf bedacht, die Armee im Reich wiederherzustellen.
Was unsere Streitkräfte in Flandern betrifft, werden Sie unserer letzten
Depesche entnommen haben, daß wir sie nicht vernachlässigt haben.
L’électeur de Coulogne a escrit à Leurs Majestés
Vgl. [nr. 133 Anm. 4] .
résolution qu’il dit avoir esté obligé de faire pour l’inexécution à son es-
gard de tout ce qui luy avoit esté promis par le traitté d’Ulm. On luy
respond en désapprouvant son action, et on en a fait de grandes plaintes
au sieur Krebs qui la blasme fort, et asseure que monsieur de Bavières n’y
a point eu de part, mais il adjouste en mesme temps qu’il est certain que
ledit électeur de Coulogne estoit plus mal traitté depuis la suspension que
s’il eût esté en guerre ouverte, puisqu’au lieu de modérer les contributions
des Hessiens comme il avoit esté arresté, ils les avoient augmentées nota-
blement, et on ne parloit point de luy rendre aucune de ses places qu’on
assiégeoit et prenoit tous les jours quoyque le traitté d’Ulm porte que
toutes celles dont on pourroit chasser les Impériaux luy seroient aussytost
remises entre les mains
Vgl. Art. 12 (schwed.-kurbay. Instrument) des Ulmer Waffenstillstands vom 14. März
1647 (s. [nr. 7 Anm. 14] ; vgl. Immler, Kurfürst, 452).
Messieurs les Plénipotentiaires auront receu par le sieur de Monbas les
lettres de change pour le subside de Suède; ainsi c’est une affaire achevée
dont il n’eschet plus de parler que pour faire tousjours valoir aux Suédois
ce que nous y avons fait.
On a receu ces jours-cy un billet escrit de la citadelle de Milan par Dom
Edouard touchant les intérestz de Portugal. On l’a trouvé très sensé et qui
fait connoistre que si ce prince estoit auprès de son frère , ses affaires en
seroient mieux, et on y prendroit des résolutions plus prudentes et plus
vigoureuses; ce qui nous doit servir d’un nouveau motif pour nous obliger
non seulement à travailler de tout nostre pouvoir à sa liberté, mais autant
que faire se pourra à l’affranchir de l’obligation que les Espagnolz vou-
droient luy imposer de n’aller point en Portugal.
Nachrichten über die positive Entwicklung der militärischen Lage in Flan-
dern und Katalonien. – Die Lage in Neapel ist unverändert; bei fortschrei-
tendem Zwist zwischen Adel und Volk werden wir daraus Nutzen ziehen
können, da eine der Parteien unsere Unterstützung nötig haben wird.