Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
133. Memorandum Serviens für Lionne [Münster] 1647 September 3
[Münster] 1647 September 3
Konzept, größtenteils eigenhändig: AE , CP All. 102 fol. 36–39’, AE , CP All. 101 fol.
252–255, 256–257 = Druckvorlage. Kopie: AE , CP All. 102 fol. 40–50.
Befürchtung einer bevorstehenden Aufkündigung des Ulmer Waffenstillstands durch den
Kurfürsten von Bayern; Rolle Wartenbergs; Versäumnisse auf beiden Seiten; Rolle Spaniens;
Verweigerung der Vertragsratifikation gegenüber Schweden durch den Kurfürsten von Bay-
ern; Beschwerden Haslangs. Reise nach Osnabrück geplant. Kein Vorgehen des Kurfürsten
von Bayern gegen den Kaiser zu erwarten.
Notwendigkeit, die französische Armee im Reich zu verstärken. Fehlende Korrespondenz-
bereitschaft Turennes. Betonung der großen Bedeutung der Wiederherstellung seiner Armee.
Zur Zeit Vorgehen gegen den Kaiser im Reich mittels einer starken Armee im Verbund mit
den Alliierten einem ohne nennenswerte Unterstützung geführten Krieg gegen Spanien vor-
zuziehen. Haltung des Kurfürsten von Bayern.
Wiederaufnahme der Verhandlungen mit Spanien mittels der Mediatoren; Verweis auf nr.
130; Parteinahme der Mediatoren für Frankreich. Vorgehen gegen die von den Kaiserlichen
veranlaßten Beratungen der Reichsstände über die französische Satisfaktion und die Inter-
essen Herzog Karls von Lothringen. Reise nach Osnabrück geplant; diesbezügliche Be-
schwerden d’Avaux’. Gesandtschaften zu den Kurfürsten von Köln und Brandenburg.
Erkundigungen über einen Informanten. Unterredung Nederhorsts mit Contarini: Betonung
der Kurzlebigkeit eines niederländisch-spanischen Vertrags durch Nederhorst. Unterrichtung
der Mediatoren über die Aussagen des Sekretärs Salamancas. Saint-Ybal. Schiffskauf in Hol-
land. Bistum Angers. Rekommandation der Interessen Brassets. Unterredung mit Haslang:
Versicherung der Geneigtheit Mazarins gegenüber dem Kurfürsten von Bayern. Förderung
der Interessen Longuevilles durch Lionne. Pfründe für de La Torre.
Les Espagnolz publient que le comte de Groensfeld est parti de la cour
mal satisfait. Il faut noter qu’ilz ont tousjours creu avoir quelque crédit
sur ce comte. Ilz fondent là-dessus une espérance que le duc de Bavière
rompra bientost la neutralité et s’attendent que la résolution de l’électeur
de Coloigne en attirera une semblable de son frère. Je croy mesme que
ceux qui n’ont peu jusqu’icy venir à bout du duc de Bavière pour luy faire
changer de dessein ont enfin treuvé ce moien de l’y engager par l’intérest
de son frère.
En effect il y a très grand subjet de l’apréhender, ce prince ayant cherché
dez que le traité d’Ulm a esté conclud les moyens de ne l’exéquuter pas.
Les demandes qu’il a fait faire à la cour de nouveaux quartiers, des places
de Virtemberg, de la garnison d’Ausbourg et autres choses semblables
ont esté aparemment des subjetz qu’il a cherché ou de faire changer les
conditions du traité en sa faveur ou de le pouvoir rompre si on les refu-
soit, qui est une estrange manière de procéder.
Quelque prætexte que cherchent luy et son frère pour couvrir le dessein
qu’ils ont depuis quelque temps de rompre la neutralité, le véritable subjet
est la recherche qui leur a esté faite par tous les estats catholiques excitez
par l’évesque d’Osnabruc, lequel désespéré de perdre ses éveschez par le
traité voudroit que tout retumbast en confusion (il n’y a pas danger de
toucher cette considération aux députés de monsieur de Bavière parce
qu’il n’ayme point ledit évesque). Le but des uns et des autres est de res-
tablir la ligue catholique dont ilz espèrent d’estre les chefz ou les direc-
teurs, et les Espagnols se meslent là-dedans faisant des offres à leur acous-
tumée. L’on ne peut pas nier que les Suédois et les Hessiens n’ayent
fourni quelque subjet de cette résolution, mais certainement il y a de la
faute de tous costez et il a paru dez la conclusion du traité d’Ulms qu’il
n’y avoit point de part ny d’autre syncère intention de l’exéquuter. Ma-
dame la Lantgrave a refusé sa ratification qui devoit estre donnée dans
deux mois
Vgl. Art. 22 (frz.-kurbay. Instrument) bzw. Art. 20 (schwed.-kurbay. Instrument) des Ul-
mer Waffenstillstands vom 14. März 1647 (s. [nr. 7 Anm. 14] ; vgl. Immler, Kurfürst, 450,
453).
sur la modération des contributions
Vgl. [nr. 22 Anm. 28] .
eu bonne intention et qu’il nous en eust fait plainte au lieu de rompre,
nous aurions travaillé à faire exéquuter le traité par nos alliez et à luy
procurer tout le contentement possible.
Ce qui est de pyre est qu’on nous asseure que les Espagnols sont jointz à
ce dessein, qu’ilz ont donné des sommes d’argent considérables à l’éves-
que d’Osnabruc qui fait des levées, et que pour obliger l’électeur de Co-
loigne ilz doivent rompre la neutralité avec Madame la Lantgrave. C’est
pour cela que ledit eslecteur offre à Leurs Majestez dans la lettre qu’il leur
a escrite
leurs alliez, comme les Espagnolz l’ont observé jusque icy avec Madame
la Lantgrave bien qu’ilz soient en guerre contre nous, comme s’il n’y avoit
pas une très grande disparité veu que lesdits Espagnols peuvent bien de-
meurer neutres avec ceux qui font la guerre dans l’Empyre, mais nous
n’avons pas la mesme liberté parce que nous sommes parties dans cette
mesme guerre et par conséquent contraintz de prendre part dans les inté-
rests de ceux qui la soutiennent avec nous.
Quelques lettres de Ratisbonne portent que monsieur de Bavière fait
desjà remuer ses troupes pour les assembler. Lorsque monsieur Vrangel
luy a envoyé la ratification de la couronne de Suède qu’il attendoit avec
tant d’impatience, il a refusé la sienne et rempli la réponse qu’il a faite à
Vrangel de plusieurs plaintes qui sont les avant-coureurs d’une rupture.
Son ambassadeur qui estoit icy en estant party pour l’aller retreuver nous
a fait des discours qui découv〈rent〉 en quelque façon le dessein de son
maistre. Il luy a échappé dans la colère qu’il estoit impossible que la Ba-
vière menast plus longtems l’armée; qu’il falloit bien qu’elle cherchast des
quartiers pour subsister; qu’on devoit plustost résoudre les affaires avec
son maistre. Et tout cela au temps que nous luy avons délivré le traité de
l’affaire palatine signé des Suédois et de nous aux termes qu’il l’avoit dé-
si〈ré〉 et que la bienséance l’obligeoit plustost de nous remercier de la
part de son maistre que nous parler des p〈ræ〉textes qu’il cherche pour
rompre un traité solenèlement fait.
Je m’en va[i]s à Osnabruc pour faire cognoistre aux Suédois que les ja-
lousies qu’ils prennent trop légèrement et les doutes qu’ilz ont en certai-
nes choses ruynent l’affaire générale et font souvent perdre de belles oca-
sions affin qu’ilz consentent que la France traite avec Bavière pour la tenir
en devoir s’il est possible. Je me promets dans la conju[n]cture présente
d’obtenir leur consentement, mais avec tout cela vous aurez bien de la
peyne de conserver Bavière. Il est à craindre que non seulement vous
n’obteniez pas des conditions avantageuses pour la France, mais qu’il ne
vous en demande d’impossibles. Son ambassadeur nous a franchement
avoué que son maistre ne pourroit jamais rien faire contre l’Empereur
quoy qu’il arrivast et que quand il en auroit l’intention, il ne pourroit
pas s’asseurer de ses troupes pour un tel dessein. Je croy mesme qu’on y
pour〈oit〉 adjouster qu’il ne pouroit pas s’asseurer de ses propres subjetz.
Cela fait voir ce qu’on peut espérer de ce prince puisque tous nos diffé-
rends en Allemagne ne sont qu’avec l’Empereur et que tous les maux que
nous avons à craindre ne peuvent venir que de sa maison contre laquelle
monsieur de Bavière ne peut jamais se déclarer.
Le remède à tout cela est de rendre si l’on peut l’armée du Roy en Alle-
magne plus forte qu’elle n’a encor esté, car certainement on a comencé de
nous y mespriser depuis l’accident qui est arivé à monsieur de Turenne. Je
croy mesme qu’il importe de bien justifier ce qui a esté fait contre les
mut〈inés〉, car encor que leur révolte soit sans excuse, le procédé qu’on
a tenu avec eux ne laisse pas de nous décréditer parmy les Alleman〈ds〉.
Il seroit à désirer que monsieur de Turene escrivist plus souvent qu’il ne
fait, on demeure quelquefois six mois sans recevoir de ses lettres. Madame
la Lantgrave a dit à quelqu’un qu’elle est contrainte de rompre commerce
avec luy parce qu’à dix lettres elle ne recevoit pas une réponse. Les gran-
des affaires ne peuvent pas estre conduites sans peyne et sans communi-
quer souvent avec les intéressez. On avoit pris à tasche dans l’armée de
monsieur de Turene de ruyner toutes les nouvelles troupes pour ne con-
sidérer et conserver que le corps des Vaimariens, enfin monsieur de Tu-
rene en a esté puni. Au nom de Dieu, faites souvent resouvenir Son Emi-
nence que le plus grand intérest de la France aujourd’huy est de restablir
promptement cette armée que l’on poura désormais faire agir soubs des
conditions plus favorables que celles du passé. Les affaires d’Allemagne
donnent certainement le branle à toutes les autres et nous contraindrons
plustost les Espagnols de venir à la raison en taschant de ruyner l’Empe-
reur qu’en leur prenant une place tantost en un lieu tantost en un autre.
L’un de ces deux desseins qui regarde l’Espagne ne se peut exéquuter
qu’avec beaucoup de temps et beaucoup de peyne. Tout doit estre fait
aux dépens de la France et désormais avec ses seules forces, les Hollandois
se voulant retirer de nous et les Portugais ne pouvant estre comptez pour
rien, mais l’autre dessein qui regarde l’Empyre, si l’on y travaille comm’il
faut, peut estre achevé en peu de temps avec facilité, avec peu de despense
et avec les forces de l’Allemagne mesme ou de noz alliez.
Je sçay bien que la religion souffre quelque chose, mais outre que nos
ennemis en font le tier quand il s’agit de nous nuire ou d’avancer leurs
affaires, si les forces du Roy sont considérables dans l’Empyre, nous
pourrons tousjours obliger messieurs les Suédois d’observer exactement
noz confoedérations qui mettent la religion à couvert
Vgl. [nr. 22 Anm. 15] .
quand avec l’aide des protestants nous aurons ruyné la puissance de nos
plus dangereux ennemis qui sont les Autrichiens, nous demeurerons tous-
jours en estat avec le res〈te〉 d’une maison abbatue ou humiliée pour ar-
rester les desseins qu’ils pourroient former au præjudice de la religion et
peut-estre mesm〈e〉 pour les détruire s’ils faisoient trop les déraisonables,
mais présentement si nous voulons conduire deux desseins contraires tout
à la fois, nous ne viendrons à bout ny 〈de〉 l’un ny de l’autre. L’expé-
rience nous faira peut-estre voir bientost qu’il eust esté plus utile de faire
liscentier ses troupes ou une partie au duc de Bavière que de les luy laisser
toutes; quand nous serions asseurez que pendant sa vye il ne deust rien
faire contre nous, on ne sçauroit éviter que aprez sa mort elles ne passent
toutes au service de l’Empereur, desjà il recomence sa vieille chanson,
qu’il veut bien respecter la France et conserver son amitié, mais qu’il ne
peut pas abandoner son frère ny s’empescher d’agir contre les Suédois et
les Hessiens qui l’attaquent.
J’ay treuvé en arrivant icy toute sorte de négotiation aussy interumpue et
aussy morte qu〈e〉 si l’on n’avoit aucune pensée de faire la pai〈x〉. Je
n’avois pas osé vous donner advis de cinc propositions que je fis dès le
lendemain de mon arrivée parce que j’ay un extrême besoin de me mes-
nager et que je cogneus fort bien qu’on les receust d’abord comme une
espèce de censure de n’y avoir pas songé plus tost.
La première fust de reprendre un peu chaudement le traicté avec l’Espa-
gne et d’y intéresser les Médiateurs pour leur procurer l’honneur d’avoir
fait quelque chose avant l’arivée des Hollandois, à quoy nous les treuvas-
mes si disposez qu’ils nous témoignèrent grande obligation de cette pen-
sée que nous fismes semblant d’avoir principalement pour l’amour d’eux.
Nous rendons compte par la dépesche commune de ce qui s’est fait sur
ce subjet. Je diray seulement que si nous n’avons avancé autre chose, nous
avons tellement gaigné les Médiateurs qu’ils parlent, déclament et escri-
vent contre les Espagnolz. Vous pourez sur ma parolle tirer avantage par
delà des facilités que nous avions aportez en cette ren〈contre〉 et faire
avouer au nonce et à l’ambassadeur de Venise qu’on a recogneu bien
clairement à ce coup que les Espagnolz reculent le repos de la chrestienté.
Il y a aparence que 〈leurs〉 confrères d’icy leur 〈en〉 ont donné advis
〈et〉 qu’ils pourront escrire à leu〈rs〉 supérieu〈rs〉 plus hardyment ce
qu’ilz sçauront que ceux de deçà qui ont besoin de demeurer dans quel-
que retenue. Il est si asseuré que les Médiateurs sont aujourd’huy pour
nous que Contarini estant hyer avec Nidrost luy a parlé contre le procédé
des Espagnolz tout de mesme que j’eusse peu faire dont l’autre n’a pas
manqué de doner promptement advis à La Haye en fort bons termes.
La seconde fust d’arrester une délibération
Vgl. die Sitzungen des KFR (Text: APW III A 1/1 nr. 124), des FR Münster (Text später
in: APW III A 2), des FR Osnabrück (Text: Meiern IV, 704–711 ; demnächst auch in:
APW III A 3/4) und des SR Osnabrück (Text: APW III A 6 nr. 113) vom 17. August
1647. – Vgl. ferner L’advis des députez des princes de l’Empire à Munster et à Osnabruc
pour ce qui concerne les demandes des plénipotentiaires de France pour le regard du
duché de Lorraine et de ce qui y est adjoinct, les seigneuries situées seulement quant au
spirituel ès éveschez de Metz, Toul et Verdun et qui n’en relèvent pour le temporel, ains
immédiatement de l’Empire. Et encores pour ce qui regarde les villes impériales de Ha-
guenaw, Colmar, Sélestat et sept autres l’an 1647 au mois d’aoust (Kopien (lat. ÜS) von
der Hand Doulceurs, mit eigh. Korrekturen Godefroys, datiert 1647 August 26: BNF,
Coll. Dupuy 737 fol. 73–78; AN, K 1335 nº [144]; ebd. nº [146]).
faire à nostre insceu par les estats de l’Empyre touchant la satisfaction du
Roy et les intérests du duc Charles
Vgl. Articles proposez par les plénipotentiaires de l’Empereur pour en délibérer par les
députez des princes et autres estats de l’Empire, l’an 1647 le 26 aoust (Kopien (frz.) von
der Hand Doulceurs: BNF, Coll. Dupuy 737 fol. 79–80’; ebd. fol. 81–82’, mit Abwei-
chungen ; ebd. 739 fol. 139–140’; AN, K 1335 nº 145, mit Abweichungen und eigh. Kor-
rekturen Godefroys).
donné advis (qui paroît fort affectionné pour les intérests de la France).
Il n’est pas nécessaire de vous dire ce qui s’y est fait. Grâce à Dieu la
chose a si bien succédé que la résolution d’assister et deffendre le duc
〈Charles〉 qui avoit esté prise a esté changée et entièrement rompue, de
sorte que monsieur d’Osnabruc et quelques autres des principaux de l’as-
semblée à qui j’ay fait plainte de ce qu’on avoit remis cette affaire sur le
tapis m’ont asseuré que cette affaire n’empescheroit pas la paix de l’Em-
pyre.
La trois[ième] fust d’aller l’un de nous à Osnabruc tant pour tenir les
Suédois en bonne humeur sur la proposition qu’ils nous avoient faite de
nous réunir estroitement que pour les engager à nous presser ou du moins
consentir que nous traictions avec Bavière et qu’on luy donne contente-
ment sur quelques points qu’il désire. Il a enfin esté résolu que je ferois
demain ce voyage, encor vous puis-je asseurer que monsieur d’Avaux
s’est plaint à l’un des miens que la résolution en avoit esté prise sans
luy. Il est vray que j’en avois pressé monsieur de Longueville estant seul
avec luy et que j’avois esté contraint de luy faire considérer combien il est
præjudiciable de laisser des affaires de cette importance si longtemps et
d’estre obligé d’en reparler si souvent sans y prendre résolution.
La quatrième fut d’envoyer promptement quelqu’un vers monsieur l’élec-
teur de Coloigne pour le détourner du dessein de rompre la neutralité.
La cinquième d’envoyer aussy vers monsieur l’électeur de Brandebourg
que les Espagnols sollicitent incessemment de se joindre à eux et de leur
donner présentement les troupes qu’il a sur pied. Ces deux dernières pro-
positions n’ont pas encor esté exéquutées. 〈J’en〉 ay reparlé diverses fois,
mais j’ay apréhendé qu’on ne treuvast mauvais 〈si〉 je pressois davantage
icy et qu’on le prist pour une entreprise. Cependant l’électeur de Coloi-
gne s’est déclaré et je ne sçay encor ce que faira celluy de Brandebourg
quelque asseurance que nous donnent ses ministres qu’il ne faira rien qui
déplaise à Leurs Majestés.
Ein Priester aus dem Metzer Umland, vormals Geistlicher in Diensten
Mazarins, informiert mich über Vorgänge in verschiedenen Gesandten-
häusern. Lassen Sie mich wissen, ob sich Mazarin an ihn erinnert und ob
man ihm trauen kann.
Il ne se peut rien voir de plus ferme que la passion que monsieur de Ne-
derost témoigne pour le service de Leu〈rs〉 Majestés. Ayant veu mon-
sieur Contarini en bonne humeur il a pris occasion de luy demander advis
pour sa conduite et s’il croyoit que ce fust un bon moye〈n〉 d’avancer la
paix générale de comencer par 〈un〉 traité particulier entre l’Espagne et
les Provinces-Un〈ies〉. L’autre a répondu franchement contre ce qu’il a
di〈t〉 et escrit autrefois que tant s’en faut que cette voye fust propre pour
avancer la paix générale, que c’estoit le vray moyen de la rompre et qu’il
es〈toit〉 asseuré que si ce traité particulier estoit conclud, Pigneranda par-
tiroit de l’assemblée quinze jours aprez.
Monsieur de Nederost a pris cette ocasion pour dire à Contarini: «Je
ne sçay à quoy pens〈ent〉 les Espagnolz; ceux qui les flattent d’espé-
rance et le〈ur〉 font des promesses de nostre part les trompent, car s’il
y en a quelques-uns aujourd’huy dans le gouvernement qui inclinent à
traiter sans la France, il y en aura d’autres dans un an qui seront d’ad-
vis contraire, veu que le général de nostre république recognoist fort
bien que nous ne devons pas le faire. Soyez asseuré que le traité que
nous fairions aujourd’huy avec l’Espagne de cette sorte ne dureroit pas
un an. Si les Espagnols continuoient à perdre dans la guerre contre la
France seule, ilz auroient mal fait de refuser la paix; si la France avoit
du désavantage, certainement nostre Estat reprendroit les armes contre
l’Espagne.»
Nous nous sommes prævalus sur les menées du faux Raré et en avons fait
le discours à Messieurs les Médiateurs sans toutefois venir à tout le par-
ticulier.
Je n’ay pas manqué de faire sçavoir à monsieur de Longueville la conduite
de Saint-Tibal et combien il seroit utile pour le service du Roy de le reti-
rer du lieu où il est. Monsieur de Longueville me l’a avoué et m’a dit qu’il
luy avoit desjà offert de s’en aller à Neufchastel; certainement ces sortes
d’esprits ne sont pas propres en Hollande.
Wenn man billig die Schiffe erwerben will, die in Holland verkauft wer-
den, muß man die Angelegenheit geheimhalten und darf nicht den An-
schein erwecken, als sei der Ankauf für Frankreich gedacht.
Bitte vermeiden Sie jedwede Aufdringlichkeit gegenüber Mazarin bezüg-
lich der Besetzung des Bistums Angers; sollte Saint-Nicolas eines Tages ein
vorteilhafteres Bistum erlangen, wird man die Überlegung, Angers mei-
nem Bruder zu übertragen, wiederaufnehmen können.
Rekommandation der Interessen Brassets. Ich glaube, daß wir nach dem
Friedensschluß einen Residenten in Brüssel unterhalten sollten und daß er
dafür geeignet ist.
Le baron de Hazelan, ambassadeur de Bavière, estant venu prendre congé
de moy, j’ay pris occasion de luy faire valloir l’inclination que Son Emi-
nence a pour servir son maistre, luy ayant mesme dict que Son Eminence
en avoit tant de désir que nous l’avions supliée d’en sursceoir l’effect pour
quelque temps à cause de la grande jalousie que noz alliez en prenoient
affin de faire les choses sans péril et avec plus de certitude.
Longueville bekundet, daß er sich Ihnen gegenüber in Anbetracht Ihrer
Bemühungen bezüglich seiner Angelegenheiten sehr verpflichtet fühlt. –
Empfehlung der Gewährung einer Pfründe für de La Torre entsprechend
der Rekommandation Chigis.