Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
47. Servien an Mazarin Den Haag 1647 Juli 16
Den Haag 1647 Juli 16
Ausfertigung: AE , CP Holl. 45 fol. 91–94 = Druckvorlage. Eigenhändiges Konzept: AE ,
CP Holl. 42 fol. 61–63.
Verweis auf den Bericht Montbas’. Nachgiebigkeit in den Garantieverhandlungen erforder-
lich. Ängstliche Rücksichtnahme der Niederländer auf ihren angestrebten Friedensschluß mit
Spanien. Zu Pauws Vorschlag eines antischwedischen niederländisch-spanischen Bündnisses.
Hoffnung auf für Frankreich vorteilhafte Resolutionen der Generalstaaten im Falle einer
Verzögerung des Friedensschlusses durch Spanien. Ausarbeitung eines antispanischen Mani-
festes nach Abschluß des Garantievertrags. Klärung der Absichten Ulfeldts angestrebt. Frie-
densschluß im Reich vor dem Abschluß des Friedens mit Spanien eher nachteilig; größere
Sicherheit durch gleichzeitigen Abschluß beider Friedensverträge.
Le gentilhomme que nous dépeschasmes hyer à la cour et dont j’attends
le retour avec grande impatience aura sy amplement rendu compte de
toutes choses à Vostre Eminence qu’il ne me reste aujourd’huy qu’à res-
pondre succinctement à la lettre que Vostre Eminence m’a faict l’honneur
de m’escrire le 6 e de ce mois.
J’ay bien tousjours cru que Vostre Eminence treuveroit plus utile de |:ra-
mener les espritz de ce pays, et leur faire reprendre l’affection qu’ilz ont
eue autresfois pour la France, que de les combattre plus loingtemps pour
obtenir quelques conditions plus advantageuses dans le traicté que nous
avons à faire avec eux:|. S’il paroist dans le monde que nous soyons |:bien
ensemble, et qu’en suite de nostre réunion ilz nous aydent à advancer la
paix comme:| elle avoit cy-devant esté |:proposée
Longueville hatte den ndl. Interpositoren am 25. Januar 1647 einen Gesamtentwurf für
den Friedensvertrag mit Spanien übergeben (s. APW II B 5/1 nr. 86 Beilage 1. – Druck
(frz.): Traicté Et Articles De Paix; Recveil De Tovs Les Traitez, 144–197. – Zu den
handschriftlichen Überlieferungen und den Umständen der Übergabe vgl. APW II B 5/1
[nr. 86 Anm. 7] und nr. 88; Tischer, Diplomatie, 386–390; Braun, Einleitung, CXXX–
CXXXVI); dieser Vertragsentwurf, zu dem bis zum 16. April 1647 Ergänzungen nachge-
reicht worden waren (s. APW II B 5/2 nr. 247 Beilage 1), wurde Textgrundlage der wei-
teren Verhandlungen.
d’estre satisfaictz d’eux dans la conjoncture présente, et le temps:| fournira
les moyens de |:nous garentir quelque jour des conditions injustes qu’ilz
ont voulu exiger en nous forçant d’achepter des choses qu’ilz estoient
obligez par les traictez précédens
Gemeint sind die frz.-ndl. Allianzverträge vom 8. Februar 1635 und vom 1. März 1644;
vgl. auch den frz.-ndl. Subsidienvertrag vom 15. April 1634 (s. [nr. 1 Anm. 32] ).
Après que le traicté de garentie sera signé, je n’obmettray rien pour faire
résouldre icy les |:conditions de celuy qui doit estre fait avec l’Espagne. Si
j’en pouvois venir à bout, nous pourrions dire d’avoir eu gain de cause:|,
et ç’a esté avec grande raison que Vostre Eminence a tousjours insisté à
cet expédient, mais la conjoncture qui estoit favorable pour cela ayant esté
perdue pour les considérations dont Vostre Eminence se peult souvenir, il
sera difficile maintenant de l’obtenir. |:Ces gens-cy ont une si grande ap-
préhention de tout ce qui peut arrester la paix qu’ilz ne s’obligeront ja-
mais à rien formellement qui puisse causer la rupture de leur traicté
Gemeint sind die ndl.-span. Provisional-Art. vom 8. Januar 1647 (s. [nr. 11 Anm. 9] ).
laisément le pourroient-ilz faire pour nous puisque dans leur propres in-
térestz ilz craignent de choquer les Espagnolz par de nouvelles demandes
et on n’a qu’à leur dire que ce sera arrester la négotiation pour les obliger
à se départir de:| tout ce qu’ilz auroient envie d’avoir pour eux-mesmes,
en quoy l’aveuglement des uns est aussy grand que la malice des aultres,
puisque pour arracher des Espagnolz tout ce qu’on vouldroit, il ne faul-
droit que prendre une résolution hardie, et en un mot faire tout le con-
traire de ce que font aujourd’huy Messieurs les Estatz.
La conduicte de Pau a paru sy passionnée dans toutes les propositions
qu’il a faictes, et principalement dans celle de la ligue avec l’Espagne con-
tre la Suède, qu’il s’est extrêmement décrédité, et n’est presque plus con-
sidéré que par ceux qui ont esté corrompuz comme luy. Ayant appris par
une response qui m’a esté faicte de Munster qu’on n’y treuvoit pas à
propos de relever auprès des Suédois l’ouverture qu’il a faicte icy contre
eux, je me suis servy du résident de Suède qui est icy, pour exaggérer ce
mauvais procédé tant à Oznabrug qu’à Stokolm dont j’ay aussy donné
advis à monsieur Chanut
ce qui a fait changer depuis quelque temps la conduicte des ministres de
Suède en nostre endroit:|.
On |:me fait espérer icy que si les Espagnolz pensent à se prévaloir des
succez qui leur sont arrivez pour retarder la conclusion de la paix et faire
difficulté sur les poinctz qu’ilz avoient cy-devant accordez, cet Estat
pourra prendre des résolutions généreuses, et c’est l’espérance qui reste
encore à monsieur le prince d’Orange dont:| je ne doubte point que |:il
ne vinst à bout s’il vouloit prendre une façon de vivre un peu plus réglée,
et avoir plus d’application aux affaires:|.
Aussytost que le traicté de garentie sera conclud icy, je tascheray de tra-
vailler au |:manifeste que:| Vostre Eminence |:me commande de dresser.
Mais:| j’ay encor quelque espérance que nous ne serons pas |:en cette peine
et que la paix se conclurra cette année au moins à la fin de la campagne:|.
J’ay adverty monsieur de La Thuillerie des |:actions et des discours de
l’ambassadeur de Dannemark. Madame la princesse d’Orange ne luy a
pas désadvoué une partye de ce que ledict ambassadeur luy a dict:|. Nous
ne pouvons pas encor bien juger sy c’est imprudence ou malice, mais il est
certain qu’il y a de l’un ou de l’aultre. Je n’ay pas peu m’en esclaircir avec
luy parce qu’il a faict icy fort peu de séjour, et qu’il n’a pas voulu recevoir
des visites, s’en estant excusé au premier compliment que je luy envoyay
faire à son arivée. Nous avons estimé à propos que monsieur de La
Thuillerie luy en escrivist
intentions affin qu’on n’y fasse point de fondement |:s’il est dans le cœur
tel qu’il a paru dans le discours:|.
Je persiste tousjours à croire que nous recevrons plus de préjudice que
d’advantage de |:conclurre la paix de l’Empire avant celle d’Espagne, quel-
que promesse que nous fasse l’Empereur de n’assister point les Espa-
gnolz, on ne peut pas se promettre qu’il les tienne ny que les estatz de
l’Empire qui sont si las de la guerre reprennent les armes contre luy
pour ce sujet:|. Nous aurons beaucoup |:plus de seureté de faire lesdictz
deux traictez ensemble, ce qui sera encor très facile, pourveu que Mes-
sieurs les Estatz veuillent agir ou seulement parler comme il faut:|.
Nous verrons bientost par le train que pourra prendre la négotiation après
que leurs plénipotentiaires et moy serons de retour à Munster, le succès
qu’elle pourra avoir, et alors Vostre Eminence fera prendre à Leurs
Majestez les résolutions avec plus de fondement.