Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
37. Mazarin an Longueville Amiens 1647 Juli 13
Amiens 1647 Juli 13
Kopie (unvollständig): AE , CP All. 101 fol. 95–96’ = Druckvorlage. Konzept: AE , CP All.
84 fol. 185–185’, 188 = Druckvorlage für die in der Kopie nicht überlieferte Passage. Teil-
druck : Mazarin , Lettres II, 450f (als Ausstellungsort: Paris).
Empfangsbestätigung. Bedauern, die Absichten Longuevilles zunächst falsch eingeschätzt zu
haben. Betonung seiner Friedensliebe. Unnachgiebigkeit in den Verhandlungen notwendig.
Schuldzuweisung für den noch nicht zustandegekommenen Friedensschluß an Holland. Per-
sönliche Aussprache mit Longueville im Falle einer zwischenzeitlichen Abreise Peñarandas
vom Kongreß. Verweis auf den Bericht La Croisettes.
Addition: Militaria.
J’ay reçu la lettre dont il vous a plu me favoriser du premier de ce mois, et
ay été très aise de voir qu’en ce dont je m’estois plaint à vous, votre in-
tention ayt été toute autre que je n’avois cru. Je n’ay aucune peine à me le
persuader sur ce que vous m’en assurés, mais vous devés aussy, Monsieur,
avoir la bonté d’excuser le soupçon que j’en ay eu d’abort, puisque je n’ay
pas un don du ciel de pénétrer les cœurs, et que je n’avois pu que me
prendre aux termes de la lettre que vous m’avés écrite.
Je vous prie de tenir toujours pour maxime certaine que je ne souhaite au
monde rien avec tant de passion que la paix, non seulement pour le bien
de la chrétienté et pour l’avantage de la France, pour lesquels je donnerois
sans réserve tout ce que j’ay de bien et de vie, mais encor pour mon inté-
rest et mon repos particulier, et vous êtes trop clairvoyant pour n’en être
pas pleinement persuadé. Il est vray que je l’ay toujours souhaitée glo-
rieuse et sûre pour cette couronne, en quoy vous qui êtes le chef de la
négotiation avés autant d’intérest que moy, mais il ne m’est jamais tombé
dans l’esprit que ne pouvant l’obtenir aux conditions que nous préten-
dions , nous dussions laisser de la faire pour cela. Je suis et seray toujours
de cet avis, et je m’assure que vous ne croirés pas que l’interruption de
nos progrès en soit cause, car s’il y a jamais eu un temps dans lequel il
falût tenir ferme et parler haut, c’est à mon avis celuy-cy, non pas pour
avoir le moyen de se vanger des petits avantages que les enemis ont
remporté sur nous, mais parce que c’est l’unique moyen pour avoir la paix.
Je ne puis pardonner dans mon âme à la méchanceté des ministres de
Messieurs les Estatz, c’est-à-dire à la province de Holande qui a esté
cause de la précipitation avec laquelle furent signés les articles le 8 e de
janvier
Gemeint sind die ndl.-span. Provisional-Art. vom 8. Januar 1647 (s. [ nr. 11 Anm. 9 ] ).
et qu’ils eussent osté toute espérance aux Espagnols de faire rien séparé-
ment d’avec la France, il y auroit quatre ou cinq mois que la chrétienté
seroit en repos, et que j’aurois eu le bien de vous revoir icy, mais n’y
ayant aucun remède pour le passé, il faut travailler sur un autre pié pour
l’avenir.
Je désirerois extrêmement de voir partir Pennarenda de l’assemblée pour
quelque temps (puisqu’aussi bien dans l’humeur qu’il est il n’avancera pas
beaucoup les affaires) afin que sa sortie vous donne un prétexte plausible
de faire une course jusqu’icy, où je puisse vous entretenir seul à seul à
mon plaisir, et vous faire voir le fonds de mon âme pour ce qui vous
regarde, et sur toutes les choses qui se sont passées depuis que je n’ay eu
le bien de vous voir. Je suis bien assuré que vous en demeureriés satisfait,
que tous nuages de part et d’autre seroient entièrement dissipés, et que
vous me croiriés votre serviteur à un plus haut point que vous ne faites.
J’ay entretenu au long le sieur de La Croisette, et me remettans au compte
qu’il vous en rendra […].
Addition à monsieur de Longueville et à monsieur Servien
du 13 e juillet 1647
Gleichzeitiges Vorgehen Gassions gegen La Bassée und Rantzaus gegen
Diksmuide.