Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
24. Mazarin an Servien Amiens 1647 Juli 6
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Amiens 1647 Juli 6
Ausfertigung: AE , CP Holl. 42 fol. 33–34 = Druckvorlage. Konzept: AE , CP Holl. 45 fol.
37–38’.
Zustimmung zur Verhandlungsführung Serviens. Korrektiv erforderlich bezüglich des hol-
ländischen Versuchs, den Garantievertrag an eine Frist zum Abschluß des französisch-spa-
nischen Friedens zu binden. Zur Frage der Inklusion Portugals in einen spanisch- niederlän-
dischen Waffenstillstands- oder Friedensvertrag. Pauws Vorschlag eines niederländisch-spa-
nischen Bündnisses gegen Schweden instrumentalisierbar, um das französisch-schwedische
Bündnis zu festigen. Militaria. Verweis auf nr. 23 Beilage 1. Anregung eines antispanischen
Manifests. Ulfeldt. Stellungnahme erbeten: Friedensschluß im Reich ohne Friedensschluß mit
Spanien? Einbeziehung Wilhelms II. von Oranien in die französisch-spanischen Verhand-
lungen .
Pour response à vostre dépesche du 25 e du passé, je vous diray première-
ment que je trouve que vous avés grande raison de |:travailler plustost à la
réunion des espritz et à les ramener dans de bons sentimens pour cette
couronne qu’à obtenir une condition de plus ou de moins dans le traicté
de garentie:| quand il n’y auroit d’autre considération que celle que vous
remarqués fort judicieusement, qu’il est de la dernière importance |:d’ en-
gager Messieurs les Estatz à nous estre favorables pour obtenir la satisfac-
tion que nous prétendons des Espagnolz dans le traicté général:|.
Quoyque |:la condition que la province de Hollande a voulu faire adjous-
ter sur la garentie que la France seroit obligée de faire la paix:| dans un
certain temps |:soit offensante, et qu’elle en rendist la conclusion plus dif-
ficile sy elle estoit faicte cruement:| comme cela |:parce que les Espagnolz
tiendroient ferme sur tout pendant le délay qui nous auroit esté donné:|
afin de |:porter après Messieurs les Estatz à passer oultre sans nous, elle:|
ne me desplairoit pas |:avec un correctif que vous y pouvez apporter, qui
est que l’on conviendra entre nous et Messieurs les Estatz préallablement
des conditions ausquelles les deux couronnes doivent faire la paix ensem-
ble et que sy après les avoir concerté et résolu avec lesdictz Sieurs Estatz
nous nous en départons, nous consentons:| dès à présent |:qu’ilz ne s’ obli-
gent point à la garentie, mais que sy les difficultez viennent des Espa-
gnolz , ilz feront agir leurs armes comme:| cy-devant |:pour les y contrain-
dre :|.
Quand je vous ay escrit que je ne croyois pas qu’il pust rien venir de bon
de la proposition qu’on faisoit pour |:faire comprendre le Portugal dans le
traicté:|, mon sens estoit qu’elle ne réussiroit pas, car du reste je vous ay
escrit depuis qu’il falloit tenter cette voye à cause de l’advantage qu’on en
recevroit, et qu’en tout cas il ne pouvoit arriver aucun inconvénient de
l’av〈oir〉 proposé.
Vous ne pouviés nous donner une nouvelle plus agréable que de la pro-
position qu’a faicte Pau dans l’assemblée de Messieurs les Estatz d’une
ligue avec l’Espagne contre la Suède, car on ne tient pas qu’ilz soient si
aveuglez qu’elle puisse avoir effect. Cependant après cela je ne croy pas
qu’il y ayt plus personne qui doute de la corruption de cet homme, et
qu’il ne soit tout à la [!] faict à la dévotion de nos ennemis |:et nous pou-
veons nous en servir aussy pour estreindre davantage nostre union avec la
couronne de Suède:|.
Gassion hat mir mitgeteilt, 20.000 Livres für den Kauf von Pulver abge-
schickt zu haben.
On vous envoye la copie du mémoire de Sa Majesté à messieurs vos collè-
gues , par lequel vous verrés l’estat de nos affaires et la manière avec la-
quelle on parlera icy aux ministres estrangers. Il n’y a aujourd’huy que
|:nostre fermeté aydée de quelque bon succès qui puisse faire venir envie
à noz parties de conclurre sincèrement la paix:|.
Je voudrois bien vous prier de prendre le temps à vos heures de plus
grand loi〈sir〉 de travailler à |:un manifeste pour prouver que les Espa-
gnolz n’ont poin〈t〉 voulu la paix, et qu’ilz n’ont eu aultre dessein que
de séparer Messieurs les Estatz d’avec la France:|. Vous pourriés |:l’ avan-
cer peu à peu, car:| il faudr〈a〉 |:enfin que nous en venions là:|. Je souhaic-
terois bien avoir assez de loi〈sir〉 pour le faire, mais il m’est absolument
impossible dans l’accablement d’affaires que j’ay.
J’ay veu ce que vous mandés à vostre nepveu touchant |:l’ambassadeur
de Dannemarck
Gf. Corfitz Ulfeldt (1606–1664), seit 1643 dän. Reichshofmeister, hatte als ao. Botschafter
Dänemarks den Handels- und Bündnisvertrag vom 12. Februar 1647 mit den Vereinigten
Ndl.n ausgehandelt (Text (ndl. und frz.): DuMont VI.1, 367–375) und war im April 1647
zu Verhandlungen nach Paris weitergereist; im Juli 1647 kehrte er nach Dänemark zurück;
er trat später in schwed. Dienst und wurde dort GR ( SBA A-340, 300–418; Bøggild An-
dersen , Ulfeldt; Heiberg , Ulfeldt).
discours:|. La chose mérite bien que |:vous vous en esclaircissiez avec luy
adroictement:| et j’estime que vous pourriés |:luy dire ingénuement que je
croy avoir lié une amitié estroicte avec luy et que de mon costé j’y satis-
feray :| en toutes rencontres |:et me confie qu’il en fera de mesme. Le frère
de l’ambassadrice
sadeur :| m’a souvent dict que |:sur une simple lettre que je luy escrirois il
envoyeroit dix et douze vaisseaux sy nous en avions besoin:|. Il seroit fas-
cheux de |:estre abbusé quand la nécessité seroit arrivée:|. C’est pourquoy
il est bon maintenant |:qu’il est en lieu pour dire ses sentimens plus libre-
ment de sçavoir ce que l’on peult s’en promettre:|.
Je vous prie de me mander vos sentimens sur ce qui est de |:faire la paix de
l’Empire sans la conclurre avec l’Espagne:|.
S’il y a moyen de |:porter Messieurs les Estatz à veoir ensemble les
poinctz qui restent à adjuster pour nostre traicté avec l’Espagne:| comme
|:celuy de l’assistance de Portugal, s’obligeant à continuer la guerre avec
nous sy les Espagnolz s’oppiniastrent à ne vouloir pas passer par ce qu’ilz
auront jugé équitable:|, il seroit peut-estre bien à propos d’essayer de
|:faire prendre part à monsieur le prince d’Orange en cette négotiation
qui pourroit augmenter:| beaucoup |:son crédit et sa réputation, car ou il
auroit la gloire que la paix s’establiroit par son entremise ou la satisfaction
qu’il désire de veoir Messieurs les Estatz résoluz et engagez à la continua-
tion de la guerre:|.