Acta Pacis Westphalicae II B 6 : Die französischen Korrespondenzen, Band 6: 1647 / Michael Rohrschneider unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy und unter MIthilfe von Rita Bohlen
22. Memorandum Ludwigs XIV. für Longueville und d’Avaux Amiens 1647 Juli 6
Amiens 1647 Juli 6
Duplikat für Servien (von Brienne unterfertigt): AE , CP All. 101 fol. 46–63’ = Druckvor-
lage . Konzept: AE , CP All. 84 fol. 146–153. Kopien: AE , CP All. 88 fol. 423–431;
Ass.Nat. 273 fol. 375–383’.
[1] Antwort auf das letzte eingegangene Memorandum Longuevilles und d’Avaux’:
Notwendigkeit, auf klarer Abfassung des Assistenzartikels für Portugal zu bestehen. Spa-
nischer Friedenswille nur vorgetäuscht. Verhandlungsführung der Spanier in puncto franzö-
sische Assistenz für Portugal; ungünstiger Zeitpunkt zum Nachgeben in dieser Frage; Ver-
handlungsvollmacht der Gesandten betont. Bestätigung des Empfangs der von Chigi und
Contarini ausgehändigten Fassungen des IPM/T; zahlreiche Veränderungen erforderlich.
Freude über die Beilegung der bayerisch-schwedischen Rangstreitigkeiten und über die Aus-
sichten in der Pfalzfrage. Aufforderung, auf eine enge Anbindung Kurbayerns an Frankreich
hinzuwirken. Versicherungen der kurbayerischen Gesandten am französischen Hof bezüg-
lich kaiserlicher Assistenz für Spanien. Unglaubwürdigkeit der Gerüchte über ein schwe-
disches Angebot einer Separatwaffenruhe an den Kaiser bei gleichzeitigem Bruch des Waf-
fenstillstands mit Kurbayern; dennoch Wachsamkeit hinsichtlich eines möglichen kaiserlich-
schwedischen Einvernehmens notwendig. Äußerungen Trauttmansdorffs über die fehlende
Friedensbereitschaft Frankreichs unberechtigt; diesbezügliche Stellungnahme der kurbayeri-
schen Gesandten am französischen Hof. Subsidienfrage. Befürchtungen Kurbayerns, Schwe-
den wolle den Krieg im Reich um der Religion willen fortsetzen.
[2] Am französischen Hof eingetroffene wichtige Meldungen:
Ablehnung der geplanten Reise Peñarandas nach Spa durch den spanischen Staatsrat. Schrei-
ben Chigis und der katholischen Reichsstände an den Kurfürsten von Bayern. Schwedisch-
spanische Anknüpfungen in England. Ambivalente Verhandlungstaktik der Spanier im Hin-
blick auf die Beziehungen Kurbayerns zu Schweden und zum Kaiser. Spanische Haltung zur
Frage der Inklusion Lothringens in den Frieden. Beilage 1. Form der Abtretung des Elsaß:
Übernahme als Reichslehen vorteilhaft.
[3] Militaria. Aufstand in Sizilien, Unruhen in Neapel.
Cette despesche sera distinguée en trois parties pour garder plus d’ordre.
En la première on respondra au dernier mémoire de Messieurs les Pléni-
potentiaires du 24 du passé. En la seconde on leur donnera plusieurs avis
importans qu’on a receuz de divers endroitz, et la troisiesme contiendra
succinctement l’estat présent des affaires.
[1] Il semble icy que les raisons qu’on a eues de demander que l’article
de l’assistance de Portugal fût bien et clairement explicqué, ne sont pas
seullement importantes comme porte la despesche desdits Sieurs Pléni-
potentiaires , mais qu’il estoit absolument nécessaire d’y insister, et que
dans l’intention cachée que les Espagnolz avoient, et que nostre instance
les a contrainct de mettre au jour, nous courrions fortune sans cela de
faire un accommodement qui n’eust eu de durée qu’autant que noz par-
ties y eussent trouvé leur compte, sans que nous eussions peu les con-
vaincre dans le monde d’avoir viollé la paix qui est le but que nous de-
vons tousjours avoir de cette négociation, sçachant la mauvaise foy avec
laquelle ilz traictent et que le mesme jour qu’ilz signeront la paix, ilz
songeront aussy à trouver les moyens et les conjonctures favorables
pour la rompre.
On n’a point esté surpris icy de la froideur et des difficultez que forment
à présent en touttes choses les ministres d’Espagne, Sa Majesté ayant
souvent mandé à Messieurs les Plénipotentiaires
lieu qu’en cas que les Espagnolz pussent faire un accommodement par-
ticulier avec Messieurs les Estatz, ou s’asseurer au moins que leur armée
n’agiroit point, leur intention estoit d’hazarder cette campagne, et de
veoir ce qu’elle pourroit produire de favorable pour eux, s’estans desbar-
rassez des forces d’un sy puissant ennemy, et il s’est veu assez évidem-
ment que touttes les démonstrations qu’ilz ont faictes pendant certain
tempz de souhaitter passionnément la paix, n’avoient d’autre object que
de bien imprimer cette croyance parmy les peuples des Provinces-Unies
qu’ilz sçavoient la désirer avec ardeur, et rejetter sur la France le blasme
du retardement, affin que lesdites provinces se portassent à ce que nous
voyons aujourd’huy, et en effect quand il a esté question de terminer
quelque point important, nous n’avons jamais rien trouvé à Munster
avec le comte de Pennaranda de tout ce qu’il faisoit dire et offrir libéral-
lement à La Haye par Philippe Roy
Philippe Le Roy (1596–1679), heer van Ravels, Brochem und Olegem, war seit 1646 wieder-
holt als diplomatischer Agent Spaniens zur Unterstützung der Friedensverhandlungen mit den
Gst. in den Vereinigten Ndl.n tätig; am 4. Mai 1647 war er durch Ehg. Leopold Wilhelm zu
Friedens- und Waffenstillstandsverhandlungen mit den Gst. bevollmächtigt worden (Text der
Vollmacht: Aitzema , Vreede-Handeling, 359f (frz.); Aitzema , Vreede-Handeling (1653),
215f (ndl. ÜS); (lat. ÜS) Aitzema , Historia Pacis, 566f); er wurde surintendant des contribu-
tions , conseiller et greffier du conseil des finances bei der Regierung in Brüssel und 1648 Ges. bei
den Gst.; 1649 wurde er nobilitiert und 1671 Reichsfh. ( BNB XI, 910f; Huygens , 388 Anm. 4;
Truchis de Varennes , 590; Poelhekke , Vrede, Register 567; Dethlefs , 144).
Il se veoid assez clairement que l’appréhention que noz parties feignent
avoir que le Roy ne porte le fort de la guerre dans le cœur de l’Espagne
par la faculté qu’il se veut réserver d’assister le roy de Portugal n’est
qu’un prétexte mandié, |:puisque s’ilz avoient véritablement cette crainte,
ilz insisteroient bien plustost à faire limiter la qualité des secours que
nous y envoyerions (ce que les Médiateurs ont seulement proposé d’office
et non pas de leur part)
Vgl. [ nr. 11 Anm. 1 ] .
assistance, et qu’elle soit exprimée dans le traitté en termes généraux et
indéfinis qui nous donnent lieu et droict de faire justement ce qu’ilz tes-
moignent tant appréhender. Mais ilz ayment mieux que l’article nous soit
plus advantageux et nous laisser en apparence une pleine faculté d’assister,
pourveu qu’ilz demeurent tousjours maistres de l’interpréter à leur mode
selon:| que les conjonctures leur conseilleront de le faire, que d’essayer |:à
nous restraindre ladite faculté:|, s’il faut pour cela que la chose soit explic-
quée nettement, et convenir dez à cette heure en termes clairs de ce que
chacun aura droict de faire.
Messieurs les Plénipotentiaires sçavent que Sa Majesté leur a donné tout
pouvoir de résoudre ce qu’ilz estimeront plus à propos là-dessuz pour son
service et pour l’avancement de la paix, et ordre mesme de facilliter ce
point autant qu’il sera en eux
ilz jugeroient devoir relascher en quelque chose pour s’accomoder à l’ op-
pinion commune des ministres de l’assemblée qui croyent que les Espa-
gnolz ont quelque raison de craindre d’avoir à soustenir dans l’Espagne
mesme une fascheuse guerre sy la liberté d’envoyer du secours en Portu-
gal est indéfinie, ilz doivent attendre à s’en ouvrir en une conjuncture plus
propre que celle-cy où non seulement nostre facilité pourroit estre impu-
tée à foyblesse et à deffiance de noz forces, mais reculeroit la conclusion
de la paix plustost qu’elle ne l’advanceroit, parce qu’elle enorgueilliroit
noz parties et leur feroit concevoir espérance de nous veoir céder en tous
les autres poinctz où ilz s’oppiniastreroient à tenir bon:|.
C’est la raison pour laquelle Sa Majesté ayant appris que |:le nonce
l’ambassadeur de Venize
qui restent à adjuster pour la conclusion de la paix, a résolu de leur parler
avec grande fermeté et leur tesmoigner qu’il ne fault pas l’espérer que les
Espagnolz n’ayent eu le tems de se désabuser que les petitz succez favo-
rables qu’ilz ont euz dans le commencement de cette campagne ne les ont
pas miz où ilz pensent et que c’est à eux vers qui les Médiateurs doivent
tourner tous leurs offices pour eschauffer un peu cette grande froydeur
qu’ilz font paroistre depuis quelque tems:|. Car comme Sa Majesté n’a
rien prétendu en Allemagne pour y avoir remporté tant d’advantages de-
puis que sa satisfaction a esté ajustée
qu’elle soit pour relascher quoy que ce soit de ses premières résolutions
touchant l’Espagne et que quand ell’auroit esté capable de s’y laisser por-
ter pour le bien public et le repos de la chrestienté, ce ne seroit jamais
dans un tempz, où les Espagnolz creussent comm’ilz font aujourd’huy
d’estre au-dessuz de tout pour quelques rayons de bonne fortune qui les
ont regardez, mais plustost si on eust eu des succez fort avantageux,
comme Messieurs les Plénipotentiaires sçavent que ç’a tousjours esté l’ in-
tention de Sa Majesté |:de le faire en ce cas.
C’est de cette sorte qu’on parlera aux ministres estrangers. Ce ne sont
néantmoins que raysonnemens et considérations qui ne lient en aucune
façon les mains à Messieurs les Plénipotentiaires, lesquelz ont toute li-
berté de se relascher ou tenir bon et faire générallement ce qu’ilz estime-
ront plus à propoz et en telle conjuncture qu’ilz voudront. Car quand une
foys Sa Majesté leur a donné pouvoir de prendre résolution d’eux-mesmes
sur une matière, elle n’entend jamais le révocquer pour les réflexions
qu’elle y peut faire sy elle ne leur en envoye un ordre formel:|.
On a receu la coppie des deux projectz qui ont esté deslivrez à Messieurs
les Plénipotentiaires par les Médiateurs de la part des Impériaux. Il y a
beaucoup à changer et à refformer en tous les deux et on attendra les
observations que lesdits Sieurs Plénipotentiaires y devoient faire.
Sa Majesté a esté très ayze d’apprendre que le différent entre la couronne
de Suède et monsieur le duc de Bavière pour la scéance dans le collège des
princes ayt esté terminé, sans que la chose ayt passé à de plus grandes
aygreurs qui pouvoient avoir avec le tempz de fascheuses suittes,
comm’aussy de sçavoir que lesdits Sieurs Plénipotentiaires avoient
|:bonne espérance de faire qu’on se tient pour l’affaire palatine à ce qui
en a esté arresté à Osnabruk
Oxenstierna hatte am 6. April 1647 pro formali declaratione der cron Schweden erklärt,
dem Kf.en Maximilian I. von Bayern und seinen Erben sollten die fünfte Kur und die
Oberpfalz verbleiben, Pgf. Karl Ludwig dagegen solle die achte Kur und die Unterpfalz
erhalten, wobei die Frage des Verbleibs der zwischen Kurmainz und Pfalz umstrittenen
Bergstraße (s. [ nr. 41 Anm. 20 ] ) noch ungeklärt blieb ( Immler , Kurfürst, 389; Albrecht ,
Pfälzische Frage, 467). Laut dem Memorandum Longuevilles und d’Avaux’ für Ludwig
XIV. vom 20. Mai 1647 (Text: APW II B 5/2 nr. 279, hier insbes. Anm. 13) wurde zu
einem späteren Zeitpunkt im Beisein d’Avaux’ und La Courts eine schriftliche Fassung der
getroffenen Vereinbarung zur Pfalzfrage erstellt (vgl. ebd. , 1577).
puyast plustost les intérestz dudit duc que ceux de l’Empereur:|. Sa Majes-
té désire qu’ilz continuent à s’employer avec grande application |:pour
toutes les satisfactions de ce prince affin de l’engager de plus en plus
dans la résolution qu’il tesmoigne avoir prise de tourner doresnavant tou-
tes ses pensées vers la France et s’y attacher et sa maison inséparablement.
Les députez dudit duc qui sont en cette cour soustiennent tousjours que
l’Empereur ne s’oppiniastrera pas sur la prétention qu’il a d’assister les
Espagnolz contre nous quand il recognoistra qu’elle peut estre capable
d’empescher la conclusion de la paix et que s’il le faisoit, ce qui ne peut
leur tumber dans l’esprit, sçachant ce qu’il a escrit là-dessus à leur maistre,
ilz croyent qu’il y auroit moyen de réduire l’affaire en tel estat que les
Espagnolz eux-mesmes le prieroient de s’en désister, sur ce que la France
stipuleroit en mesme tems de pouvoir estre assistée des princes et estatz
de l’Empire tant catholiques que protestantz qui voudroient le faire et
qu’ilz recognoistroient bien qu’ilz ne tireroient pas tant d’avantage et
d’utilité des secours que l’Empereur comme archiduc d’Austriche leur
pourroit donner (ses Estatz estant tout à fait espuisez d’une sy longue
guerre) que cette couronne en recevroit des amis qu’elle a dans l’Empire
soit catholiques soit protestantz et que monsieur le duc de Bavières seroit
le premier à monstrer l’exemple aux autres. On n’examine pas icy:| si ce
fondement est vray ou faux, mais on a voullu en toucher ce mot à Mes-
sieurs les Plénipotentiaires affin de ne les laisser manquer d’aucune des
lumières qui peuvent le moins du monde servir à leur conduitte.
Sa Majesté a fort approuvé la response qu’ilz ont faicte |:au baron d’ Ha-
zelan et qu’ilz ayent imputé à un artiffice de noz parties, pour nous
brouiller avec noz alliez, l’offre que les Impériaux disent que les Suédois
leur ont faitte de convenir d’une suspension avec l’Empereur et de rompre
celle qu’ilz ont avec Bavières
Gemeint ist der Ulmer Waffenstillstand vom 14. März 1647 (s. [ nr. 7 Anm. 14 ] ).
moins en la forme qu’ilz disent c’est que nous ne voyons pas que l’effect
qui seroit sy avantageux |:à l’Empereur s’en soit ensuivy:|. Il y a pourtant
suject de croire qu’il se passe entr’eux quelque chose que nous ne sçavons
point et que sy |:les Suédois ne
sans nous en dire mot Rozenhans tient beaucoup de discours dont il
pourroit se passer, et Messieurs les Plénipotentiaires verront cy-dessoubz
des advis qui doivent les obliger d’estre alerte sur le faict de cette intelli-
gence et pour empescher que ceux qui travaillent à la nouer n’y réussis-
sent pas:| quoyque nous ayons tousjours de nouvelles asseurances par des
lettres particulières |:du comte de La Garde et par le rapport du sieur
Chanut
ne peuvent estre meilleures qu’elles sont.
Quand Trantmensdorff a dit que la paix se feroit dans l’Empire malgré
ceux qui ne la désirent pas, nous aurions tout suject de croire qu’il
adressoit son discours ou aux Suédois ou aux Espagnolz parce que c’est
la pure vérité. |:Mais après la manière dont il nous a traictez dans les cho-
ses mesmes que nous avons faictes ou voulu faire à l’advantage de son
maistre, nous devons nous tenir pour dict qu’il a entendu parler de cette
couronne, en quoy il a grand tort, sçachant comme il faict qu’elle seule a
porté la Suède d’entendre à un accommodement
cela sy esloignée que nous avons couru hazard de nous brouiller ensemble
pour:| ce suject et qu’il n’a tenu qu’à nous, adhérant tant soit peu |:au désir
des Suédois, et continuant à faire agir l’armée de monsieur de Turenne en
conjonction avec celle de Wrangel, que nous n’ayons poussé à bout l’ Em-
pereur dont nous recevons aujourd’huy cette belle rétribution.
Les députez de Bavières ayans esté mis en discours sur cette matière ont
confessé avec ingénuité que sy le comte de Trautmansdorff eust voulu
proffiter sincèrement de l’offre que la France luy faisoit de son appuy
dans le faict de la religion, il eust peu la préserver de beaucoup de grands
préjudices qu’elle souffrira, et n’ont pas feint d’adjouster en oultre que
l’Empereur a les dernières obligations à cette couronne en ce que sy elle
eust continué de faire agir ses armes avec celles de Suède, leur maistre
demeurant les bras croysez par la suspension:|, il luy estoit impossible de
s’empescher en cette campagne de recevoir des eschecz qu’il n’eust peu
réparer en aucun tempz.
On croid icy que les sieurs Oxenstern et Salvius ne parleront plus du sub-
side après que Messieurs les Plénipotentiaires leur auront déclaré que l’on
a remis cette affaire à Stockolm au sieur Chanut pour la traitter avec la
reyne de Suède mesme et ses ministres qui sont prez d’elle; |:que sy néant-
moins quelque incident d’affaires important comme pour éviter quel-
que grand mal faisoit croire auxdits Sieurs Plénipotentiaires qu’on deust
donner satisfaction sur ce poinct, ilz en escriront icy en toute diligence et
pourront cependant donner bonne espérance à ces deux ministres.
Les députez de Bavières ont fort pressé icy pour sçavoir ce que la France
feroit en cas que les Suédois voulussent continuer la guerre dans l’Empire
pour quelque poinct purement de religion. On leur a respondu qu’il n’y a
pas lieu d’avoir ce soupçon et que les traictez d’alliance
Klauseln zum Schutz der kath. Religion finden sich in den frz.-schwed. Allianzverträgen
von Bärwalde (1631 Januar 23; Text (lat.): ST V.1, 438ff, hier 439), Heilbronn (1633 April
19; Text (lat.): ST V.2, 12–16, hier 14, Art. VI), Compiègne (1635 April 28; Text (lat.):
ebd. , 318f, hier 318), Wismar (1636 März 30; Text (lat.): ebd. , 366–372, hier 368, Art.
IV) sowie in den beiden Verträgen von Hamburg (1638 März 6; Text (lat.): ebd. , 424–
429, hier 425, Art. III) und (1641 Juni 30; Text (lat.): ebd. , 471–474, hier 472, Art. II).
avec la Suède y estans formellement contraires nous ne doubtons point
qu’elle ne s’y tienne ponctuellement, mais qu’à la vérité sy cela arivoit
comme nous avons desjà esté abbusez par les Impériaux, qui se sont ser-
viz contre nous mesmes de la confiance que nous leur avons faicte de
vouloir les appuyer fortement en tous les intérestz de religion et qu’ilz
l’ont descouvert aux Suédois et protestans à mauvaise intention et pour
seconde fois dans ce piège, de marcher avec grande circonspection et qu’il
fauldroit en ce cas que monsieur l’électeur de Bavières s’asseurast bien de
l’Empereur et que nous faisant quelques propositions formelles nous y
respondrions de mesme et en sorte que ledit sieur duc:| auroit tout suject
d’estre satisfait et toucheroit au doigt que le zèle que Leurs Majestez ont
pour l’advantage de la relligion est véritablement dans le cœur et non pas
simplement sur leurs lèvres |:comme aux princes de la maison d’Austriche
qui en font tant d’ostentation:|.
Voylà tout ce que l’on peut dire icy en response du dernier mémoire de
Messieurs les Plénipotentiaires, on vient maintenant aux avis.
[2] On nous mande d’Espagne et cela nous est encores confirmé de Bruxel-
les que quelque instance que le comte de Pennaranda ayt faitte pour avoir
permission d’aller aux eaues de Spa, représentant mesmes que ce petit
voyage contribueroit beaucoup à leur faire avoir la paix à des conditions
moins préjudiciables pour eux quand les François ne seroient pas tant re-
cherchez dans la conjoncture que les armes d’Hollande n’agissent point,
le conseil d’Espagne n’avoit pas esté d’advis que le roy accordast cette
permission, craignant les suittes de cette résolution, et qu’elle ne fût inter-
prétée dans le monde à une déclaration qu’il feroit de ne voulloir pas la
paix, et que ses sujectz en divers lieux où il y a desjà grande disposition
à des révoltes, se voyant frustrez de l’espérance qu’ilz avoient conceue de
la paix et que c’estoit le seul moyen qui leur restoit pour estre deslivrez
des oppressions intollérables qu’ilz souffrent, ne se portassent à des der-
nières résolutions comme celles de secouer le joug.
|:Les députez de Bavières nous ont dict que le nonce Chigy avoit es-
cript à leur maistre et faict escrire par les princes catholiques ou par
leurs ministres
Kath. Rst. an Kf. Maximilian I. von Bayern, Münster 1647 Juli 4 (Kopie (frz. ÜS): AE , CP
Bavière 2 fol. 230–232; Druck (dt.): Londorp VI, 209ff; Meiern IV, 694–697 ).
recevoit de la suspention qu’il avoit arrestée avec les couronnes alliées,
et que le monde s’en estonnoit d’autant plus qu’on n’avoit point encore
veu la maison de Bavière ne s’opposer pas de tout son pouvoir aux
progrez et aux advantages des hérétiques. |:Lesdits députez ont asseuré
que leur maistre avoit pris la chose comme il devoit et ilz ont avoué de
cognoistre que ledit Nonce agissoit plus en cela à l’instigation des Es-
pagnolz et comme leur partisan que comme ministre appostolique:|,
sçachant bien en sa conscience qui sont ceux qui favorisent le plus les
hérétiques.
|:Un nommé Henry de La Rosé
roy de la Grande-Bretagne en Flandres y ayant esté gaigné par les Espa-
gnolz a esté l’entremetteur entre don Alonzo de Cardenas
d’Espagne à Londres, et le résident de Suède en Angleterre nommé Hu-
gues Mouet
et dans cette entreveue qui a esté faicte à la campagne ilz ont travaillé à
une nouvelle négotiation pour séparer la reyne de Suède d’avec la France
et l’unir avec l’Empereur. Ledit Mouet a asseuré cet ambassadeur
qu’Oxenstiern le père estoit peu affectionné pour cette couronne, que la
Suède avoit grande jalousie de ses progrez et que maintenant que le duc
de Bavières a faict un traicté de neutralité il falloit songer à restablir le
Palatin dans tous ses Estatz et dans l’électorat.
Il a proposé ensuitte un traicté entre la Suède et l’Empereur et qu’il se
pourroit faire entre Leipsick et Prague, promis d’en parler à Stokolm où
il alloit et d’essayer de se faire députer pour passer en Allemagne muny de
pouvoir de la reyne, insinuant qu’il se pourroit faire que l’armée suédoise
ne mettroit point en campagne pour faciliter ce traicté. Il a désiré qu’on
en escrivist à l’archiduc Léopold
Ehg. Leopold Wilhelm (1614–1662) war 1647–1656 Generalgouverneur der Span. Ndl.;
1626 Fbf. von Straßburg und Passau, 1627 Fbf. von Halberstadt, (1625/)1629–1635 F.-
Ebf. von Magdeburg, 1637 Fbf. von Olmütz, 1641 Hoch- und Deutschmeister, 1655 Fbf.
von Breslau sowie 1639–1642 und 1645–1646 Oberbefehlshaber der ksl. Armee ( DBA I
450, 140–147; 755, 312; 913, 306–310; BNB XXXVII, 531–538; Hüttl , Leopold Wilhelm;
Leidl ; Gauchat , 94, 120, 200, 264, 275, 373, 382; Schreiber ).
des députez à Prague:| avec les pouvoirs nécessaires. On croid icy que ce
sont choses qu’il a avancées de luy-mesme |:croyant qu’il y auroit disposi-
tion ou qu’il pourroit la faire naistre:|. Mais il est bon que Messieurs les
Plénipotentiaires en soyent advertiz comme l’on en escrit d’icy au sieur
Chanut
stiern et Salvius ce qu’ilz jugeront à propos.
Les Espagnolz travaillent aussy aillieurs à moyenner cette bonne intelli-
gence |:de l’Empereur avec les Suédois, essayant de se servir de l’aversion
que ceux-cy ont pour le duc de Bavières et leur faisant espérer qu’ilz ap-
puyeront fortement les intérestz du Palatin contre luy:|.
Il est vray qu’à leur accoustumée ilz n’oublient pas de travailler aussy
pour le contraire et de faire leurs effortz pour |:gaigner Bavières:|, se pro-
mettans mesme d’y pouvoir avancer quelque chose |:sur le choix qu’il a
fait pour envoyer en France du comte de Groensfelt qu’ilz croyent estre
entièrement à leur dévotion et qu’il représentera à son maistre les choses
du biais qu’ilz voudront:|.
Cela n’empesche pas comm’il est dit cy-dessuz que pour se |:vanger dudit
duc ilz ne conseillent à l’Empereur, et c’est principallement la pensée du
duc de Terranova
tection du Palatin:|.
Ilz se font fortz aussy de faire tenir |:bon à l’Empereur sur la demande
que luy fait monsieur de Bavières du fort de Ouf
Gemeint ist Stadtamhof bei Regensburg, das von einer ksl. Besatzung gehalten wurde;
Versuche Kf. Maximilians I., diese zum Abzug zu zwingen und durch bay. Truppen zu
ersetzen, waren Anfang April 1647 gescheitert, worauf er eine Handelssperre über Regens-
burg verhängte ( Koch , 289f; Riezler , Meuterei, 68f; Immler , Kurfürst, 447).
quoyqu’il menace d’en venir à une rupture ouverte sy on ne le luy remet
entre les mains.
Ce sont eux aussy qui ont porté l’Empereur à escrire comm’il a faict aux
chefz de l’armée de Bavières
Ks. Ferdinand III. hatte zuletzt am 8. Mai 1647 ein Avokatorialmandat erlassen, das die
bay. Armeeführer aufforderte, mit ihren Regimentern in ksl. Dienste zu treten ( Riezler ,
Meuterei, 55; Lahrkamp , Werth, 171; Albrecht , Maximilian I., 1069). Dahinter stand
der Anspruch des Ks.s, als Oberkommandierender der Reichsarmee auch die bay. Truppen
abberufen zu können, da Kf. Maximilian I. seit dem PF rechtlich der Führer eines Reichs-
korps sei und durch den Ulmer Waffenstillstand sein Kommando verwirkt habe ( Dick-
mann , 425f; Ruppert , 311; Kapser , 32–49; Albrecht , Maximilian I., 1071ff).
prince il n’a peu obtenir que l’Empereur révocquast sa lettre.
On nous donne advis que les ministres d’Espagne qui sont à Munster |:et
à Bruxelles prétendent de n’avoir jamais donné aucune parolle aux dépu-
tez de Hollande ny aux Médiateurs et de n’estre enfin en aucun engage-
ment de conclurre la paix sans y comprendre le duc Charles et sans luy
faire avoir satisfaction sur ses intérestz:|. On croid icy que c’est une des
difficultez qu’ilz mettront en jeu tant qu’ilz voudront reculler la conclu-
sion de la paix et mesmes qu’ilz la feront beaucoup valloir tant pour |:s’ as-
seurer l’attachement de ce prince:| que pour veoir si leur fermeté ne
pourra point luy procurer quelqu’avantage, mais on croid aussy que c’est
un des pointz dont ilz se relascheront le plus ayzément dez qu’ilz auront
résolu de conclurre et qu’ilz seront persuadez qu’ilz le doivent faire pour
leur intérest.
On envoye à Messieurs les Plénipotentiaires un mémoire qui a esté pré-
senté à Leurs Majestez par un envoyé
Denis de Pottiers (Poitiers), seigneur de Fenf(f) (Lebensdaten konnten nicht ermittelt wer-
den ), Lütticher Domherr und GR , 1613–1646 gouverneur und capitaine von Bouillon; er
wurde mehrfach zu Verhandlungen mit Frk. entsandt ( Poncelet , 209, 263f; Hermann
Weber , 128; Foerster , 6 Anm. 20; Demoulin , 32 Anm. 14).
longne
Ferdinand (1577–1650), seit 1612 Kf. und Ebf. von Köln sowie Fbf. von Lüttich, Hildes-
heim und Münster sowie Abt von Stablo-Malmedy, 1618 Fbf. von Paderborn; er war ein
Bruder Kf. Maximilians I. von Bayern ( DBA I 314, 141; II 361, 308ff; Franzen ; Gau-
chat , 156, 203, 219, 246, 270; Foerster ; Ennen ).
grave
In Beilage 1 sind als Streitpunkte zwischen dem Kft.en von Köln und der Lgf.in von Hes-
sen -Kassel gen.: die Satisfaktionsforderungen Hessen-Kassels an die Kft.er Köln und
Mainz sowie die Hst.e Münster und Paderborn (vgl. Bettenhäuser , 59–64, 70–78), die
Frage der Kontributionserleichterungen für Kurköln in den von Truppen Hessen-Kassels
besetzten Gebieten (vgl. Foerster , 285–294) sowie die Restitution der besetzten Städte
Neuss, Kempen und Linn an Kurköln.
leur recommandant seullement que s’il n’y a pas lieu de le favoriser, c’ est-
à-dire d’accommoder la chose avec Madame la Langrave, il demeure sa-
tisfait s’il y a moyen des raisons pour lesquelles nous ne l’aurons pu.
Sa Majesté ayant examiné de nouveau les raisons qu’il y a de part et d’ au-
tre pour |:tenir l’Alsace indépendament ou la relever de l’Empire comme
landgrave incline plustost à ce dernier et désire que sy Messieurs les Pléni-
potentiaires ne sont d’advis entièrement contraire pour quelque raison
bien puissante qui n’ayt pas esté dite, qu’ilz mettent l’affaire dans cet estat.
Il n’y a pas apparence que les Impériaux appellent cela une nouveauté et sy
c’en est une, il est à croyre qu’ilz y donneront les mains volontiers puis-
qu ’elle est advantageuse et honorable à l’Empereur leur maistre et à tout
l’Empire et que tous les princes et estatz tant catholiques que protestantz
en seront raviz, ayant veu avec quelque peine le desmembrement qui se
faisoit dans ledit Empire d’une province sy considérable:|. On suppose
qu’il n’y aura plus de difficulté |:pour nostre séance dans le collège des
princes et que nous pourons nous régler sur l’exemple que nous a donné
la reyne de Suède:| de se contanter du rang qui appartenoit à l’archevesque
de Bremen.
[3] Condé
Louis II de Bourbon (1621–1686), duc d’Enghien, 4. prince de Condé (der Grand Condé ),
gen. Monsieur le Prince; der frz. Truppenkommandant war als Vizekg. nach Katalonien
entsandt worden, wo er Anfang April 1647 eintraf ( Sanabre , 370ff; Druck seiner Instruk-
tion vom 5. April 1647 (it. ÜS): Siri IX, 1085–1096); er wurde eines der Häupter der
Fronde, stand seit November 1651 in span. Dienst und kehrte erst nach dem Pyrenäenfrie-
den nach Frk. zurück ( ABF I 245, 56–147; 1054, 34; DBF IX, 447–452; Mongrédien ;
Béguin ).
Wir sind mit seinem Vorgehen sehr zufrieden. Da wir uns auf die meu-
ternden Truppen Turennes auch im Falle ihrer Rückkehr zum Gehorsam
nicht mehr verlassen können und da es sehr wichtig ist, über zuverlässige
Truppen zu verfügen, ist es angebracht, die mit ihnen abgeschlossenen Ka-
pitulationen aufzukündigen und mit denjenigen, die in französische Dien-
ste zurückkehren, neue abzuschließen. Turenne soll nur dann nach Flan-
dern ziehen, wenn er über seine gesamte Armee verfügt. Der Ausgang der
Blockade spanischer Galeeren im Hafen von Savona durch die französi-
sche Flotte ist noch ungewiß. Der Aufstand in Sizilien
Nachdem es in Messina schon 1646 zu ersten Unruhen gekommen war, wurde in der er-
sten Jahreshälfte 1647 Palermo Stätte des Aufruhrs gegen die Regierung des span. Vizekg.s
Pedro Fajardo Zúñiga y Requesens, 4. marqués de los Vélez (gest. 1647 November 3). Seit
Ende Mai weiteten sich die Unruhen aus; sie konnten erst 1648 unter Kontrolle gebracht
werden. Langfristige Ursache waren die zunehmenden finanziellen Lasten, die Spanien
seinen peripher gelegenen Besitzungen aufbürdete, da die Mittel Kastiliens zur Bestreitung
der Kriegführung nicht mehr ausreichten; Auslöser der Unruhen waren insbes. Mißernten
und die Brotpreispolitik der vizekgl. Regierung ( Koenigsberger ; Ribot García ).
auch Neapel steht kurz vor einer Erhebung
Vgl. [ nr. 72 Anm. 5 ] .
Entsatz von Landrecies sind vorerst gescheitert.
Si tous ces succez favorables qui sont arrivez aux ennemis au commance-
ment de cette campagne contribuent quelque chose à l’avancement de la
paix et à la leur faire voulloir sincèrement aujourd’huy qu’ilz se peuvent
flatter d’avoir moyen de la conclurre avec moins de déchect de réputation,
et que le monde ne jugera pas qu’ilz y ayent esté si absolument forcez par
la nécessité, on s’en réjouira icy plus qu’eux-mesmes, parce que la plus
forte passion qu’ayent Leurs Majestez et celle qui prédomine à touttes
les autres, c’est de donner le repos à la chrestienté, mais sy ces rayons
de bonne fortune ne font qu’enorgueillir les Espagnolz et leur faire con-
cevoir de grandes espérances dans la continuation de la guerre, Leurs Ma-
jestez se promettent avec l’ayde de Dieu qui cognoist la saincteté de leurs
intentions de mettre bientost les choses en estat de n’avoir pas simplement
des avantages de la qualité de ceux qu’ont euz depuis peu les Espagnolz
dont aucun n’a esté décisif ny capable de changer la face des affaires, mais
d’en remporter de sy solides et si considérables que les ennemis cognois-
sent tout de nouveau que le meilleur party qu’ilz puissent prendre pour
eux, c’est de ne pas perdre un moment de tempz à conclurre la paix.
1 Memorandum Kurfürst Ferdinands von Köln für Ludwig XIV. über die Forderungen
Hessen-Kassels, praes. [Amiens] 1647 Juli 4. – Ausfertigung, nicht unterfertigt (frz.): AE ,
CP Cologne 2 fol. 22. Kopie (frz.; s.l. s.d.): Ass.Nat. 273 fol. 384. Druck (it. ÜS): Siri X,
755; ebd. , 945f (mit Datierungsvermerk: praes. 1647 Juli 14).